3 et presque tous sont morts. Plusieurs fois le 4« fut renouvelé en entier. Il n'a survécu a sa dernière formation que dix soldats et 5 officiers, parmi lesquels se trouve le compaguon de M. de Liéven. Quelques citoyens de Nancy se sont empressés d'aller offrir leurs hommages ces deux exilés et de les imiter uu diner de famille. - Uo médecin disait hier: Le choléra dont On parle ici comme d'une maladie nouvelle est au contraire tellement auciea que Diogene le Cynique en est mort. - Le nommé Bigot a e'té arrêté avant-hier, minuit et demidans la rue Saint-Honoré au moment où il offrait en vente des brochures ayant pour titre Existence de Louis. Du 18- Le comte Oriolf, envoyé extraordi naire et aide-de-camp gênerai de l'empereur Ni colas s'est rendu de Londres La Haye pour négocier avec le roi des Pays-Bas un arrange ment, que personne n'espeie qu'il puisse mener bien. La détermination du roi Guillaume pa raît irrévocable, et nous sommes fermement con vaincus que ce n'est ni avec des négociations ni avec de douces paroles qu'on obtiendra de lui de mettre uu terme une obstination qui met depuis long-temps en question la paix de l'Eu rope. Si l'Angleterre n'avait pas mis tant de prix ce que nos troupes s'arrêtassent aux fron tières hollandaises si pour prix de notre re traite nous eussions exigé la remise de la cita delle d'Anvers et peut-être même celle de Maestrichi le roi de Hollande n'aurait pas au jourd'hui la parole si menaçante. 11 faut espérer que celte leçon servira uoire allié et nous. Idem. - On lit dans le Sténographe Nous recevons, en réponse la note insérée dans notre journal d'hierla lettre suivante Monsieur une affection cholérique très-gra ve s'étant déclarée Ces jours dernier Paris rue des Lombards, n° 8, et ce fait quoique constaté par le rapport et le procès verbal de. MM. les membres délégués de la commission centrale de salubrité ayant été tronqué et dénatuié par la plupart des journaux, qui ont été mal informés c'est votre estimable journal que je m'adresse pour établir la vérité des fairs. L'individu de sexe m isculin qui vient de suc comber rue des Lombards u° 8, paru offrir, pendant toute la durée de sa cruelle maladie tous les symptômes caractéristiques du choléra; mais comme lui seul il ne saurait constituer une épidémie, la commission des médecins assemblée daus la maison ci-dessus désignée n'a dû y re connaître qu'un cas sporadique c'est-à-dire purement accidentel. Me trouvaut au nombre de a a médecins dont plusieurs avaient suivi le cours de la maladie j'avais annoucé, d'après les symptômes qu'avait présentés le malade, et surtout d'après les nom breuses observations que j'ai recueillis en Asie, que nous tiouverions a l'ouverture du cadavre les légions d'organes suivantes: Inflammation violente de l'estomac et des intestins avec complication de congestion cérébro-spinale surtout très-intense vers la moele épinière et congestion pulmonaire droite. L'autopsie ayant constaté le fait dans toute son exactitude, et l'estomac, aiusi qu'une partie des intestins étant encore ma disposition je suis prêt les montrer ceux de mes confrères qui conserveraient quelques doutes sur la vio- lence de l'état inflamatoire dont cet organe a été le siège. L. Lebat, docteur médecin rue de Grenelle- Saint- Germainn° 5p. - Conspiration du u fév. - Révélation d'un député - Une lettre addrcssée au Propagateur du Pas-de-Calais par un députe de ce dé partement appelait l'attention du gouverne ment sur des indices dont il assurait posséder le secret. Ces faits sont indiqués daus une seconde lettre que nous mettons sous les yeux de nos lecteurs sans nous porter garans de leur exacti- titude. Dans les dix derniers jours de janvier, le nommé se présenta mon domicile et me dit qu'il avait des choses me communiquer. Cet homme qui s'était bien battu lors de la révolution de juilletet qui même était déco ré de juillet, avait déjà réclamé de moi des lettres de recommandation [tour le ministre de la guerre et autres partout il avait été repous se et n'ayant aucune ressource pour vivre il se laissa gagner par les carlistes et entra dans le complot formé par eux de renverser le gou vernement de Louis-Philippe et de rétablir celui de la branche aiuée. Il ajouta que c'était avec regret qu'il jouait un pareil rôle mais qu'il faisait des vœux pour que la conspiration organisée par les partisans de la dynastie dé chue vieut échouer. ci II m'iuforma que des armes et des muni tions arrivaient chaque jour de toutes paris, et passaient avec une extrême facilité aux bar rières de Paris, dont la plupart des préposés étaient depuis long-temps gagnés qu'on fabri quait de la poudre dans Paris même qu'il y avait embrigadementmol d'ordre, signe de ralliement, et qu'on devait incessamment leur délivrer de l'argentdont les chefs étaient abon damment pourvus que lui-même eu avait reçu diverses époques. II m'en montra: Une pre mière fois il avait reçu 3o fr. une autre fois 5o fr. environ. II m'a parlé de réunions noctur nes sur le quai de la Tournelle sur la Saint- André-des-Aris et dans une autre rue du fau bourg Saint-Germain. 11 avait vingt hommes sous ses ordres et était chargé de les régaler il recevait cet effet une somme d'argent chaque jour. a On devait leur délivrer des médailles pour porter sur la poitrine en forme de scapulaire. Le mot d'ordre était Caroline et patrie. 11 m'a déclaré que les faubourgs Saint-An toine et Saint-Marceau devaient descendre au premier coup de tosciu qu'on sonnerait dans toutes les églises, le cierge étant entièrement de la conspiration que de l'argent serait jeté au peuple en grande quantité. Que le gouvernement d'Henri Y était nomme, ainsi que sa police; que la charabie des pairs devait mettre la chambie des députés hors la loi. Qu'il m'avertirait deux jours l'avance. Il vint en effet le 3i janvier me prévenir que la conjuration éclaterait du mercredi au jeudi quatre heures du matin. Avertissez-en me dit-il Mauguin et Lafayellepour qu'ils puissent se mettre en mesure de déjouer la cons piration carliste. Si Lafayelle pouvait encore montera cheval, il ramènerait le peuple des faubourg- Je liens, ajouta-1-illa révoulu- lion de juilletet si malgré Parget t que j'ai reçu des carlistes je trouve l'occasion de tom ber sur eux malgré qu'ils soieot bien loris et bien assurés du succès je n'y manquerai pas j parce que c'est avec peine que je me suis oiifi avec eux. C'est le gouvernement qui n'a pa& voulu me donner de pain qui m'y a forcé* Si je vous fais toutes ces révélations c'est parce que vous m'avez rendu strvice et qu il est question de massacrer les 121 sans en excepter un seul, pas même M. Royer-Collard, Si vous avet quelques affaires régler faites-le bieu vite parce que les biens des 221 seront confis qués. Briequeville et Ducbaffaut seront mis en pièces. On se portera tous les ministères excepté celui de la marine. On mettra une chemise de souffre Casimir-Périer. M. le duc de B""**est notre chef. Il a gagné par argent quelques républicains et quel ques napoléonistes sans ressources. Nous serons 5o ou 60,000 hommes y compris certains re- gimeus qui sont avec nous, les carabiniers et le 25e. On négocie avec l'artillerie de Vincen- nes qui passera de notre côté aussitôt que nous lui aurons montré le drapeau blanc. Tous les .souterrains par où le roi peut se sauver seront gardés par nous. Nous entrerons par la galerie du Louvre etc. etc. eleSi nous ne pouvons pas réussir sans les étrangers nous les appellerons au mois de juin, avec le Midi et la Vendée, etc. etc. - Un suicide a eu lieu la nuit dernière M, Escousse déjà connu dans la lutératine par son drame deFaruch-le Maures'est asphyxié avec M. Lebras jeune homme peine âge de seize ans; M. Escousse lui-même 11'avait pas vingt ans. Une vive amitié unissait ces deux jeunes gens, tous deux mélancoliques ils gémissaient sou vent sur les misères de ce monde et parlaient de la nécessité de le quitter enfin hier soir Es cousse écrivait sou ami Je t'attends onze heures le rideau sera levé, arrive, afin que nous précipitions le dénouement. En effet le jeu ne Lebras arriva I heure indiquée du char bon était allumé et les deux amis expirèrent en semble. Ou a trouvé sur une table dans la cham bre où gissaienl embrassés les deux cadavres la note suivante écrite de la main d'Escousse Escousse s'est tué, parce qu'il ne sentait pas sa place iciparce que la force lui manquait chaque pas qu il taisait en avant ou en arneie parce que l'amour de la gloire ne dominait pas' assez sou ame si'ame il y a Je désire que l'épigraphe de mon livre soit: Adieu,trop inféconde terre, Flétux humains soleil glacé Comme un fantôme solitaire, Inapperçu j'aurai passé Adieu palmes immortelles Vrai songe d'un âme de feu L'air manquaitj'ai fermé sas ailes Adieu. ANGLETERRE. Londres 16 février. Ou mande de Calais que le passage de cour riers y est dans ce moment extrêmement actif. Dans la journée du >4 de ce mois quatie de ces conrrieis y sont arrivées de Douvres; en suite trois autres dans la nuitet le lendemain un courrier fiançais venant de Paris et unchur- rier hollandais. Ce passage continuel devenir— riets dwuue lieu a nue foule de bruits.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1832 | | pagina 3