JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE,
(N° 1453)
SAMEDI, 21 JUILLET, 183a.
(XVIme Année.)
POLITIQUE, JUDICIAIRE, NOTARIAT ET ACTES DU GOUVERNEMENT.
INSERTIONS.
Prix 8 cents par ligneet
toutes celles en dessous de 7
lignes se paient 5o cents.
OUVERTURE DES PORTES
db la ville
Du 1 au 5i Juillet, 3 1/2 heur.
FERMETURE DES PORTES
de la v'illb
Du i au 5i Juilletg 1 72 huer.
L'abonnement ce Journal est pour la ville et
son arrondissement, fl. 2-75, par trimestreet 3
Jl., pour toute la Belgiquefranc de port par la
poste.
BELGIQUE.
Bruxelles, 17 juillet.
S. M. doit aller dans le courant de cette semaine
flasser en revue les troupes qui sont cantonnées dans
a Campine.
La députation de la régence de Tournai est
repartie hier, après avoir été admise remplir sa
mission auprès du Roi.
Aujourd'hui doivent arriver Bruxelles deux
escadrons de cuirassiers venant de Tournay; ils se
ront inspectés par S. M. Ces deux escadrons vont
rejoindre la division de l'armée active commandée
par le général Goelhals, dont le quartier-général est
maintenant Hocht, une lieu de Maestricht.
Le gouvernement a été informé quedans le
port de Lisbonne, les navires venant de la Belgique
ne sont soumis a aucune nouvelle disposition sani
taire. La quarantaine est toujours de dix jours pour
les bâtimens venant en lest ou avec des marchandises
non suceptibles.
Hier matin on a reçu la légation anglaise des
nouvelles de l'expédition de don Pédro; ces nouvelles
étaient parvenues Londres par une frégate qui
avait quitté le Tage pendant que les troupes de
l'empereur du Brésil opéraient leur débarquement
elles avaient obtenu quelques légers succès au moment
où la frégate avait appareillé.
M. de Sauvage vient d'être nommé représentant,
par les électeurs de province de Liège, en rempla
cement de M. Jainmc; il a réuni 35g suffrages, et M.
trust ,217.
Il serait h désirer que le gouvernement prît une
décision l'égard des récépissés de l'emprunt de 10
millions non échangés. Quelques détenteurs n'ayant
rien payer dans les caisses publiques, ne savent
comment s'en procurer le remboursement et des spé
culateurs trop avides en offrent un vil prix.
On écrit de Tongrcs, iâ juillet
Le général Desprez a passé ici hier dans l'après-
midi. 11 ne s'est pas arrêté un instantil est de suite
parti pour Maestricht. Dans la soirée il a parcouru
avec le général Magnan, tous les postes, et a inspecté
le terrain jusque bien près des glacis de la place. Il a
consacré une grande partie de la nuit examiner les
positions de nos troupes. Aujourd'hui vers midi, le
général est revenu ici et a continué sa route.
Du 18. Hier, le Roi a reçu en audience parti
culière M. le colonel de Lien* commandant supérieur
d'artillerie, et plusieurs autres personnes} ensuite
S. M. a travaillé avec le ministre de la guerre.
Dans la soirée, le Roi a travaillé avec M. de Mue-
lenaere, ministre des affaires étrangères.
Le Roi part pemain pour aller passer l'inspection
qu'il projette dans la Campine. Déjà hier soir ses
chevaux de main sont partis.
Les deux escadrons de cuirassiers, attendus de
Tournay, sont arrivés hier Bruuclles onze heures
du matin. A midi, le Roi les a passés en revue sur
le boulevard du Régent S. M. était accompagnée des
généraux Desprez, d'Hune et Chasteler. Elle a été
saluée sur son passage par les acclamations d'un
grand nombre de spectateurs. Il est attendu deux
autres escadrons de cuirassiers aujourd'hui.
On assure que madame la comtesse H. de Mé-
rode, première dame d'honneur de la Reine, doit se
trouver Tournay le 8 août. On sait que S. RI. a
l'intention en revenant de France après son mariage,
de rentrer en Belgique par|Tournay. Cette circon
stance viendrait corfirmer l'époque que l'on a précé
demment annoncée pour le meriage.
Le gouvernement a reçu l'assurance que les
navires arrivant de Belgique dans les ports du
grand-duché d'Oldenbourg y sont assimilés aux na
vires du pays, quant aux frais de port et de pilotage.
Les assises de la province d'Anvers, pour le
troisième trimestre de t85s, s'ouvriront Anvers le
lundi 3 septembre i832, neuf heures du matin. M.
le chevalier de Gamond, conseiller en la même cour,
est nommé pour les présider.
Le 14 de ce mois, vers 4 heures après-midi, la
foudre a incendié la ferme dn sieur Louis Miot, cul
tivateur Meignaut (Hainaut avec tout ce qu'elle
contenait. Le dommage est évalué 5o,ooo florins.
Tout le dépôt du 6e régiment de ligne en garni
son Bruges, doit rejoindre incessamment les ba
taillons de guerre.
On écrit de Francfort, 14 juillet.
«L'ambassadeur anglais Berlin avait déclaré
qu'une flotte se disposait employer des mesures de
rigueur contre la Hollande, pour obtenir l'évacuation
de la citadelle d'Anvers mais notre gouvernement
s'y est fortement opposé, et a déclaré que ni les
français, ni les Belges, ni les Anglais, ne devaient
occuper la citadelle avant que les affaires ne fussent
complettement arrangées. G. d'Etat de Prusse.)
Le Correspondant de Nuremberg dit que la
santé du duc de Reichstadt offre un mieux sensible,
que ce prince a paru le 6 juillet sur le balcon de
Schœnbrunnet qu'il devait faire le lendemain une
première écursion en voiture.
Du iy. S. M.accompagnée du général
Desprezdu grand-écuyer du général d'Hane
de Steenhuyse du colonel Prisse du major de
la Gotellerie du colonel Proszinski et du doc
teur Lebeau partira pour Diest ce matin.
Le Roi couchera Hasselt, et reviendra ven
dredi soir Bruxelles.
S. M. passera en revue les troupes canton
nées dans ces deux villes et leurs environs.
On écrit des environs de Maestricht, 16
juillet
Toute l'armée d'obsprvation autour de Maes
tricht a fait dans la journée d'hierun mou
vement en avant. Les avant-postes sont aujour
d'hui dans le rayon même de la forteresse. Les
villages de CanneVVolder Smeermaes Ha-
ren Amby et Heer sont occupés. 11 y a éga
lement un poste au château de Casier.
Hier trois bateaux chargés de grains sont
descendus la Mense et ont été déchargés
Maestricht. Ces grains venaient en tiansit
d'Anvers. Depuis avant-hier, nous n'avons vu
personne de Maestricht les portes paraissent
définitivement fermées. Celle de Saint-Pierre
seule reste encore ouverte pendant deux ou
trois heures le matin. Indépend.
Extrait de notre correspondance particulière,
u Les plénipotentiaire» île Russie, d'Autriche et
de Prusse la conférence fie Londres ont fait tous
leurs efforts pour porter les plénipotentiaires de
France et d'Angleterre faire nne réponse moins
tranchante aux dernières proposition» du roi de
Hollande.
a Ces diplomates auraient voulu qu'on traînât
encore en longueur et qu'on accordât délai au roi
Guillaume.
k Ils n'ont pu y parvenir, l'énergie et la justice
des réclamations du gouvernement belge ayant fait
une vive impression »ur l'esprit des diplomates
anglais et français qui sont enfin parvenus faire
répondre au roi de Hollande que ses propositions
étaient inadmissibles et conséquemment rejetées.
«Nous tenons ces détails d'une source très-certaine.
a Ils nous semblent d'une haute importance, en
ce qu'ils prouvent d'une manière peu équivoque
uelle unité de vues politiques existe entre le cabinet
e St.-James et celui des Tuileries.
Cette harmonie prouve assex combien sont exa
gérés les rapports de certains journaux, et elle peut
servir de leçon aux puissances qui, en présence de
cette union formidable, voudraient tenter de trou
bler la tranquillité de l'Europe. (lndép.
Anvers16 Juillet.
S. M. sera Anvers le 18 de ce mois. Le quartier-
général royal sera, dit-on, dans cette ville où le
Roi séjournera pendant quelque temps, pour se
trouver au centre des mouvemens militaires, si la
guerre venait éclater.
Samedi passé, vers sept heures du soir, il est
sorti de cette ville un caisson avec avant-train un
alfut de 6 avec avant-train un chariot de batterie
et une forge de campagne tous ces objets, doot le
travail superbe et le fini admirable font le plus grand
honneur au colonel constructeur Descovillesont
dignes de leur destination. Ce superbe train part
pour Faris: c'est un présent que Léopold fait au
roi Louis-Philippe.
Un officier hollandais a déserté Samedi passé
de la citadelle; il est parti immédiatement pour Ath,
pour prendre service dans la légion étrangère,
'abattement est dans les rangs hollandais; la garnison
compte peu-près 5ooo hommes. Les vivres y sont
en abondance.
On lit dans le Journal d'AnversDepuis
quatre jours des troupes sont arrivées par allège
la citadelle. Par contre, quatre navires avec des
soldats ont descendu la rivière depi is deux jours
venant de la citadelle.
Du 17. —'Les ^hollandais ont débarqué hier
pièces d^çaippsgries âda citadel 1
If 11 de ce mois,\;ne chj^^Vi fàisant^artle
de la Nouvelle marine bilge, jçfé dans !e\)0l-
ders irfpndés sur les côtëif de BÉIïnire. Les Aierafcncs
de l'équipage se voyant laus l'fmpossibililï de
regagner le Ile /ese ifiirent V> (LivOrr d« déb*®uer
sur la digue, e' furent aussitôtaj^ëtés parJÇùpostea
hollandais sur ce point. Le caf%in?AUs'
averti du fait se rendit sur les lieux, et avant
reconnu que la force majeure seule était cause de ce
débarquement, donna ordre de relâcher ces hommes
sur-le-champ.