ES?l Marseille un mouvement, dans l'espoir que M. de lionrmontsuivant les uns et la duchesse de Berry,suivant les autres, viendrait l'appuyer. Toutes les mesures furent puses pour déjouer ces projets, l es troupes rtçuieui l'ordre de se tenir prèles au pi entier signal. La nuit du 29 au 3o se passa trauquillemeul. Le 3o, huit heures du matin, un drapeau blanc fut arboré sur le clocher de l'église Saint- Laurent, située dans la ville vieille. A la même lieure, un rassemblement assez considérable se porta sur l'esplauade de la Tourette, pour dé couvrir, en mer, le bateau a vapeur qui devait porter M. de Bourmont, et des groupes nom breux se répandirent dans celte partie de Mar seille. Un de ces groupes se préseula devant la porte du palais de justice. M. Chazal, sous-lieutenant au i3ede ligne, qui commandait ce poste, somma ce rassemble ment de se disperser. Celte sommation étant restée sans effet, cet officier saisit lui-même au collet l'individu qui paraissait être le chef de cette bande, et le jeta dans sou corps-de-garde. Celte arrestation fut suivie de deux autres également importantes. La vigueur du sous-lieutenant Chazal imposa aux séditieux. Les groupes, privés de leurs chefs, furent aussitôt dissipés. M. Ménaid-Saiiil-.Martin, lieutenant-colonel d'état-major, commandant la place de Marseille, marchait en même temps, la tête de Ljo hom mes du i3?de ligne, sur l'église Saint-Laurent, et y rétablissait le trapeau tricolore. La garde nationale avait pris spontanément les armes. La troupe de ligne avait été aussi proniptement dirigée sur tous les points dési gnes d'avance: M. le préfet secondait ce mou vement de tout son pouvoir. A neuf heures du matin, le général comte de Damrémont, commandant la division, avait vu toutes ses uoupes, qui l'avaient accueilli aux cris mille fois répétés de vive le roi! vive le drapeau tricolore Une grande partie de la population, téutiie sur les places publiques, partageait cet enthousiasme, et répétait les mê mes ciis. A une heure, tout était rentré daus l'ordre. La journée du 3oavril portera un coup mor tel au parti carliste, car elle a révélé son ex trême faiblesse; elle a prouvé qu'il ne disposait pas de la populaliou daus ces coutrées, comme il ossail s'eu vanter. - Ou dit que les commandans des bàtimens envoyés la poursuite du bateau vapeur que monte la duchesse de Berry ont ordre, s'ils l'atteignent, de reconduite la duchesse a Naples ou en Angleterre, mais de s'emparer delouie.sa suite. Courrier français.) Du - On disait hier soir que M. Périer avait éprouvé pendant la journée une nouvelle crise qui avait détruit les espérances qu'avait fait concevoir l'amélioration survenue le jour précédent. - Plusieurs employés d'un ministère ont été destitués pour avoir, sans autorisation, quitté Paris par crainte du choléra. - On lit dans le MoniteurluiIletin du 4 mai: La diminution de la mortalité quotidienne est si rapide qu'elle ne diileie pas beaucoup au- jourd" h ni de Celle qui a lieu en général pa reille époque. Il est remarquer que le nombre des decés ries indivus non cholériques est sen siblement au-dessous de la tuoyeut.e ordinaire, qui est de 73 pour Paris. Tout se réunit pour faire espérer que dans quelques jours la ville de Paris sera délivrée du fléau qui a fait tant de victimes. Décès dans les hôpitaux et hospices36 dé cès domicile 22. Décès par suite de maladies autres que le choléra 5g; nouveaux cholériques admis dans les hôpitaux et hospices 93 sortis guéris des hôpitaux et hospices, 84 total des décès de puis l'invasiou de l'épidémie 13,588. - Mmee Leroy (née Rousseau) esl morte hier matin des suites du choléra. Une lettre adressée plusieurs journaux dit qu'au lieu de réchercher comme préservatif annoncé du choléra le carbone de charbon il faut tous égards préférer le sucre où le lecharbone existe dans la proportion de près de 5o p°/« Le sucre dit l'auteur est d'ail leurs un puissant réparateur des forces. Il est légèrement excitant et sudorifique et est un des meilleurs digestifs connus. 11 me semble ré sulter de là que son usage habituelentre les repas, pendant tout le temps que durerait la maladie dans la contrée, ferait disparaître toute prédisposition en être atteint, en assurant les digestions et en entretenant dans tout le corps une tendance une légère transpiration. L'auteur ajoute qu'un voyageur arrivé ré cemment de l'Inde a rapporté que les ouvriers employés dans les sucreries n'étaient jamais at teints du choléra en sorte que les médecins du pays ont fortement recommandée l'emploi de cette substance entre les repaset que celle méthode a les résultats les plus favorables. - On lit dans le Messager que M. Thiers est revenu précipitamment Paris qu'aussitôt son arrivée il a eu une entrevue particulière avec le roi qu'il l'a éclairé sur l'état des es prits dans les déparlemeus qu'il vient de par courir qu'il lui a mis sous les yeux le péril où le conduit son système d'administration inté rieure et surtout les ménagemens gardés en vers les partisans du gouvernement déchu. Il résulterait de tout cela dit le Messager, une modification ministérielle dans un sens plus pro noncé en faveur de la révolution. Il serait ques tion de M. Odillon Barrot. - Le Journal du commerce contient l'arti cle de correspondance suivant On assure que le roi lui-même a donné les dernières instructions M. Van de VVeyer, se résumant un refus positif d'adhérer aucuue modification et comme le résultat final pour- rail bien être la guerre chaque jour amène de nouvelles dispositions pour s'y préparer. Il sera formé assure-t-on une division polonaise de la plupart des réfugiés de celle malheureuse nation qui sont en France et dans les provinces d'Allemagne les plus rapprochées de nous. Sa force serait portée au plus grand nombre pos sible le général Daine en aurait le commande ment il parle polonais et a été colonel d'un régiment de cette nation sous l'empiie On leur assurera une forte solde avec promesse de faire partie de l'avaut-garde. La dernière réponse du roi Guillaume re lative M. Tliorn est loin d'être satisfaisante il s'est borné dire ci que le préteudu gouver neur du Luxembourg n'avait pas cesse d'être son sujet qu'il l'avait fait arrêter en état de rébellion qu'en agissant ainsi il avait usé du droit de gouverner dans l'iutétieur de ses états comme bon lui semblait que cela ne regardait en rien les puissances étrangères. - On lit dans le Courrier français Il parait que les puissances alliés de la Belgi que se refusent garantir l'empruut destiné assurer la capiialis ition de la dette. Si Cela est ou il faudra revenir des moyens onéreux ou en passer par les délais nouveaux que ne man quera pas de multiplier le gouvernement de La Haye. - Mme Pouss:ne riche propriétaire de Mont- bard est moite le 29 avril d'une mort affreuse. Le feu s'étant manifesté «lans uoe partie de sa maison elle a voulu en l'absence de ses do mestiques, essayer de l'éteindre. Les flammes ont atteint ses vètemens... Quand ori est accou ru il n'y avait plus d'elle que quelques os calcinés. ANGLETERRE. Londres 2 mai. - On lit dans le Courrier Nous avons dit hier que la ratification par la Russie du traité belge est arrivée ici. On apprend maintenant que le seul obstacle l'échange im médiat, est l'absence de lord Palmerston, qui se trouve la campagne. A son retour, les membres de la conférence seront convoqués et l'échange aura lieu. Nous avons des raisons de croire qu'il n'y a poiut de réserves dans la ra tification de l'empereur Nicolas, et qu'elle est de la même nature que celles de l'Autriche et de la Prusse. Toutefois l'empereur Nicolas espère fortement que la question sera finalement réso lue par un arrangement amical entre la Hol lande et la Belgique. - Après l'échange des ratifications, le comte OrlofFse rendra, par bateau, Rotterdam, dans son voyage pour retourner Pétersbourg, d'où il esl absent depuis environ 3 mois, - Nous apprenons de bonne source que des ordres ont été émanés pour qu'une escadie an glaise et française s'assemble au plutôt dans le Tage. La première sera commandée par sir P. Malcolm, et fera voile de Portsmouth et l'au tre de Toulon. Du 4. - L'épouse de S. Exc. M. Falck ambassadeur de I lollande, est partie avant-bier, d'ici pour La Haye. S. Exc a quitté sa résidence de Portlandplacepour aller temporairement habiter un hôtel. On lit dans le Courrier du 3: Nous avons dit hier que la ratification de l'empereur de Russie n'était pas accompagnée de réserves plus gran des que celles de l'Autriche et de la Prusse. La chose esl en effet ainsi, quant aux réserves ac tuelles; mais nous croyons juste d'ajouter que l'empereur parait avoir protesté de la maniéré la plus énergique, contre l'adoption de toute mesure coërcilive l'égard de la Hollande par quelle que ce soit des parties contractantes. - Lord Palmerston a fait connaître Lieyds le blocus de Madère par les forces navales de sa majesté très-Fidèle Dona Maria da Glo ria. Celte qualification par laquelle la jeune princesse est reconnue reine légitime du Portu gal a vivement excité l'intérêt. - S. Exc. M. Van de Weyer est arrivé hier Douvres. A son débarquementil a eié salué par une salve d'artillerie. Il a immédiatement continué sa route pour Londres. - Choléra Londres, en date d'aujourd'hui 8 nouveaux cas 6 décès 4 guéris, en traite ment 2i.-Consolidés 84 7/<L

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Le Propagateur (1818-1871) | 1832 | | pagina 3