avait pour litre la simple profession de travail
leur labourer.
La cour ecclésiastique annulla le mariage
cependant en 1806, Georges III donna lady
Augusta Murray le litre d'Amelande. Elle mou
rut en i83o, le 28 février. Les eufans issus de
ce mariage, Auguste d'Esté et Helène d'Esté
viennent d'obtenir des célébrés jurisconsultes
le docteur Lushington et M. Richard une con
sultation signée où on établit leurs droits légi
times succéder aux nom rang et privilèges
du duc de Sussex leur père.
Les motifs sur lesquels on s'appuye sont
qu'en qualité de prince et de pair irlandais et
anglais, rien n'a pu empêcher S. A. R. de con
tracter valablement mai iage l'étranger, attendu
surtout qu'à l'époque dont il s'agitl'Irlande
avait encore sa législation particulière et dis
tincte. On dit que George IV offrit dans le
temps au jeune Auguste d'Esté le rang de mar
quis, mais que celui-ci l'a refusé. 11 est dou
teux qu'on parvienne contenter les prétendans
aussi facilement que miss Oliviala prétendue
duchesse de Cumberland née Willmot. Ce sont
surtout les dames de la famille Fits-Clarence
(les bâtards du roi actuel qui s'opposent aux
prétentions de la famille d'Esté.
Le duc de Sussex insiste pour que justice soit
rendue ses eufans; mais le comte Grey et le
chancelier Brougham refusent de soumettre l'af
faire au parlement. Lord Stowell, juge du
consistoire, a plusieurs reprises, décidé que
les mariages contractés valablement l'étran
ger, étaient également valables en Angleterre.
Ceileaffaire occupe beaucoup i'opinion publique
- On mande de Naples, que le Vésuve, d'où
s'élançaient depuis quelque lems des lorrens de
lave, s est inopinément fermé au moment même
où s'est fait sentir, dans toute la chaiue des
Apennins, le tremblement de terre dontles effets
ont été si funestes.
- Le bruit s'est répandu ici que les troupes
prussiennes allaient faire un mouvement et oc
cuper les bord du Rhin: celle nouvelle coïncide
peu avec les .dernières reçues de Berlin qui an
nonçaient que le cabinet prussien se proposait
d'eugager les autres puissances maintenir la paix
- Deux petits garçons, dont l'un âgé de
douze et l'autre de neuf anssont partis hier de
Rouen par le bateau d'Eibeuf, emportant tous
les deux dans leurs bonnettes du (il, de la laine
des cordons et des lacets. El le voyant si jeunes
ou aurait pu leur prédire bonheur et prospérité.
Eh bien! on se serait étrangement trompé: en
arrivant hier soir Elbeuf, l'ainé des deux le
petit Jardindit sou camarade: liens, prends
nia bannette. - Pourquoi? Je vais me jeter
I eau. -lu badines - Won. El eu prononçant
ce mot l'enfant de douze ans s'est jeté dans la
rivière, et l'on n'a pu le sauver.
Se suicider douze ans c'est de bqnne heure
être dégoûté de la vie! Nous ajouterions bien
quelques réflexions ce sujet, mais les malheu
reux pai ens vivent encore; ils sont assez plain
dre, nous ne voulons rien ajouter leur douleur.
- Nous apprenons en ce moment que la ville
de Damas s'est soumise son nouveau pacha,
est celui rie Conia passant d intelligence avec
Ibrahim-pacha ce commandement. On assure
aussi que I émir Bichii de la montagne, est
parfaitement d accord avec ceiui-ci, dont les
troupes sont toutes arrivées, au nombre, sans
oouie exagéré, de 20,000 hommes.
- L'ambassadenr de Tunis est parti vendredi
de Paris, après un séjour de dix mois, pendant
lesquels on avait pu apprécier en lui des qua
lités peu communes chez les orientaux. Ses
équipages se composaient de deux voilures,
qui avaiet appartenu Charles X, et qui vont
montrer le luxe des chasses royales aux peu
plades africaines.
- La princesse de Leuchtembergbelle-mère
de S. M. don Pedroest partie hier de Paris
pour retourner Munich.
ALLEMAGNE.
Les nouvelles de la Prusse annoncent que
le 25 janvier, le courrier qui devait apporter la
ratification du traité de Londres de Péters-
bourg n'était pas encore arrivé Berlin de
sorte qu'il n'est pas probable qu'elle fut parve
nue Londres au terme prescrit 3i janvier
Le cabinet de Prusse persiste cependant tou
jours dans des dispositions pacifiques.
sillg. Zeit
- On lit dans une lettre de Berlin du
janvier que tous les liabitans de la campagne
en Pologne ont dû déposer les armes qu'ils pos
sédaient. Personne ne peut se rendre d'une com
mune dans l'autre sans être muni d'un passe
port sans lequel il n'est pas même permis un
propriétaire de quitter son village. Les membres
de l'ancienne diète polonaise, tant sénateurs
que nonces qui se trouvent encore Varsovie,
n'ont leur liberté que sous caution et leur
conduite fait l'objet d'une enquête d'une com
mission spéciale. Hamb. Corresp.
- D'après une lettre des frontièresle royau
me de Pologne serait dorénavant divisé en qua-
tresgouvernemens, dont chacun aurait ses états
provinciaux mais il n'y aurait plus de diète.
De cette manière on veut laisser subsister une
espèce d'indépeudance pour la formetandis
que l'administration centrale serait placée Pé-
tersbourg. idem.
- Une lettre de Mayence du contient plu
sieurs détails assez curieux sur le passage des
réfugiés polonais travers cette ville et sur la
réception qu'on leur fait partout. On y lit entre
autres que, se trouvant sur le pont de bateaux
du Rhin un capitaine polonais disait ceux
qui l'entouraient, en montrant un jeune officier
de 26 27 ansVoicimessieurs, un vrai
trésor que nous possédons cette tête a été mise
prix pour 5,000 ducats, parce qu'elle appar
tient un ancien maître forestier de Lithuauie
qui commandait les insurgés de son pays. Iei
pour la première fois nous osons avouer notre
richesse en possédant cetlé tête puisque nous
sommes sûrs de ne point être trahis
Schwab. Merkur.
AUTRICHE.
Vienne 3i janvier.
On a reçu des nouvelles de Constantinople
du 10, contenant les détails connus du bom
bardement de S' Jeau d'Acre et de la retraite
des forces égyptiennes; mais il est assez singu
lier qu'au départ de la poste, le bruit courait
Constantinople que S'-Jean d'Acre était tom
bée au pouvoir d'Ibrahim pacha. En attendant,
la Porte continuait ses arméniens tant par terre
que par mer, et le sultan avait fait plusieurs
changemeus dans le personnel des gouverneurs
des provinces. Sir Stratford Canning était at
tendu toute heure, dans la capitale. Le Mo
niteur Ottoman devait dorénavant paraître
aussi en langues grecque et arménienne.
- On apprend que le gouvernement papal a
adressé au nôtre la demande de secours mili
taires et que par conséquent une division du
corps d'armée autrichien mobile, a franchi les
frontières des états du pape.
Les négociations relatives Cracoviese
pour-suivent avec activité. On a renoncé au
plan de faire occuper cet état libre par des
troupes autrichiennes, prussiennes et russes, at
tendu que le sénat s'est montré disposé main
tenir l'ordre, et qu'il ne manque que dans les
circonstances actuelles, de moyens pour le faire.
Voici maintenant la déclaration de notre pléni
potentiaire
ANS EX AU PROTOCOLE N° 55.
Le plénipoicntiaire belge ayant été informé par
MM. les PP. d'Autriche, de France, de la Grande-
Bretagne, de Russie, qu'attendent que quelques-uns
d'entr'eux n'avaient pas encore reçu les lettres de
ratification qu'ils attendu ou l'ordre de les échan
ger, la conférence de Londres avait décidé que le
protocole de l'échange des ratifications resterait ou
vert pour lesdites cours, déclare que cette mesure
même adopté par LL. EE. PP. d'Autriche, de Prusse
et de Piussie, offrant au soussigné comme elle l'of
frira sans doute son gouvernement, l'espoir fondé
de la prochaine ratification des trois cours, il
adhère au nom de S. M. le roi des Belges, a la me
sure en question.
SignéSylvain van de Wkïer.
Londres le 31 janvier i832.
Le ministre donne ensuite lecture des pièces sui
vantes
Ratification de S. M. le roi des Français.
Louis-Philippe roi des Français tous ceux qui
les présentes veront, salut:
Ayant vu et examiné le traité concla entre la
France, l'Autriche, la Grande-Bretagne, la Prusse
et la Russie d'une part, et de l'autre S. M. le roi des
Belges qui s'est associé aux intentions des cours
ci-dessus mentionnées, dans le double but d'ap
porter des modifications aux transactions de l'année
i8i5, par lesquelles avaient été établi et créé le
royaume des Pays-Bas, et de former et de reconnaî
tre la Belgique dans les limites indiquéés comme un
état indépendant et perpétuellement neutre; lequel
traité a été signé Londres le i5 novembre de la
même présente année par les sieurs Charles-Maurice
de Talleyrand Perigord prince, duc de Talleyrand,
pair de France, notre ambassadeur extraordinaire et
ministre plénipotentiaire Londres etc., etc., etc.
et notre plénipotentiaire en vertu des pleins pou
voirs que nous lui avons donnés. Le prince Paul
d'Esterhazy ambassadeur extraordinaire Londres,
etc., etc. Et le sieur Jean-Philippe baron de VYes—
semberg, conseiller intime actuel, etc., etc. pléni
potentiaire dé S. M. I. et R. le très-honorable Henri
Jean vicomte Palmerston Baron Temple, pair d'Ir
lande, principal secrétaire d'état ayant le départe
ment des affaires étrangères, etc.*,'etc., plénipoten
tiaire de S. M. britannique, lç sieur Henri Guillaume
baron de Bulow envoyé extraordinaireetc., mi
nistre plénipotentiaire Londres, etc., plénipoten
tiaire de S. M. Prussienne. Le sieur Christophe prince
de Lieven, ambassadeur extraordinaire et plénipo
tentiaire Londres, etc.etc. Et le sieur Adam comte
Matucewiscz, censeiller privé, etc. etc., plénipoten
tiaire de S. SI. I. russe avec le sieur Silvain van de
Weyer, envoyé extraordinaire et ministre pléni
potentiaire Londres, et plénipotentiaire de S. SI.
Belge, tous lesdits PP. également munis de pleins
pouvoirs en bonne forme, du quel traité la teneur
suit:
Nous, ayant agréable le susdit traité en toutes et
chacune des dispositions qui y sont contenues, dé
clarons, tant pour nous que pour nos héritiers et
successeurs, qu'il est accepté, approuvé, ratifié et
confirmé, par les présentes signées de notre main,
nous l'acceptons, approuvons, ratifions et «infirmons.