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JOURNAL DYPRES,
N° i388.
MERCREDI, 7 DECEMBRE, i83i.
XVrae Année.
POLITIQUE, JUDICIAIRE ET NOTARIAL.- ACTES DU GOUVERNEMENT.
BELGIQUE.
CORRESPONDANCE, PARTICULIERE.
Paris a décembre.
L'Abonnement au Journal d'Yeres estpour la
ville et son arrondissement, Jl. 2.-7$, P.-B., par tri
mestre et iJLf pour toute la Belgiquefranc de port
par la poste.
INSERTIONS.
Prise 8 cents par ligne et
toutes celles en dessous de 7
lignes se paient 5o cents.
OUVERTURE DES PORTES
de la tille.
Du iT o«31 Decemb., à6iji heur.
FERMETURE DES PORTES
de la ville.
Du i* au 3i Decemb., 5 heures
Bruxelles, 2 décembre.
REVUE DU ROI.
REMISE D'UN DRAPEAU.
Hier la garnison de Bruxelles a été passée
en revue par le Roiqui a remis un tHipeau au
4e régiment.
A midi, S. M. est sortie de son palais et a
parcouru le front des quatre bataillons du 4e ré
giment des deux bataillons du 1" ban de la
garde civique de Malines, de la 4* et de la 11e
batterie d'artillerie, de deux compagnies d'ar
tilleurs, et de l'escadron des guides royaux. Ces
troupes occupaient tonte la rue Royale, jusqu'à
la porte de Schaerbeck. Une foule nombreuse
attendait le Roi et l'a salué des plus vives accla
mations.
S. M. était accompagnée de M. le général
Belliard, des généraux Uuvivier, Clunip, de
Cliasteler, d'Hane, l'Olivier, de M. de Brouc-
kère, ministre de la guerre, du major de Lago-
tellerie et de plusieurs autres officiers supérieurs.
Aptes la revue, le 4e régiment est venu se ran
ger en carré sur la place Royale midi et demi.
S. M. et son nombreux état-major sont entrés
cheval au centre du carré, et ont mis pied terre.
Le régiment présentait les armes.
Le ministre de la guerre remit S. M. un beau
drapeau aux trois couleurs, dont la hampe était
surmontée du Lion Belgique. Le Roi s'appro
cha du colonel Leboullequi était la tête de
ses officiers, et lui remit le drapeau en lui adres
sant l'allocution suivante:
Belges! vous avez, depuis des siècles, com
battu sous les bannières des souverains étran
gers avec vaillance et fidélité.
Aujourd'huila position de votre patrie est
changée; elle prend sa place dans la famille des
anciennes monarchies. Après tant de luttes San
glantes et infructueuses, les Belge sont devenus
une nation indépendante. Pour la première fois,
le lion belge marchera la tête des troupes
belges.
Continuez déployer sous le drapeau na
tional les brillâmes qualités qui ont su vous
ConqnériT l'estime de l'étranger; songez que
vous aussi, comme armée nationale, vous entrez
dans les rangs des villes armées européennes, et
que votre honneur exige que vous y preniez un
rang deslingué.
La conduite vaillante et ferme du brave 4e,
dans les circonstances difficiles des journées
d'aoûtlui oui acquis mou estime et ma sincère
approbationet je me plaisen cette occasion
solonnelle, la lui répéter publiquement.
Depuis ces événemens, sa conduite loyale et
sa bonne discipline n'ont fait qu'ajouter ces
sentimens.
x< Vous êtes le premier régiment|qui reçoit de
mes maius le drapeau national. En le recevant,
vous contractez envers votrepayset envers moi
l'engagement le plus sacré. Répondez toujours
ma confiance, et prenez pour devise: Bra
voure honneur et fidélité!
M. le colonel Leboutte,en recevant des mains
du Roi le drapeau, a répondu peu près en ces
termes:
Sire,heureux d'être l'interprète des senti
mens qui animent les officiers du 4e régiment, je
viens vous offrir l'hommage de leur dévouement
et de leur reconnaissance.
a Soyez convaincu, Sire, que nous saurons
tous défendre jusqu'à la derniere goutte de notre
sangle drapeau que vt>u? venez de nous confier.
Si l'ennemi osait nous attaquer, uous pé
rirons tous plutôt que de jamais l'abandonner.
Ces paroles ont produit d'autant plus d'effet,
que l'émotion la plus vive se manisfestail dans
la voix et sur les traits du colonel.
Puis, levant la main ainsi que toutes les offi
ciers, ils prêtèrent serment sur le drapeau. Le
colonel; appelant alors l'officier porte-drapeau,
lui remit le drapeau, et, l'accompagnant l'épée
nue, fit tout le tour du carré pour faire recon
naître l'ensigne au régiment.
Cette cérérhonie solonnelle et grave étant
terminée, le Roi et son état-major remontèrent
cheval au bruit des fanfares et des acclama
tions.
Le Roi se rendit devant son palais pour voir
défiler toutes les troupes.
Après le défilé, le Roi a témoigné sa satis
faction aux chefs de corps, et nous pouvons
assurer que la revue et la cérémonie de le place
Royale ont aussi produit le meilleur effet sur le
public qui y assistait.
- Le public est avertie qu des récépissés faux
de l'emprunt de 12 millions circulent. Au bu
reau d'Audenarde, par exemple, il en a été
présenté dont la signature avait été contrefaite
et qui soul entre les mains de la police qui re
cherche les coupables.
Du 5. - M. Le Hon, ambassadeur belge près
la cour de France, est parti cette nuit une
heure de cette ville, se rendant Paris.
M. le baron de Stockmaer est aussi parti ce
matin de cette ville, se rendant Londres.
- On assure de nouvean que le grand quar
tier-général de Malines va revenir Bruxelles.
- Le nouvel ambassadeur anglais, auprès du
cabinet de La Haye, sera, dit-on, M. Temple,
frère de lord Palmerston.
- Une publication émanée du ministère prus
sien, lève la défeuse d'exportation de chevaux,
armes et munitions de guerre.
- Quelques receveurs des contributions ayant
abusé de l'ignorance des contribuablespour
acheter vil prix, dans le ressort de leur per
ception, les obligations ou bons de l'emprunt
de 12 millions, le gouverneur de la province
invite les autorités locales publier, tous les
dimanches, le prix courant des obligations ou
bons, tant du premier emprunt de 12 millions
que du second de 10 millions, l'effet de quoi
la valeur courante des obligations en bons sus-
J- 1 11
dits, sera mentionnée, suivant le cours de la
bourse de Bruxelles, la suite de chaque nu
méro du Mémorial administratif.
On est aujourd'hui sans nouvelles plus fraî
ches de Lyon, que celles venus par le courier
du ag au soir. Le prince n'était point encore
entré; mais une brillante proclamation du préfet
M. Bouvier du Molartavait annoncé sa ve
nue sans toutefois en préciser l'époque.
Les ministres, questionnés sur la solution
probable de l'affaire de Lyon, continuent
espérer qu'elle sera heureuse mais^ sans S'ex
pliquer sur leurs réaolinious^tîltérieures. Un
article du Moniteurde ce malin laisse entre
voir le dessin de sertir contre les auteurs du dé
sordre.
Les nouvelles des troubles Nantes qu'on
avait voulu accréditer hier soir Paris, ne sont
pas confirmées par les correspondances d'au
jourd'hui; et la bourse a gardé aujourd'hui les
prix élevés auxquels avait eu lieu la clôture
d'hier.
Cinq heures moins un quart, - A l'heure
qu'il est, aucune estafette de Lyon n'est encore
arrivée au ministère de l'intérieur et toute
communication télégraphique a été impossible
pendant la journée.
- On écrit de Bonrg I
ii}uûvte>du coloi]
tables, sortes deponjec
se pu/généra! Rogùet
sais-ordre- de sa part
marcher" soo réguùei
3^ttçïyerabre.
e lieu
léfen-
ville
a fait
èstiuation.