JOURNAL D YPRES. A F FIC H ES, ANNONCES ET AVIS DIVERS G A f £illeuxitcj f ^iiDccuxito f D£olatiaf et- GLckeé Du (y ouvcuietiieuu. N" i35j. - XIVme Année. Mercredi, 27 Juillet, i83i. fermeture L'A BONNEMENT AU JOLUML DYPRES Est, pour la ville et son arrondissement, 11. »-73» P.-B., par trimestre; et'3 il., pour toute la Belgique franc déport, par la poste. INSERTIONS. Prix 8 cents par ligne; et toutes cel les en dessous de 7 lignes se paient 5o cents. OUVERTURE ORTES DE LA VI Du 16 ou 3i Juillet3 iji heures. S/ DES PORTES DE LA VILLE. DES PORTES DE LA VILLE. Du 16 au 3i Juillet, h 9 1/2 heure*. BELGIQUE. G ands.juillet. Un vol avec effraction vient d'être commis dans l'église d^la commune de Massemen-Wes- trem. Les voleurs se sont inlroduilsdaus l'église eu cassant des baires de fer aux fenêtres, ont force le tronc où se trouvait l'argeul des pau vres et enlevé tout ce qu'il contenait. - Le aôjL.sera celebrée daDS l'oglise des Au- guslms une messe solennelle pour remercier le Tout-Puissaiil des bieotaits qu'il vient d'accor der la Belgique. La société patriotique de la Demi- Lune invite les patriotes se rendre au susdit istaminet, neuf heures et demie: delà ils se rendront l'église, accompagné de quel ques gardes civiques, chargés de maintenir le bon ordre. -Il doit sortir incessamment des presses de M. Ant. Dewasme Pletinckx, lithographe distingué, Bruxelles, un beau tableau calligraphique, émtoètnpht patriotique et intéressant, ayant pour sujet l'inauguration de S. M. Léopold 1", roi des Belges, par M. Ant. de.la Croix, de Cour- tfàï, très avantageusement connu par plusieurs ouvrages dans l'art calligraphique. On assureqne ce tableau fera beaucoup d'honneur l'auteur, étant exécuté avec autant de soin que de goût et d'élégance; un très beau portrait de S. M. exé cuté par un de nos premiers artistes, ornera le centre du tableau 1 - Le grand-duc Constantin, fils aîné de l'em pereur Paul, était né le 8 mai 177g. Il avait complété sa cinquante-deuxième année lorsqu'il est mort. L'empereur Nicolas n'a que 35 aus. Le grand duc, en 1796, avait épousé la princesse Julie de Saxe-Cobourg, sœur du duc régnant de Saxe-Cobourg, de la duchesse de Kent, et de Léopold, roi des Belges. Il divorça en 1820 et épousa la comtesse de Gridrinska, que l'empe reur Alexandre créa, celte occasion, princesse dcLoewiez. - II y a une telle pénurie d'argent dans les caisses du roi Guillaume, que depuis plus de deux mois la garnison de Maestricht n'a pas été payée en écus. On lui donne du papier sur le- que^lle perd trente pour cent. Quand on met le langage fier el hautain, du roi de Hollande en rapport av^c l'état finaucier de ces malheureux DÏOn peut souscrire, pour ce tableau des a prç- *eatau bureau de cette feuille. sujets, l'on a quelque peine comprendre com ment il ose nous menacer. - On a calculé que la poste de Londres dis tribue 170,802 lettres par semaine, ce qui fait 8,881,704 lettres par an. La poste verse environ chaque année au trésor la somme de 3oo 400 mille livres sterl. - Une lèttre de Berlin, reçue le a4 Par unfi maison de banque de Mons, annonce, que d'a près les représentations faites au cabinet de S«- Pétersbourg par la France et l'Angleterre, il vient d'être conclu un armistice entre la Pologne et la Russie. - Par rescrit du cabinet, du 5 de ce mois, l'empereur de Russie a ordonné d'arrêter tous les préparatifs de guerre jusqu'à nouvel ordre. - Le Correspondant de Nuremberg dit, que le bruit court que la princesse de Lowiez, veuve du grand-duc Constantin, n'a pu survivre son époux. On dit aussi que l'empératrice de Rus sie est attendu au sein de sa famille, Berliu. Bruxelles y 2 2 juillet. DISCOURS DU ROI. Messieurs L'acte solennel qui vient de s'accomplir achève l'édifice social commencé par le patriotisme de la nation et de ses représentaos. L'état est indé finiment constitué dans les formes prescrites par la constitution même. Cette constitution émane entièrement de vous, et cette circonstance due la position où s'est trouvé le pays, me paraît beuseuse. Eilea éloigné des collisions qui pouvaient s'élever entre divers pouvoirs et altérer l'harmonie qui doit régner entre nous. La promptitude avec laquelle je me suis rendu sur le sol belge a dû vous convaincre que, Gdele ma parole, je n'ai attendu pour venir au milieu de vous, que de voir écartés par vous-mèmés les obstacles qui s'opposaient mon avènement au trône. Les considérations diverses exposées dans l'importante discussion qui a amené ce ré sultat, feront l'objet de ma plus vive sollicitude. J'ai>fjeçu, dès mon entrée sur le sol belge, les témoignages, (tune touchante bienveillance. J'en suis tnpore aussi ému que reconnaissant. A l'aspect de ces populations ratifiant par leurs acclamations l'acte de la représentation nationale, j'ai pu me convaincre que j eUris .^ppelé.jrar le vœu du pays, el j'ai compris iQiit, c<s;qu'uii tel accueil m'impose de devoirs. Belge par votre adoption, je me ferai aussi une loi de l'être toujours par ma politique. J'ai été également accueilli avec-une extrême bienveillance dans la partie du territoire français que j'ai traversée et j'ai cru voir dai s ces dé monstrations, auxquelles j'attache un haut prix, le présage heureux de relations de confiance et d'amilé qui doivent exister entre les deux pays. Le résultat de tout commotion politique est de frosser momentanément les intérêts matériels. Je comprends trop bien leur importance pour ne pas m'aitacber immédiatement concourir par la plus active sollicitude relever le com merce et l'industrie, ces principes vivifians de la. prospérité nationale. Les relations que j'ai formées dans les pays qui nous avosinent se conderont je l'espère les efforts auxquels je vais incessamment me livrer pour atteindre ce but. Mais j'aime croire que le peuple belge,si remar quable la fois par son sens droit et par sa ré signation, tiendra compte au gouvernement des .difficultés d'une position qui se lie l'état dé malaise dont l'Europe presque tout entière est frappée. Je veux m'environner de tomes les lumières, provoques toutes les voies d'améliorations; et c'est sur les lieux mêmes, ainsi que j'ai déjà commencé le faire, que je me propose de re cueillir les notions les plus propres éclairer sous ce rapport la marche du gouvernement. Messieurs, je n'ai accepté la couronne que vous m'avez olferte qu'en vue de remplir une tâche aussi noble qu'utile, celte d'être appelé consolider les institutions d'un peuple généreux et dé maintenir son indépendance. Mon cœur ne connaît d'autre ambition que celle de vous voir heureux. Je dois, dans une aussi touchante solennité, vous exprimer un de mes vœux les plusardeus. La nation sort d'une crise violent* puisse ce jour ejfacer toutes les haines étouffer tous les ressentimens qu'une seule pensee anime tous les Belges celle d'une franche et sin cère union Je m'estimerai heureux de concourir ce beau résultat si bien pré|>aré par la sagesse de l'homme vénérable qui s'est dévoué avec un si uoble patriotisme au salut de son pays. Messieurs, j'espère être pour la Belgique un fgijge de paix et,de tranquillité, mais les ^révi sions do Lfcpmme ne sont pas infaillibles. t»i,

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 1