JOURNAL D'YPRES. SAMEDI, 3 SEPTEMBRE, i83i. (XVmo Annee. POLITIQUE, JUDICIAIRE, NOTARIAL ET ACTES DU GOUVERNEMENT. ta V f N® t36o. jks ËfX, L'Abonne rte nt au Jousnal d'Ypaes est pour la ville et son arrondissement, Jl. 2-75, P.-B., par tri mestre et \fl., pour toute la Belgique franc dm port par la poste. INSERTIONS. Prix 8 cents par ligne et toutes celles en dessous de 7 lignes se paient 5o cents. OUVERTURE DES PORTES de la ville. Du i au i5 Septemb re, 5 heures, FERMETURE DES P CE LA ville. Du 1 au 15 Septembre^ 8 heurte BELGIQUE. Gand1" Septembre. M. le gouverneur de la Flandre-Orientale vient d'inviter les administrations locales des Villes et communes de la province prendre les mesures nécessaires pour activer l'habillement «les gardes civiques. Ceux qui ont les moyens de s'habiller, et qui reluseraieUt ou négligeraiut de le taire, doivent saus délai être signalés et traduit devant le conseil de disciplinepour s'y voir condamner l'amende déterminée par l'art. 14 du décret du 22 juin dernier. - Nous apprenons qu'un grand mécontente ment s'est manifesté dans le bataillon des tirail leurs liégois, la nouvelle de sa prochaine in corporation dans le a* régiment des chasseurs pied. Les officiers de ce vaillant bataillonqui ont pour la plupart gagné leurs épauletles dans les journées de septembre, n'ont reçu depuis aucun avancement: et portant il manquait 10 olliciers pour compléter le cadre. Les capitaines Collette et Lochtmans comptent eux seuls 35 blessures. Et l'on récompeuse ces braves eu les incorporant dans un régiment, dout le cadre, plus que complet, est composé en grande par tie d'oQieiers français! Que fera-t-on cependant de ces valeureux Belges? Si on ne le renvoie pas, ils seront mis la suite des autres, et pour ront de nouveau dépenser des centaines de florins pour leur équipement. Pour ce qui est des sol dats, beaucoup ont déserté en apprenant leur destination nouvelle. - La paix n'est pas consolidée encore. Que le gouvernement et les chefs de l'armée ne peident point cette circonstance de vue; qu'ils exercent nos troupes toutes les manœuvres qui leur res tent apprendre. Jusqu'à présent on a trop né gligé les exercices feu, nous ne savons pas même que, dans toute la province de Liège, ainsi que dans celle du Limbourg on ait fait faire de semblables exercices aux soldats. - Avant la révolution, M. le général Goblet était capitaine dugénié depuis le 22 juillet 1822; M. le colouel d'Atlrayiab de Gbistelles était ca pitaine d'artillerie, depuis le 14décembre 1818; M. le colonel J.-C. Dulilleuil était capitaine de seconde classe du génie, depuis le 16 août 1839; MM. les lieutenans-colonels Hebbelinck et van Mous étaient capitaiites d'artillerie, de puis le ai juillet i8a8, et M. le Majorde Beau- lieu,capitaine du génie de seconde classe depuis le 16 août 1829. Quant MM. le colonel J.-P. Wilrnar, les lieutenans-colonels Cor de ma 0 Tesch, et le major Winsenger, ils ne figuraient pas que nous sachions, avant la révolultoo, sur le coutiôle de l'armée. {J. du Commerce.) - Les journaux hollandais auooocent que le roi va se rendre l'armée avec les deux princes. Toutes ces démonstrations ne laissent plus douter que Guillaume est décidé recommencer la première occasion ne nous laissons pas sur prendre! - On écrit de Hasselt, 39 août: Hier vers une heure du malin, les tambours français ont battu la Diane. Aussitôt tous les militaires cantonnés dans nos villages se sont rassemblés et ont pris, avec les bataillons qui gardaient Hasselt, le chemin de S'-Trond. Maintenant, les frontières de ce côté soul loul-à-fail dégar nies. - Le Staats-Courant du 27 du courant, donne un premier relevé des morts, blessés et absens de l'armée hollandaise pendant la der nière campagne. Il en résulte qu'il y a eu 115 tués, parmi lesquels on compte le lieutenanl-colouel de la garde communale de Groningue, deux premiers lituienans, dont un de l'artillerie volante; 3 seconds-lieutenans, et 10 sous-officiers. - 558 blessés, parmi lesquels on compte les colonels du régiment des cuirassiers n° 9, et du légiraent des hussards, n°6; 6 capitaines, 10 premiers- lieulenans, et 14 seconds-lieutenans, et des sous-ofliciers en proportion du nombre des soldats. 61 hommes n'ont pas rejoiul leurs corps. Nous remarquons que dans ce relevé, le nom bre des cuirassiers n® 9, et du régiment des lanciers, qui ont beaucoup souffert hors la porte de Tirlemont Louvainn'est pas porté. - On écrit de Lille, 28 août: Ce matin, 5 heures, la voûte de la galerie de notre cabinet d'histoire naturelle s'est écroulée avec fracas, et a détruit ou endommagé une partie des objets pré cieux de sa collection. Tout en regrettant la perte qui résulte de cet événement on doit se féliciter qu'il ait eu lieu dans un moment où personne n'a pu en être victime. Quelques jours, quelques heu res même plus tardcet accident pouvait avoir les suites les plus funestes, puisqu'à l'occasion de la foire de Lille, cet établissement allait être ouvert h la curiosité publique. SURSIS DES PAIEMENT. Le gouvernement ne rentre pas plut tôt'dans la légalité par une porte, qu'il eu sort par une autre. 11 semble que la constitution ne soit dans les mains du ministère qu'un instrument de pa rade et de déception qu'il montre ou qu'il cache au peuple suivant son iulérét ou son caprice. A peine était-il revenu dans la voie constitutionnel le en réintégrant la régence de notre ville, qu'il s'en est de uouveau écarté par uu arrêté du 19 de ce mois, qui accorde de sursis de paiement 5 individus, au détriment de leurs créanciers. Nous D'ignorous pas que le pouvoir eVâ nous a donné plusieurs exemples analogues sous l'ancien gouvernementmais on sait aussi avec quelle force l'usurpation d'une telle prérogative a été attaquée alors par les journaux de l'oppo sition. D'ailleurs la révolution u'est pas, dit-on, faite pour renouveler les abus du régime précé dent. La créance d'un citoyen charge d'un autre citoyen est une propriété aussi positive aussi sacrée que celle d'un champ, d'une maison ou d'un meublé. Celte propriété nous est garantie tous par l'art. 11 de la constitution, ainsi conçu: Nuljnepeut être privé desa propriété que pour cause d'utilité publique, dans les cas et de la a manière établie par la loiet moyennant une a juste et préalable indemnité.» Il résulte de cet article que le gouvernement n'a pu, sans violer le pacte fondamental, dis poser de la propriété d'un créancier et l'en pri ver pendant uu certain délai. On ne trouve pas même dans cette circonstance l'excuse d'utilité publique, puisque c'est immoler les intérêts de plusieurs ceux d'un seul individu débiteur. 11 y a ici non seulement injustice, mais spoliation manifeste, et c'est en vain que le ministère in voquerait pour se justifier les usages, les ariètés ou les réglemens du gouvernement expulsé, ils ont été tous abrogés par l'art. i38 au moins eu ce qui concerne celte matièredu moment où la constitution a été exécutoire. Il est de la teneur suivante A compter du jour où la constitu er lion sera exécutoiretoutes les lois, décrets, a arrêtés réglemens et autres actes qui y sont a couti aires sont abrogés. Il est donc impossible de légitimer un arrêté qui accorde des sursis de paiement et nous cro yons que, même sans recourir l'accusation des ministres devant la chambre des représentai les créanciers lésés ont droit, comme parties ci viles^ exiger le remboursement du montant de leurs créances du ministre qui a consigné l'arrê té, sauf ce dernier se faire substituer dans leurs droits coutre le débiteur en retard. Bruxelles3i août. NOMINATIONS. SA MAJESTE apar arrêté du 26 août i83i pris les dispositions suivantes Les directions générales de l'artillerie et du génie sont supprimées L'inspection générale de l'artillerie ainsi que relie des fortifications et du corps du génie sont rétablies; Les directeurs de l'artillerie et du génie re.'ont en relation directe avec le ministre de la guerre Les directions tant de l'artillerie que du génie seront au nombre de trois dont la urcooscripLivu sera la suivante

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 1