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JOURNAL D YPRES.
AFFICHES, ANNONCES ET AVIS DIVERS
XnX^^RMETURE
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ouveuieuieuu.
1Y° 1355. - XIVme Année.
JOURNAL DYPRES
Samedi, G Août, i85i^
.OUVERTURE
Sur les Élections.
L'ABONNEMENT
AU
Est, pour la ville et son arrondissement,
fl. 1-15, P.-B., par trimestre; et 3 fl.,
pour toute la Belgique franc de port,
par la poste.
INSERTIONS.
Prix 8 cents par ligne; et toutes cel
les en dessous de 7 lignes se paient
5o cents.
DES PORtp DE LA VILLE.
Du
1 au *6 Août, 4 heures.
DES PORTES DE LA VILLE.
Du i au 16 Août, 9heures.
BELGIQUE.
Ypres 6 août.
Habitans d'Ypres et de l'arrondissement, élec
teurs, nous sommes la veille de choisir, pour le
sénat et pour la chambre des députés les élus
de la Nation, les hommes dit Peuple: ces Belges
vrais patriotes, que vous investiez, de \«ptre man
dat la représentation nationale. - Electeurs
éligiblcs, vous connaissez, tous, vos devoirs mu
tuels; vous savez ce que la Patrie attend de vous.
Certes, vous ne reculerez pas, devant l'accomplis
sement de vos devoirs de citoyens; certes, vous
saurez ne pas vous laisser circonvenir par l'obses
sion la cubale ou l'intrigue.... Qui, de vous, ne
connait les bons citoyens, les véritables patriotes,
les hommesqui sont la hauteur des circonstances?...
La législature prochaine, complément nécessaire,
indispensable, du grand-œuvre de Septembre, est
appelée la discussion de la plupartde vos lois
organiques. De ces questions vitales dépendant
essentiellement le bonheur, la gloire, l'avenir, tout
entier, de la Belgique! En général, vos voix
ont été bons la Patrie les a ratifiés. Un de vous
et ce n'était pas le moins capable) a cru devoir
déposer le mandat dont vous l'aviez investi au
congrès.... Il serait h désirer que cet honorable ci
toyen n'écoutant que la voix de l'intérêtdu
bien-être public, siégeât, de nouveau parmi les
députés belges.... Sans doute, il est d'honorables ci
toyens, encore, parmi vous mais il ne suffit pas,
toujoursde voter conciencieusement le talent de
la parole, une discussion forte, logique, lumineuse,
convaincante, n'est pas, non plus,une des moindres
qualités du représentant du Peuple. Il faut, s'il est
possible, la tribune parlementaire, autre chose
encore, qu'un véto impartialreligieux.... Voyez,
Interrogez, scrutez les réputations publiques; et,
sans vous arrêter des antécédens (qui, certes, ne
sont, ni des engagemens perpétuité, ni des con
trats synallagmatiques choisissezparmi les plus
capables et les meilleurs citoyens pour vos man
dataires les intgères et loyaux amis du Peuple;
ets'il se peutceux-là quices éminentesqua
lités civiques, unissent, d'un autre côté, les talens,
le savoir l'éloquence nécessaires un député. -
De cette manière-làvos droits seront défendus
directement et avec avantagela tribune na
tionale; et, de vos choix, il surgira autre chose
qu'un raillicment sans doutede conviction
et de conscience telle où telle opinion. - Habi
tans d'ï~pres et de l'arrondissement, électeurs, éli-
gibles répondez tous la juste attente de vos con
citoyens et de la Patrie!!! - Dùr.i.
Le 3, neuf heures et demie du soir sont
partis de dos murs pour Bruges, environ 3 4oo
hommes des troupes de ligne. On ne peut se faire
une idée de la gaîté et de l'enthousiasme de ces
braves. Ils ont traversé la ville en répétant en
chœur nus chansons patriotiques et aux cris de:
f^ive le roi!
- Hier 7 heures du soir un transport de
poudre est parti pour l'armée. A 8 heures et de
mie 300 miliciens sont partis pour Bruges, l'en
thousiasme qui animaient ces jeunes militaires
était son comble.
- Celte nuit 1 heure sont également partis
4o hommes d'artillerieavec une batterie de 6,
et un fort transport de poudre.
- Le premier ban de la Garde civiquequi
brûle du désir de voler l'ennemi, est toujours
prêt marcher au premier ordre.
Voici ce que le Moniteur Belge publie rela
tivement au protocole du 17 avril: Les jour
naux de Bruxelles publientd'après les journaux
anglais, le texte du protocole du 17 avril. Cette
pièce confirme ce que nous avons toujours dit
il y a promesse de négociation de la part des
quatre puissances.
Il n'est pas tout fait exact de dire que les
forteresses ont été élevées aux frais des quatre
puissances; le royaume des Pays-Bas a contri
bué la construction et l'entretien des forte
resses pour plus de vingt-millions de florins de
puis i8i5.
Il est remarquer que le protocole ne subor
donne pas la reconnaissance du roi des Belges
lu démolition des forteresses, mais suppose que
la reconnaissance se fera préalablement toute
négociation.
Considéré en lui-même, ce protocole n'est pour
la Belgique qu'un document historiquesans
force obligatoire son égard.
- On mande d'Ostende le ag juillet: Leschoo-
ner français l'Elbe, capitaine Royer, venant de
Hambourg et chargé de i5,ooo fusils pour le
gouvernement belge, s'est présenté il y a quel
ques jours pour entrer dans le port mais arri
vant d'un endroit suspect, il a du reprendre le
largeaprès avoir été bien surveillé pendant tout
le temps qu'il a étéà proximiléd'Ostende. Comme
ses papiers sont très satisfaisansil est probable
que ce navire pourra entrer sous peu de jours et
le débarquement s'opérer de suite. Sous peu un
second envoi de 16,000 fusils, venant du nord,
arrivera ici. 3o,ooo autres sont annoncés, et ne
doivent pas tarder nous parvenir.
- Une lettre, arrivée le a6 Paris de l'am
bassade française près la cour de Pétersbourg f
annonce que le choiera fait d'horribles ravages
dans cette capitale. D'apiès cette lettre, 3000
personnes ont succombé cet affreux fléau dans
une seule journée!! La consternation est extrême
dans la ville. Selon cette lettre, une seconde
émeute plus sérieuse que la première, avait éclaté
dans le peuple. C'est une diversion pour les
pauvres Polonais.
- On a trouvé un remède certain Naples
contre l'bydrophobie; ce remède consiste plon
ger dans l'eau, jusqu'à ce qu'il soit presque
asphyxié, l'individu qui a été mordu par un chien
enragé. M. Charlon médecin a, dit-on déjà
plusieurs fois employé ce remède avec succès.
G and 3 août.
Il nous et parvenu depuis hier des nouvelles
si étrangesqu'en vérité force nons et de De pas
les paser sous silence. Est-il vrai que dans un
tems de guerre, avec un armistice que nos en
nemis n'out jamais respecté, le général de divi
sion, M. de Wautier, ait demandé un congé de
i5 jours? est-il vrai que l'imprudence du mi
nistre de la guerre soit allée jusqu'à le lui ac
corder? Est-il vrai que l'artillerie de campagne
manque sur la ligne, tandis qu'elle se trouve
concentrée Gand où elle n'a que faire? Est-il
vrai enfin que hier, au moment de l'attaque des
Hollandais, nos soldats manquaient decartouches
et qu'il ait fallu envoyer un exprès pour en venir
chercher Gand? Nous sommons, au nom du
pays, M. le général de Wautier de vouloir ré
pondre ces questions, c'est le seul moyen de
dissiper toutes les inquiétudes.
PROCLAMATION.
Habitans de la Province
Nos ennemis ont rompu l'armistice; ils ont
commencé leurs attaques sur tous les points de
vos frontières. Dans leur rage forcenée, ils
brûlent et inondent tout ce qui est en leur pou
voir, et massacrent, sans pitié, les paisibles ha
bitans des contrées qu'ils viennent d'usurper:
humanité, droit de la guerre, rien n'est sacré
pour ces hordes barbares.
Braves concitoyens, l'heur approche où l'on
va prouver qu'on ne viole pas impunément les
droits d'une nation généreuse. Nous comptons
sur votre coopérationsi le besoin l'exige, pour
faire sentir nos lâches ennemis que les Belges
n'ont pas dégénéra de leurs ancêtres.
Garid, Je 3 août i83t.
Le gouverneur de Flandre- Orientale t
Signé baron de Lambekts.