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BELGIQUE
JUSTICE.
Léopoid Roi des Belges
A tous présent et venirsalut.
LEOPOLD.
HOLLANDE.
FRANCE.
(O
Le Journal de Verviers contient aujour
d'hui le rébus suivant sur la Belgique en i83r,
la misère aux quatre coins, la gloire et le com
merce de côté, la justice en bas, la liberté ren
versée et la Belgique sans écus. S'il n'y a rien
d'ingénieux, on ne peut disconvenir qu'il n'y
ait beaucoup de vérité dans ce tableau:
LA BELGIQUE I83I.
misère.
MISÈRE.
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SANS ÉQ.
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MISERE.
HISÈRB.
Bruxelles7 novembre.
Les expériences avec l'eau hémostatique des doc
teurs Talrich et Halma-Grand ont été faites Paris,
L'application, pendant dix minutes, de tampons
îmbioés du liquide hémostatique, sur les carotides
de trois montonsl'une ouverte tranversalementet
la troisième avec déperdition de substance, ont
réussi. Les médecins assistaient en grand nombre
ces expériences, auxquelles tout ami de l'humanité,
et plus particulièrement les personnes qui se livrent
aux opérations chirurgicales*, portent l'intérêt le
plus vif.
- Le docteur Bowring, littérateur et publiciste
anglais bien connu, est a Bruxelles depnis quelques
jours.
- Le général Lehardy de Beaulieu a eu l'honneur
d'être admis en audience particulière par le Roi.
-Toutes les postes, occupés jusqu'ici par le 4®
régiment d'infanterie, ont été relevés dans la jour
née d'hier par la garde civique; on pense que ce
régimentqui a fait partie du corps de réserve va
partir pour Malines.
Vu l'arrêté du gouvernement provisoireen date
du 25 novembre i83o, par lequel il est statué que
les cautionnemens des comptables publics seront
fournis en numéraire, l'intérêt de 4
Considérant qu'aucune mesure n'ayant déterminé
l'emploi de ces fonds, il en résulte une charge
pour l'étatsans bénifice
Sur la proposition de notre ministre des finances,
et de l'avis ae notre conseil des ministres
Nous avons arrêté et arrêtons
Art* ier. Notre ministre des finances est autorisé
A disposer des fonds provenant des cautionnemens,
pour être enployés l'achat des obligations de
l'emprunt de 1 a millionscréé par décret du 8 avril
ïB5i» n® io5.
Art. 2. Le rétablissement de ces tonds dans la
caisse du trésor aura lieu par le remboursement des
emprunts, ou par le prix de la revente qui en sera
Art. 3. Notre ministre des finances fournira aux
chambres, au i« janvier i833, un compte détaillé
et justificatif des opérations cet égard.
Art. 4. Notre ministre des -.finances est chargé de
l'exécution du présent arrêté.
Donné Bruxelles, le21 octobre i85i.
Par le Roi
Le ministre des finances
J.-A. Cocher.
POST-SCRIPTUM.
Correspondance particulière de l'Indépbkdant.
Berlin, i«r novembre.
Une lettre de Posen annonce ce qui suit:
Les Polonais du grand-duché de Posen qui ont été
enrôlés dans l'armée polonaise, mais qui tous ont
demandé leur démission au moment où les troupes
polonaises passaient sur le territoire prussienre
çoivent des passeports pour pouvoir entrer dans leurs
foyers; mais aucun d'entre eux ne peut se rendre,
soit Berlinsoit Potsdam. Parmi les personnes
qui ont disparu et qu'on a transportées en Sibérie
parce qu'elles n'ont pas voulu déclarer qu'on les
avait forcées prendre part l'insurrection, on
compte le général Lubienski, chef de l'état-major,
le général Morawski, ministre de la guerre, ainsi
que beaucoup de membres de la chambre dénoncés,
et d'autres personnes (importansà-peu-près i,3oo
en tout. On appelle cette disparution la mort sibéri-
quecar les barbares du Nord ne connaissent point
la guillotine, et le seul moyen de punir les criminels
chez euxc'est de les enterrer dans les mines de la
Sibérie, après leur avoir été même leur nom, pour
pouvoir les priver positivement de toute communi
cation.
On dit chez nous que la Russie veut demander une
indemnité la France, puisque c'est la France quia
entrainé la Pologne s'insurger, et qui l'a soutenue
pendant cette longue lutte: on est donc à-peu près
certain qu'il y aura guerre entre la France et la
Russiecar on doute fort que le comte Sébastiani soit
assez flexible pour s'abaisser jusqu'à souscrire pa
reille demande humiliante. Il est possible, et même
probableque la Russie se berce de l'espoir de pouvoir
nous faire entamer la guerre, l'aide de l'or qu'elle
nous offrira; mais malheur aux traîtres! car si j'avais
dix vies perdre et souffrir chaque fois le martyre,
je me résignerais être sacrifié dix fois pour empê
cher les Russes de mettre le pied sur notre territoire!
Namur2 novembre
Le colouel françois Golstein, commandant
de place est parti ce matin. Il reotre en France
par Maubeuge. Ses deux capitaines adjudaots
de place ainsi que quelques officiers et gen
darmes qui étaient encore ici avec luisont
aussi partis ce malin pour la même destination.
- M. le ministre de la guerre vient aussi
d'ordonner que les deux portes de la ville,
qui avaient été murées par ordre du génie
fussent débouchées et rendues au commerce.
Bois-le-Duc, Ier novembre.
Le grand quartier-général a été aujourd'hui
transféré en cette ville. En revanchele général
van Geen commandant de la première di
vision est allé s'établir Tilbourg avec tout
son état-major. Les positious actuelles de notre
armée sont combinées de manière qu'elle pour
rait sur-le-champ prendre l'offensive, si les
Belges faisaient mine de nous attaquer.
Paris3 novembre.
Ou écrit de Bressuire:
Dans la nuit du a4 au 3£> octobre le dra
peau blanc a été substitué au drapeau tricolore
sur le clocher du bourg de la Ronde; mais les
couleurs nationales ont été rétablies dès le a5
au matin, par le cantonnement de Saint-Mar
ceau qui s'est porté sur les lieuxaussitôt que
l'officier commandant fut informé de celte cou
pable tentative. Un billet a été trouvé dans le
clocher; en voici copie con||fmeâ l'ortographe
de l'original:
Drapeau sans tache avant que tu tombes
entre les mains des libéraux resois un baiser
a de fidélité d'un brave vendéenqui versera
jusque a la dernière goutte de son sans pour
a son Dieu et sonroy légitimeet bonheur de son
pays. Dieu te protège fiole toujour bat le tri
er color vive Charles X royde France la paix et
le commerce.
Signé Déché Ferdinand
«volontaire royaux vendéen.
- On écrit des Basses Pyrénées:
«Il y a quelques jours on trouva, sous la
halle de la petite ville d'Arudy, un drapeau
blanc, sur lequel étaient écrits ces mots: J'ai
été je ne suis plus mais je serai. Toujours
Henri y. Les auteurs de cette bravade sont
restés inconnus.
C'est sans doute pour manifester que la po
pulation d'Arudy ne partageait pas ces sentimens
que, dans la nuit du a3 au octobre quel
ques jeunes gens ont arraché les fleurs de lys
qui étaient restées attachées la croix de la
mission et y ont placé une inscription ainsi
conçue: Hommage Dieu, respect la croix.
Du iBcte, la trauquillité n'a pas été un seul
moment troublée daus la ville d'Arudy.
- On écrit de Lubecq, a3 octobre:
Avant-hier le cordon danois le long de l'Elbe
et de la Stecknitz a été levé, et demain on en
fera autant autour de Hambourg.
- Tandis que les philanthropes de la cham
bre des députés de France débattent,dans Fin-
térêt des classes pauvresla réduction du prix
du sel, on voit quelques cantons suisses se hâter
de prendre ce sujet une résolution prompte et
décisive: les grands conseils de Zurich et d'Ar-
govie oni décrété sur le prix de la vente de
cette substance, si utile pour l'assaisonnement
des alimens, une dimulion sensible, qui par
tira du ier novembre prochain.
Sentinelle Génevoise.)
- Nous recevons plusieurs lettres d'Alger,
sous la date des 16 et 17 octobre dernier elles
s'accordent peindre sous un jour très-défavo
rable l'étal des afïaites de cette colouie. Le mé
contentement et l'inquiétude des habitaus sont
extrêmes.
Un bateau corailleur arrivé d'Oran en qua
rante heures a porté Alger la nouvelle qu'on
avait découvert Oran une conspirationdans
laquelle se sont trouvés compromis plusieurs
habitans notables de cette ville. Il ont été arrêtés,
et le général Boyerqui comprend la manière
de gouverner avec succès dans ce pays, en a fait
fusiller huit immédiatement. Deux bâtimens ve
nant de Gibraltarsous pavillon sarde et an
glais, ont été aperçus sur la côte, l'ouest
d'Oran, cherchant y débarquer des armes et
des munitions de guerre. Malgré les talcns et
l'activité que déploie le général Boyer, la pro
vince d'Oran est toujours en étal de révolte ou
verte contre notre autorité, qui n'est reconnue
Sue dans l'enceinte de la ville, et qui cesse hors
e la portée des canons de nos forts. L'empereur
de Maroc, puissamment secoudé par plusieurs
tribus aguerries, a toujours des troupes et des
agens Tiémecen, et son parti fait dans celle
province de nombreux prosélytes.
- Le gouvernement vient de recevoir des
nouvelles de la Grèce par la frégate l'Hrmide
arrivé Toulon, veoant de Navariu, qu'elle a
quitté plusieurs jours après la mort du comte