•EXTRAITS DES JOURNAUX HOLLANDAIS.
ALLEMAGNE.
*4. -'Hier, Roi estpariipour Lou-
'vàtu 9 iieares et demieily est arrivé avant
«<a»iâi: àœidi et demi, le n< régiment au grand
«complet,'un bataillon du 3* et un-du MB» étaient
rangés en colonne serrée Sofia place du Peuple,
ainsi que le a* de lanciers et un escadron du a»
de chasseurr<à cheval, et le corps de partfcans.*
composé de-600 hommes,"sous le commande
ment du major Cqpiaumont. '"Le "Roi a passé en
irevue ces dtllérena corps et a fait la remise des
cinq drapeaux.
SM. a- été accueillie, par la troupe avec le
plus vif enthousiasme: le dejeûner qu elle a
offert aux officiers était de4<> couverts il a été
servi a heures.
A cinq heures et demie le Roi était de retour
Bruxelles. M. le ministre de la guerre, M. le
ConHe d'Arschot, les généraux Desprez, de
Ehastelerefd'Haneaccompagnaient S. M.
- Nous apprenons que le bal que la ville
donnera àtë. AI. le 3i de ce mois, n'anra pas
lieu la salle de spectacle, comme il avait été
décidé d'Abordmais bien au coacert-tioble.
- On assure que MM. Rotschild ont fourni
des fonds au roi de Hollande, pour assurer son
service jus'qu'au i" février.
Si ce fait est vrai, il fartt en conclure qu'il y
«tu moins de l'«xagéralio» dans tout ce qu'on
nous 'lit du pairiotisme des Hollandais, et de
lenr empressement aller au-devant des saciifi-
ces que le roi Guillaume exige d'eux.
- Par suite de l'engagement qui a eu lieu au
fort Philippe, eutre une canonnière hollandaise
et quelques-soldats belges, M. le major da génie
Daboschqui paraît avoir ordonné le feu,
vient d'être-traduil devant la haut cour militaire,
sous la prévention d'avoir, par des actions
hostilesnon approuvées par le gouvernement
exposé l'étal une déclaration de-guerre, crime
prévu par l'art. 84 code de procédure cri-
iBineHe,et puni du banissement. Le prévenu a
subi hier un premier interrogatoire. Plusieurs
témoins -el -entre autres le colonel Bulen.
commandant de la province d'Anvers, seront
entendus, et ce n'est qu'après l'instruction pré
liminaire achevée que la cour statuera, en
chambre du cofiseil, s'il y a lieu ou nou la
mise en accusation du major Dubosch.
Gel officier, qui jouit d'une excellente répu
tation et de l'estime de tous ceux qui le con
naissent soutient avoir été provoqué par la
conduite peu loyale-de l'officier hollaudais.
- Dimanche dernier, un grand drapeau orange
a été piaulé sur la tour de l'église S'-Pierre,
Luxembourg, par les partisans du roi de Hol
lande le bruit a couru dans le pays que ce
devait être le signal d'uu mouvement operer
en faveur de la maisou d'Orange dans la partie
du Luxembourg que nous devons perdre, et
notamment aux environs de celte ville.
Politique de Liege.
Le journal d'Aix-la-Chapelle, mande sous
la rubrique d'Aix-la-Chapelle, 9 décembre:
Uu général hollandais, qui habite depuis
long-temps notre ville, reçut la nuit passée uue
estafette, et expédia peu après plusieurs cour
riers pour La Haye. Depuis lors, le bruil court
que la Russie, en cas d'attaque, aidera de ses
troupes le roi de Hollande dans sa résolution île
^refuser les conditions, de paix, imposées par la
conférence et dans la défense de ses droits de
souveraineté. En général, on a remarqué ces
jours derniers de nombreuses entrevues entre
le mëuie général et uu générai russe qui réside
ici. (flieuwe sfmsterdamsche Courant.)
JOURNAUX ANGLAIS.
C Extrait du Couiiua du 20 décembre.)
Nous n'avons jamais eu aucun doute de
l'inclination de l'Aulriche el de la Prusse
maintenir la paix, et il n'est pas impossible que
la Russieaprès avoir gagué tout ce qu'elle dé
sirait en Perse, en Turquie et en.Pologne,
trouve coovenable d'adopter une politique paci
fique jusqu'à ce qu'elle soit ^préparée pour de
nouvelles guerres. Toutefois nous citons des
faits, et disons ce qui est et a été, sans fatiguer
nos lecteuis de conjectures sur ce qui peut ar
river dans la suite.
FRANCE.
Paris18 décembre.
Plusieurs centaines de jeunes gens, la plupart
apparlenans aux écoles de médecine el de droit,
se sont réunis aujourd'hui au Panthéon. De là,
ils se sont mis eu marche précédés d'un drapeau
tricolore voilé d'un crêpe noir, et se sont venus
dans la'cité Bergère, l'hôtel qu'habitent les
généraux R.imorino, Langermann et Schneider,
pour les complimenter. Plusieurs discours ont
été prononcés. Ils sout revenus ensuite dans le
tnêtne ordre, faisant entendre par momens les
cris de Vive la Pologne! el rentrés dans le
quartier Saint-Jacques, ils se sont séparés tran
quillement. Cette promenade avait attiré beau
coup de curieux. Mais l'autorité n'a fait aucune
démonstration, et l'ordre n'a pas été troublé.
- La cour de cassationdans son audience
d'hier, a rejeté le pourvoi de M. Marrast, con
damné la peine de six mois d'emprisonnement,
3,ooo fr. d'amende et a5 fr. de dommage et
intérêts pour ditlamalion envers MM. Casimir
Périer et Soult.
- Le 39 novembre,-une heure el demie du
matin, est morte Cxerskojeselo la princesse
Jeannette Antonowua Lewicz, épouse de feu
le grand-duc Constantin. Celte princesse est
décédée après une longue maladie.
- Le ao novembre dernier, on a ressenti
Neuchâtel un assez fort tiemblement de lerje.
- On écrit de Lisbonne, 8 décembre:
Les cabinets d'espagne et de Portugal,
après avoir paru fléchir, pendant quelque
temps, devant les représentations de l'Angle
terre et de la France, ont pris enfin le parti de
jeter le masque et de couclure un traité d'al
liance ofleosive et défensive. Eu vertu des sti
pulations de cet acte, qui doit avoir été notifié
aux cours étrangèresFerdinand s'engage
soutenir les droits de don Miguel contre tou
tes tentatives extérieures ou intérieures, et,
pour s'y conformer, il a déjà fait marcher sur
les frontières du Portugal un corps d'armée de
30,000 hommes, qui doit rester eu observation
jusqu'au jour où l'expédition de don Pedro
nécessitera son intervention. Dans le cas où la
France et l'Angleterre voudraient s'opposer a
l'exécution de ce traité, on assure que les cours
du Nord prendraient uue résolution énergique.
Ou dit aussi que les prétentions de don Miguel
et de sa nièce doivent être soumises la confé
rence de Londres; mais, en supposant que la
diplomatie trouve des moyens de tout concilier,
il est des intérêts qui n'obéiront point sa dé-
cision, un mariage étant devenu impossible entre
l'usurpateur et sa victime.»
- Une lettre particulière de Madrid, en date
du 10 décembre, nous annonce que le général
Torrijos a été pris aux environs de Malaga avec
soixante de ses malheureux compagnons. Armes,
bagages, papiers, tout est aux mains des auto
rités espagnoles. Le courrierporteur de cette
nouvelle, est arrivé Madrid en 54 beures; 5
heures après, il est reparti avec l'ordre de faire
exécuter immédiatement les lois contre les pri
sonniers. Dans le moment où nous écrivons,
Torrijos est sans doute tombe victime de sou
amour pour la liberté. La Sentinelle de Bay-
onne confirme cette nouvelle*
- On écrit d'Alger;
On commence démolir pour rebâtir la
française. On a arrêté le projet de faire uue
magnifique place, du milieu de laquelle ou
verra trois principales portes. Ou va agrandir
les rues et fortifier tous les forts: tout paraît
être tranquille dans l'intérieur.
Nous avons eu, ces jours derniers, de fortes
spéculations en propriétés, telle enseigue que
quelqu'un, qui avait acheté une campagne pour
4,000 francs une fois donnée, l'a revendue
10,000 francs pour dix ans seulement.
- On lit dans le Globe
Une lettre remplie des accusations les plus
odieuses contre nous dont l'auteur s'est ca
chée sous le titre d'un ex-Simonien a été in
sérée dans l'Opinion de samedi soir. Nous y
avions pas pris gaide parce que l'Opinion est
uu journal de peu d'importance. Nous retrou
vons la même lettre dans un journal plus gra
ve le Mouvement. Nous la memiouuous au
jourd'hui pour avertir l'Opinion et le Mou-
ment que nous ne nous croyons pas blessés
par des outrages anonymes. Notre plus grand
regret c'est de voir des journalistes qui de
vraient être les directeurs de l'opinion publi
que donner la sanction de leur signature des
calomnies que leur propre auteur n'ose pas
avouer. Si leur correspondant se nommait uous
verrions nous occuper un peu plus de ses at
taques mais il ne le fera pas moins que
MM. Blondeau et Lionue, géraus de l'Opi
nion et du Mouvementu'y jugent leur hon
neur intéressé.
Francfort, 17 décembre.
La Gazette de Mayence dit sur la foi de
lettres particulières de Rio-Janéiro, du a8 sep
tembre, reçues Darmstadt, qu'il y a eu au
Brésil une nouvelle révolution a la suite de la
quelle un officier nègre nommé Francis aurait
été placé en qualité de dictateur la tête de
l'administration. Son épouse, fille d'un riche
colon allemaud, serait considérée comme l'àme
du nouveau gouvernement.
- On mande d'Agram 6 décembre: la révolte
d'Albanie est entièrement réprimée el l'on
croit que la Porte réussira bientôt rétablir
l'ordre en Bosnie.
- La chambre des députés de Bade a adopté
le ia décembre l'ensemble de la loi sur la presse,
la majorité de 49 vo'* contre 9 (celles des
députés Aschbach, -Schaaffet Greiher.)
L'art. 3i de cette loi établit la procédure
publique et verbaleainsi que le jurydans les
piocés pour délits eu roitière de presse.