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JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE,
SAMEDI, 4 AOUT, i83a.
POLITIQUE, JUDICIAIRE ET NOTARIAT. - ACTES DU GOUVERNEMENT.
ZMASTm
(N° i457
(XVI,ne Ann(;e.)
L1 abonnement ce Journal, est pour la ville et
son arrondissement, Jl. 2-j5, par trimestreet 3
jlpour toute la Belgique franc de port par la
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lignes se paient 5o cents.
OUVERTURE DES PORTES
de la ville
Du i au i"5 Août4 heures
FERMETURE DES PORTES
de la ville
Du i au i5 Août9 heures.
BELGIQUE.
Ypres, 4
£ed /tôt o <5tnmveidaiiea>,
On tire le canon - Ouij'entendsdans la plaine
Retentir le bronze en courroux.
- Bravo! le Ministère, enfin, dégaine:
Nous aurons la guerre.... - Tout doux!
C'est du 21 Juillet, mon cher, I'Anniversaire....
Bref, du canon voilà pourquoi les coups.
- Soit! ceci change un peu l'affaire....
Mais le 8, mais, le 12 Août prochain entre nous
De Hasselt, de Locvain, c'est le jour funéraire.'...
Or, puisqu'on tire le canon
En signe de réjouissance
(Ou le courage manque-t-il?) ne pourrait-on,
Et tout honneur et conscience,
Tirer sacrebleu le canon,
Pour obtenir, et justice, et vengeance
Du plus insupportable afiront???
a&SGiïss»
La poudre coûte et tue, et plus d'un Ministère,
Dit-on a l'instinct des corbeaux.
- D'accord; mais, en ce cas, comment sortir d affaire?
- Comment? pour éblouir, pour tromper le vulgaire,
On tire sa p»udre aux moineaux
Est-ce, ou non, ce qu'on vient de faire???
L. D. W.
Gand, ier voût.
Les rassemblemcns d'ouvriers qui s'étaient for
més avant-hier la Coupure ont continué dans
la journée d'hier. La police qui les surveille de
près, a arrêté 19 des plus mutins et lésa lait
conduire la citadelle. Les pompiers stationnaient
«ur les lieux. Des mesures sont prises pour dissiper
les attroupemenss'ils se renouvellent encore au
jourd'hui.
La cause de ces désordres git dans le méconten
tement des ouvriers fileurs au sujet de leur salaire:
cependant ce salaire est beaucoup plus élevé que
celui des tisserands.
Bruxelles5i juillet.
S. M. est arrivée Liège samedi4 heures. Elle
ne s'était arrêtée sur la route que pour déjeuner
chez M. LoyaertsTirlemont.
S. A. le duc régnant de Saxe-Cobourgfrère aîné
du Roi, attendait S. M. Liège. Il est accompagné
de ses deux fils, de leur gouverneur et d'un aide-
de-camp. S. A. s'est rendue aussitôt après l'arrivée
du Roi a l'hôtel de M. le baron Vandesteene, où son
•uguste frère était descendu. Après cette entrevue,
le Roi a reçu la régence et les autorités militaires.
La ville de l.iége présentait l'aspect le plus animée
Quoique S. M. n'ait traversé pour arriver l'ôtel
de M. Vandesteene, qu'une petite partie de la ville,
une foule considérable s'était portée dans cite di
rection.
Vers 5 heures et demie, le Roi et le duc de Saxe-
Cobourg sont allés visiter les serres du jardinier
Makoy.
S. M. est rentrée 7.heures. Elle a admis sa ta
ble monseigneur l'évêque, le gouverneur civil, le
bourgmestre et les autorités militaires supérieures.
L'harmonie de la garde civique a exécuté plusieurs
morceaux de musique pendant le repas. Le Roi s'est
retiré vers 10 heures, après avoir prolongés la con
versation dans le salon.
Dimanche 29, 10 heures et demie, le Roi a
passé !a garnison en revue sur le quai d'Avroy.
S. M. s'est rendue ensuite la citadelle et la fon
derie de canons. Vis-à-vis de la fonderie, un pont
de bateaux avait été jeté sur la Meuse. S. M. l'a—
traversé, et, arrivée l'autre bord, elle s'est arrêtée
pour voir 2 pièces d'artillerie franchir le pont. Une
foule immense était réunie sur ce point. Plus de
3o,ooo étrangers sontdit-on arrivés Liège. La
ville a une apparence de mouvement et de fête, qu'on
lui a vue rarement.
Le Roi s'est dirigé vers la cathédrale. Monseigneur
l'évêque l'a reçu la porte de l'église, et lui a adres
sé une allocution dans laquelle il exprimait de la
manière la plus vive les sentiinens de clergé pour
S. M.
Sortie de la cathédrale, S. M. s'est rendue au Pa
villon anglais, où elle a reçu M. Biolley, sénateur,
et MM. les députés de Verviers. Le Roi alorsest
remonté en voilure, accompagné seulement de S. A.
le duc de Saxe-Coubourg, pour aller examiner en
avant de Visé le vallon que doit traverser la route
en fer.
Beaucoup de personnes se sont approchées de S.
M. dans les rues pour lui présenter des pétitions ou
adresser des demandes. Tous ont été écoutés avec
attention, et plusieurs ont reçu des marques de la
munificence royale.
A la suite d'un dîner de 5o couverts, le Roi s'est
rendu au concert la salle du théâtre.
Pendant le dîner, l'harmonie liégeoise s'est fait
entendre, S. M. a complimenté M. Ilennechenne sur
l'exécution de plusieurs morceaux. Les deux neveux
du Roi sont venus demander M. Hennechenne une
copie de la musique de la Brabançonne et de la
Parisienne.
Il est certain que S. M. a dit en présence de
plusieurs personnes qu'elle conservait l'espoir que
les affaires de la Belgique pourraient se terminer
dans peu de temps et d'une manière pacifique, mais,
a-t-elle ajouté, le temps des concessions est passé,
la Belgique a épuisé tous les sacrifices, si l'on en
exige de nouveauxnous en appellerons Dieu et
l'armée.
ûl. le bourgmestre a répondu au Roi que les Lié
geois avaient conservé toute leur énergie et qu'au
moment du danger ils ne la démentiraient point
S. M. a dit ensuite qu'elle n'avait qu'à se féliciter
des dispositions de la nation, et que quant l'armée,
les soldats belges étaient animés du meilleur esprit,
et que loin d'avoir stimuler leur ardeur, il faudrait
au contraire la modérer pour ne pas précipiter les
événemens. Politique.
Pendant son séjour en cette ville, S. A. le duc
de Saxe-Cobourg a visité entre autres établissemens
industriels, la fabrique de draps de M. Dehasse-
Combten et est resté très-longtemps parcourir ce
vaste établissement.
Ou assure que le général Schrinecki va venir
incessamment en Belgique pour prendre un com
mandement militaire.
En vertu d'un arrêt royal du 12 de ce mois,
les contingens fournir par le Hainaut, pour l'ar
mée de réserve, sont déterminés comme suit classes
de milice 1826 et 1827, sur chacune 617 hommes;
classes de 1828 et 1829 sur chacune ç58 et classes
de i83o et i83i, sur chacune 911 ensemble, 455?..
On écrit de Vaelsle 28 juillet
Aujourd'hui vers les six heures du soir est passé
par Vaels, M. le baron de Loëambassadeer de S.
M. belge Vienne, avec sa famille et une suite
nombreuse.
L'anniversaire de la révolution française de
juillet a été célébré Anvers par une brillante réu
nion d'oflicirs belges et français et de plusieurs ci
toyens de cette ville.
D'après des nouvelles du Groenland la pêche
est très-défavorable cette année. Jusqu'à la fin de
juinles navires baleiniers avaient eu très-mauvais
temps, et plusieurs avaient fait des avaries. On
n'avait pris en tout que trois baleines et quelques
chiens de mer. Soixante navires anglais avaient déjà
fait voile pour le détroit de Davis.
Du ier août. Hier soir5 heures et demie,
le Roi, accompagné de Mgr. le duc de Saxe-Cobourg
et de ses deux fils, çst arrivé de Namur.
Dans la soirée, S. M. a travaillé avec MM. les mi
nistres des aflaires étrangères et de la justice.
Demain jeudi le Roi va passer en revue la 3»
division de l'armée dans une prairie près de Dendi r-
leeuwnon loind Alost. S. M. sera de retour le soir
même. Elle partira le 5 pour Compiègne.
Nous apprenons que la publication des bans du
mariage de S. M. aura lieu, l'hôtel-de-ville, di
manche prochain, en la forme ordinaire. Le contrat
de mariage, signé Paris le 28 a été ratifié par le
Roi dans la journée d'hier; M. Mosselman attaché
la légation belge, est parti cette nuit pour porter,
I aris, l'acte de ratification.
La célébration reste toujours fixée au neuf août,Il
paraît que Louis Philippe a tenu ce que ce fût ce
jour là parce que c'est le jour anniversaire de son
inauguration.
Le départ de M. le baron de Loë pour Vienne a
été décidé sur l'assurance donnée par le prince de
Metternich M. le comte de Lalaing, reçu eu sa
qualité de secrétaire d'ambassade, que le ministre
plénipotentiaire du Roi des Belges serait bien ac
cueilli par l'empereur d'Autriche; et qu'immédiate
ment après, un ministre autrichien serait accrédité
auprès du gouvernement belge. (Emancipation.
Les bureaux du ministère de la justice vont
être transportés rue de la Régence, dans l'ancien
hôtel de la police. Le déménagement a commencé
hier. Les bureaux de la guerre vont être également
déplacés. L'ex-palais du prince Frédéric, que ces
bureaux qpeu"piiîèntva êtnj^hrçppsthpour le servies
de la maison delà Reine.--f}
m. Roget, ancieoAcfJiitertc dé'wWgence de
Bruxelles, aujourd'hui jjrrçpcéteur des ponlV t chaus
sées Vient d'être
nor
inté par
chevalier de la légion-ilhtvnncur
Un tableau calligraphique dé M.
de Courtrai, offert au roilS^frani^-
du mariage de la princesse Louise,sera litho«r«
rançais
lacroix,
l'ocra* toit
»pl:
a Bruxelles dans les premiers jours de ce mois.
Ce tableau formera le pendant de celui ijui a pour