décembre 1811la connaissance des délits le la nature de celui qui est imputé l'accusé :st attribué au couseil de guerre temporaire Attendu, du reste, que la légalité de la mise ?n état de siège de la ville de Gand, ne peut ître révoquée en doute, puisqu'elle n'a été or donnée qu'après décision du conseil de défense, composé de toutes les autorités civiles et mili taires lequel a déclaré qu'il y avait la plus grande urgence, et qu'ainsi ii est constaté que plusieurs des circonstances mentiounées l'art. 53 du décret impérial du 24 décembre 1811 existaient réellement l'époque du 21 octobre i83i Attendu que l'état de siège étant un état com plètement exceptionnel, nécessité par la guerre, les principes généraux de la constitution ne peuvent être considérés comme abrogeant les dispositions législatives spéciales audit état exceptionnel. Quand au fond: Attendu qu'il est suffisamment prouvé que l'accusé a répandu par la voie de son journal, et notamment des numéros des 3o 31 décembre i83i et 7 janvier 183 2, des proclamations et ordres du jour des chefs de l'armée ennemie, provoquant directement les troupes belges la désertion ni la trabisou. Attendu qu'il résulte évidemment de l'esprit dans lequel est rédigé le Messager de Gand sous l'influence de l'accusé, que l'intention du- ditaccuse, en publiant au sein de l'armée active les provocations de l'ennemi, n'a pu être autre que de séduire, tromper et décourager les trou pes? Attendu que les faits ci-dessus mentionnés constituent le crime prévu par l'art. 35 du code pénal militaire; Considérai;: néanmoins que les publications, faites par l'accusé; n'ont pas eu réellement les résultats qu'il en attendait; Vu l'art. 68 de la constitution le décret im périal du 24décembre tSt 1, l'arrêté du généra! Niellou du 2t octobre i33i, l'arrêté du roi, confirmatif de ce dernierles articles 282 et suivans du code pour l'armée de terre, et l'art, 65 du code pénal militaire. Le conseil de guerre se déclarant compétent, Déclare André-Benoît Stéven coupable d'a voir, ÉTANT A L'ARMÉE, répandu des nou velles tendant séduire ,tromperet décourager les troupes, ie condamné une année d'empri sonnement et aux frais du procès. Ainsi jugé par leconseil de guerre temporaire pour la ville de Gand et étal de siège séant Gand, le vingt-cinq janvier mil huit cent trente- deux: présens MM. le major Daman, président; les capitaines Beekmans, Grenier, Devicq de Curaptich Moreau; le lieutenant Grachenet le sous-lieutenant de Brogniez. Mandons et ordon nons etc. FRANCE. Paris y 26 janvier. La tranquillisé paraît de nouveau menacée Lyon le Journal du Commerce rapporte que des émissaires cai listes parcourent les ateliers et les cabarets de la Croix-Rousse. Le Précurseur parle de rassemblemeus d'ouvriers qui se seraient formés dans celte ville le 20 elle 21 jauvier. J/Hôit l-de-Ville est gardé par une force con sidérable; de nombreuses patrouilles d'infanterie 3 et de cavalerie parcourent les rues et des pelo tons stationnent tous les carrefours. Du 17. - Il paraît que la France, la Baviè re, Nassau et Bade réclament de la Prusse des sommes considérables pour les droits d'octroi que cette dernière puissances a perçus seule lant que la navigation sur le Rhin D'à pas été libre. Selon les uns les réclamations seules de la France s'élèvent plusieurs millions de francs selon d'autreselles ne seraient que d'environ 700,000 f. - On lit dans le Constitutionnel Le bruit courait ce soir Paris qu'un cour rier arrivé ce matin avait apporté M. le présideut du conseil le traité d'une alliance of fensive et défensive entre.la France et l'Angle terre. - Le Constitutionel avait, il n'y a pas long- tems, une opinion au service de vingt-deux mil le abonnés et aura bientôt vingt-deux milles opinions au service d'un seul abonné. [Figaro.) yariante d'un vers de Mahomet Napoléon Qui l'a fait roi qui Va couronné La victoire. Louis XVIII: Qui l'a fait roi qui Va couronné Les cosaques. Charles X. Qui Va fait roiqui l'a couronné Don Basile. Louis-Philippe Qui Va fait roi! qui l'a couronné Qui la Presse ou la hâte. Corsaire. - Le Patriote de Saône-et-Loire contient les détails suivants Hier 20le tribunal de police correctionnelle de Châlons-sur-Sône a renvoyé de la plainte les 48 gardes nationaux poursuivis la requête du ministre public pour n'avoir pas répondu l'appel qui leur avait été fait lors des événe ments de Lyon. Dans la soirée des groupes fort nombreux, munis d'énormes instruments discordants ont parcouru les rues de la ville. Ou a joué de ces instrumens sous les fenêtres des juges du tribu nal. Parmi les cris confus qui accompagnaient cette musique infernale ou distinguait ceux A bas les juges de Charles X Les vitres de quelques maisons ont été brisées et des croiséesendommagées. - Le cabinet français est sur le point de conclure un arrangement avec l'Angleterre pour la facilitalion pins étendue des échanges de leurs produits dont l'écoulement importe également aux deux pays. 11 reste savoir si dans cette transaction nos intérêts commerciaux ont été stipulés comme en politiqueavec la consci ence de notre droit et de nos forces et si des Ver^ennes nouveaux ont renouvelé l'œuvre de w - Le tribunal de première instance est saisi d'une démande formée contre Charles X par les héritiers de M. Magon de la Balue, qui a péri sur l'échafaud en 1793 pour avoir fait passer des sommes considérables aux princes émigrés. Eu i8a5 le duc Doudeauville ministre de la maison du roiavait reconnu la dette. Aujour d'hui on oppose aux demandeurs au nom de Charles Xi" qu'il n'est plus français et que des lors il a cessé d'être justiciable des tri bunaux français; 20 qu'il ne doit rien aux hérr tieis la Balue, 3° que la dette, si elle eût existé, serait éteinte par la prescription. C'est M. Ber- ryer qui plaid» ra pour Charles X. Nous ferons remarquer en passant, ce qu'il y a d'admirable dans les ménagemens de la chambre des pairsqui refuse d'appliquer la qualification i\'ex- roi a un homme qui fait plai der qu il n'est plus Français. Du 28 - Une Dame demeurant dans la cité d'Orléans boulevard St.-Denis, se rendait hier soir rue Meslay. Dans ce très-court trajet et sans qu'elle s'en aperçût, son schal et sa robe ont été brûlés par une liqueur corrosive qui paraît être de l'acide nitiique. Le commis saire de police de la rue Notre-Dame-de-Naza reth auquel ce fait a été signalé a reçu depuis quelques jours plusieurs plaintes de ce genre. Nous espérons que la police empêchera le re nouvellement de ces actes d'une coupable mal veillance. - A l'est comme au midi de la France on se plaint du retard apporté au 1 apport du projet de loi sur les céréales. M. Ch. Uupin feia bien d'en prendre note. Nous l'engageons a lire les articles que publient sur ce sujet les jour naux de Metz et de Marseill. - M. Martin, directeur de la fabrique de sucre indigène de Roclaiucourts'est empressé de se réunir tous ces collègues et de signer une pétition adressée a la chambre des députés, tendant démontrer que si cette industrie était frappée d'un impôt, ce serait la ruiner totale ment, et compromettre l'a venir de tant de ci toyens qui y consacrent une partie de leur for tune. - M. le duc d'Orléans empressé de soulager la classe indigente vient de mettre a la dispo sition de M. le préfet de police une somme des tinée au soulagement des pauvres particulière ment leur nourriture. Celte somme permet dès ce raonieut de leur délivrer chaque jour 2000 rations de riz. Les commissaires de police sont chargés de régler la distiibulion de manière ce que le plus grand nombre possible d'mdigens y participent, en évitant que les mêmes indivi dus en piofitenl abusivement. Chaque cîief de famille recevra la quantité de bous nécessaires pendant toute la semaine. - Quelques journaux du matin ont publié des extraits de gazettes et des lettres de Lyon qui sembleraient annoncer une effervescence extraordinaire dans cette ville. Assurément, il doit rester dansceriains esprits un peu d'émotion, après une crise du. genre de celle laquelle la la ville de Lyon a été livrée en novembre der nier, C'est un retentissement naturel mais qui s'affaiblit chaque jour. De (aux bruits répandus par l'esprit de parti, quelques prétentions indi viduelles peu motivées, des appréhensions irré fléchies, voilà les seules causes d'agitation. Moniteur Universel. - La reine a fait connaître que, le jour du bal donné l'Opéra au profit des pauvres, elle se ferait un plaisir d'envoyer des nœuds de rubans et des bouquets aux dames patioaesses. Chaque jour, chaque moment accroît le nombre des souscriptions. Des étrangers illustres, des dames charitables en envoyant des sommes considé rables, n'ont fait retirer qu'un Seul billet. La Certitude qu'on ne verra qu'un bal sxnibiable cette année a multiplie le nombre des personnes inscrilts ou en cite qui viennent de soixante

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Le Propagateur (1818-1871) | 1832 | | pagina 3