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JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE,
(N° ii65.)
SAMEDI i" SEPTEMBRE, i85a.
XVI010 Annee.)
POLITIQUE, JUDICIAIRE, ET NOTARIAL. - ACTES DU GOUVERNEMENT.
BELGIQUE.
L'abonnement ce Journal est pour la ville et
son arrondissement, fl. 2-75, par trimestreet 3
Jlpour toute la Belgique franc de port par la
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lignes se paient 5o cents.
OUVERTURE DES PORTES
ce la vill8.
Du i an i5 Septembre5 heu.
FERMETURE DES PORTES
de la tille.
Du t au i5 Septembre8 heur.
Ypres, ier septembre.
SALUBRITE PUBLIQUE. Hrcikiii générale.
CaOLÈRA-MoRBUS.
(El- Tout a été dit, ou peu prèssur le choléra-
morbus. Qu'il soit asiatique ou autre, c'est un
véritable Iléau destructeur, dans l'ordre physique.
Mais, comme on l'a, fort bien, remarqué, - il
ri n'est pas un mal, quelque grand qu'il soit, qui ne
«contienne, en lui, un principe de bien, trop
«souvent négligé. - Cette observation s'applique,
«r sur-tout, avec justesse, deux épidémies l'une,
le choléra-morbus et l'autre, la Peur. - (Il
ne s'agit, ici, comme on voit, que du choléra.) -
Le choléra-morbusvenu de l'Inde, pour nous
montrer, brutalement, cc que l'état social, dont
nous sommes orgueilleux, cache, encore, de barbarie
et d'impureté - le choléra-morbus passerapour
ne revenir jamais, si le souvenir qu'il laisse est
aussi long que l'effroi qu'il produisit fut grand.
- Ceci est d'une vérité, trop malheureusement,
incontestable! Ce qui suit ne l'est pas moins; - «Mé
connaître les besoins d'une population, la laisser
»'ahruti.r dans l'ignorance et dans la misère, c'est
l'exposer, soi-même, aux dangers de l'infection.
- yue l'on fasse, en un mot, comprendre, aux po
pulations,- «la nécessité de les arracher de leurs
habitations malsaines; de les contraindre s'éclairer,
dans l'intérêt de la civilisation, contre laquelle el 1 «s
•eront, toujours, prêtes a s'armer, si elles ne doi
ventjamaisêtre appelées jouir de ses bienfaits.
- Et nous, aussi, nous disons: - «Ce n'est pas une
fihilantrophie rebattue qui nous dicte ce larigpge;
'intérêt même que nous portons au sort de la pro
priété, au maintien de l'ordre, l'accroissement de
la prospérité sociale. - «Certes, encore, - a le cho
léra-morbus est un enseignement de la sagesse qui
préside l'ordre universel ne soyons pas vains de
notre savoir ne dédaignons pas la leçon - Sans
doute, - «l'art de gouverner réside, tout entier
dans le secret de concilier les intérêts des classes, et
de pourvoir aux besoins des masses »- Vérité incon
testable et incontestée, généralement connue; mais,
aussi, si généralement, peu mise en pratique, ou
tombée en désuétude: vérité quipar analogie
s'applique l'individu, la famille, la commune,
la province, comme l'état tout entier - Il faut,
de toute nécessité - «que la peur du choiera par
vienne organiser une police, ou une administra
tion municipale, telle que nous la désirons: active,
animée du bien-être général. - Non certes - «ce
ne sont pas des spéciiiques contre une épidémie pas
sagère, qu'il faut indiquer au Public il ne s'agit
point d'augmenter la fortune du charlatanisme: ce
qu'il faut, c'est combattre la contagion permenentc
qui est au sein de notre pays; c'est profiter de la
terreur qu'inspire l'une, pour détruire l'autre. -
■Ceci est l'office des maireset non point des méde
cinsde la législationet non pas de la thérapeu
tique. - Pour cela il faut laisser subsister la peur
et non point la combattre: en cette occasion, c'est
un vailluut auxiliaire.» - Pour atteindre k ce Lut,
et en attendant d'autres lois sur la matière, les lois,
etc., qui la régissent encore, bien appliquées ne
sont pas aussi insuffisantes, que l'on pourrait être
porté se l'imaginer. Nous citerons, entre autres,
l'art. 5o de la loi du 14 décembre, 178g - la loi du
16-24 août, 1790, art. 3, titre9enfin l'art. i\6
de la loi du 19-2» juillet, 1791, lequelspéciale
ment, - «autorise les maires faire des arrêtés,
lorsqu'il s'agit d'ordonner les précautions locales sur
les objets confiés leur vigilance et leur autorité
par celle du 16-24 août, 1790.» - D'où il suit, -
«qu'il est, donc, du devoir de toutes les adminis
trations municipales, de rédiger, sans retard, des
règlemens de police, uniformes et non-temporaires,
ayant, pour objet, très-spécialementet avant
toute chose la villecomme la campagne
- de faire exécuter, strictement le décret du 24
prairial, an 12, relatif aux cimetières sur-tout,
en ce qui concerne leur emplacement et le renou
vellement des fosses: le gaz cadavéreux est au poison,
extrêmement, subtil; de toutes les émanations qui
vicient l'air, et menacent la santé publique il n'en
est pas de plus dangereuses (juc celles qui s'exhalent
des fosses sépulcrales.- En outre, - c'eèt. ans
maires de prescrirede plus les mesures que la
situation des lieux, les habitudes, la manière de
vivre de leurs administrésdans les citéscomme
dans les communes rurales«et des circonstances
particulières, peuvent rendre nécessaires. - La con
travention ces règlemens, ou arrêtés, doit être
déjerée aux juges de paix, chargés de prononcer les
amendes portées l'art. 471 du Code Pénal, et
l'art. 606, du 3 brumaire, an 4, ainsi que d'ordon
ner l'exécution de ce que les contrevenans auraient
omis, ou refusé, de faire. Quant aux personnes,
deux préceptes hygiéniques,d'une application facile
et générale, leur sont prescrits: sobriété et propreté.
- Nous ne répéterons pas, légèrement les instruc
tions dont l'autorité et la Presse se sont montrées
prodigues. - A des gens qui n'ont, ni vêtement, ni
linge de rechange, nous éviterons de prescrire de
changer, souvent, de linge et de vêtemens des
familles qui ne peuvent avoir qu'un logement étroit
et malsain, nous ne vanterons pas les avantages d'un
logement spaçieux et aéré: ce serait leur rappeler,
durementla misère de leur condition - Dans les
classes abruties, l'intempérance est un excès, né de
la privation: les meilleurs conseils, répétés, n'en
détruiront pas l'habitude, tant qu'une meilleure
administration municipale, la ville et la
campagnene fera pas pénétres l'aissance dans
ces classes tant qu'une bonne instructions élémen
taire pratique, ne sera point considérée comme le
premier devoir de tout, citoyen jaloux de l'exercice
de ses droits -
En nous ralliant, entièrement, ce qui prècèdk,
extrait, en grande partie, du Jourkal des Connais
sances Utiles fMai et Juin, i852nous attirons,
de toute la force de nos vœux, l'attention toute
spécialedu Gouvernement et des administrations
urbaines et communales sur la plus prompte,
sur la plus stricte exécution possible de toutes lès
mesures sanitaires et préventives qui sont a leur
disposition pour neutraliser ou pour empêcher les
funestes effets du terrible fléau qui nous uienace!
C'est, certes, ici, que la moindre négligence, que
la plus légère incurie serait, non-seulement impar
donnable j mais un crime, en tant qu'attentat con
tre la salubrité tublique (1) - L. de Wolff.
Bruxelles 28 août.
Une députation de la ville de Courtraicomposée
de MM. Goethals, bourgmestre, Vercruysse-Bruneel
et Resynacrt-Beernaert, a été reçue en audience
particulière par L. M. le 26 août.
- Au sortir de l'audience, que M. le baron de
Loë, ambassadeur Vienne, a eu de l'empereur
d'Autriche, il a été admis ainsi que M. de Lalaing
présenter ses hommages S. M. l'impératrice, aux
archiducs et S. A. R. le prince deSalcrne.
Le même jour, M. le baron de Loë a eu l'honneur
d'être reçu par L. M. le roi et la reine de Hongrie.
- Hier l'arrivéede dépêches venant de Londres,
sir Adair, ambassadeur d'Angleterre et M. de Latour—
Maubourg, ministre de France, se sont réunis ches
M. le ministre des affaires étrangères avec lequel ils
ont eu une longue conférence.
- A l'occasion de son mariageS. M. a accordé re
mise ou commutation de peine a deux cent treize
condamnés; parmi ceux qui ont obtenu une entière
libération se trouve l'ex-colonel Borremans le seul
condamné pour cause politique, qui se trouvait en
état de détention. Le très-petit nombre des autres
condamnés de même catégorie ne peuventcause
de leur état de coutumaccs, selon le principe géné
ralement admis par les jurisconsultes être l'objet
d'une disposition de grâce.
- On mande d'Anvers, le 27 août
Le ier bataillon du 5° régiment de ligne est parti
cc matin 5 heures, pour aller prendre ses canlon-
nemens sur la rive gauche de l'Escaut. Le 2e batail
lon du 6e régiment de ligne aété relevé par le susdit
bataillon et est arrivé en cette ville pour y tenir
garnison.
- Dernièrement une fille avait été tuée Deynse
d'une coup d'une aile de moulin; un semblable mal
heur vient d'arrirer le 20 de ce mois Menin un
enfant âgé de4ans.
Du 29. AL Ch. Lehon ministre belge k Paris
momentanément k Bruxelles, est parti cette nuit
pour l'ournay. Il reviendra dans quelques jours.
- Le départ de M. le général Merkx ministre
plénipotentiaire du roi des Belges auprès du gou
vernement prussien, a eu lieu hier pour Berlin
comme il avait été annoncé.
- Hier, l'archevêque de Malines a administré le
sacrement de confirmation k un nombre considérable
de personnes dans les deux églises des Sts-Michel et
Gudule et de la Chapelle.
(1) Nous ferons ob>erYér,»fl notequ'il est de la
doraière évidence ifue la Salubrité ïubliqub réclame,
impérièn^ement/entre autres meVures de police et
d'hygièffiy- l'application de la'lc\ du 24 prairial
an 12 rJtnr foi. cimetières, qâiMispose pour les
villes, îbutes eoinmunes indistinctement car,
certes, ois fie saui^C .regarder cyfiune rentrant dan«
les drspajnions nitte^,lus y'jdfs du législateur, les
cimitjgfes qui entourent Tes églises, k la campagne,
TcsïjSfeUes, k leur tourloin d'être pour la plupart
séparées, des habitations, k la distance requise, en
sont tellement contignës, qu'il est des communes oi^
les fosses touchent, presque aux seuils mêmes de di
tes maisons.... Etpuis, quelle profondeur les fosses
se sont-elles, et comment les recouvre—t-on Tél