3 - Un fils de Lucien Bonaparte qui se ren iait en Grèce sur un uavire de commerce, vient Je périr d'une manière malheureuse. Ce jenne homme paraissait content, et n'avait aucun motif de mettre fin ses jouis cependant ou l'a trouvé moit d'un coup de pistolet dans la chambre du capitaine, où il était seul. On igno re si cet événement est la suite d'un accident ou d'un suicide. Le capitaine avait fait déposer le corps dans une barrique d'cau-de-vie et son arrivée ÏS'avarin les derniers devoirs lui ont été rendus avec tous les honneurs dus son raug et au nom qu'il portail. - M« de Cormenin vient de publier Paris un écrit remarquableintitulé: Bilan du i3 mars. C'est un acte d'accusation énergique charge du ministère français. Du 2- M, Carnotancien capitaine du géniefils ainé de l'illustre général Carnot, mort en exil pendant la restauration vient de succomber une attaque de l'épidémie régnante 11 était âgé de 36 ans. M. Carnot avait quitté le service sous les Bourbons et s'occupait de de la culture des sciences. Il a publié en 1824 un ouvrage sur la puissance motrice du feu. Tout récemment l'autorité municipale a interdit Rouen la veute des cafés dits avariés vulgairement appelé cafés gris comme pou vant avoir une fâcheuse influence sur la santé des consommateurs- Dans leur visite annuelle chez les épiciers de ta capitale les délégués de de la faculté de médecine viennent de faire dé truire ces cafés. - On écrit de naples le 8 août. La Vésuve continue ses éruptions et ofTre chaque jour des catastrophes funestes. L'intérieur du cratère a présenté le 4 a0llt plusieurs crevasses de 3o 4° pieds chacune d'où sortaient avec un horrible fracas des laves qui couvrirent la montagne dans plusieurs di- lections- Le 5 aoûtle Vésuve présenta trois grandes masses de matières volcaniques enfl.irnmées qui paraissaient être trois nappes d'un fluide en ébullition dans trois immenses conques d'une circonférence de i5o pieds au moins chacune. Ces matières se précipitèrent avec furie vers l'ermitage de Salvatore en forme de cascade; etarrivées au bords de la montagne, elles s'y partagèrent en nombreux et petits ruisseaux qui se perdirent au milieu des débris des an ciennes laves, Dans ce même moment l'en tier cratère quoique obscurci par des torrens de fumée réfléchissait une lumière sombre produite par les feux souterains et reveillait l'idée d'une illumination gigantesque dont l'horreur ualive et l'éclat magique causaient en même temps l'administration et l'effroi - Les détails suivans sur la topographie des environs d'Oporto peuvent servir d'éclair— cissemens utiles pour l'intélligence de la foule des rapports souvent incomplets que l'on reçoit sur les opérations de l'armée de don Pedro en Le Douro, qui coule son midi, est pro fond et rapide sa largeur est d'environ deux cents toises. On le traverse sur un pont de ba teaux qui conduit au faubourg de la Villa- Nuova situé du côté opposé. La ville est fort étroite. Un couvent qui domine le faubourg occupe le haut d'une montagne égale peu près en hauteur celle d'Oporto. L'une et l'autre font partie des deux chaines qui bordent le fleu ve. Trois routes partent d'Oporto l'une se dirige vers Braga au nord la seconde Bragance et Amarante l'est et la troisiè me du côté du midi est de Coïmbre et celle de Lisbonne, Toutes les trois sont mauvaises; monteuses et rocailleuses elles présentent de grands obstacles aux mouvemens de l'artillerie. Le pays est montueux et peu propre aux dévéloppemens d'un corps de cavalerie. La place d'Oporto est sans défense du cô té de l'est et du nord au midielle est pro tégée par le Douro et a l'ouest par l'Océan et par des forts construits l'embouchure du fleuve qui forme le port. En 1809, les Portugais essayèrent de la défendre contre l'armée française et ils avaient établi cet effet une ligne continue de retran- cliemens de campagneentremêlées de redoutes elle s'appuiait par la gauche la mer, et par la droite au Douro, ou pour mieux dire la hau teur du séminaire qui domine la ville et le fleu Terceire en 12 joursapportant des dépêches# Elle ne donne aucune nouvelle celles qu'ors avait de Porto aux Açores n'allaient que jus qu'au 6 août- - Il est mort dernièrement Pont-à-Moussoa un homme de 107 ans qui a joui jusqu'à sou décès de toutes ses facultés intellectuelles. - On s'entretient dans les cercles légitimistes d'un accident qui a failli coûter la vie la duchesse de BerriMarie-Caroline qui trou vant comme il paraitles chemins libres dans la Vendée a été jetée par son cheval dans un fossé et s'est demis le bras dans celte chute- [Temps) ANGLETERRE. Londres a5 Août. Portugal ville d'Oporto est située au bord du près de son embouchure elle ren- La Douro ferme de soixante a quatre-vingt mille habitans et elle est sur le penchant d'une montagne dont la hauteur est de trwote quarante toises elle occupe tout le plan incliué qui s'étend du som met du mont au bord de la rivière. ve et qui se compose de rochers pic for mant escarpement sur le Douro. La ligne sui vant la crête même de la montagne dominait la campagne qui est au nord de la villeet se présentait d'une manière ménaçante, mais la va leur française triompha de tous les obstacles. Les redoutes furent enlévées la baïonette, et la place fut prise d'assaut. C'est sans doute cette ligne que don Pedro a fortifié de nouveau et il faut dans le princi pe les forces de don Miguel aient été bien peu de choses, puisqu'elles lui ont permis de termi ner tranquillement un ouvrage aussi considéra ble. Don Pedro en est sorti le 23 juillet pour attaquer son ennemi Valongo. C'est un bourg trois lieues de la ville sur la route de l'est qui conduit Amarante en longeant le Douro. 11 paraît que l'affaire a été indécise puisque de son côté, il est rentré Oporto sans être in quiété, et que les troupes de don Miguel se sont retirées sur Amarante, au lieu de le poursuivre, elles ont fait par conséquent une retraite de dix ou douze lieues. Amarante est une position assez forte. C'est une petite place fortifiée l'antique mais for mant une double tête de pont, sur une rivière appelée le Famège qui vient du Dord et se jette dans le Douro près de la ville- Le géné ral Santa Marta ne pouvait rieu tenter par la route de Coïmbre, parce qu'il aurait eu le Douro traverser après avoir occupé le fau bourg de Villa-Nuova, et qu'on ne franchit pas aisément un pareil fleuveen face d'une armée ennemie. N'étant pas maître de la mer il n'avait aucun moyen d'aborder du côté de l'ouestet c'est avec raison qu'il a pris le parti de remonter le Douro, et de se saisir d'Ama rante avant que les troupes de don Pédro puis sent l'occuper- Du 28 - La goélette de guerre portugaise Y Espérance portant pavillon de doua Maria est arrivé hier dimanche au Havre venant de En février dernier Joseph Bonaparte adres sa au gouvernement anglais une note par la quelle il annonçait son désir de faire un voyage en Europe plusieurs raisons relatives la situ ation de sa famille et quelques affaires privées et demandait l'opinion de ce gouvernement sur son projet. Il reçut de lord Grey une lettre ren fermant non-seulement l'entier enquiescement du ministère anglais ce voyage mais encore les témoignages des sentimeus les plus affectu eux pour lui en lui promettant tout ce qui serait au pouvoir de lord Grey pour lui rendre ce voyage agréable ej utile. - Le bateau vapeur Columbia, venant de Lisbonne et d'Oporto est arrivé le a3 de ce mois a Falmouth. Il apporte la nouvelle que le 18 la flotte de don Miguel est rentrée dans le Tage le jour-même que le Columbia a rais la voile. A Lisbonne tout était tranquille. Ou disait que la flotte rentrait dans le Tage pour se ravitailliez Depuis l'engagement du a3 juillet il ne s'est plus rien passé entre les deux escadres Celle de don Pédro croisait devant la barre Lisbonne elle se compose de deux frégates deux bricks deux schooners, et deux bateaux vapeur. On s'occupait de l'armement de deux corvettes et de quelques sehooners pour renfor cer celte flotte. A Oporto 011 s'attendait d'être tout moment attaqué par les troupes de dou Miguel. - La Gazelle officielle de Lisbonne, du 11 du courantpublie une circulaire adressé par le ministre des affaires étrangères tous les agens diplomatiques résidant Lisbonne décla rant dans les termes les plus formelsque conformément aux lois des nations et celles du royaume qui accordent aux propiélaires d'objets vendus illégalement, le droit de les saisir partout où ils les retrouventle gouver nement de S. M. regarde comme nulle et illéga les toutes vente faites par les rebelles occupant actuellement Oporto ou qui seraient faites ul térieurement, des vins et eaux-de-vie apparie nant la compagnie de négocians de vins dite de udlto Douro ou toutes autres personnes. Protestant formellement contre toute vente de cette nature faite ou faire par la suite. - Des lettres de l'armée de don Miguel re çues Lisbonne disent qu'elle manque de pio- visiou et d'argent et que ce mal ne pouvait que s'accroitre de jour en jour, vu la pénu rie du trésor et l'épuisement des ressources. Du 2/. - S. A. Mgr. le duc de Mtckled- bourg-Schwérin vient d'épouser en secondes noces la fille d un boulanger dont la boutique était voisiue de son palais.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1832 | | pagina 3