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obtenir le consentement de l'Angleterre delà
France et de la Belgique et que les cours de
Berlin et de Vienne étaient déjà prêtes et met
taient leur confiance dans les vues de la Russie
et les instructions dont le comte OrlotT était
chargé.
Une lettre écrite de La Haye nous confir
me dans cette opinion. Elle assure que le gou
vernement vient de prendre des décisions im
portantes dans les affaires de la Belgique et que
sous peu des communications seraient faites. On
assure que les particularités sont des plus paci
fiques nous pouvons être assurés que moyen
nant quelques modifications aux i\ articles
les difficultés seront applanies. Les actes néces
saires sont déjà arrêtés par S. M. et seront re
mis au comte Orloff qui se rend Londres.»
Ces nouvelles du Handelsbladconfir
mées par les lettres de la Hollande se trouvent
implicitement annoncés dans le discours d«; AI.
Thiers et celui de M. Casimir Perrier orga
nes de la politique du gouvernement français,
d'accord sur ce pointavec le cabinet de Lon
dres. C'est l'harmonie de ces deux cabirets
gaianlie par leur intérêt réciproque, que la
Belgique devra la reconnaissance de son indé
pendance actuelle gage de la pacification de
l'Europe.
Quant aux modifications qui seront appor
tées aux a4 articles nous supposons qu'elles
seront peu importantes afin d'être acceptables
sans donner lieu une trop vive impression.
Elles consacreront probablementquelques droits
en faveur de la nation qui consent une navi
gation par l'intérieur de son territoire.
Nous espérons donc que le printems nous
ramènera le beau lems et la paix.
Jd'envers.
FRANCE.
Paris8 mars.
Un navire entré dans la tivière de Nantes le
4 a signalé en mer la seconde division de la
flotte de don Pedro. Elle se dirigeait l'ouest,
vers Terceire.
- Un homme trouvé la nuit du icr au 3 dans
l'arsenal de Toulon a causé une vive alerte. Il
était armé d une mèche incendie. La ronde
qui l'apperçnt courut sur lui et ne put le sai
sir. Ou l'a vu du côté de l'atelier des chalou
pes mais 011 n'a pu mettre la main dessus. Tous
les gardiens et tout Tétai-major ont été sur
pied. Des précautions sont prises pour qu'au
cun accident n'ait lieu. On a doublé la garde
de l'arsenal. Tous les fous vont être armés et
approvisionnés pour trois mois de vivres.
- Plusieurs bâlimeus, enlr'autres la Suzan
ne et le Bordelais viennent d'être frétés dans
notre rade. On assure que c'est pour le compte
de don Pedro. Nous apprenons aussi que des
marins ont ete enrôlés Jioideaux et dirigés sur
La Rochelle ou se préparait uu aimemeut pour
Terceire.
Mémorial Bordelais.
- Les lettres de Lisbonne et de Madrid les
premières du 33 les autres du 38 continuent
de parler de préparatifs de guerre, mais n'of
frent pas de faits particuliers. D. Miguel pa
rait fort inquiet sur le sort de Madere, qui peut
eu effet diflicilemenl résister une attaque tant
soit peu sérieuse de la part de D. Pédro.
- Vers la fin de la séance le bruit s'est ré
pandu la chambres que le chef d'une des pre
mières maisous de bauque avait reçu un cour
rier de La Haye qui annonçait que le roi Guil
laume avait signé le traité du i5 novembre.
Messager.
- On parlait depuis quelques jours au Mans
de rendre au Pont-Royal son ancien nom de
pont Napoléon. En efletdimanche dernier
après les manœuvres exécutées par le 1" ba
taillon de la garde nationalela plus petite
partie de ce bataillon a seule obéi au comman
dement de rompre les rangs le reste s'est porté
vers le pont tambours en tète là deux dra
peaux ont été attachés aux supports des réver
bères et l'inscription pont Napoléon a été ré
tablie.
- La motion de lord Aberdeen dans une
des dernières séances de la chambre des Pairs
a mis nu les vœux et le système des partisans
de la saiute-Alliance.
11 est clair d'après celle révélation que les
vues de ce parti peuveut être exposées dans les
termes suivans
i" Jeter l'Europe dans une guerre générale.
3° Repousser le bill de réforme. 3° établir par
tout une censure préalable. 4° Proclamer la
reconnaissance de Don Miguel. 5° Faire mar
cher sur Paris 1,000,000 de combattonsou
vrant la voie Charles X et aux conviés du
festin de l'indemnité du millaid. 6" Faire jus-
lice de tous ces libéraux qui n'entendent les
gros budjets qu'avec des économies, 70 Substi
tuer partout ïa sainte inquisition aux polices
incomplètes existantes.
- Un courrier extraordinaire espagnol est
passé le a Rayonne, venant de Madrid et se
rendant Londres. On croit savoir qu'il est
posteur des dernières résolutions de Ferdinand
l'égard des troupesespagnoles que ce souverain
va introduire en Portugal.
- La secondedivisioude l'escadre portugaise,
dont nous avons annoncé le départ pour Belle—
Isle, était commandée par le général Cabreira.
Du g - Il est arrivé hier un courrier du
prince Melleruich porteur en même temps de
dépêches du maréchal Maison. Au départ du
courtier la nouvelle de l'occupation d'Ancôue
par nos troupes était parvenu Vienne et y
avait produit une vive sensation.
- On dit que par une dépêche du G mars
M. le prince de Talleyrand a annoncé notre
gouvernement que les puissances retardataires
étaient entièrement disposées ratifier le trai
té du i5 novembre.
- Un individu se présente hier chez le rece
veur du cinquième arrondissement Au nom
de Henri V, mon légitime souverain lui
dit-il en montrant un pistolet, je viens faire
votre caisse un emprunt forcé. Sans
autre formalité il s'empare de trois cents francs
qui se trouvent sur le bureau salue le rece
veur qui n'ose appeler et disparaît.
Du 10. - Les enrôlemeus pour le cempte
de dou PédiO continuent. Cent hommes sont
encore paitis pour Belle-Isle. On remarque
parmi eux beaucoup de commis-marchands, de
clercs d'huissiersd'étudians et des ouvriers
saus ouvrage; tout se montrent pleins cPardeur.
- Il parait certain que les paliiotes espagnols
n'attendent que le débarquement de dou Pédro
en Portugalpour tenter de nouveaux efiorts
en faveur de la liberté sur plusieurs poius de
l'Espagne. Le gouvernement paraît inquiet et
prend des mesures.
- Ou assure qu'il circule beaucoup de piè
ces d'or anglaise et françaises sur les frontières
de Portugal on a remarqué que les troupes eu
avaient on croit que cet argent est distribue
par les ordres de dou Pédroafin de faire opé
rer une insuireciion en sa faveur.
ANGLETERRE.
Londres mars.
Nous sommes bien aises d'apprendre d'une
source digne de foi, que le cabinet autrichien
est parfaitement d'accord avec celui de France,
sur l'incapacité du gouvernement papal tel
qu'il est, et qu'on insistera sur des modifications
très-importantes en faveur des habilans des étais
romains. Courrier
- D'après des états soumis au parlementla
somme de 8,379,317 liv. sterl. avait été levée
fn Angleterre et en Eeosse, pendant 183 1
comme taxes pour les pauvres, et de cette
somme, celle de 6,798,888 liv. sterl. a été dis
tribuée aux indigens. Malgré l'énormité de ce
montant, les secours ont été insuffisant, et ce
fait présente un tableau désolant de la situation
de l'Angleterre. Celte année ci, il seia encore
plus désolantcar les causes de la détresse de
i83i subsistent en sont encore augmentés par
les restrictions qu'impose la présence du choiera.
Du 7 - Nous apprenons que le bill de ré
forme passera a une grande majorité lors de
la seconde lecture la chambre des lords et
que l'archevêque d'York, les évêques de Lon
dres et de Lichlfield, ainsi que neuf autres pré
lats voteront certainement en faveur du bill.
On dit que l'archevêque de Cantorbéry et quel
ques antres prélats s'absenlerom pendant la
discussion.
Du g - Le départ du comte Orloff de La
Haye est encore comme nous avons lieu île
croire retardé pour quelque temps. L'époque
exacte de son arrivée en Angleterre n'est pas
connue mais dépendra probablement de l'ar
rivée La Haye de courriers qu'il attend de
Pétersbourg, Vienne et Berlin. Nous saisissons
celte occasion pour assurer qu'il n'y a pas le
moindre fondement dans le bruit que le cabi
net des Pays-Bas aurait consenti ratifier le
traité de la conférence. Bien loin qu'il se serait
passé La Haye quelque chose qui pût justifier
ce bruit on y disait au contraire ce que
nous croyons prématuré, que le roi, sur l'avis
de ses ministres avait répété de la manière la
plus forte sa détermination de ne pas ratifier
le traité et que le comte Orloff avait pour
informationexpédié uu courrier au prince
de Lieven.
- La Gazette de Lisbonne dont on a reçu
les numéros jusqu'au 36 janvier annonce que
don Miguel a passé en revue les troupes et ins
pecté les préparatifs de défense. Selon cette
feuilleles soldats et le peuple auraient fait écla
ter le plus grand enthousiasmeet Lisboune
serait dans uu tel état de défense qu'elle peut
braver don Pédro ses forces fussent-elles quin
tuples de ce qu'elles sont. Cependant une lettre
particulière de Lisbonne assure que les migué-
lisles sont tres-decourages et que malgré la vi
gilance de la police le manifeste de don Pedro
circulait secrètement. Lesolliciers des vaisseaux
de guerre capturés'par l'escadre française,
avaient été arrêtés et mis en prison.