JOURNAL D'YPRES,
MERCREDI, 21 DECEMBRE, i83i.
(XVm® Annee.
POLITIQUE, IUDICIA1RE ET NOTARIAL. - ACTES DO GOUVERNEMENT.
JS*.
N° i3g2.
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ville et son arrondissementJl. 9.-75, P.-B., par tri
mestre et TtJL, pour toute la Belgiquefranc de port,
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OUVERTURE DES PORTES
DE LA VtLLE.
Du 1r au51 Decemb., à6i]2 heur.
FERMETURE DES PORTES
DE LA VILLE.
Du ir au 5 i Decemb., 5 heures
BELGIQUE.
Bruxelles17 décembre.
La nouvelle de la réalisation de l'emprunt par
l'Autriche est arrivée par Courier.
L'Autriche a fait un emprunt de 40 millions
sur pied de 20, ce qui fait 48 millions des
Pay-Bas 64 netet avec frais 86.
- Il paraît que M. Lelton ambassadeur des
Belges en France, a eu plusieurs conférences
avec M. le ministre des affaires étrangères.
L'objet de la conférence estdit-on le projet
de mariage du roi Léopold avec une des filles
du roi des Français; celle affaire estdit-on,
très-avancée. Le Temps.
- On lit dans les Journaux Anglais du
14 décembre
Le Globe dit Le cri de Pain pain
commence se faire entendre M anches tre. Il
se peut que quelques hommes de l'école de
lluut et de Dawson exagèrent la détresse, mais
nous croyons qu'il n'est que trop vraie que les
fabriques sont loin d'être dans une situation aus
si florissante qu'elles l'étaient il y a six mois,
et que même leur aveuir n'est pas rassurant.
Ce journal fait observer ensuite que si le bill
de réforme avait été adoptédans la session
précédente, les fabriques auraient été maintenant
dans le même étal d'activité qu'alors mais que
le rejet du bill a interrompu la confiance et
accéléré la stagnation du commerce et de l'in
dustrie. Il combat la dp l'assertion de quel
ques-uns que la détresse actuelle est le fruit de
la liberté de commerce introduite en 1826.
- On mande de Londres qu'environ 3oo vo
lontaires enrôlés par des agens de don Pedro
sont parvenus s'embarquer clandestinement sur
un petit bateau vapeur qui a dû les conduire
en France. C'étaient pour la plupart de jeunes
matelots qui montraient beaucoup de gaité et
de résolution.
- Le Murning-Cronicle, du 14 de ce mois,
renferme une longue lettre, relative la bro
chure de M. de Potier dont elle donne l'a
nalyse avec quelques observations, sur les cau
ses du malaise qui se fait sentir en France et eu
Angleterre.
- Les journaux allemand reçus ce matin sont
dépourvus de nouvelles. La Gazette Univer
selle donne une lettre de Saint-Pétersbourg,
remplie de raisonnemens sur la situation intéri
eure de la Russie. Selon la lettre, la haute
aristocratie russe qui forme une puissante op
position u'esl pas contente du système gou
vernemental actuelqui s'écarte de celui de la
grande Cathériueet qui ainsi ne tend pas au
maintien de la prépondérance russe en Europe
elle veut donc que l'armée reçoive une nouvel
le organisation, qui la mette même de lutter
avec d'autres armées sous le rapport tant de
l'intelligence que de la force matérielle elle
veut encore l'abolition des colonies militaires
dont elle a toujours regardé l'établissement com
me devant et pouvant neutraliser son influence;
elle a représenté l'empereur le danger qui
résulterait d'une population entière armée. Ces
représentations n'ont pas été infructueuse et la
lettre termine en disant que l'opposition pour
rait bien sousj peu célébrer sa victoire et en
suite poursuivre ses plans de réorganisation et
d'agrandissement.
Du 18. Un officier français d'ordonnance
est parti hier soir 11 heures en mission pour
Anversil est de retour depuis ce matin 8
heures.
Un courrier venant de Londres est arrivé
hier avec des dépêches pour sir Robert Adair.
Quelques heures après l'anivée de ces dépê
ches l'ambassadeur a expédié un courrier
pour La Haye sir Ch. Bagot.
Un autre courrier du cabinet anglais a été
expédié hier soir par l'ambassadeur d'xAngle-
terrede celte villeavec des dépêches pour
Paris.
- A l'occasion du jour anniversaire de sa
naissance S. M. a accordé par arrêté royal
eu date d'avant-hiergrâce ou commutation
de peines cent-soixante condamnés.
- Une lettre particulière de Val-de-Travers,
arrivé le 17 Paris, annonce d'une manière
positive que Bourquiu est entré dans Neuchâtel
a la tête des patriotes. Le commissaire prussien,
de Pfuel, s'est retiré Valangin.
- On écrit d'Anvers17 décembre
Depuis hier la rade de S*-*-Marie et celle de
la Pipe de Tabacont été renforcéessavoir:
Ste Marie au lieu de trois canonnières, il y
en a dix et depuis ce matin le bateau a vapeur
Curaçao s'y est joint.
Pipe, de Tabac au lieu d'uneil s'y trouve
trois canonnières au total il y a treize canon
nières et le bateau a vapeur.
On a vu avec plaisir flotter le drapeau natio
nal la Bourse c'est encore une preuve que la
généralité du commerce ne partage pas les doc
trines méprisables de quelques agitateurs et que
la majorité de la nation s'est réunie de bonnr
foi autour du trône de Léopold.
- On écrit de Liège 16 décembre
Dans la nuit d'avant-hier un bateau chargé
de charbon de terre et qui passait devant Maes-
tricht pour aller Venlooayant été aperçu
par les Hollandais, a reçu la décharge d'un
coup de canon chargé mitraille; des trois
hommes qui se trouvaient sur le bateau un a
été tué et un autre a eu une jambe emportée.
Le troisième a pu dit-on continuer sa route.
- La Gazette d'état de Prusse publie un
avis officiel d'où il résulte que le gouvernement
prussien continue d'amortir régulièrement sa
dette en Angleterre qui au teT jaovier sera ré
duite 4>'9Oi0O0 liv. st.
Le graiid duc Michel est arrivé le 3 décembre
Riga, allant en hâte de Varsovie Pétersbourg.
Une lettre de Pologne parle d'un bruit qui ij
aurait couru que toutes les insignes de la cou
ronne polonaise eussent été transportées Mos
cou, d'où l'on concluait qu'il s'agit de trans
former la Pologne en province russe. On disait
Varsovie que le gouvernement provisoire
resterait en fonction jusqu'à l'arrangement dé
finitif des affaires de l'Europe et surtout de
France. A Mosceu od a adressé aux généraux
polonais, contre lesquels on y instruit, ces deux
questions i° de qui ils ont reçu l'ordre de quit
ter leur position Modlin; a° si la France a
coopéré la révolution polonaise
Tous les officiers supérieurs, peu d'exception
près, qui appartenaient aux corps polonais de
Dwerniki et Romarino, passés en Autriche, ont
sollicité l'intervention du gouvernement autri
chien pour obtenir de l'empereur Nicolas la
permission de pouvoir rentrer en Pologne. Le
cabinet de Vienne a fait droit celle demande,
et attend la réponse de Pétersbourg.
Du ig. - On a retiré hier du bassin S'e-Ca-
therine un cadavre, qu'aux vêtemens on a re
connu être celui de jeune homme de Dijon,
nommé Alexandre-Joseph Desart,quia dispa j
le 14 novembre dernier. Le corps était dauv
étal complet de putréfaction.
- Les blessés des journées de septembre ont
aussi voulu payer leur dette au courage mal
heureux. Ils ont unanimement faitabandond'une
partie de la modique pension qu'ils touchent
chaque mois en faveur des exilés polonais. Ce
pendant les blessés, les veuves, les orphelins
sont du peuple ils sont pauvres: mais, disaieut
plusieurs d'entre euréfugiés sont
enta»f»gilug>.ma 1 he"/fox qfw no't*Vnous parta-
clr"<3u* aussi ^Ùfâ^nt partagé
nous Ai'
ef demander asilç)
On lit dtîqs V
V Uo mirfisBjP est
têHce^o^ faire
d'aliet leur
en Angle-
connaître les objections du
roi au traité, et réclamer quelques modifications.