Avant-hierune grande quantité de troupes
PRUSSE.
travaux de fortification eu dehors des remparts
de cette villeautour de laquelle on n'aperçoit
plusune lieue de distance un seul arbre
debout.
ils disent tous et affirment positivement que
Maeslricht ne retombera jamais sous le pouvoir
des Beiges et que cette ville et toute la rive
de la Meuse seront adjugées par la conférence
au roi Guillaume.
Ils soutiennent également que nous n'obtien
drons le Luxembourg qu'à condition de payer
dix millions par au dans l'ancienne dette
jusqu'à extinction complète du capital.
C'est par ces sots propos et d'autres plus
niais encore que ces messieurs' charment les
ennuis de leur vie de gamison qui du reste
commence les fatiguer.
Quant'aux habitans leur accablement n'est
pas celui du désespoir. Ils ont beaucoup de
confiance en Léopold. Ils espèrent que ce prin
ce par ses liens de parenté avec le roi d'An
gleterre et ses relations amicales avec Louis-
Philippe, trouvera le moyen de les délivrer du
joug. Politique.
Extrait dune lettre particulière de Diest
du a 3 septembre.
Nous voilà arrivés Diest après un voyage
des plus pénibles, pendant lequel nous avons
souvent manqué et de nourriture et de logemens.
Hier, nous sommes arrives au camp, une
heure après midi. Pour vous faire une idée de
ce camp, figurez-vous une vaste plaine, ou,
pour mieux dire, uu vaste champ cultivé, où
se. trouvent des pommes-de-terre et des carottes
etc. etc., champ très montagneux s'étendani
gauche jusqu'au village de Montaiguel a droite
jusqu'à Diest. A notre arrivée il n'y avait en
core ni tentes ni barraques. Mous dûm^s aller
cheicheràune demi-lieue du camp des planches
et de la paille pour nous coucher. Nous portâ
mes tomber: c'était qui porterait le plus. On
construisit des barraques provisoires en plaçant
les planches les unes contre les autres, comme
font les scieurs pourlécher le bois. Nous étions
exténués de fatigue et mouillés jusqu'aux os, et
encore les soldats chantaient. Une des bar raques
s'est écroulée pendant la nuit, et a laissée ses
malheureux hôtes exposés une pluie conti
nuelle les planches en tombant causèrent un
grand tapage, il y avait de quoi rire et pleurer
en même tems. Aujourd'hui les matériaux né
cessaires pour construire des tentes nous sont
arrivés de Diest. On travaille ferme et c'est un
plaisir de voir travailler les soldats. Nous faisons
une tente-modèle par régiment, et ensuite ar
rangez-vous en conséquence. Les troupes qui
se trouvent déjà ici, montent plusieurs milliers
d'hommes.
HOLLANDE.
La Haye, 21 septembre.
Le prince d'Orange et le prince Frédéric qui
sont partis d'ici le 17, avec leurs épouses, sont
entrés le même jour Amsterdam.
Le 18, LL. MM. le roi et la reine, accompa
gnés du prince et la princesse Albertparti
rent aussi pour Amsterdam.
- S. A. le duc de Saxe-YVeimar est parti dans
la matinée du 18 La Haye pour Rotterdam
pour y attendre la duchesse sou épouse et leurs
enfansrevenant d'Angleterre.
Une lettre datée de Bréda 16 septembre
insérée dans la Galette- d'sirnhem annonce
l'envoi d'un transport de 7 a bêtes cornes pour
la citadelle d'Anvers. Il y est cependant ajouté
qu'ou ne peut en couclure le maintien de la ci
tadelle par les Hollandaisa tout prixmais
seulement pour prévenir qu'en cas de reprise
des hostilitéscette citadelle ne soit pas laissée
au dépourvu par l'interruptiou éventuelle des
communications.
Ou lit dans le même journal que le général
Constant de Rebecque a passé Dordrecht, ve
nant de La Haye et se rendant l'armée, où les
deux princes sont également attendus vers le
ai et a4<
FRANCE.
Paris, 24 septembre.
Les nouvelles de Pologne ont maintenantfait
le tour de la Prance. Plusieurs feuilles ont suivi
l'exemple déjà donné de porter des signes de
deuil les fêles que l'on préparait pour venir
au secours de cette héroïque coutrée, ont été
interrompues. La trauquillité n'a nulle part été
troublée ce sujet; les evénemens de Pariscau-
seul partout la plus douloureuse impression, on
y voit généralement la ruine du commerce et
de l'industrie des provinces.
- On nous écrit de Bruxelles
Il parait certain que des ouvertures ont été
faites par la cour de Rome au clergé belge
l'effet d'ériger un nouvel évêché Bruges. M.
le doyen de cette ville s'est rendu Matines
pour donner des renseignements sur les locaux
dont la régence de Bruges pourrait disposer.
Ou dit que la ville d'Ypres se met en concur
rence avec Bruges ce qui est certain c'est
qu'à Ypres tous les balimens nécessaiies sont
mis en disponibilité. On ajoute que si le gou
vernement faisait quelque difficulté sur l'allo
cation des fonds nécessaires cet. effetl'une
ou l'autre de ces deux villes s'en chargerait
volontiers. On parle aussi de la prochaine no
mination d'un évêque Namur. L'avenir
NOUVELLES DE POLOGNE.
Varsovie i3 septembre.
On lit dans /e Courrier de Varsovie', avant-
hier a été célébré ici la fêle patronale de S. A. I.
le grand-duc héritier du trône.
Le 7 de ce moisa deux heures après-midi,
la lutte avait commeucé devant Varsovie pen
dant le combatle général Berg arriva dans
la capitale. Le soir il fut signé une convention,
et, immédiatement aprèsl'armée polonaise se
mit en mouvement avec armes bagages et ca
nons, pour Praga ,elle lendemain après qu'elle
s'y fut complètement rassemblée, elle se porta
sur Modlin. Le 8 il fut publié par le conseil
municipal de Varsovie la proclamation suivan
te Attendu qu'ensuite de conventions con
clues par les autorités supérieures les troupes
russes entrent dans cette résidence le conseil
croit de son devoir de rassurer les habitans sur
les craintes relativement la sûreté de leurs per
sonnes et biens en revancheil s'attend ce
que tous les habitans contribuerontde leur
côtéau maintien de la tranquillité.
Le présidentsigné Uminski.
Les troupes entrées icile 8 se composent
de la garde impériale pied et cheval ainsi
que des régimens pied et cheval de la lithua—
nie et de Wolhyniex et des hussards de
Grodnolesquels avaient antérieurement été eu
garnison Varsovie.
russes de toute armes a encore traversé la ville:
- Il paraîtdit le Courrier de Varsovie
qu'une suspension d'à rmes de quinze jours aura
lieu jusqu'à ce qu'on ait reçu une décision de
Saint-Pétersbourg.
L'armée polonaise après avoir quitté Pra
ga a passé la nuit du 9 Jablonne, sur la
route de Modlin. Le samedi 10, le comte Za-
moyski est arrivé en parlementaire Varsovie
des quartiers de l'armée polonaise. Celle-ci se
trouve maintenant Modlin elle est comman
dée par le général Rybinski.
Le général Romarino se serait dirigé avec
une partie de son corps sur Zamosc.
Le général Casimir Malachouwskiquoi
qu'il eut résigné le commandement en chef de
l'armée polonaisese trouve encore près d'elle.
- Le bruit a couru mais il ne s'est pas con
firmé que des troubles avaient éclaté Modlin
et les environs. A Zegrez, se trouvent beaucoup
de bourgeois qui ont quitté Varsovie avec l'ar
mée.
- On assure que le feld-maréclial Paske-
witsch va occuper le Palais-Royal.
- Le conseiller-d'étal Engelchargé de l'or
ganisation d'un gouvernement provisoire dans
le royaume de Polognedoit arriver ici au
jourd'hui.
- Le général Krukowiezki se trouve encore
dans Varsovie.
- Il se trouve actuellement 60 généraux
russes a Varsovie.
- Le conseil municipal continue toujours ses
fonctions:
- Quarante-huit maisons ont été la proie des
flammes dans les faubourgs de Varsovielors
des combats de mardi et mercredi dernier.
"Berlin20 septembre.
La Gazette d'état de Prusse de ce jour
ne contient poiut de nouvelles de Pologne. Nous
y voyons que le choléra-morbusBerlin, bien
que dans les derniers jours, il ait attaqué uu
plus grand nombre d'individus perd de soa
intensité puisque dans les 24 heures expirées
le 29 midi, sur 45 nouveaux malades, seule
ment 14 ont succombé. Le total des individus
atteintsétait ce jour làde 512 dont 49 étaient
guéris et 281 morts.
AUTRICHE.
Venise, i5 septembre.
Nous avons reçu aujourd'hui par Raguse des
nouvelles de Scutari jusqu'au 21 août: elles an
noncent qu'Izzet-pacha était entré sans éprou
ver de résistance avec tout sou corps d'armée
dans la ville de Scutari, et que plein de confiance
dans les dispositions pacifiques des habitans, il
y avait distribué ses soldats dans les diflérens
quartiers, lorsque tout-à-coup, le 18 août, les
soldats albanais, que Mustapha-pacha avait ca
chés dans les maisons, s'étaient réunis aux ha
bitans de la ville et des campagnes exaspérés par
les excès des troupes du grand-seigneur et ex
cités par les partisans de Mustapha-pacha, pri
rent les armes et firent un carnage affreux de
leurs ennemis. On dit qu'il n'en est pas échappé
un seul homme.
Les nouvelles antérieures de Scutari annoncent
que le grand-visir qui, dans son expédition con
tre les Bosniensétait déjà arrivé Bristina, y
a été battu par les insurgés et contraint de sa
retirer jusqu'à Pesreni.