FRANCE.
- Samcui est arrive ici un détachement du -«
régiment venant de la ferme bleue bords de
l'Escaut et allant rejoindre son corps; il a été
remplacé par un détachement du 6e regiment.
- Le Curaçao bateau vapeur hollandais
est en ce moment devant Lillo.
- Nous apprenons l'instant qu'un grand
mouvement s'opère dans l'armée hollandaise du
côté de Berg-op-Zoouo; là dit-on se réunira
un corps de troupes considérable. [Phare.)
- Un bataillon du 3e régiment des chasseurs
pied est entré hier en ville.
- Plusieurs bateaux chargés de troupes sont
arrivés la citadelle cinq allèges vides en sont
parti'
Depuis samedi l'ordre y était arrivé d'évacu
er sur la Hollande les femmes et les entans qui
s'y trouvaieul.
Du 3. - On lîtdanl le Phare:
L"S Hollandais viennent d'iuonderTerncuze,
Axel et l'île de Cadzarid.
- Six des allèges qui ont amené des troupes
la citadelle sont reparties hier après-midi pour
la Hollande.
- Un .rcident fâcheux est arrivé hier matin,
rue poids de fer; un vacher avait lié le bœuf
t'iii conduit sa charrette au pied de l'échafaudage
d'une maison en construction. L'animal eilrayé
par quelque bruit a dérangé le poteau qui le
retenait: deux hommes qui travaillaient une
hauteur de 5o pieds environ ont été lancés sur
le pavé: l'un d'eux dangereusement blessé a été
U* 'isporté l'hôpital l'autre, ayant eu le bon-
Vur de tomber sur ses pieds, et a été quitte
pour la peur.
- Parmi les diflérens jugemens approuvés
pat la haute-cour, prononcés ce matin l'au
dience du conseil de guerre temporaire se
trouve celui du nommé Pierre Coupez, rempla
çant servant dans le bataillon de la garde civique
de Tournay, condamné la déchéance du rang
militaire, quatre années de brouette et aux
frais, pour tentative de désertion dans le voisi
nage de l'ennemi.
Du 4. - Nos travaux de défense se conti
nuent avec uneincroyableaclivitéel une ardeur,
qui feraient supposer que la ville d'Anvers aura
incessamment supporter les plus effroyables
attaques.
- Un avis messieurs les officiers, porte ce
qui suit:
Tout officier ne faisant pas partie de la gar
nison, qui arriverait ten ville, sera tenu de se
présenter dans les a4 heures au bureau de M.
Je colonelcommandant de la place, sous peine
l'être arrêté.
Les officiers qui seront vus dans la rue, en
habit bourgeois et saDS costume militaire, seront
sur le champ conduits la prison de la ville.
- On lit dans le Phare
Ou prétend que le général Chassé a fait con
naître au gouverneur militaire d'Anvers qu'il
tirerait sur la ville dans le cas où l'on ne sus
pendrait pas les travaux de défense qu'on exé
cute en ce moment au port et sur d'autres points.
La réponce cette menace aurait été telle qu'elle
doit être, et telle qu'on doit l'attendre d'un of
ficier comme M. BuseD, plein de fermeté, et
d'énergie.
Paris, Ier avril.
Le Mesager contient l'article de correspon
dance suivant
a
On nous écLl «le La ILye la date du di
manche 20 une lettre quis'il en était besoin,
confirmerait encore les notes et nouvelles que
nous avons données sur les affaires da Hollande
et de Btlgique. Voici ce qu'on nous mande:
Il est certain qu'il y a une déclaration du
comte Orloff laquelle ont/adhéré et qu'ont
revêtue de leur signature les ministres de Rus
sie d'Auti iebe et de Prusse près le cabioet de
La Haye; déclaration dans laquelle tous les
quatre ensemble expriment au roi, au nom de
leurs cours respectives, leurs regret de n'avoir
pu arranger la question belge ajoutant du reste
la promesse foimelle de ne coopérer jamais
un acte- quelcouque qui serait de nature for
cer la volonté du roi Guillaume.
Ce soin de forcer la volonté du roi est laissé
aux cabinets de France et d'Angleterre.
- Qeuiques désordres ont eu lieu avant-hier
dans Paiis d s groupes nombreux entouraient
les boutiques des phai maciens et insultaient les
personnes qui venaient acheter des médicamens;
des vihes mêmes ont été brisées, une patrouille
de garde nationale et quelques sergeus de ville
ont «lispersés ces attroupeuiens. Hier même des
médecins, examinant un marché sous le rapport
delà salubiité, out été insultés par les marchan
des.
- Voici le dernier relevé officiel jusques hier
quatre heures
îoa personnes atteintes dont 5g du sexe
masculin 3g du sexe féminin; morts, 4", dont
a5 hommes 14 femmes et un enfant.
Total général depuis le commencement de la
maladie: atteints atti morts too.
D'après les renseignemeus recueillisil est
constant que dans la proportion dounée le
nombre des morts domicile excède celui des
morts dans les hôpitaux.
Il est constaté pat les expériences des deux
derniers jours que les malades qui ont été im
médiatement secourus tendent se rétablir.
L'amélioration est sensible chez beaucoup de
sujets attaqués.
Le nombre des femmes-que la maladie a at
teint ou déjà frappé est d'une grande moilé infé
rieur celui des hommes dans l'un ou l'autre
cas.
- Outre les cas qui out été signalés Paris
dans la jeutnée il y en a eu un Poteaux uu
second a Saint-Denis un Passy, un la Vil—
lette un Charentou l'occasion duquel M.
l'archevêque de Paris a offert, sa maison de
Conflans.
- Tous les médecins de l'Hôtel-Dieu consi
dèrent le choléra-morbus comme une maladie
non-inflammatoire et qui doit èlie traités par les
médicamens excitans.
- Dans le cas ou le choléra prendrait plus
d'intensité ils est question de faire camper les
troupes de la garnison dans les environs de
Paris.
- L'autorité a ordonné que pendant la durée
du choléra Paris, les détenus dans les diffé
rentes prisons de la capitale recevraient chaque
jour une ration de viande et une ration de vin.
On assure que dans le cas où le choléra se
manifesterait dans les prisons on mettrait en
liberté les prévenus de délits peu graves et les
condamnés des peines de simple police ou de
police correctionnelle.
- M. l'archevêque de Paris a publié un man
dement qui prescrit des pi ièies dans toutes les
glisfs prcqoj de l'apparition du choléra mor
bus.
I! accorde pour cette année jusqu'à la fin
du carême la dispense de l'abstiriance les
dimanche lundi mardi mercredi et jeudi de
chaque semainel'exception cependant du
Jeudi-Saint. Il permet de rompre le jeûne tous
les jours de-carême, le Vendredi-Saint excep
té.
Du 2. - Voici les dernier relevé officiel jus
ques hier quatre heures:
soi personnes atteintes dont 128 du sexe
masculin, 7Z du sexe féminin; morts, 67, dont
46 hommes, 21 femmes.
Total général depuis le commencement de la
maladie atteints 4^3morts 167.
Ou annonçait 2 172 heures, 35 nouveaux
malades dans les hôpitaux,et 13 morts. En ville,
jg morts et 52 malades; dont quelques-uns
vont être transportés aux hôpitaux.
A l'hôpital du Gros-Caillou, ig militaires
malades depuis quelques jours ont été atteints
du choléra ;g sont morts, g ont été guéris, 1 est
en traitement. Le premier cas s'était déclaré le
24'
A l'infirmerie des Invalidesil y a eu 7 cho
lériques. 2 sont morts; 5 sont en traitement.
- Monseigneur le duc d'Orléans est allé hier
l'Hôtel-Dieu visiter les malades du choléra.
Le prince est resté long-temps dans les deux
sallesoù il sr'est arrêté chaque lit. Il a parlé
ceux des malades qui pouvaient l'entendre, les
a touchés, leur a adressé des paroles consolan
tes, et a reçu de plusieurs d'entr'eux des péti
tions qu'ils lui ont remises.
Après être demeuré trois quarts d'heure nu
milieu des malades, et avoir adressé des re-
mercîmeus aux médecins qui se consacrent
leur donner des soins, le prince s'est retiré.
- Uu avertissement de M. le préfet de police
fait remarquer que l'habitude général d'uriner
sur la voie publique transforme une multitude
de points eu jutant de foyers d'infection; le
seul remède ce mal très grave dans les cir
constances est, nous en sommes sûr s, la réforme
des habitudes quileproduisent. Nous apprenons
l'instant qu'une compagnie vient de soumis
sionner l'entreprise d'urinoirs ambulans. Cette
entreprise ne tardera pas être mise en activité.
- On avait dit hier que les troupes de la gar
nison de Paris iraient camper hors des murs, si
le choléra prenait de l'intensité; mais ce malin
cette nouvelle est regardée comme inexacte.
L'agitation qui règne dans quelques quartiers et
dans les classes inférieures, l'occasion du
nouveau mode d'enlèvement des boues, peut,
après tout, avoir lait très justement modifier les
dispositions que précédemment on auif.it pu
prescrire.
Parisle 22 mars i85i.
Monsieur le préfet, le premier devoir de l'ad
ministration est le maintien de l'ordre public.
Elle doit veiller sur les causes qui pourraient le
troubler, sur les manœuvres de ceux qu'il im
portune et opposer aux passions politiques qui
le menaceut une invincible résistance.
Pendant plus d'une année, Paris a été le
théâtre de tentatives séditieuses elles ont été
énergiquement et heureusement reprimées, et
les bons citoyens peuvent espérer qu'elles ne se
renouvelleront plus. La fermeté du gouverne
ment du roi, appuyé du loyal concours dea