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Par suite des troubles qui ont éclaté dans la
Bavière rhénane, un régimentde chevau-légers
est arrivé marches forcées Zweibruckem,
Hambourg et aux environs. Plusieurs batteries
d'artillerie doivent le suivre incessamment. Un
commissaire du gouvernement est revetû de
pleins pouvoirs pour étouffer ces troubles at
tribués principalement aux diatribes véhémentes
de la Tribune allemandepubliée Hambourg,
près de Zweibrucken.
Enfinon lit dans le Journal de la Meuse
que deux voyageurs, arrivés le a3a Bar-le-Duc,
venant du duché des Deux Ponts, avaient as
suré qu'à leur départ Deux-Ponts et Hambourg
étaient en pleine insurrection; qu'on avait chassé
les fonctionnaires publics et méconnu l'autorité
du roi de Bavière, et que les insurgés avaient
arboré le drapeau tricolore.
Constitutionnel
- Un affreux malheur vient d'avoir lieu
Rouen dans le quartier appelé le Nid-de-
Chien. Une femme avait la mauvaise habitude
de faire de sottes menaces a son fils âgé de 3
4 ar)s, pour l'empêcher de crier. Hier, cette
femme étant sortie pour eller chez le boulan
ger laissa l'enfant la garde de sa sœur, un
peu plus âgée que lui. Le petit garçon criaul
et ne voulant pas se taire celle qui était char
gée de veiller sur lui, pour faire cesser ses cris
réalisa la menace qu'elle avait souvent entendu
faire sa mère..., et quand la pauvre femme
rentra au logis, la petite fille courant au-de
vant d'elle et lui tacoula ce qu'elle avait fait.
L'enfant ne criait plus il était mort. La mère
égarée de douleurjeta le pain qu'elle portait
la tête de sa fillequiaussi elletomba
morte sous le coup.
- C'est par erreur que des journaux out an
noncé ce matiu que M. Hesse était mon de sa
blessure, et que le comte Léon s'était battu
avec l'un des témoins de son adversaire. Les
deux faits sont également inexacts.
- On écrit de Toulon le 21 février
Les deux compagnies de l'artillerie et de
pionniers devaient se rendre bord de la Dor-
dogne et du vaisseau le Marengole 20 de
Ce mois pour passer en Italie. Aujourd'hui 21
on annonce qu'd y a suspeusion pour l'embar
quement de ces troupes.
Il est fortement question ici d'une expédition
importante contre Boue et Constanline ce qui
expliquerait le mouvement que l'on remarque
dans l'arsenal et les fréquentes réunions des
principaux directeurs du port l'hôtel de la
préfecture. On ajoute que le duc d'Orléans
viendra Toulou au printemps prochain et
passera en Afrique pour y prendre un comman
dement dans l'armée expéditionnaire.
Le i3ede ligne est arrivée la Seyne
une lieue de Toulon: 3o bataillons vont être
cantonnés aux environs de notre ville. On as
sure qu'un plus graud nombre encore vont être
réunis PerpignanToulouse et Bayoune.
Tous les officiers que nous avions en congé
Toulon ont reçu ordre de rejoindre leurs ré-
gimens et de partir dans vingt-quatre-heures.
- Un correspondant de l'académie des scien
ces écrit ce corps savant qu'il a découvert
le fameux dragon volant dont parle don Cal-
metet il envoie un dessin soigué représentant
la tête de (animal. M. Cuvier s'avance, pose
gravement ses luueites sur un nez qui est lui-
même un des phénomènes de l'histoire nam-
relie et déclare avec indignation que c'est tout
bonnement la figure d'une tête de cochon.
- Escroquerie. - Avant-hier, dans la soi
rée au café rue Sainte-Antoine n° 88se
présente un individu; il demande 6 tasses de
caféindique au marchand de vin où il faut
les porter on les porte. L'individu accourt au-
devant du garçon dit qu'il faut encore 2 tas
ses le garçon lui remet les 6 lasseset les 6
cuillers en argentet va chercher le surplus
il revient et ne trouve plus personne
- Uu vol de 9,000 fr.en schals a été com
mis par effraction, dans l'avant-derniere nuit
chez le sieur Gouiier marchand de nouveau
tés, rue du Sentier, n° 6.
- On uous écrit de Romele 14 février
La mésintelligence regne toujours entre
l'ambassadeur français et le cardinal secrétaire-
d'étal; les bruits qui courent du prochain dé
barquement des troupes françaises sur nos côtes
de la Méditerranée ou de l'Adriatique, sont
peu propres la faite cesser mais la cour de
Rometoujours prête saisir les événernens
fortuits, vient de profiter avec habileté, pour
compliquer la position du représentant de Louis
Philippe, d'une communication réçenle.
Le cardinal de Latilusant d'une esta
fette expédiée de Holyrood la duchesse de
Berry a écrit U 3 février en qualité de grand
aumônier, au pape Grégoire XVI, pour lui
annoncer que la veille fêle de la Chandeleur
le jeuue roi de France a fait sa première com
munion. Sa majesté comme roi très chrétien
et fils ainé de l'égliseajoute le cardinal a
choisi ce saint jour consacré la Vierge pour
attirer sa protectioo sur sou royaume et pour
observer plus dignement, par cette pieuse
consécration le premier anniversaire de la pro
motion de votre saiutelé sur la chaire de saint-
Pierre.
Une vive discussion s'est ouverte dans le
conseil du pape sur cette dépêche. Comme elle
avait été remise par le cardinal de Rohan c'é
tait d'abord son éminence quidans le style de
la cour pontificale devait être chargée d'en
accuser la réception au cardinal grand aumô
nier de la cour de Holyrood mais sur les ob
servations du cardinal Lamhruschiniil a été
décidé que le secrétaire-d'état répondrait lui-
même au Dom du pape cette lettreregar
dée dès-lors comme une note diplomatique ou
comme une relation officielle entre deux souve
rains.
Les actes les plus secrets du Vatican sont
ordinairement bientôt connus dans les palais
des légations étrangères; aujourd'hui on a pris
des mesures pour que celle détermination ne
fût pas ignorée par l'ambassadeur français.
Qu'en dit M. de Montalivelsi zélé pour ne
pas permettre que les trailemeus de MM. de
Latilde Rohan et autressoient rayés du bud
get Qu'en dit aujourd'hui la chambre qui a
volé comme le désirait le ministre?
Journal de Commerce.
- La nouvelle répandue a Vienne que notre
expédition sur Ancôuea vail été résolue d'accord
avec le gouvernement autrichien, est dénué de
fondement. Il paraît certain que le prince Met-
ternich n'a été pour rien dans ce parti pris, et
qu'il n'y a pas donné son assentiment. Mais le
bruit répandu la bourse de Vienne pour y
faire remonter les fonds prouve que le gouver
nement autrichien ne s'explique pas autour de
lui d'une manière trop défavorable l'expédi
tion et c'est quelque chose. Reste savoir quel
parti prendra le pape, et s'il recevra nos trou
pes Ancône. Le parti, quel qu'il soit, aura
été concerté avec l'Autriche, qui il peut con
venir de ne pas se mettre en avantet de rejeter
sur le pape les inconvéniens d'un refus et de
l'affront qui en serait la suite pour nous.
- Le 26, un duel a eu lieu Fives entre plu
sieurs caporaux du cinquième de ligne en garni
son Lille. Ces militaires étaient au nombie de
sept huit; un seul devait se battre successive
ment contre tous les autres; déjà il eo avait mis
deux hors de combat et blessé un troisième,
lorsqu'il reçut de celui ci un coup la suite
duquel il a expiré sur-le-champ.
ALLEMAGNE.
Hambourg, 17 février.
Des lettres de Russie mandent qu'on a trouvé
dans les environs d'Ekatharinenbourg des érne-
raudes de la plus grande beauté et d'uu Vert
foncé. Daus une seule veine il en a été trouve pour
une valeur de 200,000 roubles.
La grande expédition de mineurs envoyés par
ordre de l'empereur sur les bords seplenliie-
naux de l'Ural, la découverte de nouvelli-s
mines d'or, a aussi obtenu de grands succès.
Les lavages des sables out déjà rendu, dit-on
près de i,5oo marcs de ce métal. 11 est employé
plus dfe 5o,ooo iudividus ces lavages sur les
bords de l'Ural', et les vastes déserts de cette
contrée sauvage commencent ainsi a se peupler.
On assure aujourd'hui que, pour encourager
l'exploitation des mines et l'accroissement de la
population, la servitude sera abolie dans ces
contrées, car il a été reconnu que les serfs sont
bien moins propres au métier de mineur qu'à
Celui de labourer la terre. Ce qu'il y a de cer
tain, c'est que le gouvernement favorise beau
coup l'émigration et l'établissement d'hommes
libres dans les envirous de l'Ural.
Francfort, 24 janvier.
On écrit de Carlsruhe
Le directeur-général des postesbaron de
Fahnenberg, a fait paraître plusieurs feuilles,
contenant un appel pour la formation d'une so
ciété pour servir d'égide et de protection a la
presse libre du grand duché de Bade. Le but de
celte société serait de défendre la presse aussi
bien contre ses propres excès que contre toute
attaque étrangèie, de quelque côté qu'elle pût
venir. L'auteur est dominé par cette idée, que,
de l'usage que nous ferons de la liberté de pen
ser, dépend notre paix intérieure et le dévelop
pement de nos droits constitutionnels.
PRUSSE.
Berlin 25 février.
Un bruit singulier préoccupe ici les esprits
c'est l'abdicatiou du roi en faveur du prince
royal. On sait que depuis 1813 c'est la mode
Berliu et dans toute la Marche de considéré le
roi chevalier c une admiration stupide et
une sorte d'attachement. Le parjure et la con
duite hypoctile de ce prince, qui excitent la
haine et le mépris de toute l'Allemagne n'ont
pas suffi pour déraciner celte ridicule mode
d'administration pour un pareil roi mais les
dispositions sont tout-à-fait différentes l'e»