ANGLETERRE.
dit qu'il voulait restituer ses richesses ceux de
qui il les tenait.
r
de ce mois que la souscription ouverte en fa
veur des gardes nationaux et soldats de ligne
blessés dans les journées des 5 elô juin s'é-
léve 345,43o fr 31 c.
- On vient d'établir Alger un service de
cabriolets, de la poi le Bob-Azoum Musta
pha et de la porte Bab el Oued au jardin du
dey, où est établi le grand hôpital militaire.
La Vie du duc de Reichstadt qu'on vient de
publier k Paris, contient une foule de particularités
intéressant dont voici quelques extraits
Le duc de Reicbstadt connaissait depuis long
temps son origine. Il avait reçu cette connaissance
comme nous recevons celle de nos parens, aussi
complète, aussi vite.
Lorsque le jeune prince eut acquis les premiers
élémens des langues, l'étude dis mathématiques
remplit la grande partie de son temps. Sa sagacité
naturelle saisit promptement leur esprit et leurs
rapports généraux. Il était même intéressant a en
tendre. Dans ces commenccmens du travail des hau
tes études., des indolences subites dont il ne pouvait
facilement triompher, cette lassitude des personnes
douées d'une organisation frêle, venaient le sur
prendre, d'autres fois, soit que le mal cédât k une
nature jeur.e, soit que le jeune duc en fut distrait
par ses impressionsson travail était fait avec la
plus ardente application et une grande netteté. -
Dans ces instans, sa clairvoyance étonnait ses pro
fesseurs. Il avait acquis k cet âge de quinze ans, les
notions qui constituent chez nous les études classi
ques.- Leducde Reichstadt savait plusieurs langues.
11 parlait l'allemand et surtout le français comme
on le parle dansla meilleure société. La langue polo
naise lui était aussi familière que le français, et il
s'y exprimait avec plaisir.
En hiver et âu printemps; on le rencontrait jour
nellement dans les rues de Vienne ou aux réceptions
du soir k la cour. Dans les promenades du Prado il
conduisait lui-même son cabriolet; il montait très-
bien k cheval et aimant beaucoup cet exercice, quoi
qu'il parût le faliguer. Dans l'aristocratique société
de Vienne on citait des reparties aimables et des
mots spirituels de ce jenne homme. Ses traits, dans
l'expression d'une première joie, offraient d'abord
une grande candeur; et, lorsque ce sentiment s'y
était elïacé, cette expression était remplacée par je
ne sais quoi de soucieux de grave de douloureu
sement imposant, qui annonçait de la souffrance, de
la réflexion et le retour d'une pensé triste et fixe il
aimait les jeunes archiducs et en était aimé. Le vieil
empereur avait pour lui des soins paternelset ce
jeune homme le lui payait par beaucoup d'affection
et de déférence. Les personnes qui vivent auprès de
ces princes ont remarqué souvent que la vie du vieil
empereur, qui a dans ses mœurs et dans ses goûts la
plus belle simplicité, était, de la part du fils de
Napoléon, l'objet d'une attention aussi exacte que
religieuse. Il assistait souvent k ces audiences du
matin que François 11 accorde au peuple de Vienne;
mais cet art d'administrer la justice avec une bonté
paternelle qu'il venait étudier, devait être stérile
en lui: la mort devait se jouer de cette réunion de
connaissances rares, d'aptitudes généreuses et fécon
des dans ce jeune priuce!
C'est k Schœnbrun, dans ce palais où son père
descendit deux fois maître de l'Autriche battue et
de l'Europe, qu'il passait les beaux jours de l'année
auprès d'une partie de sa famille. Sa mère l'a rare
ment habité et peu de temps elle retournait en Ita
lie. Le jeune prince y continuait ses études et s'y
occupait du jardinage. C'est le goût naturel et vif
des princes autrichiens. - Il cultivait la une portion
du clos bêché par les mains qui gouvernent la mo
narchie; et, bien qu'il s'y fut attaché avec cette
vivacité de passion que ressentent particulièrement
les personnes débiles, sa culture n'avait pas pour
objet des plantes uniques, mais de simples et de bons
légumes, quelques roses et quelques fruits. Cette oc
cupation lui offraitavec ses courses k chevalses
plaisirs les plus vifs.
L'n ami qui a traversé ses appartemens un matin
qu'il était a la promenade, n'y a trouvé qu'un
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ameublement antique et simple. Sa chambre cou
cher était spacieuse et haute, il n'y a vu que quel
ques meubles. Une grande table était là chargée de
cartes détachées sur lesquelles le prince venait de
faire des recherches; un amas de notes et de traits au
crayon l'indiquaient. Il a remarqué dans quelques
rayons ouverts de la bibliothèque, divers volumes
remplis de notes volantes. Il a lu les titres des histoi
res de Charles-Quintpar Roberstoncelle de
Gibbon le volume de la Grandeur des Romains de
Montesquieu. Les murs de cette demeure du fils du
rand César n'étaient point ornés de tableaux, ces
écorations accoutumées des palais allemands. Il a
vu seulement auprès de son lit quelques gravures,
plusieurs cravaches fines et des éperons luisans.
Une de ces estampes représente Bonaparte, premier
consul, se promenant, une main placée dans son
ilet, sur la pelouse du château de la Malmaison
'après un admirable dessin d'Isabey. Ce voyageur
a vu sur la cheminée un beau buste de Canova re
présentant François II. Le jeune prince paraissait
s'occuper avec ardeur d'études géographiques. De
cet appartement on jouit d'un beau point de vue sur
les jardins.
L'archiduc Charles, son oncle et son amiprince
vénérable, le conduisait chaqne année, le 5 mai,
dans une petite église de Vienne, où un service
commémoratif était célébré pour son père. La dou
leur du vieux guerrier et du jeune duc était visible.
Londres 22 Août.
Les ministres et ambassadeurs des cinq puis
sances se sont assemblés hier après midi pour
s'occuper des affaires de la Belgique. La déli
bération a duré environ trois heures. Le ministre
belge a travaillé également Lier après midi avec
le comte Palmerston.
- On lit dans le Globe:
S'il faut en croire certains bruits, les discus
sions entre la Hollande et la Belgique ont pris
une nouvelle tournure. En effet, depuis long
temps ou s'était accordéàdire que les objections
du roi de Hollande au traité de novembre ne
portaienl que sur les clauses demandant pour
les Belges la navigation sur les canaux qui ser
vent de communication entre l'Escaut et le
Rhin. Or, il paraît maintenant que, sur ce point,
il rie pourrait y avoir réellement de concession
de la part de la Hollande, car tous les états qui
bordent le Rhin réclament, en vertu du traité
de Vienne, le droit de naviguer sur ces canaux
pour communiquer du Rbiu Anvers et réci
proquement aiusi donc ce ne serait pas une
grande faveur que de permettre aux Belges d'en
faire autant.
Mais on ajoute présent que les Hollandais
ont trouvé un autre motif d'objection et qu'ils
prétendent rétablir le vieil interdit de navigation
commerciale sur l'Escaut, lequel avait été en
vigueur depuis la paix de Munster jusque vers
la fin du siecle précédent.
Pour cela, ou n'interdirait pas positivement
comme autrefois l'entrée de la rivière, mais on
imposerait des droits si forts qu'ilsabsorberaienl
tout profit, et que par conséquent ils équivau
draient a une prohibition.
- Le prince Adalbert de Prusse est de re
tour Londres.
- Joseph Buonaparte et sa suite sont arrivés
ici le 18, par la diligence de Liverpool.
- Un célèbre avocat étant l'ailicle de la
mort, fit son testament et légua tous ses biens
aux idiots et aux luuatiques. interrogé sur les
motifs de cette singulière disposition, il répon
- D'après une lettre du Chronica Constitu-
tional d'Oporto, du 11 août, deux bricks de
l'armée navale de don Pedro avaient rejoint la
veille l'escadre de l'armée libératrice Oporto.
Le 6 au soir le bric Audaz de la flotte de
don Miguel, est entré dans le Tage fortement
endommagé et ayant été poursuivi par un
schoouer ennemi. Il a été ordonné d'illuminer
la ville l'occasion de celte défaite.
- Dans son n° du 13, le même journal annonce
que le 10, l'amiral Sarlorius a commencé l'en
gagement avec l'escadre de don Miguel et que
l'action a été renouvelée dans la nuit du 11.
Le vaisseau le don Juan f^l ayant souffert
beaucoup dans ses agrès, les autres vaisseaux
de l'escadre s'y sont immédiatement ralliés pro
bablement dans l'intention de rentrer dans le
Tage. En outre ime frégate de don Miguel a
été presque totalement désemparée. En consé
quence l'amiral Sartorius avait l'espoir de pou
voir détruire toute la force navale de l'ennemi.
- Le bruit courait Oporto que les villes
d'Alraeida et de Lamego se sont déclarées eu
faveur de la reine dona Maria. Mais bien que
la chose soit probable, elle demande cependant
confirmation-
Dans un rapport de l'amiral Sarlorius, don
Pedro, sur le combat du 11, il est dit que ses
vaisseaux ont très-peu souffert et que sou esca
dre n'a eu dans ce combat que trois hommes
tués et 6 blessés, Il termine en disant qu'il a
donné l'ordre de raillier toute sa flotte afin de
pouvoir entièrement détruire les forces de son
ennemi.
Du 23. On lit dans The courrier de ce jour:
Une lettre d'Oporto d'un correspondant
dans lequel nous avons toute confiance dit que
la position de don Pedro est criiique. Toutefois
il pense que l'armée constitutionnelle est assez
forte pour résister dans le cas où celle de don
Miguel baucoup supérieure en nombre ^se
rait l'attaquer.
A l'attitude menaçante que les forces de don
Miguel ont prises du côté de la terre se joint
encore que, selon les premiers rapports, sa flot
te a pris position devant Oporto ce qui consti
tue un blocus de fait et met en danger les
communications et les approvisionnemens de la
place par don Pédro.
- Une lettre de l'agent de Lloyds Opporto
annonce que trois vaisseaux seulement de l'es
cadre de don Miguel étaient en vue les quatre
autres, ainsi que la flotte de don Pedro, avaient
disparu ce qui faisait présumer que l'amiral
Sartorius avait atteint sou but, qui était de dis
percer la flotte de don Miguel et qu'il était
lu poursuite de ces quatre vaisseaux.
Une lettre de l'amiral Sartorius en date du
i5 aoûtreçue icidit qu'il a l'espoir de pou
voir incessamment donner de bonnes nouvelles
sur ses opérations contre la flotte ennemie.
La ville est tout à-fait tranquille; nous som
mes la veille de mauquerdu pain il devient
très-rare les troupes de don Miguel ayant dé
monté toutes les moulins moudre du gi. in.
- Les gazettes de Lisbonne du 1 1 ao il
reçues ce matin parlent du succès de don Mi
guel et disent que dans la position dé>e?p tée
où se tiouve don Pédro se erra un miiacie si lu
cause de doi a Maria triomphe eu Portugal.
Les plus grands revers comme les plus gra"