baignée dans son sang lorsque la gendarmerie est arrivée sur les lieux. Le coupable avait pris la fuite emportant dans une botte des outils de son état. Un jeune enfant étaità côté du cadavre encore tout sanglant de sa mère. Les gendarmes ont été mis la poursuite de l'assassin. L'un d'euxdéguisé en bourgeois, l'a atteint et arrêté au-delà de Genève où il l'a ra mené; les magistrats l'ont félicité sur le zèle et le courage qu'il a déployés dans cette circons tance. Le procureur du roi près le tribunal de Gex, le juge d'instruction et le lieutenant de gendar merie, se sont transportés sur-le-champ Ge- neve pour obtenir l'extradition du criminel, et procéder ensuite l'instruction de cette horri ble affaire. - On assure que dans un mois, des petits camps d'exercices seront formés sur la frontière du nord et particulièrement dans les environs de Maubeuge. Du 3i - Voici le relevé officiel des mouve- mens du choléra, Paris: 178 personnes atteintes du choléra au 3o marsminuitdont 118 du sexe masculin, 60 du sexe féminin. 60 décès déjà connus dont 4< hommes et 39 femmes. Il reste 118 malades, dont 77 hommes et 4t femmes. Aujourd'hui a quatre heures 45 nouveaux cas ont été constates et il y a eu 37 morts dans les hôpitaux. Presque tous les cas de décès ont affecté des individus malades dès les jours pré- cédens. Toutefois, 4 ou 5 des cholériques trans portés aujourd'huiont péri après quelques heures des souffrances. Hier malin de nombreux balayeurs se sont répandu dans les rues étroites qui avoisinent la Cité. Ils ont pris de l'eau aux puissards et aux pompes des maisons, ont lavé le pavé plu sieurs rept ises et ont annoncé pour aujourd 'hui une visite générale des plombs des diffé rentes demeures de ces quartiers populeux. - On écrit de Naples qu'un affreux tremble ment de terre vient désoler les Calabres. La ville de Catanzary surtout a beaucoup souffert. On parle de 700 personnes qui auraient perdu la vietontefois on espère que ces nouvelles sont exagérées. - Le bruit court ici que le soin de faire exé cuter les protocolesauxquels enfin les cours du nord auraient adhéré étant remis la France et l'Angleterrenotifier au roi de Hollande que des forces navales sous pavillon Anglais et français allaient être attachées sur les côtes, prêtes inquiéter les élablissemens maritimes la moindre démonstration hostile contre l'exis tence de la Belgique. - L'envoi de l'adhésion de l'Autriche au traité du i5 novembre avait fait impliquer la satisfaction complète du cabinet de Vienne au sujet de l'occupation d'Ancône il paraît qu'il n'en est rien et que l'Autriche, tout en rati fiant les 34 articlespersiste maintenir ses exi- geances relativement la partie de notre ex pédition d'Italie. NOTE ET DÉCLARATION DE LA RUSSIE. Le comte Orloff, après avoir rappelé dans les plus grands détails que, pendant tout le a 3 cours des négociations de l'affaire de Belgique il n'a cesses de donuer S. M. le roi des Pays- Bas conformément aux instructions de l'em pereur son maitre des preuves non équivoques de déférence et d'amitié Après avoir dit que le cabinet de La Haye ne lui refusera pas la justice de croire qu'il s'est acquitté de celte tâche avec zèle et persé vérance poursuit ainsi: Une adhésion volontaire aux arrangemens que sanctionne le traité du x5 novembre., sur les amendemeDS admissibles dans une transac tion finale entre les deux pays pouvait seule terminer d'une manière satisfaisante celte longue et pénible négociation. Le cabinet de S. M. le roi des Pays Bas en a jugé autrement. S. Exc. ne se prononcera pas sur les mo tifs qui ont guidé S. M., dans cette circonstance décisive, ainsi qu'il l'a déclaré antérieurement II la reconnaît pour seule juge de sa déter" mination dans une cause qui touche de si près les droits de sa couronne. Mais S. M. I. ne saurait se dissimuleret nous le disons avec un profond sentiment de peine que le cabinet néerlandais a perdu sans retour une dernière occasion de terminer l'af faire belge d'une maniéré conforme ses vrais intérêts et ses alliés, surtout en Russiecher cheraient vainement encore les moyens de lui être utiles. L'empereur a loyalement rempli envers S. M. le roi des Pays-Bas les devoirs d'une amitié franche et sincère mais il ne saurait ou blier ceux que lui impose l'alliance européenne moins encore ceux qu'il est appelé remplir envers les peuples que la providence lui a con fiés ce sont ces obligations que S. M. I. doit consulter désormais dans les déterminations qui lui restent prendre relativement l'affai re de la Belgique. En conséquenceS. M. I. a chargé le soussigué de faire la déclaration qui suit Apres avoir épuisé tous les moyens de persuasion et toutes les voies de conciliation pour aider S. M. le roi Guillaume établir par un arrangement a l'amiable et conforme tout la fois la dignité de la couronne et aux intérêts des sujets qui lui sont restés fidèles, la séparation des deux grandes divisions du roy aume. S. M. ne se reconnait plus la possibilité de lui porter dorénavant aucun appui ni se cours. Quelques périlleuse que soit la situation où le roi vient de se placer et qrfslles que puissent être les conséquences de son isolement, S. M. faisant taire, quoique avec un regret inexprimable, les affections de son cœur, croira devoir laisser la Hollande supporter seule la responsabilité des événemens qui peuvent ré sulter de cet état de choses. Fidèle sa promesse elle ne s'associera point l'emploi de moyens coërcitifs qui au raient pour but de contraindre le roi des Pays- Bas par la force des armes souscrire aux 34 articles; mais, considérant qu'ils renferment les seules bases sur lesquelles puisse s'effec tuer la séparation de la Belgique d'avec la Hollande sauf les amendemens admissibles dans un traité final entre les deux pays S. M I. reconnait juste et nécessaire que la Belgique reste dans la jouissance actuelle des avantages qui résultent pour elle desdits articles et no tamment celui qui stipule la neutralité déjà re connue en principe par le roi des Pays-Bas lui- même. Par une conséquence nécessaire de ce princi pe S. M. 1. ne saurait s'opposer aux mesures répressives que prendrait la conférence pour garantir et défendre celle neutralité, si elle était violée par une reprise d'hostilités de la Hollande Dans ce cas si malheureusement il venait se réaliser S. M. se réserverait de se concerter avec ses alliés pour le mode le plus propre a ié- tablir promplemenl cette neutralité afin de préserver la paix générale de toute atteinte. S. Exc. a cru devoir s'arreter, ne se trou vant pins même dans la conjoncture actuel le d'offrir S. M. des preuves d'amitié et d'in térêt plus directement utiles il abandonne a la sagesse du cabinet de la Hollande de considé rer les conséquences d'un état de choses qu'une amitié sincère et désintéressée aurait voulu évi ter. Après avoir remis S. M. néerlandais la dé claration ci-dessus, le comte Orloff lui deman da sa réponse cathégorique; cette réponse ayant été négative il demanda ses passejiorts et partit lendemain pour Londresou il est sans doute arrivé actuellement. ANGLETERRE. Londres mars. Le conseil decabinct s'est réuni lundi et hier, et a été chaque fois plusieurs heures eu délibé ration. - Le comte Orloff est arrivé Londres la nuit dernière. Rien n'a encore transpiré sur la nature précise des communications diplomatiques dont il est pot leur, mais nous avons la confiancè qu'on les trouvera parfaitement d'accord avec ce que nons avons prédit récemment ce sujet. - La régence portugaise a établi un service régulier de paquebots entre Falmouth et les îies Açores; les départs auront lieu tous les 9 jouis, commencer du 3o mars. - Le bulletin officiel sur le choléra Londres, publié aujourd'hui, porte 89 nouveaux cas et 48 décès. V On lit dans le Courrier du 36. Grâce la fermeté et i'énergie de notre ca binet, et du prince de Talleyraud, la question belge paraît s'acheminer vers un résultat satis faisant. L'ambassadeur de Prusse baron Bu - low a reçu de sa cour des instructions qui le mettront même d'échanger les ratifications au 3r du courant. Et il consiste d'une lettre reçue de Francfort, en date du 21 mars, de source authentique, que l'empereur l'Autriche a iu- tifié le 14 de ce mois. La ratification de l'empe reur de Russie a été confiée au comte Oiloff, soii pour la donner soit pour la retenir selon qu'il le jugerait propos. D'après les derniè res nouvelles de La Haye, le roi aurait con senti accspter le traité, sauf certaines modi fications. Ceci a été communiqué iotd Pal- merston quidit-on a répondu que le traité ayant été formellement ratifié par i Angleterre et la France, ces deux puissances ne jiouvaient en considération de leur propre honneur ei par des sentimans de justice envers la Belgique, consentir a aucune modification qqdnue dé-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1832 | | pagina 3