FRANCE. C'est M. l'abbé Guillon, aumônier de la reine, qui a tenu sur les fonts baptismaux la fille de M. la marquis et Me la marquise de Loué, sœur de dou Pedro et de don Miguel. - La crise qui, depuis deux ans, désole le commerce français, paraît devoir bientôt lou cher sou terme. Dans le mois de juillet der nier il n'y a eu que a3 déclarations de faillite, jaudis qu'aux époques précédentes, il y en avait jusqu'à 80 et même 90 par mois. Cette amélioration importante méritait d'être signalée l'attention publique. -On lit dans Gazette de Madrid: Une dé pêche télégraphique du 17 annonce que le gé néral Santa Maria voyant la levée en masse des peuples, et l'ardeur qu'ils avaient de se mesurer avec les troupes de don Pédro, avait fait passer sur la rive droite du Douro la brigade commandée par le brigadier Cardozo, et deux bataillons de volontaires royalistes animés du meilleur esprit et parfaitement disciplinés. Suivant les nouvel les du 18, le général Santa Marta avait ordonné un mouvement ses troupes dont les disposi tions étaient excellentes. Tous les points avancés de l'armée de don Pedro son défendus par des étrangers, et spécialement par le bataillon qui porte le nom de bataillon sacré, qui se compose de 3oo 358 officiers qui n'ont pu rester daus leurs corps. Comme plus de 300 soldats de l'armée de don Pédro avaient déjà passé dans le camp de S. M. le roi don Miguel, cette mesure a pour but d'empêclier la désertion qui, d'après ce que disent les transfuges, sera complète la première occasion qui se présentera. Les soldats des îles des Açores qui forment la plus grande force disponible de l'expédition, seront les premiers abandonner l'ex-empereur. - M. de Chateaubriand vient d'adresser la lettre suivante au National Monsieur, je n'ai jamais écrit Mm» la duchesse de Berry la lettre citée par le journal auglais le Globeet dont vous avez donné la traduction dans votre numéro du 3 août} il est vrai que j'ai dit peu près ce qu'on me fait écrire dans le prétendu billetj'ai dit que ce qui pourrait arriver de plus funeste la petite fille de Henri IV serait d'être prise, jugée, condamnée et graciée. Je De connais pas d'outrage plus san glant qu'uu pardon. Quand la princesse pros crite était encore en Italie j'eus l'honneur de lui adresser une loDgue lettre qui ne lui est pas parvenue. - Le général Tiburce Sébastiani vient de se mettre eu route pour l'armée du Nord. - M. le comte Delaborde, aide-de-camp du roi est parti pour Compiègne. - Hier, l'ambassadeur d' Autriche a fait partir un secrétaire pour Compiègne, les autres ambas sadeurs doivent, dit-on suivre cet exemple. - Il est arrivé hier l'ambassade de Russie des dépêches de St-Pétersbourg} elles renfer maient uue note sur les affaires hollando-belges, qui a aussitôt été transmise au ministère des affaires étrangères. Une note semblable a dû être envoyée au cabinet hollandais. - La navigation est entièrement interrompue sur toute la Haute-Seine et la Marne, pour cause de basses eaux. - Le Irois-mâtsr/samôer/,capitaine Anner, faisant partie de l'expédition constitutionnelle du Portugal, a quitté Porto le 19, deux heures après-midi. Ce bâtiment ramene en Fiance le capitaine Félix Colin, plusieurs offi ciers et 55 soldats. Tous ces Français formaient le bataillon des tirailleurs portugais, et n'ont quitté le service de celte Dation que par suite de l'admission d'officiers russes et portugais, sous les ordres desquels ils n'ont pas voulu servir. Ces militaires ont assisté an débarquement de Porto. Ils rendent toute la justice que l'on doit au courage et l'activité de S. M. le duc de Bragance. La ville toute entière était pavoisée de dra peaux tricolores. L'enthousiasme a été peut-être plus vif encore qu'au premier voyage. - Il y aura trois cérémonies pour le mariage de la princesse Louise avec le Roi de Belgique: Le mariage civilpar M. le baron Pasquier président de la chambre des pairsassisté par M. Cauchy le grand-référendaire étant absent. Le mariage religieux catholique, qui sera cé lébré par l'évèque de meaux, et le mariage luthérienpar un ministre protestant. Les témoins de la princesse sont: le premier président de la cour de cassation; le premier président de la cour des comptes; le duc de Bassano et le duc de Mortemart, pairs de Fran ce; les vice présidens de la chambre des dépu tés, MM. Béranger, Dupiu aîné, Benjamin Delessert le maréchal Gérard. Les deux cours resterom Compiègne jus— ques et y compris la journée du i5. Les nou veaux époux s'arrêteront le 16 Lille, le 17 Courtraile 18 Brugesle 19 Gaud, et fe ront le 30 leur entrée Bruxelles. - Par ordonnance en date du 19 juillet der nier, le roi a approuvé l'élection de M. Dulong la place de secrétaire perpétuel de l'académie des sciences. ANGLETERRE. Il a été reçu hierau comité de Lloyds no tification officiellede la part de lord Pal- merston du blocus formel du Tage par les forces navales de S. M. T. F. la reine dona Maria, et de la cessation de celui de l'île de Madère. - On apprend que la fortune privée de la fiancée du Roi Léopold, indépendante de celle de son père, s'élève plus d'un reveuu annuel de 3o,ooo livres sterlings, et qu'on s'attend que Louis-Philippe en ajoutera 30,000 de manière que son reveuu sera de 5o,ooo liv. st. (i,35o,ooo - La maison dernièrement occupée par le ministre des Pays-Bas e6t vide en ce moment. La vente des meubles de M. Falck a occupé plusieurs jours de la semaine dernière. Sod suc cesseur M. Dedel, a pris une très-petite mai son daDS Princes-Street. Ce sera provisoirement le siège de l'ambassade des Pays-Bas. MODES. A la promenade les bibis sont toujours en graud nombresoit en étoffesoit en tresses 2et «an» Bf er.ica'irmc .âe Lcnârcs au ;gouver- *>emeo>.;mais on;conser»ve "espeir d'une conclutiou paciâyue prochaine 'de «nos différends Avec la wjyiptfe A .la Tjourse 2'Amsterdam du 6, il y a eu un mcuvement de hausse .très prononcé dans les fonds par Auiie-des 'nouvelles favorables reçues d'Angle- îerre-et de la hausse gui «'était déclarée Londres dans les fonds hollandais. ■Du .5. - On écrit de Compiègne, 7 août Le Roi., parti hier -de Cambrai 8 heures 1 j2 du matin, est arrivé St—Quentin 11 heures. La garde nationale faisait la h^ie conjointement avec la troupe de ligne S. M. a été accueillie par de nombreuses acclamations. Elle a reou les auto- rités civiles et militaires de Saint Quentin, a dé- Kiné et «st reparti -deux, heures. Depuis Cam- ai, son escorte était formée par les lanciers de îîeeicurs; il en a été ainsi jusqu'à Compiègne. A une lieue de cette dernière ville, les ducs d'Or léans et de Nemours étaient venus la rencontre de S. M., et ils sont descendus au château a six heures. Le roi a été on ne peut pas mieux accueilli par toute Sa famille royale. La future Reine des Belges ressemble beaucoup la reiricsa mère et au duc de Nemours. A l'arrivée du Roi Léopold, elle était costumée 'très-simplement, line robe de foulard bleu, une écharpe de gaze sur le cou telle était sa parure. Ses •cheveux.très-blonds étaient relevés très-simplement sur le derrière de la tête séparés sur le front en deux ioufiéslégères, sans ornement d'aucune espèce. La cour est très-nombreuse, Mme Le Hon a été invité par la famille royale assister la cérémonie du mariage. Il y eut, hier au soir, un diner de 80 couverts} la plupart des officiers supérieurs présens Compiègne .et les autorités de la ville ont diné avec L. M. Le château de Compiègne a été décoré tout exprès pour la cérémonie du mariage. Dyux pelotons du xr régiment de chasseurs h cheval sont partis ce matin de Gand pour Tournay. Au retour du Roi et de la Reine de Compiègne, ils doivent servir d'escorte L. M. depuis la frontière entre Lille et Tournay jusqu'à Leuze, où ils seront relevés par des troupes du 2e régiment de leur arme. Aujourd'hui trois pelotons de guides royaux partiront de Bruxelles pour être échelonnés Hal Enghien et Ath, et servir d'escorte L M. leur retour. On annonce la prochaine arrivée en Belgique «l'un général français qui prendrait le commande ment d'une division de notre armée. On écrit de La Haye 7 août La réponse du roi n'est pas encore expédiée. On croit qu'elle partira demain. Son contenu n'est pas exactement connu. Mais on a l'assurance positive que tous les ministres ont conseillé l'acceptation. On espère toujours ici que les choses s'arrangeaient l'amiable. On écrit de Bréda, le 5 août qu'un transport de is4 malades a été évacué par eau sur Dordrecht. D'après les nouvelles reçues du camp de Burigen, le 6 aoûtil paraît certain que la division qui l'oc cupe aujourd'hui, va rentrer dans ses cantonuemens et qu'elle sera remplacée par la deuxième. Les grenadiers iront Tilbourg, et le grand quartier-général retournera Bréda. Une lettre de Bois-le-Duc annonce que le prince feld-maréchal y était attendu. A moins d'événemens importans, le quartier-gé néral sera porté en arrière vers le mois de septembre. Paris5 août. Paris, 3 août i83a. Du 6. - Le roi est parti hier pour Compiè gne avec toute sa famille. Le cortège de S. M. se composait de dix voilures. Du - L. M. le roi, la reine et la famille royale, parties de Saint-Cloud hier avant-midi, sont arrivées Compiègne sept heures du soir. Partout sur le passage de L. M. les gardes na tionales s'étaient réunies; S'-Denis, Gonesse, Louvres, Senlis, elles faisaient retentir l'air des plus vives acclamations. Quatre escadron du 3e régiment de carabiniers et quatre esca drons du 9e cuirassiers étaient rangés en bataille hors de Compiègne, sous le commandement de M. le lieutenaut-général Merliu. L. A. R. les duc d'Orléans et de Nemours ont parcouru au galop le front de ces deux régimens. Londres 4 Août

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Le Propagateur (1818-1871) | 1832 | | pagina 2