parmi Ici Français et les Anglais qui occupaient
l'extrême droite la ligne des premiers fut enfoncée
et un de leurs retranebemens fut pris, mais les mi-
quélistcs furent vigoureusement repousses. Les Fran
çais ont perdu plusieurs hommes, et leur Colonel le
comte de S'-Léger, fut blessé. La ligne des Anglais
fut aussi enfoncée, après une résistance opiniâtre,
et les troupes miguélisles prirent aussitôt possession
de terrain découvert qui se trouvait en avant de leurs
barraques; mais ceux-là ayant été rejoints par un
détachement de Portugais se rallièrent et reprirent
leur première position après un combat acharné.
Le colonel Burrelqui venait de les rejoindre, fut
tué, ainsi qu'un lieutenant et un enseigne et tous
ses officiers, l'exception d'un seul, furent blessés.
L'ennemi attaqua avec beaucoup de vigueur les po
sitions occupées par les Portugais et poursuivit ses
sflccès au point ae s'emparer d'une hauteur, située
en face de la batterie de l'Agoa-Ardentiet de pas
ser plusieurs reprises sous le feu des autres
batteries. Mais les lignes étaient défendues avec
tant de résolution qu'il fut partout repoussé
avec grande perte. Deux de ses pièces et un obusier
tombèrent au pouvoir des troupes de don Pédro, et
furent immédiatement dirigées contre lui. Ce fut vers
4 heures qu'il commença sa retraite.
L'affaire fut beaucoup plus sérieuse que toutes
celles qui ont eu lieu jusqu'ici les troupes de don
Miguel se sont battus avec la plus grande bravoure.
La brigade anglo-française a été tellement maltraitée,
que si l'ennemi recommençait son attaque, on ne
sait comment on y résisterait. La perte du côté de
don Péd'o est de 4°° tués.
- Voici des détails plus complets sur l'attaque du
19 septembre des troupes de don Miguel v. plus
haut datés du Ier octobre, a bord de la Confiance
en vue d'Oporto
On s'attendait généralement dans l'armée de don
Pedro qu'une attaque aurait lieu le- 29, ce jour
étant celui de Saint-Michel; depuis deux jours, les
escarmouches habituelles avaient cessé, mais des
mouveiuins extraordinaires de troupes dans les lignes
de l'ennemi montraient clairement qu'une attaque
générale se préparait. La nuit du 28 fut sombre et
pluvieuse, et vers le matin l'eau tombait torrens.
Les troupes de don Dédro étaient toutes prêtes; l'en
nemi, comme il l'a toujours faites jusqu'icicon
centra ses forces contre les lignes de rctrancheniens
occupées par les bataillon français et anglais. Peu
après la pointe du jouril attaqua le premier avec
de grandes forces, et au moyen de la trahison d'un
propriétaire de vignoble qui introduisit au moins
cinq cents bonimes dans son clos par une entrée par
ticulière il parvint obtenir un grand avantage, en
tombant sur les Français occupés défendre une autre
position; ceux-ci furent forcés pendant quelque
temps la retraite, jusqu'à ce qu'ayant reçu un
renfort de quelques Portugais, ils revinrent la
charge et chassèrent l'ennemi devant eux.
Vers le même temps l'attaque avait commencé du
côté du bataillon anglais. Par la nature de leur po
sition il leur était impossible de découvrir les for
ces immenses qui marchaient sur eux, et avant
qu'ils eussent pu s'en apercevoir 5 600 hommes
d'infanterie miguéliste soutenus de 2 pièces d'artil
lerie et d'un obusier, les forcèrent la retraite pen
dant quelque temps, jusqu'à ce qu'ils arrivassent
une place sur le front de leurs propres barraques et
entourée de retranchemens. Là, s'engagea un combat
sanglantdans lequel les officiers anglais souffrirent
beaucoup; leurs hommes furent contraint de se reti
rer dernière les retranchemens, près de la ville. Une
des causes de cet échec fut le manque de munitions,
qui ne leur parvinrent malheureusement pas pendant
un quart-d'heure. Mais ayant en suite reçu le renfort
de trois compagnies du 10e Caçadoresconduits par
trois simples soldats (deux desquels étaient fils et le
tro sième cousin du comte Ficulia), leur officier
commandant étant hors de combat, ils repoussèrent,
tous ensemble au nombre de 600, l'ennemi si rapi
dement qu'ils prirent les deux canons et l'obusier
tirent plusieurs prisonniers et le forcèrent plus tard
se retirer derrière sa première position. De ce côté
de la ligne, le feu dura jusqu'à euviron trois heures,
1rs deux parties se ttouvant principalement derrière
des retranchemens.
3
I.'attaque devint générale dans la matinée sur
presque tous les points quoique du côté de Villa-
Nova seulement avec le feu des batteries qui ne
causèrent peu de ravage, et auquel il lut ré
pondu avec un succès égal par le canon d'Oporto;
mais la gauche de la position des François et An
glais les troupes de don Pédro soutinrent très-vail
lamment l'attaque, puissamment protégées par les
batteries placées par derrière; l'ennemi braqua sur
une hauteur en face une pièce de 12 et un obusier
qui ne firent qu'un feu insignifiant. Vers quatre
heures, l'armée de don Miguel commença sa retraite,
par suite d'une vive canonnade qui éclata sur ses
flancs de toutes les pièces qu'on put réunir, et bien
tôt après le feu cessa entièrement.
Il n'a pas encore été possible d'énumérer la perte
de deux côtés; celle du côté de don Pédro peut bien
être évaluée 4°° tuès et blessés les officiers ont
principalement souffert, et surtout dans les batail
lons français et anglais. Parmi ces derniers le colo
nel Burrell les lieutenans Louper et Burton ont été
tués; le major Shawle capitaine Chinnonckles
lieutenans Mitchcll, VValsh et YVoolridge, ainsi que
le colonel Hodges ont été blessés. L'empereur don
Pédro est resté pendant toute l'action sur une tour
et a montré un sang-froid et une décision d'esprit
digne d'éloges. Là journée du 3o a été tranquille. A
cette même époque, l'amiral Sartorius se trouvait
six milles d'Oporto avec toute son escadre et se pro-
fiosait d'aller attaquer celle de don Miguel qui était
a veille la hauteur de Vigo.
Les vaisseaux anglais l'Orest et le Childersqui
se trouvent dans le Douro avaient préparé leurs ca
nons, mis dehors leurs bateaux et fait toutes les dis
positions ordinaires pour couvrir la retraite des sujets
anglaisdésintéressés dans cette lutte qui auraient
voulu y chercher un refuge.
Du 8. Le vaisseau de guerre le TVellingtonen
gagé au service de don Pédro, a été toué hier par
acux bateaux vapeur jusqu'au bas de la Tamise.
- Le Courrier se plaint du zèle indiscret avec le-
uel les partisans de don Pédro ont exagéré les forces
e ce prince et caché le danger de sa position il
regarde celle-ci comme désespérée, si la France et
l'Angleterre n'interviennent efficacement.
- Les ingénieurs MM. Braithwaite, Londres,
viennent de terminer une pompe feu la vapeur
pour le roi de Prusse. Cette machine est destinée
servir dans les cas d'incendie, et doit fournir de l'eau
la partie supériéure de la ville de Berlin. La ma
chine peut jeter 90 tonneaux d'eau par heure, One
hauteur de 120 pieds. Quatre chevaux suffisent pour
la traîner.
- D'après les derniers rapports la population en
tière de Londres est de 1,474,069 habitans.
- La résistance des paysans irlandais ne se borne
plus au refus du paiement des dîmes, mais s'étend
maintenant au paiement de leurs rendages. La force
armée a dû être employée dans plusieurs endroits
pour assurer la rentrée de ceux-ci.
- Il y a eu une rixe grave, Carmarthen l'oc
casion de l'élection annuelle des magistrats. Sept
personnes ont été blessées, une pluie violente dis
persa les groupes.
- Les dernières nouvelles de la Chine parlent d'une
révolte grave qui a éclaté dans les provinces voisi
nes de Canton. Le chef des rebelles s'appelle Le-te-
Ming, et se propose de marcher sur Pékin, pour
attaquer l'empereur régnant, Taow-Lwang. Il a
déjà remporté de nombreux avantages sur les trou
pes du gouvernement.
Du 9. - Le ministre belge a eu une entrevue avec
lord Palmerston hier après-midi au Forcing-Office.
- On dit que le ministre français M. le baron de
Mareuil, quittera Londres sous peu de jours.
- On a reçu hier ail Foreing-Office de» dépêches
de Bruxelles «t de La Haye.
- Des nouvelles particulières de Hollande portent
que le roi Guillaume est la veille de soumettre la
conférence une nouvelle série de propositions. Il est
pertinemment informé que le gouvernement prus
sien est décidé faire tousses efforts pour la conser
vations de la paix, et insister sur la solution im
médiate de la question de l'Escaut, qui n'intéresse
pas moins la Prusse que tous les autres états de
l'Allemagne. Des dépêches reçues de Londres Ber
lin n'ont fait que confirmer le cabinet prussien
dans cette opinion.
- Les rapports sur les revenues trimestriels annon
cent une augmentation de 400,uoo livres sterling.
ALLEMAGNE.
Francfort 5 octobre.
Le ci-devant rédacteur du Journal de La
Haye M. Durand va d'après ce qu'on ap
prend publier ici un nouveau journal en fran
çais qui sera l'organe d'une grande partie de
nos diplomates. Plusieuts articles qu'il a déjà
publiés dans le Journal de Francfortfont
connaître la tendance de la nouvelle feuille. Le
articles n'étant pas loul-à-fait en harmonie
avec les opinions professées jusqu'ici par la
rédaction de ce journalon présume que leur
insertion dans ses colones a été l'eff et d'uue hau
te influence.
- L. A. R. la duchesse d'Argoulême et la
jeune duchesse de Berry sont arrivées le t*r
octobre Nuremberg et en sont reparties le
lendemain pour l'Autriche.
Du 6. - L'ambassadeur russe Berlin, M
de Ribeaupierre, est parti pour Magdebourg.
Comme Charles X doit passer par cette ville, on
soupçonne que le diplomate tusse a quelque
mission secrete auprès i'ex-roi de France.
- On écrit de municli, 3 octobre
On fait des préparatifs nécessaires pour la
receptionjde la députation grecque.
Le comte Sapporta capitaine au 2e régiment
de ligne, oûicier très distingué vient d'être
nommé aide-de-camp du roi de Grèce Olhon Ier
La fête qui se donne tous les ans Munich le
7 du mois d'octobre vienten vertu d'une
ordonnance royald'être remise au 14, aftu
que les envoyés grecs puissent y assister.
- On écrit de Constantinople 10 septembre:
Les nouvelles de Syrie continuent être dé
favorables la Porte |On prétend qu'Ibrahim est
déjà en possession de Koniab, après avoir dis-'
persé les débris de l'armée turque.
La peste et le choléra continuent leurs rava
ges dans notre ville. Un grand incendie a éclaté
dans le faubourg de Tatakola, habité unique
ment par des Grecs et composé de 600 maisons
dont 400 ont été réduites en cendres.
Juillet i83a.
JURISPRUDENCE DU NOTARIAT
A HT. 1672.
PARTACR D8 COMMUNAUTÉ. - REPRISES. - ENREGISTREMENT
Lorsquepar le partage de communautéla veuve
reçoit la totalité des biens communes insujfî-
sans pour la remplir de ses reprises, et se charge
de payer les dettesil n'est dû aucun droit pro
portionnel.
C'est ce qui a été décidé dans l'espèce suivante?
Par acte notarié du 6 avril i83i les héritiers du
sieur C.... ont abondonné la veuve tous les biens
de la communauté, dont l'actif ne suffisait pas pour
la remplir de ses reprises, et celle-ci s'est chargée de
payer la totalité des dettes.
Il a été perçu le droit proportionnel sur la moitié
du passif.
(1) Ce Journal paraît depuis janvier i8ï8 ptr
cahier de 64 pages d'impression, iVi-8°, petil romain,
par moi. Ypres, au bureau de cette feuilles. Les
année 1828 i83i. Prix fr. 55-ou
L'abonnement par année, paraissant en un cahie
de 64 p.ges par m ,is f,-. i5_o