AT JOURNAL D'APRES. MERCREDI, 16 NOVEMBRE, i83i. (XV»® Année.) POLITIQUE, JUDICIAIRE, NOTARIAL ET ACTES DU GOUVERNEMENT. '-H N" I582. L'Abonnement au Journal d'Ypres est pour la ville et son arrondissement, Jl. 2-j5, P.-B., par tri mestre et 3Jl., pour toute la BelgiqueJ'ranc de port, par la poste. INSERTIONS. Prix 8 cents par ligne y et toutes celles en dessous de 7 lignes se paient 5o cents. OUVERTURE DES PORTES de la ville. Du i au 16 Novemb.6 heur. FERMETURE DES PORTES de la ville. Du i au 16 Novemb., 6 heures. BELGIQUE. Yprès, 16 novembre. Notre Correspondance nous fournit la lettre sui vante. Nous nous empressons d'autant plus 3e l'in sérer au Journal, qu'elle rentre, sous plus d'un rapportdans les vues spéciales que nous nous effor çons d'accomplir: l'utilité delà chose publique.- Voici la lettre de notre Correspondant - a Autant je suis ardent h critiquer les autoretés lorsqu'elles ne remplissent pas leurs devoirsau pro fit delà société pour laquelle elles sont uniquement instituées autant de plaisir pouvoir leur distri buer de louanges, lorsqu'elles recherchent, d'elles- mêmes es occasions d'être utiles au bonheur public. - Ainsi, je m'empresse de citer le zélé que M. Dierych bourmestre actuel de Wytschaete, met continuer l'œuvre (commencée par une administration précé dente) d'occuper fructueusement les pauvres, en leur donnantde l'ouvrage, soità ramasser des pierrailles, pour déverser dans les chemins publics, soit con fectionner des vêtemcns, qu'on distribue aux infir mes, aux vieillards et aux enfans,etc. - Honneur l'administrateur qui se conduit de la sorte - Un Piéton amateur de bons chemins. Qjf» L'antique adage le dit - Il n'y a qu'heur et malheur dans ce monde. Notre lot, nous, est de jouer de malheur: c'est la mineure du syllogisme.... - Et la conslusion? - La conclusion? Laissez-nous au moins, le temps de respirer.... Vous allez voir. En effet, nous jouons de malhaur; sur-tout, en hommes d'état.... A voir le train, dont vont les choses, ne semblc-t-il pas que nous soyons condamnés con templer surgir, les uns après les autres, une série de faiseurs qui renchérissent, toujours, sur les faits et gestes de leurs devanciers: peu près comme, dans l'ancienne Rome, on se voyait, tout simplement, condamner aux bêtes Que l'expression malgré toute la portée de sa crudité, n'effarouche personne, es même nos apprentis-grands-hommes: elle est de plus stricte exactitude historique.... et ce n'est pas peu de chose. Or donc, il est toujours utile et bon (utiledulcid'Horace de savoir, d'avance, quelles mains seront confiées.... les futures destinées de notre chère Patrie bien CHÈRE en effet. - On se sou viendra, long-temps, des pilotes expérimentés qui viennent de conduire, bon port, malgré les rescifs et les écueils, nous ne dirons plus le vaisseau de l'étatmais nous dirons, pour être neufs: le pyros- caphe (bâteau vapeur) de notre naissant royaume indépendance nationale, et tout ce que l'on voudra.) - Aussicomme dans le Cid: Leurs pareils4 deux foisne se fout pas connaître Et, pour des coups d'essaiveulent des coups de maître. Demandez, plutôt, h Maître van de Weyer, Naître Le Beau.... breftous les Maîtres possibles, jusques et y compris Maître Corbeau et Maître Re nard, du Bonhomme.... La postérité dira dans laquelle de ces deux catégories de maîtrise, la Belgique a été classée, en i83o-i83i,par ces MM. les Maîtres.... tours de gobelets - L. D. W. Bruxelles12 novembre. LÉOPOLD, Roi des Belges, A tous présens et venirsalut. Vu la requête du sieur J. Blervacq, receveur de l'enregistrement des actes judiciaires et des domai nes, Courtray (Flandre-occidentale), tendant pouvoir affecter pour sûreté de sa gestion en sadite qualité et titre de cautionnement, les inscriptions immobilisées sur le grand-livre auxiliaire de la dette active, qu'il a acquises cet effet, avant l'arrêté du 23 novembre i83o, qui oblige les comptables de fournir leurs cautionnemens en numéraire Revu l'arrêté du 23 novembre i83o; Revu notre arrêté du 18 aoûtdernier, n° 3; Considérant que d'autres receveurs se trouvent également dans le cas d'avoir immobilisé des capitaux sur le grand-livre de la dette nationall'effet de les affecter pour leur cautionnement; immobilisation qui a eu lieu en suite des instructions de l'adminis tration avant que des dispositions nouvelles eussent exigé des comptables des cautionnemens en numéraire; Voulant mettre ces employés en état de faire em ploi des inscriptions dont il s'agitpour la formation de leur cautionnement; Sur la proposition de notre ministre des finances Nous avons arrêté et arrêtons Le sieur Blervacq et les autres comptables de l'état, qui se trouvent dans le même cas, sont admis effccter lesdites insciptions pour sûreté de leur gestion, titre de cautionnement, conformément aux dispo sitions existantes avant l'arrêté du *3 novembre z83o, en supputant leur valeur au cours moyen de 4o p. °l0. Notre ministre des finances est chargé de l'exécu tion du présent ariété, qui sera inséré au Bulletin officiel. Donné Bruxelles, le 10 novembre i83i. LÉOPOLD. Par le Roi Le ministre des finances, J.-A. Cogben. DE LA RÉDUCTION DES DÉPENSES. La chambre des représentai, ayant reconnu qu'il était impossible de discuter eu détail le budget pour le dernier trimestre de i83i, a institué une commission chargée dé lui proposer des crédits provisoires, en y joignant des rapports motivés. On sait quel a été le sort ds ces rap ports: le premier a été renvoyé au ministère qu'il concernait) le deuxième a été relégué dans les archives de la chambre. Nous aussi, nous pensons que le but commun doit être d'établir un gouvernement bon marché mais nous croyons qu'à l'occasion des crédits provisoirenos représentais se sont trompés sur les moyens. Nous concevons deux genres de réduction: celle qui porte sur les trai- temens, et celle qui frappe le personnel. Nous pensons qu'aujouid'hui ilést peu de traitemens exagérés, si les titulaires sont hommes capables; mais il n'en est pas de même du personnel: il est exagéré dans plusieurs branches d'administration, et, depuis six mois, chaque ministre s'est ef forcé d'élimiuer les persouues supeiûues. Sim plifiez le personnel, ayez peu d'employés, mai* cabables; payez-les selon leur capacité, et, leur capacité une fois reconnue, ne mettez pas leur existence eu question chaque discussion de budget. La commission avait pris pour point de dé part la réduction des traitemens; d'après nous, c'est la réduction du personnel qu'il fallait prin cipalement avoir en vue. Moniteur belge. - On parle d'un changement dans la direc tion de notre théâtre. Par suite d'arraDgemeus, M. Cartigny succéderait RI. Laffilé. - Le Roi vient d'envoyer au bourgmestre de Schaerbeek la somme de 100 florins, pour être distribués aux pauvres de sa commun* - L'ambassadeur russe auprès de la cour de Viennequi avait été attaqué du choléraest rétabli. Il est rentré son hôtel Vienne. - D'après un journal allemand, très-répandu, le prince Frédéric aurait fait des efforts pour être porté comme candidat la couronne de la Grèce. Nous pouvons assurerdit le Staats- Courantque cette assertion est entièrement dénuée de fondement. - On y lit enfin, dans le City-articleque l'ambassadeur français, Londres, réclamé contre la saisie des vaisseaux qui devaient faire partie de l'expédition de don Pedro, attendu que ce sont des navires français destinés pour un port français, et n'ayant bord aucune mu nition de guerre. La réponse cette réclamation n'est pas encore connue. - Le Moming-Post contient la déclaration suivante de Y Union nationale des classes ou vrières t qui a été affichée, il y a quelque jours, sur tous les murs de la capitale Le travail est la source de la richesse. La société la mieux organisée est celle où les citoyens ne sont ni trop riches ni trop pauvres. Thaïes. Dans ce moment de fermentation politique il est de l'intérêt et du devoir de tout homme appartenant la classe ouvrière de déclarer pu bliquement ses sentimens politiques, afin que le pays et le gouvernement connaissent les besoins et les griefs de celte classe. En conséquence, nous, classe ouvrière de Londres, déclarons ce qui suit: i* Toute propriété légitimement acquise est sacrée et inviolable. a° Tous les hommes naissent libres: ils ont des droits naturels et inaliénables. 3° Tous les gouvernemensdoivent être fondés sur ces droits. Les être faites daus l'intérêt de tous^frooiA Uo rji^dques hommes ou de castes pri/ë^îfcé5. - sifes dijti'pciiôris hérèdîtiires de nais sance Sont contraires au r4r'<rft îjAurel, et doi vent par contequ e.aLjrare 5».Tout htpume, ans, jouissant de

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 1