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L'armée de réserve^ so.us le commandement
-L On écrit de Liège, 28 juillet:
îLe frère du Roi est arrivé hier, accompagné
«de-ses deux fils,-et est descendu au Pavillon
-anglais. Unaide-de-campdu Roi accompagne
S. A.
Hier, on a fait sur la Meuse,vis-à-vis la
'fonderie de canons,un essai de pont de bateaux
•qui a parfaitement réussi. Une pièce d'artille
rie, puis deux et enfin 4 pièces attelées de 6
chevaux ont passé eusemble sur ce pont, qui
sort des ateliers de la fonderie de canons.
- On mande de gand28 juillet
Un détachement de too hommes de 8e ré
giment d'infanterie est arrivé aujourd'hui en
ville, venant de Bruges, et se rendant a Malines,
pour rejoindre ses bataillous de guerre.
Bulletin du Capitalendam du 26 juillet.
Les Hollandais continuent leurs actes hostiles
-contre nous; le t8, ils ont inondé de nouve au
le Passegueule, les eaux n'y ont jamais été plus
hautes, et menacent l'intérieur de la wateringue,
l'innondation des eaux salées n'est retenue que
par des bourlets dont ils sont les maîtres. Les
22, 24 et 2a, ils ont renonvelé leurs efforts
pour augmenter l'inondation mais ils n'ont pu
l'élever que de 5 5 pouces qu'ils perdent
chaque marée par les filtrations qui se sont ma
nifestées dans l'écluse de merproduites par
l'usage inverse qu'ils font depuis un an de
l'écluse.
Bulletin d'Isabelle du 25 juillet.
L'ennemi cherche se rapprocher de l'éclu
se. Une cannonnière placée a demie portée de
canon est venue si prés la marée haute qu'on
croyait être attaqué tout instant les gardes
ont été doublées; la descente de la marée la
canonnière a repris sa première station.
Du 3o. - Il y a eu hier onze heures du
malin une réunion de ministres au palais du
Roi. M. de Tallenayancien ministre de France,
3VI. de la Tour-Maubourgqui le remplace
M. Adair ministre d'AngleterreM. de Mue-
lenaere et enfin JM. Van de Weyer y assistaient.
- 8ir Robert Adair attend pour aujourd'hui
des dépêches importantes de Londres qui doi
vent lui arriver par couirier extraordinaire,
son courrier arrivé hier l'en ayant averti.
Courrier.
- On lit dans le Moniteur
Le Moniteur s'est tu jusqu'à présent sur
les dernières propositions de la conférenee.
Organe officiel du gouvernementla circons
pection lui était doublement commandée dans
un moment où quelques paroles imprudentes
de sa part auraient pu influer sur les détermi
nations de la Hollande et augmenter, peut-être,
en les compliquantles difficultés de notre si
tuation extérieure. Comme il arrive presque
toujours, ce silence a été interprété défavora
blement sans en rechercher ou saus en com
prendre les motifs, on l'a tourné contre le mi
nistère on en a fait le sujet d'une loule d'ac
cusations absurdes et exagérées.
Tout le mondeet le gouvernement le pre
mier sent que nous sommes la veille d'une
criseet que de manière ou d'autre les ques
tions encore en suspens vonl obtenir une solu
tion. Ce que le gouvernement peut faire dans
de telles circonstances pour calmer les esprits
et fortifier.la confiance, c'est d'assurer qu'il se
trouve en mesure que les événemens ne le
surprendront paset que les déterminations
q- 'il a prises $out conformes aux véritables
intérêts de la Belgique. Ce qui doit servir
convaincre les plus incrédules que les résolu-
lions fortes n'effraieront point le gouverne
ment de la guerre. Les ressources militaires du
pays s'organisent et se développent avec un
ensemble et une rapidité qui promettent, le cas
échéantle plus heureux résultats. Le gouver
nement ne demande qu'une chose, en retour de
son zèleet de ses efforts pour le bien public
c'est qu'on ne le traverse pasqu'on se fie
luiet qu'on attende sans trop d'impatience
un dénouement qu'il ose promettre très-pio-
ebaio.
- On lit dans le Courrier de la Meuse
S. A. le duc régnant de Saxe-Cobourg a visi
té, aujourd'hui 28 ce que notre ville offre de
curieux. Il est allé la cathédrale où il a été
reçu par Mgr. l'évêqùe la tête du chapitre de
sa cathédrale. Mgr. l'évêqùe a adressé au prince
un discours qu'd a terminé par le cri vive
Léopold
Le peuple et le clergé présens ont répété ce
cri avec enthousiasme.
Mgr. l'évêqùe, présentant ensuite son grand-
vicaire, dit son atlesse que c'était ce digne
ecclésiastique, chef du diocèse pendant quiuze
ans, que Liège devait la conservation et en
quelque sorte la restauration de la religion.
S. A. le duc de Saxe-Cobourg a fait sentir,
dans sa réponse pleine de bonté et de bienveil
lance, le prix qu'il attachait la conservation
des principes religieux, pour maintenir parmi
les peuples les principes d'ordre et de véritable
liberté.
- On écrit de Luxembourg, le 20 juillet:
On assure que la cour de cette ville va pour
suivre les fonctionnaires publics qui, sous Guil
laume, se sont retirés avec les archives pour se
joindre aux Belges si ce bruit était fondé, M.
Thorn serait poursuivi comme les autreset
par conséquent très-loin de recouvrer sa liberté.
Le Lynx.
- Parmi les officiers qui ont été nommés
pour servir dans l'armée de réserve, on compte
140 officiers des volontaires.
FRANCE.
Paris26 juillet.
Le Messager donned'après les rapports
arrivés en France, la position des aimées
alliées
Le gros de l'armee prussienne se trouve éche
lonné entre l'Elbe et l'Oder. On porte celte
armée qui a son avant garde Erfurt
110,000 hommes d'iiifanterie et 20,000 de ca
valerie. Un autre corps d'armée est cantonné
eu Silésieet il vient de se mettre en marche
pour les provinces du Rhin. Le dernier est
encore dans le duché de Poseu. Ces deux corps
se composent de 76,000 hommes ce qui por
terait la force totale de l'armée prussienne
prête entrer en campagne 191,000 hom
mes.
L'armée hollandaise est de 110,000 hommes,
de sorte que l'armée qui opérerait contre nous
dans le Nord serait de 3o 1,000 hommes.
L'armée russe doit être portée au 1" août
prochain, 179,000 hommes, et elle sera
commandée par le prince de Paskewitscli- YVar-
zawski.
immédiat de l'empereur de Russie est de
4r.8oo hommes de la garde. Ge chiffre est la
contingent qui doit entrer en campagne. Le
Messager dorme la posit ion de toutes ces armées
On organise avec la plus grande activité un
corps d'armée dans les environs de Novogorod-
Wasiki ce corps sera composé des colonies
mobilisées du nordd'une division de cosa
ques réguliers, et d'une division d'iufanterio
composée des tégimens dits de garnison. Ce
corps suivra également le gouvernement de la
réserve et servira lui-même de réserve l'ar
mée de'Finlande. Il prendra position eu Li-?
tbuanie et en Volhynie.
Cette grande organisation est commencée
depuis le 1" mai, elle doit être complète au
1er août etle 3 de ce mois un ordre du ca
binet de Saint-Pétersbourg est parti pour que
chaque corps prenne les positions qui lui soul
assignées telles qu'elles étaient en 1815 de
manière, ajoutet-ôn arriver assez temps
pour appnyer l'armée prussienne.
- La santé de S. A. R. Mme Adélaïde est
rétablie. Cette princesse est venue Paris au
jourd'hui.
- L'ambassade autrichienne Paris vient
d'avertir tous les sujets de l'empereur qui se
trouvent en France de faire renouveler leurs
passeports.
- Le Finistère au nom de plusieurs officiers
et marins qui ont fait partie de l'expédition du
Tageréclame contre le silence gardé par le
ministre de la marine sur la répartition entre les
ayant-droit des prises portugaises faites par
l'escadre française. Par suite des hostilités qui
ont eu lieu eutre la France et le gouvernement
portugais ces prises sont certainement légales,
et les capteurs sont justement fondés réclamer
la part que les lois et ordonnances de la mari
ne leur attribuent.
- On écrit de Toulon 21 juillet
La corvette YEhlé commandée par M.
Briet est partie aujourd'hui pour Alger
où elle transporte roo passagers militaires et
5oo,ooo fr.
- On écrit de Madrid 18 juillet
On assure qu'il est arrivé ici une note du
cabinet russe qui donnerait a Ferdinand l'assu
rance que dans aucune circonstance le gouver
nement de S M. I. ne verrait avec calme une
intervention en Portugal de la France ou de
l'Angleterre quelles que fussent les chances
favorables de don Miguel et de don Pedro.
L'ambassadeur russe s'est rendu ce matin
la Granja pour porter au roi cette nouvelle
après en avoir donné connaissance M. de Al-
cudia qui s'est empressé d'eu expédier une
copie don Miguel.
Un courrier arrivé chez M. de Rayneval
était porteur d'une note du gouvernement fran-ï
çais qui n'est pas moins importante. Cette note,
composée d'un grand nombre de paragraphes,
demande notre gouvernement si, dans le cas
où don Miguel ne pourrait faire face don
Pédro par suite d'une défection de ses troupes
l'Espagne serait dans l'intention d'entrer en
Portugal pour soutenir les droits du neveu de
Ferdiuand. Une autre question plus grave ter
mine cette pièce La probabilité d'une guerre
prochaine entre les nations du Nord et la Fran
ce oblige celte dernière puissance demander
l'Espagne le parti qu'elle se piopose de pren
dre si eu effet la paix venait être interrompue.»