tenter la fortune au moment où toutes les espé
rances reposent sur un arrangement l'amiable.
Une intervention dans les affaires polonaises,
sur les mêmes bases que celle qui a eu lieu pour
la Grèce et tout nouvellement pour la Belgique,
a été sérieusement proposée par plusieurs cabi
nets. (Gazette d'Augs bourg.)
G and t s août.
Nous avions parlé d'un journal pendant
longtems adulateur du despotisme, et qui au
jourd'hui, par le plus ridicule des contrastes,
veut se montrer délicat sur l'honneur national.
Le Journal ou le Messager de Gand s'est re
connu ces traits, il s'est mis repondre en
deux longs articles ce qu'il a cru sans doute
ne pouvoir regarder que lui seul; cet aveu nous
suffit tout ce que nous ferons observer encore
c'est que ce même journal continue défendre
notre ancienne régence sans comprendre que si
cette cause était aussi bonne qu'elle nous paraît
mauvaise, un défenseur comme lui suffirait seul
pour le gâter. Tout ce que nous regrettons réel
lement dans ces articles, c'est l'éloge qu'il y fait
de deux de nos collaborateurs qu'une différence
d'opinion a éloignés de nous. Nous les connais
sons assez pour être convaincus qu'ils repous
seront ses éloges comme d'indignes outrages.
Souvent nous avons eutendn des citoyens hono
rables que ce journal poursuivait de ses inju
res nous assurer qu'ils se croiraient coupables
du jour où ils obtiendraient ses éioges nous
croyons que comme eux, nos honorables amis
repousseront ses éloges comme des calomnies.
Qu'il consacre ses colonnes grossir l'appa
reil de guerre dont sou ancien maître prétend
nous menacer qu'il joigne ses efforts au jour
nal de Durand, pour présenter sous un jour faux
les actes de notre révolution qu'il fasse l'apo
logie de Grégoirequ'il se déclare l'avocat de
ceux qui ont voulu établir le foyer de la guerre
civile dans notre ville afin de faire arriver ici
le prince d'Orange travers des flots de sang
patriotequ'il nous prouve avec une admira
ble logique que le commandant des pompiers
déjoué un complot, qui n'en était pas un la
bonne heure c'est là son métierlui-même eu
fait l'aveu. Pour nous nous lui laisserons le
champ libre. Nous ne croyons pas qu'il con
vienne des Belges d'engager un autre polémi-'-
que avec les amis de Guillaumeque celle qui
a détruit jamais leurs coupables espérances.
Journal de Flandres.
La Pologne Elle était condamnée périr!
El pourtant elle triomphe; elle a brisé l'épéeclu
czar et appelé du jugement de Sébasiiani. Hier
encore on se disait: laPologneest perdue. Aban
donnée de l'Europe entière, entourée d'ennemis,
refouléela Russie pèse sur ellela Pologne res
tera écrasée sous le nombre. La Pologne vit la
Pologne triomphe! qui lui a doDné la victoire
Dieu et la liberté
Le Pologne a triomphé!!! Elle a triomphé
malgré l'Europe. Le canon de Varsovie a refou
lé ces colonnes sauvages qui venaient engloutir
sa liberté. Honneur aux enfans de la Pologne,
Gloire immortelle ces guerriers, qui ne savent
pas seulement mourir; mais qui savent vaincre:
15,ooo prisonniers, 80 pièces de canons enlevées
l'ennemitel est le résustat du brillant succès
des armées polonaises. Ainsi s'accomplissent les
destins de celte nation valeureuse si belle par
ses souvenirs, par son patriotisme, par son dé
vouement
- On ignore encore les détails de la victoire
des Polonais annoncéepar le roi la revued'au-
jourd'hui.Une lettre de Metz du 37, porte qu'un
courrier arrivé de Francfort, avait apporté la
nouvelle d'une bataille où les Polonais auraient
prit 80 pièces de capon, fait i5,ooo prisonniers
el coupé un corps d'armée russe de l'armée. Cet
avantage a été dû sans doute en partie au général
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Chrzanowski qui commandait suria rive droite
ayaDt en tête le corps du général Rudiger, et
qui avait déjà opéré avec succès dans la journée
du i3. A celte époque, l'armée principale com
mandée par le maréchal Paskéwitsch, qui se
trouvait sur la-rive gauche de la Vislule, avait
été coupée des frontières prussiennes par un
mouvement de Chrzanowski, qui avait jeté des
corps de troupes considérables du côté de Modlin.
Celle manœuvre était devenue nécessaire par la
révoltante partialité du gouvernement prussien
qui faisait passer aux Russes des armes et des
munitions, tandis qu'il airêlait tous les convois
destinés aux Polonais. La défaite d'un des deux
corps commandés par Rudiger el Paskéwitsch
doit faire manquer tout le plan du nouveau gé
néral en chef, qui consistait prendre Varsovie
en tête el revers, plan bien conçu qui rendait
inutiles les formidables retranchemens élevés
Pragaet pouvailamener la reddition de laville,
en l'empêchant de s'approvisionner sur la rive
gauche, d'où elle lire maiutenant toutes ses sub
sistances.
Ou parlait aussi beaucoup d'une insurrection
qni aurait éclaté dans la Hongrie en faveur delà
Pologne. Temps.
- Oq écrit de Lille, 3o juillet, sept heures
du soir. Les diligences de Paris arrivées ce
soir, portaient des drapeaux tricolores avec ces
mots Privent les Polonais!
oc On assure que le roi a reçu, pendant la re
vue la nouvelle d'unegraude victoire remportée
sur les Russes, auxquels les Polonais auraient
pris 16,000 hommes et 80 pièces de canon.
- On écrit des frontières a Un jeune homme
d'Esschen étant allé en Hollande pour voir sou
frère un des malheureux qui furent arrachés
leurs familles en novembre dernier), a trouvé
les prisonniers belges au nombre d'environ qua
tre-vingts. Il sont au châreau de Lœwvesteiu.
Après que ce jeune homme eut parlé son
frèreil voulut s'en retourner chez lui; mais
peine sorti delà prison, il fut arrêté et empri
sonné. Ou exigea de lui des détails sur l'état de
nos forces sur la froutière, n'ayant pas pu les
satisfaire sur ce point on le laissa vingt quatre
heures dans sa prison ensuite il fut garotlé el
couduilde cachot en cachotBergen-op-
Zoom; le viogt-sixième jour de son arrestation
il fut conduit la frontière par les gendarmes
de Guillaume, et mis en liberté. Il est arrivé
chez lui dans le plus misérable état.
Avis ceux qui voyagent sur les domaines du
gracieux seigneur Guillaume.
Bruxellesitr août.
Le roi a été accueilli sur toute la route qu'il
a parcourue le a8 juillet avec le plus grand en
thousiasme: Vilvorde et Malines la garde ci
vique était sous les armes ou avait élevé de su
perbes arcs de triomphes, partout flottaient des
drapeaux brabançons tous les rues étaient
plantées de sapins, toutes les maisons étaient
ornées dedraperies et de guirlandes: ce spectacle
offrait le coup d'oeil le plus ravissant: c'est au
sod des cloches, au milieu des acclamations et
des cris répétés de Viye le roi que le prince a
été partout accueilli par une immense population
accourue sur son passage pour le voir: dans ces
deux villes les autorités civiles et militaires s'é
taient portées la rencontre de S. M. pour le
féliciter; elle était visiblement émue des marques
d'attachement que le peuple lui donnait.
- Le roi abrégera son voyage, pour se trou
ver Bruxelles l'arrivée de l'envoyé du cabi
net de Londreschargé de le féliciter.
- Le roi, dans sa réponse au discours de la
députalion de la garde civique de Mons, a dé
claré qu'il comptait sur son appui, mais que
jamais il n'aurait recours elle que pour le bien
du pays, le maintien de l'honneur national
et l'intégrité du territoire.
- M. le général de Kuyff est en ce momeDt
en celte ville, on assure qu'il demande a être
réintégré dans son grade.
- Les différentes sociéte's de Bruxelles se sont
réuDiesà l'effet d'offrir au roi une fêle brillante;
les présidens de ces différentes sociétés ont résolu
de donner au localdugrand-théâtre us bal et un
souperaux-quels assisteront les membres des
sociétéset les étrangers présentés par des membres
- Un journal de cette ville annonce la prise
de Veuloo. Nous sommes autorisés dire que
cette nouvelle est dénuée de fondement.
- C'était un faux bruit que celui de la prise
de Yenloo par les Hollandais. Nous recevons
une lettre datée de cette ville qui annonce que
la garnison belge a encore été renforcée de aoo
hommes, le t3 de ce mois, el que l'esprit des
habilaos est, on ne peut plus, hostile aux Hol
landais. - lCourrier
- M. de Meulenaere, ministre des affaires
étrangères, ayant obtenu de S. M. un congé de
cinq jours, le secrétaire-général du ministère
aura la signature eu son absence.
- Dans un post scriptumle Moniteur an
nonce que le gouvernement britannique vient
d'informer officiellement notre gouvernement,
par l'intermédiaire de son cousul résidant An
vers que le rapport qui s'est propogésur l'ap
parition du choiera morbus en Angleterre est
dénué de fondemeut.
- Aux termes de la constitution, les séances
du sénat doivent être publiques comme Celle de
la chambre des représentais. Nous n'avons pas
encore entendu dire qu'on s'occupât préparer
uu local pour le séiiatel cependant il doit se
réunir en session cinq semaines d'ici.
- L'armée de la Meusesous les ordres du
général Daine, va camper dans les premiers jours
d'août dans les bruyères près de Mechelen.
L'armée de l'Escautsous les ordres du gé
néral Tieken de Terhove, va camper la même
époque entre Weslmael et la route de Brecht,
en avant de Sl-Job-teo-Goor.
- Les commissions réunies des secours et des
récompenses ont commencé le 3o, répartir aux
blessés ainsi qu'aux veuves, parens et orphe
lins des braves, morts pour la cause de la liberté,
la somme qui leur a été accordée par la munifi
cence royale. Ces commissions ont décidée que
tous ces malheureux ayant également souffert
des événemens de la révolutionavaient d> s
droits un secours égal que c'était d'aiffenrs
un moyen d'éviter des accusations d'inju;ïtice et
de partialité elles leur distribuent eu consé
quence tous une somme égale de 45 francs t et
accordent aux veuves un supplément de 5 fr.
par chaque enfant légime au-dessous de i5ans,
qu'elles ont leur charge. Belge.
- Une lettre particulière de Londres nous an
nonce que M. Adair nommé par le roi d'An
gleterre pour complimenter notre roi sur son
avènement au trône, sera accompagne de M.
Hamilton comme premier secrétaire par lord
William Russel, fils du duc de Bedford el de
M. H. Fox fils de lord Holland.
Notre envoyé extraordinaite l'honorable S.
van de Weyer a été reçu Douvers avec tous
les honneurs, tant civils que militait es: une salvt
d'artillerie a été tirée son débarquement.
Moniteur.
PROTOCOLE DU 17 AVRIL.
Sur les Jorteresses.
Voici le texte du protocole et la lettre t\'envoi;
on verra par ce dernier document que ces pièces
n'ont pu être connues avant le >4 juillet.
Protocole de la conférence tenue au Foreign-
Office le 17 avril.
Présens: les plénipotentiaires d'Autriche;
d'Angleterre, de Prusse et de Russie.
Les plénipotentiaires d'Autriche, d'Angle
terre, de Prusse et de Russie, s'étanl réunis, on
dirigé leur attention sur les forteresses construi
tes depuis 1815, dans le royaume des Pays-Bas
aux frais des quatre coûtsel sur les détermina-