rlvesme estafette porteur de deux lettresl'une
éciitepar la reine des Français sa fille et l'autre
par Louis Philippe Léopold.
£)u'i8 - Le Roi a travaillé hier i heure
«vec M. 'e ministre de l'intérieur.
il y a eu le soir grapd diuer la cour 6
Iteures.
4fter, L. M. sont restées Laeken et n'ont
reçuq'un petit nombre de personnes. Les minis
tres ùl. le compte et Mme la comtesse H. de
merode ont diué avec le'Roi et la Reine.
- Aujourd'hui L. M. donneront audience
au palais de Laeken. Les autorités delà pro
vince et de la ville les sénateurs et représen
tai, les officiers de l'état major-généraly
seront admis.
M. Lehon, notre ambassadeur Paris est
arrivé Laeken avec L. M.
- M. l'abbé Boucqueau de Villeraye est nom
mé aumônier de la Reine.
- M. Surletde Ghokicr est arrivé Bruxel
les. Il est logé l'hôtel de i'Europe
- Le bal que la ville a donné L. M indi-
•qué d'abord pour jeudi est renvoyé samedi
-prochain.
- Avant hierr6la brabançonne a été
chantée au palais de Laeken après la sérénade
delà Grande-Harmonie on apprend que la
Reine en a demandé la répétition et qu'ensuite
on a fait entrer toute l'harmonie au palais.
- MM. les chefs de diocèse ont pris la réso
lution de faire chanter un Te Deum dans toute
les églises de leurs diocèses respectifsl'oc
casion du mariage du Roi.
- La société royale de la Grande-Harmonie
donnera demain dimanche 19 de ce mois
l'occasion du mariage du Roi une fête cham
pêtre avec illumination.
- Au nombre des Belges qui ont reçu la
croix de la légion d'honneur ii faut ajouter M.
yan llrael r secrétaire du cabinet du Roi Léo
pold anquel Louis-Philippe a envoyé la croix
de chevalier.
- Jusqu'au i3 août inclusivement, les hôfels
de Spa ont eu loger i425 voyagers, au nom
bre desquels se sont trouvés le duc de Saxe-
Cobourg M. Surletde Chockier, et M. F.
Cooper le célèbre romancier des Etats-Unis.
Du 19. - Hier, L. M. ont passé la journée au
palais de Laeken.
Ont eu l'honneur de dîner avec L. M., le ba
ron Surlet de Choquier, sir E. Curst, le géné
ral Desprez, et tous les ministres, M. de Latour-
Maubourg, ministre de France, sir R. Adair,
et les membres des légations anglaiseel française.
- Hier soir une salve de cent un coups de
canon et le son des cloches ont annoncé l'entrée
pour aujourd'hui de LL. MM. dans la capitale.
- Depuis hier on remarque dans les rues de
Bruxelles une afiluence considérable de curieux
et d'étrangers. Beaucoup de voyageurs en chaise
de poste sont arrivés. Les rues eu pavoisent des
couleurs belges et françaises.
- Hier sont arrivés avec leur suite l'hôtel
de Belle-Vue les comtes Hugo et de MeDsdorf
neveux du Roi, et fils du duc de Mensdorf feld-
jnaréchal autrichien et gouverneur de la forte
resse de Mayence.
- Hier on a expédié du ministère des afïaires
étrangères des courriers pour Londres et Paris.
- Il est arrivé hier ici un grand nombre de
miliciens de la province du Brabant, destinés
faire partie de l'armée de réserve. Tous ces hom-
mes paraissent coutenis et d'une bonne constitu
tion.
- Six voltigeurs du 3« régimeot en canton
nement Slockclet Woluwe-Saint-Pierre vien
nent d'être conduits en prison comme prévenus
d'avoir assassiné un paysan. Il paraît que ce
meurtre a eu lieu l'occasion de la danse, la
nuit du r5 au rô août. Le paysaD est mort
l'instant et d'autres odi été grièvement blessés.
Du 20. Dès avant hier les rues que de
vait traverser le cortège avaient été plantées, et
hier malin des guirlandes et des draperies réu
nissaient tous ces arbres dont la verdure fesait
ressortir les drapeaux aux couleurs belges et
françaises qui les couronnaient. Presque toutes
les maisons étaient ornées de ces mêmes emblè
mes d'union elles étaient ornées plus encore
par une population immense avide de voir notre
jeune reine.
A dix heures une double haie avait été formé
par la garde civique et la troupe de ligne de
puis le palais jusqu'à la porte de Laeken et
jusqu'au moment où le cortège a passéune
fouie immense circulait dans toutes les rues, au
milieu des soldatssans que la police en aucune
manière fait sentir sa présence et sans qu'au
cun désordre ait rendu nécessaire son interven
tion.
Leurs majestés ont quitté midi trois quarts
le château de Laeken une salve d'artillerie a
annoncé, leur départ. Elles ont été reçues la
porte de la ville par le bourgmestre M. Rouppe,
la tête du conseil de régence. L. M. s'étant
arrêtées M. le bourgmestre a adressé le dis
cours suivant
Sire le corps municipal est glorieux de
vous offrir en ce beau jour les sincères et
respectueuses félicitations de votre bonne et
fidele capitale.
Interprête de la joie publique uous vous
supplions, Sire d'agréer les vœux que nous
formons pour votre bonheurpour le bonheur
de l'illustre princesse quiassociée votre des
tinée partagera avec vous notre respect, notre
amour et notre reconnaissance.
Les liens intimes que Votre Majesté vient
de contracter avec un grand et puissaul prince,
roi comme elle par le vœu nationalconsolide
ront le trône constitutionnella gloire les li
bertés et la prospérité de deux nations qui s'es
timent qui s'aiment et quêtant de symphatbies
unissent.
Déjà le commerce, les arts et les sciences
reprennent parmi nous leur premier lustre
votre sagesse votre fermeté dans les négocia
tions au besoiu votre vaillant courage et le
dévouement d'une armée de braves, forceront
bientôt nos ennemis reconnaître les droits
qui nous sont garants par des traités solennels.
Jouissez Sire jouissez long-temps avec
votre aimable et auguste compagne du bon
heur que vous assurent la fois sa tendre affec
tion et l'attachement inviolable d'un peuple
dont vous êtes le sauveur et le père qu'une
heureuse ligné perpétue votre dynastie pour
le bonheur de nos neveux
Madame en unissant votre destinée celle
de notre Roi bien-aimé, Votre Majesté s'est
alliée un peuple généreuxloyal et brave.
Les bénédictions universelles des popula
tions qui partout se pressent sur votre passage
prouvent la fois Madame que la nation belge
est digne de sou Roiet qu'elle sait apprécier
vos éminentes qualités. Tant de vertus unies
tant de grâces assurent votre royal époux tous
les charmes du bonheur domestique. En em
bellissent ses jours Votre Majesté nous aidera
acquitter aotre dette votre nom se confon
dra avec le sein dans notre amour et notre re
connaissance.
Jamais la nation belge n'oubliera, Madame,
que c'est l'imperturbable sang-froid de sou
Roi et la généreuse intervention de votre au
guste pèrequ'elle a dû la conservation de sou
indépendance et de ses libertés.
Recevez Madame, avec bienveillance nos
hommages nos félicitations et nos vœux. Ils
partent de nos cœurs ils sont purs ils sont
purs et sincères etce titre dignes de vous.
Vive le Roi vive la Reine
Le Roi a repondu d'un ton pénétré qu'il se
sentait heureux de se retrouver un an d'in
tervalle, accueilli son entrée dans la capitale
de la Belgique par les mêmes hommes qui n'ont
cessé de lui donner des preuves de leur dévoue
menten travaillant avec lui au bonheur des
Belges qu'il entrait Bruxelles cette seconde
fois avec non moins de désir mais avec plus de
confiance encore dans le succès du but qu'il se
propose la consolidation et le bonheur du nou
vel état belge puisqu'il retrouve les mêmes
hommes et les mêmes sentimens et que par le
lien qu'il venait de contracteril offrait un nou
vel élément de bonheur et d'avenir S. M. était
alors tellement éuiuée qu'elle a prié le bourg
mestre de suppléer en consultant son propre
cœurtout ce qu'il pouvait avoir encore a lui
dire.
Le cortège s'est ensuite remis en marche.
Le cortège a traversé Bruxelles au milieu
des acclamations et aux cris de: Vive le Roi
vive la Reine A plusieurs reprises la voilure
a dû s'arrêter pour recevoir les fleurs qu'oa
offrait la Reine.
Pendant le trajet plusieurs pétitions ou pla-
cets ont été présentés L. M. qui tendaient les
mains hors de la voitures pour les prendre.
Le Roi était revêtu d'un habit d'officier-gé
néral. La Reine portait une robe de dentelle de
Bruxelles et un chapeau de paille de riz avec
des plumes blanches. La physionomie de L. M.
exprimait le contentement.
A deux heures le canon a annoncé que L.M.
enlroient dans le palais. Le roi s'est ensuite
placé cheval en avant du grand balcon, au
milieu d'un grand nombre d'officiers supérieurs.
La Reine était sur le balcon même, ayant côté
d'elle Me la comtesse de Mérode et M de Meu-
lenaere. Les blessés de septembre étaient sur la
place du Palais vis à-vis du Roi.
Les troupes ont défilé la garde civique en
tête et au bruit des acclamations d'une foule
qui couvrait toute la place des Palais et que n'a
pas diminuée la pluie qui a commencé tomber
dans ce moment.
Le rois et la reine rentrés dans leurs appar-
temeris ont reçu les autorités civiles et militaires,
les députations des divers corps constitues, plu
sieurs membres du sénat et de la chambre des
représentaisdes députations de la régence de
Bruxellesde celle d'Anvers de celle de Liège
et de Bruges.
Beaucoup ds vœux et de paroles ont été
échangés paroles de félicitations en même
temps qu'elles exprimaient l'espoir d'un m< il
leur avenir. La iue pendant tout ce le n,>s a