FRANCE.
Parisi3 juillet.
Par ordonnance du j juillet, le roi a autori
sé M. le colonel Tauquel accepter du service
militaire eu Belgique.
- Quelques journaux parlent d'une entrevue
entre le ministre des affairés étrangères, l'am
bassadeur de Hollande et celui de Belgique
qui se seraient retirés fort mécontens. Nous n'a
vons pas cr.teudu parler le moins du monde de
cette eutrevue. Nouvelliste
- l'occasion de l'indisposition de Madame
Adélaïde que nous avons annoncée hier nous
lisons dans le Temps ;il paraît que depuis l'ac
croissement du choléra Madame Adélaïde a
éprouve quelques atteintes de cette maladie; sou
état ne donne cependant pas d'inquiétudes.
- Du i4. - On lit dans le Constitutionnel:
Le gouvernement français vient, dit-on, d'a
dresser a l'Autriche une note énergique pour
faire respecter la ueutralilé de la Suisse, et il
prépare ajoute-t-on, une note pour préser
ver de toute intervention les états de la con
fédération germanique.
- Sur la demande de M. le consul de France
le cabinet sarde a donné l'ordre quelques
Français réfugiés Nice de quitter cette ville.
Ces réfugiés étaient sous des maudats d'arrêt
décernés pour crimes politiques.
- On écrit de Nantes qu'un assez grand nom
bre de maisons ont été cernées et visitées sans
résultat. Apres une visite domiciliaire faite au
château de Biré, M. Henri de Biré, et Mmede
la Roussière ont été arrêtés et couduits dans les
prisons de Nantes.
- Il est question de la construction d'un che
min de fer de Paris Roanne. Ce chemin com
mencerait Roanne, où il joindrait celui qui va
de cette ville Andresiaux et de là St-Êtienne,
qui, comme ou sait, communique également
avec Lyon par une route en fer. Il y aurait en
viron io5 lieues construire de Paris Roanne.
Suivant l'exposé des entrepreneurs, trois ans
suffiront pour l'ouverture du chemin, et il ne
faudra qu'un capital de 26 millions pour mettre
la première vote en perception il faudrait 2
millioçs en sus pour terminer la seconde, ma
tériel compris.
Les voyageurs trouveront un avantage préci
eux dans la construction de ce chemin, car le
chemin de Paris Lyon ne coûtera pas au-delà
de 3oà 35 fr., et se fera en moins de 16 heures.
Le commerce y trouverait une économie an
nuelle de 5 millions 1/2 sur les transports ordi
naires, et cependant il paraît que la compagnie
aurait placé des capitaux uu intérêt de 20 p.
c. environ tous frais payés.
Cette entreprise colossale doit avoir des ré
sultats immense pour un grand Dombre de dé-
partemens, et en particulier pour celui du Loi
ret, et d'abord, pour l'exploitation de la forêt,
au milieu de laquelle le nouveau chemin éten
drait ses ramaux de fer, pour les produits du
vignoble, et en général ponr tous les produits
agricoles. Les riantes campagnes des bords de
la Loire se trouveraient en quelque sorte dans la
banlieue de Paris, puisqu'il ne faudrait que 3 ou
4 heures pour y conduire le voyageur parisien;
il en résulterait par conséquent un grand ac
croissement dans la valeur véuale de ces cam
pagnes.
- On écrit de Toulon:
Nous apprenons par le Sujjrenarrivé de
Bone, que le général d'Uzer a fait une recon
naissance dans laquelle il a eu deux hommes
tués (un Français et un Turc) et onze blessés
(5 Français et 6 Turcs.) Les arabes ont perdu
beaucoup plus de monde.
- On mande d'Alger, 3 juillet:
La petite expédition vers l'embouchure de
l'Isser empêche encore les Kabaïles de se porter
vers la Maîson-Carrée. Loin de donner cours
leur audace ordinaire, ils sont continuellement
sur le qui-vive.
On va s'occuper sérieusement de la colonisa
tion. On pourra placer 5o mille colons derrière
les camps et les blockans qui viennent d'être
créés.
Le voyage du maréchal Clauzel est, dit-on,
moins prochain qu'on ne l'avait cru d'abord.
On vient de recevoir, dit-on, des dépêches
du général Boyer et le procès-verbal de l'en
quête faite par le colonel Marion sur les exécu
tions ordonnées par le général Boyer, sans ju
gement préalable.
Il résulterait de cette enquête que, le 5 no
vembre dernier, 4 individus ont été fusillés dans
les fossés du fort Sl-Philippe, sur un ordre signé
du général Boyer, et apporté au commandant
du fort par M. Bujol, maire et commissaire de
police de la ville d'Oran. Deux de ces individus
avaient été arrêtés sous la prévention d'espion
nage; les deux autres, étrangers la ville, se
sont dits renégats espagnols.
Une deuxième exécution a eu lieu au même
fort le 2 mai. Le général Boyer étant venu dans
la matinée avec plusieurs officiers de son état-
major visiter le fort, tira le commandant l'é
cart et lui dit: Je vous enverrai ce soir quatre
gueux d'Arabes qui ont contribué l'attaque
dirigé contre les cent braves de votre régiment
dont plusieurs ont péri. Aussitôt leur arrivée,
vous les ferez passer sans pitié au fil de la baïon
nette, parce que la détention des fusils causerait
une alarme aux postes et dans la ville.
Cette exécution a été faite minuit par huit
voltigeurs. Parmi ces quatre individus se trou
vaient un vieux marabout accusé d'avoir fait feu
sur la terrasse en signe de correspondance avec
l'ennemiqui alors était eu présence de la place
et un vieux Turc également de la ville, accusé
d'avoir engagé les Turcs ne point accepter du
service pour les Français. Les autres delenus
étaient des Arabes du dehors.
Le capitaine Bué affirme que l'exécution de
ces quatre hommes lui a été commandée, parce
que ces hommes avaient pris part l'attaque
faite contre le détachenieul qui escortait l'officier
d'état-major Cury.
ANGLETERRE
Londres i3 Juillet.
Hier, était le jour fixé pour le repas donner
par la cité l'occasion de la reforme lord
Giey et aux autres miuistres de S. M., ainsi
qu'à ceux des membres des deux chambres du
parlement qui ont contribué au succès du bil.
La fête pour célébrer ce grand événement avait
été préparée avec toute la pompe et la splendeur
que la cité de Londres déploie habituellement
dans ces sortes de circonstances. Comme il avait
été résolu par le conseil commun de conférer
cette occasion le roit de cité au lord Grey et
lord Althorp. La cérémonie a eu lieu avant
le repas.
- Ce matin est morte Windsor la princesse
Louise de Saxe Weimar. Elle était entrée dans
sa 16e annee.
L'autopsie n'a pas fourni d'autres renseigne-
mens que ceux que l'on avait prévus él d'après
lesquels la princesse est morte d'une maladie
de la colonne vertébrale.
- M. Achille Mural est arrivé ici pour as
sister l'embarquement de son épouse qui se
rend en Amérique après quoi il retournera
en Belgique pour y reprendre ses fonctions
de colonel dans l'armée de ce pays.
- La Levrettelieutenant Lepage, est arri
vée ici le 10 au soir, venant de Lisbonne, où
notre escadre continue croiser. Nous appre
nons que l'escadre de don Pedro a paru vers la
rade de Lisbonne et que notre frégate le Stag
a suivi son mouvement jusqu'à l'arrivée de l'es
cadre l'embouchure du Tage.
Un décret de don Miguel, publié par le mi
nistre des finances porte que, vu les dépenses
extraordinaires occasionnées par les mesures
pour la défense du royaume, les sujets fidèles
de S. M. sont invités payer, pour cette seule
fois, la somme ou la valeur de la 10e partie des
revenus de leurs biens pendant l'année dernière.
Et comme il paraît que cette somme ne suffira
pas pour cet objet, S. M. vient d'établir un
impôt sur les fenêtres, percevoir durant 4
années. - Consolidés 85 1/8.
ALLEMAGNE.
Franqfort10 juillet.
On écrit de Vienne
La maladie du duc de Reichstadt qui ne lais
se plus aucune esperance excite l'intérêt géné
ral. Tant que le célèbre médecin Standenheim
a soigné le prince dont il avait traiter la
constitution affaiblie par une crue subite on
pouvait espérer qu'il atteindrait encore sa 24»
année et traverserait celte époque si dangereuse
dans la phlhysie pulmonaire. Mais Siandenheim
étant mort le prince changea son régime en bâ
ta ainsi ce qui aurait pu être retardé. Sa mort
affligera sensiblement l'empereur dont il était
tendrement aimé.
Ou ne sait pas encore auquste quand l'empe
reur et l'impératrice reviendront Baden ou
le prince de Metternich se rendra aussi sous peu
de jours. Quelques personnes veulent attribuer
de hauts motifs pontifiques cette absence pro
longée de l'empereur (Gaz. de Leipzik.)
- Le 10 de ce mois, le général-major russe
et commendant de l'artillerie de la garde che
val Gerbel IIest parti de Berlin se rendant
Dresde.
- Les Russes cencentrent des masses de trou
pes du côté de Cracovie où l'on dit qu'une
grande revue doit avoir lieu bientôt on assure
aussi que les Autrichiens concentrent une armée
considérable sur les frontières de la Galicie. On
fait en Pologne des levées si nombreuses qu'un
propriétaire habitant sur la frontière de la Prus
se et de la Pologne écrit que, sur sts terres
qui sont d'une assez grande étendue il ne se
trouve presque plus un seul homme en é'at de
porter les armes. Mer. de Ssuabe.
- On travaille a^cc ardeur la c msti uebon
de la citadelle de Varsovie elle dr minera tou
te la ville. D'après le plan cette citadelle sera