NOUVELLES DE POLOGNE. Varsovie,le 17 août. M. Pusert, commandant en chef de» insurgés -dans le palalinat d'Angustowo a fait un rapport au gouvernement national. Après avoir parlé des divers combats, il ajoute Ayant pris la direction de Bialogrendy la seule qui me restât, je me vis entouré par 10,000 Russes je combattis jusqu'à la dernière extrémitéje fis tirer jusqu'à ma dernière cartouche, et lorsque mon cheval eut été tué sous moi, nous jeter dans les marais, ayànt de 1 'eau au-dessus des hanches et l'ennemipen dant quatre heurestira sur nous sans nous at teindre. Les Russes excités par l'espoir de s'em parer de moi, s'étaient presqu'entièrement désha billés ils n'avaient gardé que leurs gibernes et leurs fusils. Malgré cela, mon petit détachement fut sauvé. Je perdis a sous-officiers et 8 soldats tués; 7 autres furent fait prisonniers. L'ennemi a eu 5o tués. Ainsi le chef Puszct, si digne d'être placé côté •de Dembinski, de Sierakowski et de Rozyckia prouvé que les généraux Cblapowski et Gielgud pouvaient, s'ils l'avaient voulu en faire autant. ALLEMAGNE. Francfort28 août Extrait du protocole spécial de la a5e séance de la diète germanique, du 11 août 1831. §1. Insurrection dans le grand-duché de Luxem bourgrépression des insurgés de Luxembourg, et mesures de déjence contre Us Belges. Comme la diète n'a reçu aucune communication ni de la part de S. M. le roi des Pays-Bascomme grand-duc de Luxembourgni de la part de la conférence de Londres qui eût pour objet de jus tifier les prétentions que les Belges ont manifestées i» M. le gouverneur de la forteresse de Luxembourg, et que dès-lors il n'y a pas lieu d'entrer en né gociation ce sujet le gouvernement de la for teresse est rendu attentif ne pas se laisser in duire en erreur relativement la conduite qu'il doit tenir envers les autorités et les sujets du gouvernement belge, conduite qui lui est tracée parles résolutions de la diète; et la diète ne se trouvant nullement en disposition de rien changer aux règles dë direction qu'elle a prescrites audit gouvernement de la forteresse. a» Les ambassades d'Autriche et de Prusse sont Sriées de porter la connaissance de la conférence e Londres les prétentions du gouvernement belge, ainsi que la décision prise cet égard et de faire observer la conférence que si d'après les feuil les publiquesdes propositions avaient été adres sée* au roi des Pays-Bas et au gouvernement belge, par lesquelles la conférence aurait offert ses bons offices pour que le statu quo fût maintenu jus- quîà la fin de» négociationspar la confédération germanique sur le territoire du Luxembourg ap partenant la confédération la diète se croit d'autant plus dispensée de se déclarer cet égard, qu'elle n'a reçu aucune communication sur ce pointni de S. M. le roi des Pays-Bas ni de la conférence de londre*. Au restela diète germani que s'attend, avec une entière confiance, ce quedans le cours des négociationsles droits de la confédération et de la maison de Nassau sur le graod-duché de Luxembourg soient pris en stricte considération et ce qu'il ne soit arrêté aucune disposition qui eût pour résultat d'amener dr« ebangemens, soit quant l'intégrité du territoire, soit quant aux relations du grand-duché sans l'assentiment préalable de S. M. le roi des Pays- Bas, en sa qualité de grand-duc et de la confé dération germanique. On a calculé que le cordon établi en ce mo ment par la Prusse contre le choléra le long de l'Oder se monte 128,000 hommes dont l'entre tien coûte dar jour 50,000 écus. Vienne, 7 août. Lettre particulière. Le choiera occupe lotis les esprits; le public de Vienneest livré de telles angoisses que déjà plusieurs individus sont morts de peur ou sont devenues fous. Toutes les communications avec la Hongrie, ce pays si riche, si fertile, d'où la capitale tire presque tousses approvisionnemens, ont cessé; le prix de chaque chose augmente quoique l'empereur donue, ce que l'on dit des sommes énormes. La ville, avec les fau bourgs, est divisée en 5o districts chaque dis trict a quatre médecins; pour quatre maisons un propriétaire est nommé comme commissaire et est obligé de faire tous les jours, avec une écharpe blanche et rouge, la ronde, pour em pêcher que plus de trois personnes ne logent dans la même chambre. Dans notre maison, tou tes les chambres ont du chlorure de chaux et tous les jours on y fait des fumigations de vi naigre. 11 faut se laver la bouche, Te matin, avec du vinaigre, et prendre jeuo une goutte d'essen ce de camomille sur du sucre. On doit avoir dans chaque maison, une provision de vinaigre, d'herbes, de thé, de flanelle et de sable chauffé. L'empéreur a donné deux millions de florins pour établir des hôpitaux; on se sert des mai sons les plus grandes et du théâtre ils ont été mis sous la surveillauce d'un médecin très ins truit qui pratiquait Varsovie. Tous les bour geois s'exercent au maniement des armes afin de pouvoir faire le service de la ville, les mili taires suÛisant peine aux cordons. On ne peut pas s'éloigner trois lieues de la ville sans être pourvu de certificats de santé. En même tems on aperçoit des voitures qui partent en masse pour la Suisse et le Tyroi. Dans les églisesle choiera est le principal objet des prières. Le 16, tous les spectacles seront fermés. Le commerce et les manufactures cessent, et les ouvriers n'ont pas de pain. Les étrangers sont obligés de quit ter la ville, s'ils n'out pas de travail dans huit jours; les gens du pays sont occupés par l'em pereur creuser un canal. Tout le monde est contraint d'avouer que ces moyens pris ici pour arrêter le choiera ne peuvent être meilleurs, mais la populace de Vienne a assez d'elfronterie pour blâmer le gouvernement par des troubles et par des pasquinades, et tout est craindre dans le moment actuel. Un complot ayant pour but de désarmer la garuison a été découvert il est facile de conclure ce qui serait arrivé si ce complot avait eu du succès. L'empereur se rend, avec la cour, Schcenbrunn, où l'on ferme déjà de murailles et de planches toutes les fenêtres tjui donnent eu dehors. Ou nettoie le devant du jardin, pour y mettre un régiment de grenadiers et quatre batteries. On fortifie de même le Bel védère et le château de Schwarzemberg. étaient renforcés par un grand nombre d'habitan». des cantons de Soleured'Argovie et de Zurich. 11 y a eu beaucoup de blessés et de morts, mais ou u'en connaît pasencoreexactement le nombre. La principale force des Ëàlois consistait dans leur artillerie, dont ils n'ont pu faire usage, parce que leurs adversaires se sont constamment tenus eu tirailleurs derrière les haies, les arbre* et les rochers. Uu instant l'artillerie bàloise a été en grand danger. M. de Ëlarcr, la tète d'un fort détachement était prêt couper le pas sage aux Ëàlois et leur enlever leurs cauoos, lorsqu'il s'est égaré dans le bois. Plusieurs des officiel s que le gouvernement de Bàle avait envoyés en mission dans la partie haute du canton étaient en prison Lieslal,où les Ëàlois les ont trouvés; les autres étaient par venus s'échapper et sont revenus Ëâle dans la nuit. Si les insurgés dont le nombre est considéra ble et s'augmente toujours, parviennent se procurer de l'artillerie, il est possible qu'ils at taquent la viile. 11 parait que cesl dans cette prévoyance que le grand conseil a ordonné tou tes les mesures défensives propres résister une attaque Cependant, comme les insurgés ont beaucoup de partisans dans la diete il est pos sible que les négociations empêchent de nouvel les hostilités. Augsbourg, ai août Bâleet les campagnards sont en pleine guerre. En cet instant, une estafette nous apporte ici lu nouvelle que Liestal est en feuque le sang Coule dans les rues. Je pars pour Liestal afin on m'assurer du fait. Il passe chaque instant dans notre ville des fuyards des campagnes bùloises. PRUSSE. Berlin, 17 août La Gazette d'état de Prusse donne un ar ticle daté de Ulonie, le 17 août, ainsi couru Sur la uouvelle du passage de la Vistule |>ai le général Ëudiger l'armee russe s'est mise le i5 eu mouvement de Lowicz, et sans rencontrer de la résistance de la pai t de l'ennemi, s'est avancée le ib jusqu'à Blouie, sept lieues de Varsovie. Le courage des insurgés paraît fort abattu, d'après toutes les nouvelles qui s'accordent cet égard, et le témoignage des nombeeux dé serteurs. Ceux-ci arrivent chaque jour en plus ou moins grandes masses au camp russe d'où ils sont renvoyés dans leurs foyers. Le quartier- général du feld-marechal est dans ce moment encore Blouie, bien que la plus grande partie des troupes se soit déjà portée plus en avant vers Varsovie; demain propabletneiit le quartier- général les suivra. La crise est imminente, sous peu tout doit se décider. DES FRONTIÈRES DE LA SUISSE. Nous recevons des détails sur l'affaire de Bâle. Ils sont en tout conformes ce que nous avons rapporté dans un de uos derniers numéros. Les bâlois, eu entraul dans Liestal, ont éprouvé une vive résistance. Du haut des maisons on jetait sur eux des pierres, des meubles, de l'eau et de l'huile bouillante. Les insurgés Il s'est glissé plusieurs incorrections typo graphiques dans les Vus su Roi dm Bilscs n° 1 j(>o. On y suppléera facilement. Nous nous abstenons, en conséquencede les relever. - A propos de correc tions, nous engageons le correspondant anonyme du Jouhsil nss r'LAsoKss n° 24g), a bien vouloir, l'avenir, mettre le purisme grammatical au niveau du patriotisme désintéressé fût-il ini-rne M. V. candidat-représentant désappointé j en ne faisant plus régir a iraks qo* adverbe ou expression ad verbiale et non pas conjonctionle mode sub jonctif ou conjonctifj mai» bien le uiceufindicatif. - On dit: - Après qu'il» eurentet non: - Après qu'ils eussent a moins que eussent et fussent ne soient employés pour le conditionnelauraientse raient. Yprft». Imprimerie de R. GAàlBART-MORTIERLibraire, sur la Grande-Place.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 4