s V- FRA3KE
Paris, iS mai.
"Une dépêche télégraphique apportant des
'nouvelles de Grenoble du 10, dix heures du
soir, est parvenue aujourd'hui au gouvernement.
Elle annonce que tout y est parfaitement tran
quille.
Les désordres du 9, que nous avons fait con
naître hier, n'avaient rien de politique. C'étaient
des rixes graves, mais privées, résultat de
quelques irritations mutuelles entre des habilaus
de Grenoble et des militaires du 35e
Quelques journaux avaient cherché ratta
cher ces débats 1 action d'un officieratteint
d'aliénation mentale, et qui avait attaché un
drapeau blanc un arbre. La folie de ce mal
heureux est aujr rd'hui trop bien constatée
pour que l'on puis* voir, dans cet acte isolé,
la cause principale de troubles qui n'ont eu lieu
que deux jours ès. Moniteur.
- La corvette a Diligentecommandant
llallé, capitaine corvette, partie de Navarin
le 19 avril, a mo le 6 mai au soir sur la rade
de Toulon, aprt me traversée des plus dures.
Ce bâtimentr suite des ordres de dépail
très-pressans quî li ont été donnés par le con
tre-amiral Hugoïi coramandaut nos forces na
vales dans le Le< at, n'a pu prendre un grand
nombre de pass ;rs qui avaient obtenu leur
retour en Franc et qu'il devait ramener. Les
événemens les pl 1 graves ont motivé son retour
précipité.
Il résulte du iport fait parle commandant
llallé et les offici j de son bord que les Grecs
constitutionnels, irès plusieurs combats contre
les troupes Coler.roni, auraient obligé Capo-
d'Istriàs et ses rtisans se sauver bord du
vaisseau russe V. zojf.
Dans cet été; de choses, les trois amiraux
commandan t les ations françaisesanglaises et
russe, ne voulant favoriser ouvertement aucun
des deux partis s s les ordres ultérieurs de leurs
gouvernemens rt - Jectils se seraient d'un com
mun aoCord emp és des forteresses ainsi que de
la citadelle de >auplie, rendue inexpugnable
par l'art et la m ire. La frégate l'iphigénie a
débarqué uu dé chement d hommes d'elite de
son équipage.
Colocotroiii,quicombat pour le rétablissement
de Capo d'Istriaau trône de la Grèce, s'est
emparé d'Argos, ont il occupe la plaine avec son
armée de 3 4,000 hommeset il a intercepté
toute communication par terre avec Nauplie.
Une bonne p< nie des forces russe se trouve
Argos'el plusieurs reprises elles ont fait
rninede vouloir venir au secours de Coloctroni,
afin de rendre sou parti plus puissant et de dé
courager les Grecs constitutionnelsmais ob
servé de prés par les deux autres puissances le
'commandant ruiîe n'a pas osé se déclarer, de
peur de s'attirer ur les bras les forces des Fran
çais et Anglais, qui paraissent agir en bonne
intelligence. Ou craint cependant que tant de
tentatives n'aient un jour leur effet, et on pense
dans le Levant qu'il serait très-prudent de
donner quelque augmentation nos forces dans
ces parages. On croit encore que la corvette
la Diligente n'a été expédiée eu France que
pour faire connaître l'état de choses dans les
Echelleset pour demander que notre petite ar
mée de terre soit renforcée, ainsi que notre
escadre, qui n'est pas assez nombreuse pour se
.porter sur tous Us pointset faire face des
n
forces plus considérables que la Russie est prête
faire passer dans le Levant.
Du i4. - On lit dans le Moniteur du 1 3
Malgré les rigueurs de la température la plus
variable, nous avons la satisfaction d'annoncer
que, par la diminution qui s'est manifestée au
jourd'hui on peut regarder le choléra comme
prêt disparaître entièrement.
Décès par suite du choléra dans les hôpitaux,
hospices, etc., i4; décès domicile, 10; total,
34. Décès par suite de maladies autres que le
choléra, 40.
Chiffre correspondant de l'année précédente,
45. Ainsi le nombre des décés est très-peu de
chose près le même que l'année dernière pareil
jour.
- Nous croyons que les journaux qui annon
cent que M. le comte Pozzo di Borgo a éré ap
pelé en Russie par son souverain sont mal in
formés, et que c'est simplement en vertu d'un
Congé qui lui a élé accordé sur sa demande des
l'an dernier que cet ambassadeur se rend
Saini-Pétersbourg. Il doit partir le 30 pour
aller s'embarquer Lubeck, sur le baleau va
peur. Ou dit que son abseuce ne durera pas
plus de deux ou trois mois. {Messager.
- Une lettre de Saint-Pétersbourg, datée du
37 avril, porte que c'est après une attente de
près de quinze jours que le maréchal Mortier a
été solennellement reçu par l'empereur Nicolas.
L'ambassadeur français a élé surpris que l'em
pereur ne lui fil ancune question ni sur Louis-
Philippe, ni sur la famille royale. Après la
réception, l'empereur se rendu la grande
parade les membres du corps diplomatique
accompagnèrent Nicolas, qui fut aussi suivi du
maréchal et de sa suite. Pendant tout le temps
que dura la parade l'empereur causa avec les
autres ambassadeurs, et il n'adressa point la
parole au maréchal. Courrier.
- Ce malin le ministre de l'intérieur a reçu
une dépèche télégraphique de Grenoblean
nonçant qu'hier dimanchedivers combats ont
eu lieu entre les hahitaDS et les militaires sur la
place de Grenoble.
- Les journaux de Grenoble arrivés Paris
sont du 9 mai. Ils ne contiennent encore aucun
détail sur les troubles qui ont éclaté le même
jour dans cette ville. Voici quelques-uns des
faits rapportés par le Dauphinois
Hier 8 dans la journée des soldats de l'ar
tillerie ont coupé, coups de sabre, l'atbre au
quel avait été arboré le drapeau blaDC. Celle
exécution a fait élever quelques murmures par
mi les soldats du 35e régiment.
Plusieurs rixes ont eu lieu le même jour entre
les artilleurs et les soldats du 35e de ligue. Les
premiers sont consignés aujourd'hui.
- On écrit de Toulon: 8 mai: Le Sphynx
vient d'entrer en radede retour d'Ajaccio Voici
les bruits qui circulent depuis sa rentrée
Le Carlo- Alberto a été dirigé sur Ajaccio.
La duchesse de Berri est sur ce bateau vapeur,
le fait est certain. Plusieurs personnes l'ont vue
et parfaitement reconnue. On a pareillement
reconnu un des fils de M. Bourmont. Le Carlo-
Alberto est gardé par la Bellone et par une
autre frégate.
- On lit dans le Messager
Voici les dernières nouvelles de Londres
Le duc de Welliuglon a été reçu Windsor,
et chargépar le roi, de former uu uouveau
cabinet.
M. Peel a refusé d'eu faire partie. M. Baring
serak norolné chancelier d« l'échiquier M.
Manners Suiton, ministre de l'intérieur; lord
Aherdeen, ministre des affaires étrangères; le
duc de Richmond, qui s'était opposé dans le
dernier ministère la promotion de pairs reste
en place; lord Mulgraveest rappelé de son am
bassade et a pour successeur sir Charles Stuarl;
enfin l'ambassade de Paris est destinée lord
Harrowby qui a objecté son âge et sa santé
pour ne pas entrer dans le cabinet. La chambre
des communes doit être immédiatement dissoute.
Du i5, - Ou assure qu'à la demande du
gouvernement belge diflérens généraux frau-.
çais passeront incessamment eu Belgique.
- On songe sérieusement faire choix d'un
ambassadeur pour succéder au général Belliard
Bruxelles.
- On lit dans le Courrier de l'Europe.
Nous avons aujourd'hui la certitude que M™*
la duchesse de Berry est en Italie; nous venons
de voir dés lettres écrites de ce pays par des
personnes qui n'ont point quitté la princesse.
Nous pouvons assurer que le consul sarde
Toulon vient de protester de la manière la plus
formelle, d'après les ordres de son gouverne
ment, contre la violation de son pavillon par
l'arrestation et la prise du baleau vapeur le
Charles-Albert. 11 insiste pour que les pas
sagers qui voyageaient avec passeports sardes
en destination de Barcelonneet qui ont élé
forcés de relâcher la Ciotat par un accident
de mer, soient mis en liberté.
- Des nouvelles de Nauplie (Grèce) appren
nent que le comte Augustin Capo-d'Istrias, qui
avait succédé son frere dans l'administratiou
de ce pays, a été contraint de déposer ses pou
voirs, d'instituer une commission gouverne
mentale sa place, et qu'il s'est retiré Corfoa,
emportant avec lui le corps de son frère.
Ce changement s'est opéré la suite des suc
cès obtenus par les Rouméliotes sur les troupes
du président, et de leur entrée Corintbe.
Le comte Capo-d'Istrias soupçonné d'ê
tre agent secret de la Russie rte songeait
disait-ou qu'à imposer ses vues politiques
la Grèce Sourd aux remontrances qui lui
avaient été faites ce sujet au lieu d'adopter un
système de modification propre lui concilier
les esprits déjà irrités contre sa famille, il s'est
montré inflexible et a voulu agir de rigueur;
sa volonté s'est brisée dans cette lutte,
ANGLETERRE.
Londres 12 mai.
Le roi est arrivé une heure et demie de re w
levée au palais de S1 -James; et, bientôt après
s'y est rendu le duc de Wellington en grand
costume, accompagné de lord Lyndhurst. Le
duc est resté avec S. M. environ une demi-beure.
A deux heures et quart, sir Robert Peel est
arrivé au palais.
- Le Morning Chronicle prétend savoir que
les partisans du duc de Wellington vont dire
partout que le duc s'est engagé donner un bill
aussi efficace que celui auquel il s'est opposé
avec tant de persévérance.
- Partout dans les provinces, se tiennent des
réunions populaires, pour demander au parle
ment de ne pas accorder des subsides jusqu'à
ce que le biil de réforme n'ait obtenu l'assenti
ment royal.
- A Londres, les assemblées convoquées pour
le même objetWestminster et l'bôlel-de-
ville ont eu lieu hier.