ANGLETERRE!. 3 - Depuis le a3 juillet dernier jusqu'à ce jour, le Vésuve a présenté des phénomènes re marquables. Vers nue heure du jour, il se forma un petit cratère dans le milieu de l'an cien, celui qui se forma au mois'dernieret il y eut une éruption de matières volcaniques li quides, qui, soulevées perpendiculairement eu l'air retombaient dans le cratère même. Jusqu'au ag, la montagne n'a cessé de lan cer des flammes, et elles s'érendaieut de plus en plus. Dans la soirée du même jour, l'éruption devint plus forte, les pierres lancées en l'air retombaient, plus d'un demi mille, comme de la grêle. Les exploions ne furent alors plus interrompues que par des intervalles de trois minutes, et les détonations s'entendaient de tous les pays envirounans. Dans l'espace de cinq jours le cratère se remplit jusqu'à a5o pieds. Des laves qui sortirent du cratère, se dirigèrent du côté de la Torredel Grecoet couvrirent les anciennes, d'autres s'arrêtèrent sur le crône même où elles serpentaient, et quelques autres ne dépassaient pas le bord dans la direction de Boscotrecase. Londres j 8 Août. M. van de Weyerest arrivé hijr Douvres, bord du Fire-Fly. Ou sait que sa mission est de portera notre cour la notification du mariage de son souverain. Il a été reçu par la même voie des commu nications ponant que la Belgique est dans l'es poir et attend avec impatience la prompte so lution de la question, par voie amicale s'il est possible, mais promplement d'uue manière ou de l'autre. Nous regrettons que le ton de ces commu nications dc s'accorde point avec le désir géné ral d'un prompt arrangement des différends entre la Hollande et la Belgique. Mais nous persistons dans notre opinion que le maintien actuel de la paix,étant si évidemment dans l'in térêt des grandes puissances européennes qui ont en mains la force pour soutenir leur volonté, ce ne sera pas de ce côté là qne l'on doit crain dre de voir la paix européenne troublée. Nous ferons remarquer en outre que la circonstance même que tous les états de l'Europe sojt prêts la guerre, porte plutôt croire l'initiative d'une agression de part ou d'autre. Les deux principales causes d'empêchement pour Parangement de la question, dans le mo ment actuel sont, la libre navigation de l'Es caut, que la Belgique réclame mais laquelle la Hollande s'oppose, et la continuation de la possession d'Anvers par celle-ci. A l'égard de ce dernier point, on peut croire qu'il se présente un moyen facile d'arrangement, et par lequel la Hollande ne serait pas placée dans une po sition plus défavorable, et ne blesserait point l'honneur delà Belgique. Ce serait que la Hol lande, qui conjointement avec la Belgique s'est déjà placée sous la sauve-garde des puis sances alliées, gardât la citadelle en leur nom, et que le drapeau hollandais fût remplacé par le pavillon neutre des alliés, jusqu'à la conclu sion d'un tiaité définitif entre la Hollande et la Belgique. Si les plénipotentiaires hollandais agisceut franchi ment comme on le présume, il ne saurait y avoir d'objection raisonnable de leur part, pour prouver par là le désir de leur sou\crai(ide faire tout ce qui est en soo pou- Voir pour arranger ce différend. L'opposition éventuelle de la part de la Belgique coure la tenue de garnison hollandaise peut être réfutée par la considération de l'impossibilité d'intro duire dans la citadelle des troupes d'aucune autre puissance dans les circonstances actuelles. La citadelle, étant gardée sur ce pied parles Hollandais nominalement; mais de fait par les aliés qui ont le pouvoir de faire adhérer l'un ou l'autre des deux parties aux points qui ne peu vent être contestés, le statu quo de la Hollande et l'honneur de la Belgique restera intact. La question de la libre navigation de l'Escaut présente plus de difficultés; dillicullés nées non seulement d'intérêts politiques opposés, mais aussi de la position géographique des deux pays. On ne doit pas s'étonner que la Holiaude s'oppose l'entrée de son territoire par les deux rives du fleuve, et on ne doit pas l'en blâmer puisqu'il s'agit poUr elle d'un avantage qu'elle considère comme un droit. D'un autre côté la fermeture de l'Escaut frapperait au cœur le commerce de la Belgique. La question se réduit donc savoir, si la tranquillité de l'Europe doit continuer être menacée par les démonstrations hostiles de deux petites nations si l'intérêt réel ou supposé de l'une d'elles, pourra semblable un ulcère troubler la santé de tout le corps politiqueou bien si les alliés auxquels chacune des deux na- lions a solennellement consenti de se soumettre, et auxquels il appartient en fait de décider en tout état de cause, exerceront le pouvoir qu'ils possèdent légitimement d'obliger les deux na tions un ariangement si désirable pour la paix de l'Europe. Courrier. V Ht 1 3 NOUVELLES. Chronique. - Année 873. - Salomon, roi de Bre tagne écrivait au papa Je supplie votre dignité d'agréer avec bonté le faible don que j'offre aux saints apôtres: c'est une statue d'or de votre grandeur, tant en hauteur qu'en largeur, ornée de pierreries; un mulet sellé et bridé' le tout valant 20c sols. «Une couronne d'or ornée de pierres précieuses Valant bien 80 sols; trente chemises elles devaient être de laine car l'usage du linge n'était point connu alors trente pièces de drap de diverses cou leurs, trente peaux de cerfs, trente paires de chausseures pour vos domestiques, et enfui une of frande annuelle dc 200 sols. Titre curieux d'un recueil du douzième sïbcle. Ceci est la véridicte hystore d'un seigneur de grant noblesse et de grant vertu, lequel se révolta a contre son père et sa mèreet se fit brigand. Vous n verez comme il s'ensuivit pour lui malheur et captivité en punition de Dieu. Dans cedit livre a verrez aussiami lecteur, comme une bachelctte fille de poète, fut aimée d'un seigneur terrien qui voulait mettre maints deniers d'or en sa boursette a et la mener en son pourpris Si la refusa la fillette, te car elle avait promis don d'amour au fils d'un serf esclave de saint Benoîst. Après verrez maints au- ti très beaux récits et faits joyeux, que lirzz en vostre déduitsi estes réjovis. En attendant (es joyes du paradis, pour ceux ici nommés dires de ecprqfundis, car ils Sont depuis long-temps trépassés.» - Asecdoîe. - Le général Bonaparte, au retour de sa campagne d'Italie, vint detix représentations Esther,la maison d'éducation tenue par madame Campan Ecouen. Une anecdote qui est presque historique se lie aux premières scènes dc ces repré sentations. Madame la duchesse de Saint^Leu représentait Esther. Le rôled'Elise était rempli par l'intéressante et malheureuse madame de Brot, nièce de madame Campan. Comme dans la pièce de Racine, même conformité d'âge et de penchansmême amitié le» unissaient. Napoléon alors consulses capitaines ses ministres, les premiers personnages de l'Etat se trouvaient cette représentation. On y remarquait aussi le prinœ.d'Orangeque l'espoir de revoir là Hollande et de faire revivre les droits de sa maisonj avait cette époque conduit en France. La tragédie d'Esther était exécutée par les élèves avec les chœur» en musique: on sait que dans ceux qui terminent la troisième acte, les jeunes Israélites se félicitent de rentrer un jour dans la terre natale une jeune fiilé dit Je reverrai ces campagnes si chèreL Une autre ajoute J'irai pleurer au tombeau de mes pères. A ces mots des sanglots éclatant tous les yeui Se portent vers un des points de la salle; la repré sentation esl un moment interrompue. Napoléon placé sur le premier rang se penche vers rriadamé Campan qui était derrière lui et lui demande là cause de cette agitation. Le prince d'Orange est ici, lui dit-ellej il a vu dans les vers qu'oti vient dé chanter Un rapport touchant avec sa situation et ses vœux, et n'a pu retenir ses larmes. Le consul avait déjà d'autre vues. Vraiment, dit-il, ce n'est pas le cas de se retourner. - Les jardinières la mode sont en pdreelairte, efc ornées, sur les côtés, de jolis paysages peints eri Couleurs. Sur la console du boudoir et de la cham bre coucher, sur le bonheur du jour ou la biblio thèque de choix, est une des chaririantes jardinières^ petite mais assez grande cependant, pour y placer le jasmin, l'héliotrope, la pervenche et les senti- mentals miosotis ou souvenez-vous de moi. - Depuis quelque temps on est parvenu émail- ler les verre d'une manière admirable aussi le plateau, la carafe, le flacon et le grand verre patte qui servent au verre d'eau sucrée d'une merveil leuse, sont-ils ornés de ciffres d'armoiries, de devises et de fleurons gothiques en émail d'or et de couleurs, qui produisent un effet délicieux. Nous avons vu aussi des assiettes de dessert dont le fond était décoré d'armoires en émail de nuance» diverses et groupées avec beaucoup d'élégance. Ua verre en cristal taillé avec armoiries support d'hommes ou d'animaux avec cimer, couronne etc. ne coûte que 20 francs; c'est vraiment incroya ble (Journal deè Femmes (1.) ART. 1661. INSCRIPTION àrPOTHÉCAIRE. - RENOUVELLEMENT Le créancier dont l'inscription avait moins de dix ans de date, lors de l'ouverture de l'ordre sur le prix de l'immeuble hypothéquéconserve sur ce prixlequel est resté provisoirement dans les mains de l'acquéreur pour le service d'une pension viagère due un tiers le droit qui lui conférait le rang de son incription sans être tenu au renouvellement décennal de celle-ci encore bien quepar un jugement rendu contre luisans qu'il ait été valablenunt représenté le capital de la pension viagèie aurait été mal propos déclaré devoir appartenirVextinc tion du la pension un autre créancier C'est ce qui a été jugé par l'arrêt de la cour da (1) On s'abonne pour ce Journal lequel pareit toiis les semaines au Bureau de cette Feuille au prix de fr. 16-00 par trois-mois. Ce JOURN AL DES FEMMES, Gymnase littéraire, est publie par cahiers in-8° de quatre feuille» énviron, imprimées avec luxé et accompagnée» d'une planche contenant, âoit une romance, soit un modèle de modesde dessin ou de peinturé. (2) Journal du mois juillet i832. Jurisprudence du Notariatpar une société de Magistrats de ju risconsultes et dè notaires; sous la direction de M. Rolland de Villargues, conseiller la cour royale Pari:!. Ce Journal parait en un cahier de fii pag«s d'im pression in-8', petit romain, par mois a fpres SU bureau de ceLtc feuille prix 17 fr. par annee.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1832 | | pagina 3