l'Amour. Dès cinq heures les avenues-du théâ- sabres. L'uu était blesse si grièvement qu i en
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Un détachement du 8« régiment de ligne est petit garçon qui a échappe a cette scene de car-
arrivé aujourd'hui en noue ville«e rendant nage, a perdu la main droite a cette occasion.
Puers près d'Anvers. Deux jours après on s'est sais, des meurtrie
Dv Se. - S. M.'le Roi assistait hier soir au non sans qu ils eussent oppose une vive re
■spectacle où l'on donnait l'opéra du comte Ory tance. Ou n'a pu s'emparer de ces forcenés qu a-
et le ballet de la Naissance de fenns et de piès les avoir blesses de coups de fusils et de
tre étaient comme assiégées par une foule im- est mort le lendemain. Il sera transite a la
metise- le parquet et le parterre étaient encom- maison de campagne, ou ou lui coupera la le e
brés spectateurset toutes les loges garnies pour la planter sur une pique. L autres. on e
de dames en grande parure i un grand nombre rappelle a la vie, n échappera pas a sa juste
de lustres étincellans de bougies etaieul suspen- punition. Deux enfans qui étaient heureusement
dus autour de la salle: le Roi accompagné du l'école a Batavia ont échappé au massacre,
grand maréchal et du grand écuyer ainsi que On ignore les motifs de cet horrible assas-
des généraux d'Hooghvorst, Goblet, d'IIane, sin.it.
du colonel Prisse, est entre daus sa loge vers - Le 18, une bande de soldats belges armes
sept heures; d'un mouvement spontané tout le appartenant àcequ il paraît au corps de Lapia li
mon de s'est levé et la salle a retenti d'applau- mont, s'est rendue dans le vil âge de Budel
<fisscmens lon«-lems prolongés. S. M. était vi- non occupé par nos rroupes. Aussitôt que le
siblement émue et salua diverses reprises le général Meyer a eu connaissance de cette vio-
public. L'opéra a été exécuté d'une maniéré lution de notre Icrnioiie, il a fait diriger ues
très satisfaisante: la fin du spectacle, lorsque troupes vers ce village. A leur arrivée, les Bel-
S. M. s'est retirée, de nouveaux et unanimes ges avaient disparu,
applaudissemens, les cris de vive le i\oi ont
encore rgtenti de toutes parts: on remarquait au
premier rang une noble dame connue, par le ri
dicule que lui a donné l'exagération de ses
opinions orangistes, qui est restée assise lorsque
1 - a a -v la a I D i a a 1a
DES CIIARGES OCCASIONNEES PAR LA
RÉVOLUTION.
Toute révolution entraine avec elle d'énormes
tout le monde se levait pour saluer le Roi le sacrifices on ne renverse pas un édifice vermoulu
désaonointcrneul qu'elle devait éprouver en ce Pour cn reconstruire un autre sur de nouvelles
'J .r. l„CrnMWrvaimnC hases, sans qu'd en coûte beaucoup: aussi une
révolution n'est elle jamais qu'un remède extrême
moment faisait l'objet de toutes lescouservaiioos,
et provoqua plus d'une observation maligue
Nous consignons ce fait parce que si jamais
une heureuse restauration s'opérait elle pourra
s'en faire un mérite auprès du prince chéri qui
fit mitrailler Bruxelles et bombarder Anvers
qu'on oppose des maux devenus insupportables.
Lorsque le gouvernement provisoire se constit
l'hôtel de ville dix Jlorins composaient le trésor
national.
Cependant il Taillait organiser une armée, former
ji i l'administration eéuérale du royaume, assurer le
- Oll (lit que S M. a verse U( s Mi mes lors- scrv;ce public, pourvoir aux. frais de la guerre,
qu'elle apprit la mort du général Bclliard. fournir du travail au peuple, etc., etc.
- Hier soir 11 heures, un courrier du-cabi- On conçoit d'abord que tout cela demande de
net britannique, est parti de cette ville avec de fortcs s°"»uies> ct qu'»1 a fallu se créer de grandes
i i r i._, ressources pour subvenir aux dépenses nombreuses
depeches de sir Ada.r pou. Londres. cl variés qPuc établissement du* nouvel ordre de
- Lâ coramissiou Contrôle cic secours^ CiDDS S3 chose exigeaient.
séance du 27 de ce mois a décidé de faire aux Cependaut, soyons sincères: quels si grandespri-
indigeus et ouvriers sans travail une première valions la révolution nous a-t-elle imposées?
distribution de 12,000 pains du froment, du Elle a dit-on anéanti le commerce. Sans doute, il
j j» I -t~ ne 'aut Pas sc Ie dissimuler, elle lui a fait beaucoup
poids d un kllog. et demi. de mal mais a-t-on déjà oublié les lamentations
Cette distribution sera)fane pal les soins de que p0USSajt le commerce avant que le peuple ne
MM. les curés et maîtres des pauvres de chaque brisât le joug des Nassau? a-t -on déjà oublie que
paroisse, et de MM. les ministres des cultes tous nos marchands se plaignaient de voir leurs 111a-
protestaut et Israélite. gasins encombrés et leurs boutiques rester désertes?
- a-t-on oublié que Gandpeu de jours avant la
- On écrit de Gaûd 2g janvier révolutionenvoyait au ministre de l'intérieur une
On a arrrêtè cette semaine, dans cette ville, dépulution pour lui demander un secours considéra-
dififérens mendians étrangers la ville, parmi Lie, afin de pouvoir fournir du travail aux ouvriers,
lesquels un liégeois qui se tenait ordinairement sccours qu'on ne put accorder (1) par suite de l'é-
aunrès du beffroi. Cet individu n'est pas marié pu>™t du trésor.
r ri aout annonçait qu'une crise commerciale était
et louait journellement cinq ou six entuns dont inévitable, car la production avait été poussée bien
il eu portail un sur le dos en allant de porte en au-delà de la consommation, tandis que la con-
porte demauder l'aumône. Il recevait l'un jour currcnce devenait de jour en jour plus grande,
portant l'autre Sept florins en aumônes. ^a révolution a seulement précipité le moment de
1 ,1 cettc cr'se*
- Nous avons les journaux de Hollande du Pourquoi d'ailleurs accuser la révolution de la
28. Nous n'y trouvons rien qui puisse faire stagnation du commerce?
présumer la décision du 3l. Le fait suivant est Lu Angleterre il n'y a pas eu de révolution, et
extrait du Journal<le La Haye d'après des cefcmdant voyez le désastre effrayant de Bristol.
1 o Ln rrusse il n'y a pas eu de révo ution, et. cerien-
lettres récentes de Batavia. danl nagu-rts J 0pvriers du BcrUn s,a'^Xnt
CC Ces jours derniers il est ârrivé ICI un mal- pour demander de l'ouvrage.
heur affreux une famille entièrecelle d'un Le malaise des classes ouvrières n'est-elle donc
riche propriétaire appelé van der Palm, neveu pas en partie le résultat de l'immense accroissement
du professeur de Leide du même uom. t'CI!a P®Pu'atj®n'pendant quinze années de paix?
A -i, rourtantil laut en convenir, et nous désirons
Le monsieur se promenant tranquillement utslfons
,t i qu on ne se trompe point sur notre pensée, la révo-
sous le portique de son habitationfut assailli lution d.un côté fait resserrer tou£ lcs capiUuX) ce
tout-à-coup par deux de sesesclaves et massacré qui a nui extrêmement au commerce, de l'autre
de la maniéré la plus atroce, ainsi que sa femme ...,a„„ j- j n
1 tt C' Gaild M,,toemande 3,000,000 de 11 on ne uûi eu don.
et sa u le celte derniere agee ue quatre aus. Un ncr que 500,000.
côté en nous cnlèvant plusieurs débouchéselle i
frappé quelques industries d'un coup mortel.
Mais a-t-on songé qu'elle a donné une vie nouvelle
plusieurs autres industries; qu'elle a fourni un
travail considérable de nombreux ouvriers de tous
les états, par la nécessité dans laquelle nous nous
sommes trouvés, d'habiller et d'équiper une nom
breuse armée?
Et les charges demande-t-on.
Eb bien les charges elles-mêmes, ont-elles été
augmentées
L'abattage, impôt exborbitant a été aboli.
La mouture existait encore en quelques localités
comme impôt municipalil a été aboli.
Le droit de patente a été considérablement diminué.
On a fait une réduction sur les centimes addition
nels.
On a pareillement diminué l'impôt qui pésait sur
les distilleries et les brasseries.
Quel impôt nouveau a remplacé cesimpôts? Aucun.
Mais les deux emprunts? - Nous voulons bien
considérer ces deux emprunt s comme des impots.
Que nous coutcnt-ils en définitive
Suppose que l'on soit réduit vendre ses obliga
tions de l'emprunt.
Celles de l'emprunt de douze millions sont cotées
88 celles de l'emprunt de 10 millions sont cotées
80.
Ainsi, au particulier obligé de vendre, la révolu
tion a coûté Û2 florins par cent floriris d'emprunt.
Comparez le produit des deux emprunts avec celui
des droits abolis, et puis qu'on se demande si les
sacrifices imposés la Jlelgique par la révolution,
sont aussi énorme que les orangistes n'ont cessé de
le soutenir avec une imperturbable mauvaise toi.
Nous ne craignons même pas de le soutenirla
Belgique a versé moins d'or au trésor depuis la révo
lution qu'elle n'y en versait sous le roi Guillaume en
pleine paix.
Encore une fois, nous ne prétendons pas soutenir
que la révolution n'ait pas produit des maux et de
grands maux mais nous disons quesous le rapport
des charges qu'elle a fait supporter la Belgique,
on les a trop exagérés. Le Belge.)
Jugement prononcé en cause de M. A.-B. Stéven.
Nous Léopoîd, etc., savoir faisons que le
conseil de guerre temporaire de la vilie de Gand
en état de siège a rendu le jugement suivant:
Vu par ledit conseil de guerie la procédure
instruite la charge du nommé André-Benoit
Stéven, âgé de trente-Irois ans, né Gand, im
primeur et éditeur du journal le 31essager de
Ganddomicilié Gand;
Ouï, en séance publique de ce jour, M. l'au
diteur militaire en campagne, exerçant près du
conseil de guerre temporaire;
Ouï les défenseurs de l'accusé, tant dans
leurs moyens de défeuse que daus leurs moyens
d exception.
Attendu que le code pénal militaire, ayant été
légalement promulgué par l'envoi qui en a éle
fait toutes les cours et tribunaux conformé
ment a l'arrêté du 17 avril t8i5, ce code est
obligatoiie pour toutes les citoyens indistincte
ment, dans tous les cas où ses dispositions se
trouvent être applicables d'autre qu'à des mi
litaires
Attendu que le conseil de guerre temporaire
n'est qu'une desconséquences de la mise en étal
de siège de la place de Gandet que dès-lors
son exislénce ne peut être contestée aussi long
temps que l'état de siège n'est point légalement
levé;
Attendu que par arrêté de M. le géiiéralcorn-
mandant les forces actives et les forteresses des
deux Flandres, en date du 21 octobre 18011
approuvé pai aiièté du Uoigeu date du lende
main et porte eu vertu dudeeiél impérial du