«chêne et «entourée 3e ces mots: Zouis-PJiilippe Pr
o-oi des Françaisy sur le revers: L'armée française,
•commandée par le maréchal Gérardpôle au se
cours des Belges 4 août 1831.
f 2
Du 1. - Le ministre de finances vient d'être
autorisé, par un arrêté du roi, employer
le montam des cautionnemensversés au tré
sor par les employés et fonctionnaires publics,
au rachat des obligations de l'emprunt des ia
millons.
- On a comparé les charges que devoit sup
porter le pays en vertu de l'autorisation des 18
articles préliminaires, et celles qu'il aura
supporter en vertu des a4 articles du traité
définitif; il résulte de ce calcul que nous y
perdrons en domaines pour une valeur d'en
viron i,5oo,ooofl. en capital, et que par,
la cession forcée des diverses parties de notre
territoireles recettes de la Belgique seront
diminuées d'une somme annuelle d'environ 1,
600,000 £1. voilà comme la conférence con
cilie l'intérêt avec les droits en opéraut moins
d'après des supputations minutieuses dont
elle n'avoit pas les documens que dans
l'intention d'alléger le fardeau et de favo
riser la prospérité des deux états,
Ainsi pour notre part dans la
dette:: fi. 8,400,000
Perte par la session d'une partie
du territoire:1,600,000
Total
10,000,000
C'est-a-dire l'amoitié de la dette, qui s'élève
19,000,000 de fi. La conférence ne s'est donc
point écartée de la base des i6/3i qu'elle avoit
adoptée dans le principe. Belge.
P. S. - On nçus apprend l'instant que
MM. De Souter, Bogaertet Anssen sont acquit
tés:
Du 2 - Le traité de paix proposé par la
conférence de Londres a été accepté dans la
séance d'hier, après les longues discussions des
comités généraux, la majorité de 5g voix con
tre 38 deux membres se sont abstenus.
Ce résultat était prévu. La majoritéeu
souscrivant ces conditionsa cédé l'impé
rieuse loi de la nécessité; elle n'a pas cru devoir
prendre sur elle la responsabilité d'une lutte en
gagée contre les cinq puissances qui se réu
nissaient quelle que soit la diversité de leurs
intérêts et de leurs sympathies, pour nous obli
ger l'acceptation. La majorité et le ministère
comprenaientcomme les membres de l'oppo
sition, toute l'étendue du sacrifice qui était im
posé mais ils ont dû se résoudre accéder aux
propositions de la conférence, puisque du réfus
dépendait peut-être l'existance de la Belgique.
Celle considération était d'une assez haute va
leur, pour qu'elle influât sur la décision de
nos représentans.
Mainteuant il ne nous reste plus qu'à tirer
parti de la situation où nous place le traité que
la chambre vient d'accepter. Mais il est une
dette sacrée que la nation ne doit pas oublier.
Les fonctionnaires qui, dans les pays cédés, se
sont compromis pour la cause de notre révolu
tion ne cessent point d'être Belgesetcomme
tels, ils ont droit toute notre sollicitude fra
ternelle: le gouvernement ne manquera pas d'al
ler au-devant des vœux que la nation exprime
cet égard, et nous savons qu'à la chambre des
représentans une proposition rédigée dans ce
sens doit être présentée. Deux tribunauxl'un
siégeant Ruremondc, l'autre Diekirch, se
ront supprimés les membres qui les composent
retrouveront en Belgique une partie et les em
plois qu'ils seront forcés d'abandonner. Il sera
facile de les comprendre dans l'organisation
judiciaire, qui va recevoir bientôt son exécution.
- Avant-hier, MM. le comte de Liedekerke,
le général du génie, Nempde, le capitaine du
génie, Dessinle lieutenant du génie, de Bruy,
et le général comte Belliardont eu l'honneur
d'être admis auprès de S. M.
Le Roi est sorti quatre heures en voilure,
et a dîne Laeken.
Hier, lord Dutham a eu l'honneur d'être re
çu par le Roi.
Sir R. Adair, lord Durham, plusieurs séna
teurs et députés ont dîné avec S. M.
- D'après le Journal .de Luxembourgla
partie du ci-devant Grand-Duché, qui reste la
Hollande, étant composés des districts de Lu
xembourg Grevenmacher et Diekirchde
quelques communes delachees des districts
d'Arlon et de Bastogne, et des villes de Luxem
bourg, Grevenmacher, Echternach, Remich,
DiekirchVianden et Willzrenferme une
étendue de 441,187 bonniers, une population
de 158,837 ames, et paie annuellement une
contribution foncière de ig4i72& partie
cédée la Belgique, et composée des districts
de Marche, Neufchâteau, Virton, Arlon et
Bastogne, non compris les communes qui en
sont détachées, et des villes de Durbuy, Marche,
La Roche, Neufchâteau, Bouillon, St. Hubert,
Virton, Riny, Arlon, Bastogne et Houflfalize
renferme une étendue de 44»>,37 bonniers,
une population de 168,887 ames, et paie une
contribution foncière annuelle de jg4>7aS u*
On lit le passage suivant dans lettre datée
- Le Journal de La Hayedu 26 octobre ter
mine un article sur le -traité de paix, de la manière
-suivante:
Le traité qu'on excuse notre franchise nous
faraît donc être attentatoire la dignité du roi des
ays-Bas et l'indépendance absolue de la Hollande.
C'est cette indépendance, cette liberté d'action po
litique, ce vieil honneur des Provinces-Unies que
nous avons d'abord du défendre. Maisnous le sa
vons, hélas! les nations, dans les circonstances
malheureuses où se trouve l'Europene doivent faire
ni du charlatanisme, ni de la don quichotterie. Le
patriotisme, l'honneur national trop exaltéspeuvent
égarer l'esprit d'uu peuple, et l'abuser sur ses inté
rêts solides et véritables. Nous examinerons donc la
question sous le rapport de l'intérêt. L'avant consi
dérée d'abord sous le point de vue de la dignité po
litique, on ne nous en voudra pas maintenant de
rechercher si d'autres articles, que nous nous propo
sons de citer, n'attentent pas cet intérêt populaire.
Nous espérons démontrerpar cet exagfcnqu'ici
comme partout, l'intérêt bien entendu du pays se
trouve exactement d'accord avec son indépendance
«t sa dignité.
- D'après des lettres particulières d'Amsterdam,
on s'y attendait au rejet des 24. articles par le cabinet
de La Haye} mais on ne croyait pourtant pas que
les hostilités recommenceraient dans' cette arrière-
saison. On a parlé d'une adresse du haut commerce
hollandais, tendante faire disparaître des conditions
l'article qui assure aux belges la libre navigation de
l'intérieur et sur le Rhin, uùt-on les quitter et li
bres de toute participations la dette.
- D'après un bruit ultérieur répandu ladite
bourse, la conférence de Londres se serait séparée
après avoir chargé spécialement les ministres anglais
«t français de veiller l'exécution des 24 articles; et
déjà les ministres de Russie et de Prussie seraient
partis de Londres pour se rendreaLaHaye.il paraît
viue c'est ces bruits qu'on doit attribuer la hausse
de la plupart des fonds.
- Le quartier-général avait reçu l'ordre de se ren
dre Bois-le—Ducville qui paraît être destinée
dtre, pendant quelque temps, le point de concen
tration des forces hollandaises, et la résidence des
deux princes, comme aussi celle du prince Albert de
Prusseauquel l'invitation a été faite de se rendre
«gaiement au quartier-général.
DES EMPLOYÉS.
La discussion de la loi sur l'emprunt a ramené,
parmi une classe nombreuse de Belges, l'inquiétude,
«t peut-être le découragement. Les employés et les
fonctionnaires publics ne-ccssent d'être en butte
des attaques, dont le prétexte est toujours l'économie.
Plusieurs voies conduisent l'économie. L'une est
Celle qui fait produire une contribution établie la
somme la plus élevée, sans augmenter les frais de
recouvrement. Moins il y a de fraude, plus la recette
s'accroît, et plus la quotité proportionnelle de la
dépense diminue. On peut alors réduire le taux de
l'impôtréduire d'anciennes charges ou éviter d'en
créer de nouvelles. Inquiéter sans cesse les employés,
menacer constamment leur existence, ce n'est pas
entrer dans la voie de cette économie.
Les emplois sont-ils trop rétribués? Non certes.
Que l'on cherche dans la magistrature, dans les ad
ministrations finnancières, et que l'on se demande si
tel magistrat, si tel employé peut etre convenable
ment payé de son travail avec de moindres appoin—
temens. Il ne faut pas croire qu'il en soit de tous les
emplois comme de ceux qui s'accordent d'emblée au
solliciteur heureux. On peut en juger par les ad
ministrations où on exige une éducation soignée et
où l'on commence par un surnumérariat gratuit de
quatre cinq ans, où l'on ouvre sa carrière par un
emploi de 4 600 florins, et où on parvient40
ou 45 ans, un emploi de 0 a 4,000 florins.
Supposons que l'employé qui a ainsi passé trente
années de sa vie ait suivi une autre carrière ait
fait un autre apprentissage. Il aurait pu souvent se
placer au barreau parmi les bons avocats. Qu'aurait-
il fait comme jurisconsulteou si l'on veut, comme
avouécomme notaire Aurait-il fallu qu'il tra
vaillât trente ans pour arriver un revenu viager
de 3,ooo florinssur lequel on retient 3 pour cent
en faveur de la caisse de retraite, et qui se réduit
une pension lorsqneraison de l'âge ou des infir
mités, on juge le travail d'un autre plus utile que
le sein Et encore place-t-on ici l'employé dans la
position la plus avantageuse; car les cinq sixièmes
ne peuvent jamais atteindre un emploi de 3 4,000
florinset plus de la moitié restent dans des places
de 800 1,200 florins.
Cependant les employés sont, pour -ainsi dire,
cloîtrés dans les administrations, Qui, d'entre eux,
a été nommé un emploi de premier rang
L'état est en souffrance, dira-l-on; le commerce
languit. Les employés doivent comme tous les ci
toyens, venir au secours du trésor public. Oui,
comme tous les citoyens, cela est juste. Mais alors il
faut généraliser la proposition il faut que personne
n'échappe la contribution.
Les employés sont-ils les seuls payés, par la société,
de leur travail pour la société? Sont-ils les seuls
qui prélèvent un salaire sur des contributions?
On oblige le citoyen qui veut vendre ses meubles
se servir d'un notaire, ie plaideur se faire dé
fendre par un avoué: le salaire du notaire, de l'a
voué, n'est-il pas une contribution que l'on-impose
aux citoyens? Il faut donc demander une portion
de leur salaire ces officiers publics. Cent autres
professions sont dans le même cas.
Les membres de la société ne vivent, en quelque
sorteque des contributions qu'ils s'imposent réci
proquement. Les propriétaires imposent une contri
bution énorme aux cultivateurs, les fabricans aux
manufactures, et tous au consommateur, par la
prohibition des grains et des marchandises étrangè
res ets'il y a des époques malheureuses pour tous
il n'y a jamais, pour les employés, de temps de
prospérité. Au contraire, mesure que la société
s'enrichit, leurs moyens diminuent, parce que le
prix des choses suit la progression des richesses et
que les traitement restent néanmoins les mêmes
pour chaque grade.
Anvers, 2 Novembre.