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JOURNAL DVPRIiS.
(XVm« Annëe.
POLITIQUE, JUDICIAIRE, NOTARIAL ET ACTES DU GOUVERNEMENT.
(N° 1Î77-)
samedi, 29 octobre, i83i.
L'Abonnement au Jouheal d'Ypres est pour la
ville et son arrondissement, Jl. 2-70, P.-B., par tri
mestre et "bjlpour toute la Belgiquefranc de port,
par la poste.
INSERTIONS.
Prix' 8 cents par ligne et
toutes celles en dess us de 7
lignes se paient 5o cents.
OUVERTURE DES PORTES
DE LA VILLE,
Du 16 au 3i Octobre, 6 heur
FERMETURE DES PORTES
DE LA VILLE.
Du 16 au 31 Octobre6 i/a heur
BELGIQUE.
Ypres 2g octobre.
Itj» On lit ce qui suitdans le Courrier de Bru
xelles), du 21n° 294: - Depuis quelques jours,
ic le bureau du sénat dit et écrit: - Sénat de Belgi-
(i que. Nous croyons que c'est une faute. On dit,
u la vérité, sans l'article, te roi de France, d'An-
gleterreTempereur d'Allemagne-, mais l'usage
u n'autorise, pas plus, la location Rbide Belgique,
u qu'il ne permet de dire: empereur de Chinede
(c Japon vice-roi de Pérou et l'on sait qu'en fait
«de langues, l'usage est un tyran, aux caprices
duquel il faut se soumettre, sous peine de se ren-
<1 dre ridicule.
Puisque le Courrier nous gratifie d'une petite le
çon grammaticale, la façon des Omnibus, ou des
Omnia desOmnibus, donnons-nous la liberté grande
d'une petite contre-leçon. Le Courrierne lui en
déplaisese trompe, trés-grammaticalementdans
l'espèce. U y a plus: il est en contradiction avec lui-
même. N'a-t-il plus remembi ance de certain petit
commentaire d'un sien correspondant j* commentaire
auquel il a souscrit, lui, Courrier «u moins im
plicitement 11 est incontestable que l'on doit
dire: Roisénat, etc., de Belgiquesans l'article.
Les exceptions, l'usage, dont excipe, ici, mais
tort, le Courrier, ne sont, point du tout, applica
bles! Nous le renvoyons, pour abréger au Diction
naire de l'Académie, voire même, la Grammaire
des Grammaires etc. Enfinil se peut qu'à Bru
xelles presque partout en Belgique mêmeetsur
tout, dans les bureaux du Courrier, on accole Varticle
aux locations qui précédent*, mais c'est vicieux: il
y a, ni plus, ni moins, barbarisme. Bref, les
Journaux français sont des juges compétens en
cette matière, et plus compétens que ces MM. du
Courrier, et que nous-mêmes, certes, ils ne disent
pas: le Roi, le royaumeles chambresle sénat
l'ambassadeuretc., de la pour de Belgique.
Passe, MM. du Courrierpour la Chine, le Japon,
le Pérou la Tartarie, la Sibérie, le Kamtschatka
le Monomotapaet pour en finer, le Biled-ud-
Dgérid (ou Pays des Dattes) mais pour LA BEL
GIQUE.'... Elle n'est située, ni aux antipodes, ni,
quelque part,par-delà l'Océanie (Monde-Maritime.)
L. D. W.
G anda5 octobre.
Si quelqu'un comprend un mot ce qu'on
dit, ce qu'on veut, ce qu'on fait, il est bien
habile.
On dit que nous avons la paix et nous met
tons nos villes en état île siège et notre armée
se range en bataille sur la frontière!
On dit que la France est notre amie et elle
nous conseille de nous laisser dépouiller
On dit que le traité doit être signé avant le
vingt-cinqet nos députés commencent le
discuter aujourd'hui vingt-quatre!
Il paraît impossible que les hostilités recom
mencent demain, et rien d'oÛiciel ne nous est
encore annoncé ce sujet
On nous demande une cession de territoire
lui ne peut avoir lieu que d'après certaines for
malités constitutionnelleset l'on ne parle point
de remplir ces formalités!
Le Roi Léopold est partie contractante dans
le traité soumis la ratification du gouvernement
belgeet il n'y est fait mention que du roi des
Pays-Bas!
Nous avons plus que jamais besoin d'être re
présentés Paris et Londres, et nos plénipo
tentiaires en reviennent
Les a4 articles sont le résultat de l'ambassade
de M. van de Weyer, et c'est M. van de Weyer
qui est chargé de les défendre
Nos ministres sont de très-bons avocats, et
ils ont besoin d'avocats devant les chambres!
La conférence nous impose des conditions
finales et irrévocables et se tait sur le a5, dans
le cas du rejet de ses conditions par l'une des
parties
L'acceptation ou r.on acceptation du roi de
Hollande devrait étrecomme, et nousn'en avons
aucune nouvelle!
Tous les autres projets de pacifications par
laient de places fortes démolir, et Y ultimatum
n'en dit mot Le Lynx.
Du 26. - Notre ville, accessible encore,
il y a trois semaines, et ouverte sur tous les
les points l'ennemi n'a plus aujourd'hui
craindre l'invasion subite dont un certain par
ti se plaisoit nous menaceret que des hom
mes traîtres leur patrie appeloient de tous
leurs vœux. Les travaux de défense sont main
tenant achevés partoutet l'armement respec
table qui en est fait, nous met dans une entière
sécurité. Ces travauxdont le système est pru
demment combiné avec les innondations que
l'on peut produire autour de la villenous
mettent même d'arrêter avec un petit nom
bre de défenseurs une armée deux fois plus
nombreuse que celle que les hollandais peuvent
diriger contre les Flandres. Si ce qui n'est pas
probable notre corps d'arméequi manœuvre
sur la frontière était obligé par les chances de
la guerre de faire un mouvement de retraite
notre ville et la citadelle qui peut dès
présent soutenir un siège réguliersituées
commes elles le sont sur la Lys et l'Escaut et
sur plusieurs canaux deviendraient une bar
rière que l'ennemi ne pourra jamais franchir et
et un centre d'action, d'où le brave général, qui
commande dans les deux Flandres, reprendrait
bientôt l'offensive pour repousser les agresseurs
jusques sur leur territoire.
Les travaux de défense élevés avec tant de
rapidité autour de notre ville étonnent tous
ceux qui les ont visités. Ils sont une preuve par
lante de la haute capacité de M. le capitaine du
génieDe Lanuoy qui a constamment présidé
ces travaux et les a dirigés avec une activité
infatigable.
- Les assises de la Flandre- Occidentale s'ou
vriront le lundi 28 novembresous la prési
de M. de Facqz conseiller au près de la cour
supérieure de Bruxelles.
- Un voiturier de Tournay qui avait été
arrêté Lille le 24 onze heures et demie du
soirdans un état complet d'ivresse, et déposé
au violon de la police est mort dans la nuit,
par suite de la quantité de liqueurs spiritueuses
qu'il avait prise.
- L'armée sarde vient de recevoir son or
ganisation définitivequi en porte maintenant
l'effectif 6b, 5oo hommes nombre supéri
eur de 15,ooo hommes environ, celui de la
même armée avant la révolution de juillet.
Du 2J. - Hier soir un individu ayant crié
dans un estaminet: f^ive le prince d'Orange!
et tenu d'autres propos injurieuxa été arrêté
et conduit la citadelle.
Bruxellest5 octobre.
Par arrêté royal du 21 octobre, la route de
Louvain Diest par Aerschot est déclarée ligne
de poste. Un relais est établi Aerschot. La
distance de Louvain Aerschot est fixée deux
postes, et celle d'Aerschot Diest, 3 3/4
postes. Le sieur J. Lefebure est nommé maître
de la poste aux chevaux Aerschot, sous la
condition expresse de monter son relais avant le
24 courant.
- M. Kreuse, courrier du cabinet anglais, est
arrivé aujourd'hui Bruxelles, 3 heures et
demie de l'après-midi. Il était porteur de dépê
ches pour sirR. Adair. Gesdépêchescontenaient
le 49e protocole (Ceci est la lettre et sans
plaisanterie. Courrier.
- Le maréchal Gérard est parti hier midi
pour Maubeuge, après avoir reçu des dépêches
de La Haye qui lui annonçaient l'intention de
la Hollande de ne pas recommencer les hostili
tés pendant les délibérations sur le traité rédigé
par la conférence. On nousj^yfcaçffet assuré
que le prince d'Orange avaiï^V^TS^dre du
jour de son armée, que les hostilités seraient
encore momentanément sùSperfdues. {l<fcm.)
- Deu^-^wciers du ^abi.nel anglais' et un
courrier dilcamn«ÏSïelge sont partis hier ajarès-
midi Recette viUeaveM es dépêches, d» mt u n pour
La Haye, un ptuir [Jpndres, le3* pour Paiis.
laux sont préparées sur les
trois routes de Ga>r<l, d'Anvers et de Diest
Druxelleâ>Cex-4*gnes viennent finir aux portes,
de cette dernière ville. Les signaux sont de
grands mâts, surmontés de torches, auxquelles
on doit mettre le feu pourjariooticer rapidement