r<rrare de partir ee matinpour Nivelles avec
ce parc.
- Le quartier-général français Sera aussi rap
proché que possible d'A«vetsi
- Une patrouille des par lisaos Capiaumont
placés aux avant-postes de la division Hurel
■a rencontré avant-hier une patrouille d'enviroù
5o cavaliers hollandais. Les partisans ayant fait
feu sur les Hollandaisceux-ci ont pris la fuite.
L'un d'eux est tombé de cheval au coup de feu,
mais il a pu se relever et suiv re les autres.
- On écrit de Lille
M. le baron Mortier ministre de Fraûce la
eour de Munich est arrivé Lille.
- Sur la demande qui en sera faite au roijLéo-
pokl par les agcns de don Pedrole colonel de
Lime a été autorisé par une lettre signé du baron
Evaio ministre de la guerre enrôler dans
toute la Belgique les ancieus miliciens et géné
ralement tous les hommes qui par leur âge et
leur position ne peuvent plus être au service
sort dans l'armée active, soit dans la garde ci
vique mobile. Celle autorisation a produit le
plus heureux effet pour l'armée conslution-
nelle portugaise. Dans la province de Liège et
Verviets surtout, il y a plus de 5oo er.gagemens
contractés par des ouvriers qui craignant de
manquer d'ouvrage pendant l'hiver se laissent
séduire par l'appât de la prime qui leur est ac
cordée et dont moitié est payé complaut.
cr Messieurs les quatre mois qui se sont
écoulés depuis la clôture de la dernière session
ont vu s'acomplir des faits importans pour l'a-
veuir du pays.
La Belgique a été successivement reconnue
par les puissances de l'Europe, et le pavillon
national admis dans la plupart des ports étran
gers.
Mon union avec la fille aînée du roi des
Français en resserrant nos liens avec un peu
ple généreux est devenue pour moi une nou
velle occasion de recevoir de la plupart des
cours de l'Europe des témoignages d'amitie et
des vœux pour l'affermissement et le bien-être
du nouvel état belge.
Après de longs délaismoins nuisibles ce
pendant qu'on ne devait le craindre aux intérêts
du paysle moment est enfin arrivé où j'ai pu
repondre aux vœux des chambres et de la nation
en amenant les puissances garanties du traité
du i5 novembre eu assurer l'exécution. Les
puissances avaient acquis la certitude qu'en
s'abstenant plus long-temps de recourir des
moyens cocrcitifs, elles plaçaient la Belgique
dansl'imminente nécessité de se faire justice elle-
même elles n'ont pas voulu courir cette chance
de guerre générale. Liées par UDe convention
formelle deux d'entre elles se sont engagées
commencer l'exécution du traité par l'évacuation
immédiate de notre territoire. Les flottes de
Fiance et d'Angleterre réunis enchaînent le
commerce et si ces moyens de coercition ne
suffisent pas, dans deux jours une armée fran
çaise viendra, sans troubler la paix de l'Europe,
prouver que les garanties données n'étaient pas
de vaines paroles.
Tels sontmessieurs les fruits de la poli
tique soutenue jusqn'ici par le gouvernement
c'est avec confiance que je ferai soumettre vo
tre examen les négociations qui ont amené ce
résultat.
La solution des principales difficultés qui
entravaient la marche de gouvernementlui
permettra messieurs, de s'occuper plus exclu
sivement des améliorations administratives et
financières que réclame l'intérêt du pays.
Déjà l'organisation de pouvoir judiciaire
est venue compléter la constitution politique de
l'état et asseoir sur des bases définitives l'in
dépendance des magistrats.
En même-temps que les budgets de l'an
née ib33 vous seront présentés, vous aurez
sous les yeux les comptes de i83o et i83i.
a La seconde partie de l'emprunt que vous
avez autorisé a été contractée un taux avan
tageux en égard aux circonslences. Ces cir
constances communes presque toutes les con
trées de l'Europe ont entraîné pour la Belgi
que un surcroit de dépenses qui devra être cou
vert par un surcroît de charges. Le pays saura
se résigner des sacrifices nécessaires, en jetant
les yeux autour de lui ei en se rappelant qu'à
aucune époque il n'a, malgré la gravité des évé-
uemens vécu sous un régime d'impôts aussi
modéré et aussi doux.
a Si l'exécution du traité par les puissances
doit empêcher notre jeune et belle armée de si
gnaler sa valeurson dévouement m'est garant
que dans le cours des éyénemens qui se prépa
Les intérêts de celte armée son l'objet de
ma vive sollicitude. Il est difficile eucore de fixer
l'époque d'un désarmement devenu plus proba
ble aujourd'hui. Un projet de loi sur l'organi
sation de l'armée en temps de paix vous sera
toutefois présenté. L'avancement les pensions
deviendront aussi l'objet de lois particulières.
L'administration provinciale et commnnale
est restée dans un provisoire qui affaiblit les res
sorts de l'étatet prive les localités de plusieurs
de leurs avantages et de leurs droits. Ce sera un
des objets les plus importans de vos délibérations.
Si la durée de la session le permetj'appellerai
aussi celte année votre attention sur l'enseigne
ment public.
Des imperfections ont été remarquées dans
les lois sur la garde civique et la milice. Les
améliorations indiquées par l'expérience vous
seront proposées. Quelques parties de notre lé
gislation pénale seront également soumises une
revision qui les mette en harmonie avec les ins
titutions et la moralité du pays.
La situation générale du royaume continue
être satisfaisante. L'événement a prouvé que
les craintes conçues sur l'avenir du commerce et
de l'industrie étaient exagérées. Je suis heureux
de pouvoir vous apprendre que les revenus de
l'état pour l'année couranjjeont dépassé toutes
les prévisions. De nouvelles communications ont
été ouvertes l'intérieur. D'autres sont prépa
rées et je m'occupe sans relâche du soiu d'ou
vrir des débouchés et d'étendre nos relations
commerciales a l'étranger.
Le fléau qui a dépeuplé d'autres contrées a
exercé beaucoup moins de ravages parmi nous j
la prévoyance administrative peut, en partie,
s'applaudir de ce résultat.
c Nous touchons un grand événement, mes
sieurs l'affranchissement du territoire doit
contribuera affermir la confiance publique. Mais
vous vous souviendrez avec douleur que la Bel
gique tout entière n'a pas été adoptée par l'Eu
rope. Lorsque le jour de la séparation sera
venu nous ne méconnaîtrons point les services
rendus par les populations qui se sont avec tant
de dévouement associée notre cause. Elles
n'ont pas cessé d'occuper ma pensée elles mé
ritent de fixer celle de la nation.
Je compte messieurs que l'harmonie ne
cessera de régner entre les grands pouvoirs de
l'étatet que la patrie continuera de trouver sa
force dans l'union de tous ses eufans.
siknce royale d'ouverture des chambres.
Les tribunes publiques et réservées sont garnies
d'une foule nombreuse composée en grande partie
de dames.
Avant midiun grand nombre de députés et de
sénateurs sont rassemblée en groupe.
A midi vingt minutes, M. van Hocbrouck de
Moorcgbem, sénateur et doyen d'âge de l'assemblée,
occupe le fauteuil de président.
MM. H. de Brouckere et Liedts remplissent les
fonctions de secrétaires.
Les greffiers du sénat et de la chambre sont placés
aux deux extrémités du bureau. Le bureau est placé
l'extrémité de l'hémicycle du côté des bancs, un
trône a été élevé la place du bureau ordinaire.
On procède la nomination de la grande députa
tion chargée d'aller recevoir S. M.
Représentai MM. Jacques, H. Vilain X1III C.
Rodcnbach, de Tcrbecq Ullcns, de Tiecken de Ter-
hove, Olislagers, Jonet, Boucqueau de Villeraie.
Sénateurs; MM. de Snoy, Barré de L'omogne,
Dubois, de Stassart, Guchteneere, H. deMérode,
Engler, Puissaut.
On choisit ensuite au scrutin une députation des
deux chambres pour aller recevoir la reine. Elle est
composée de quatre sénateurs et de six représentans.
On remarque dans la tribune diplomatique les
ambassadeurs de France et d'Angleterre, M. de La-
tour-Maubourg et sir Robert Adair accompagnés
de leurs secrétaires d'ambassade; MM. Chodron
Doyle et Hamilton en uniforme de capitaine des
gardes du roi d'Angleterre.
1 La séance est susp^due.
Les généraux Goblet et Evain en uniforme belge,
MM. Lcbeau, Duvivier et Félix de Mérode, sont au
banc des ministres.
A i heure et quart la Reine prend place a la tri
bune vis-à-yis de celle du corps diplomatique, qui
a été disposée pour la recevoir; toute l'assemblée se
lève et applaudit vivement.
A une heure vingt-cinq minutos, le Roiaccom
pagné de sa maison civile et militaire, et d'un noni-
breux et brillant état-major de généraux et d'offi
ciers de la garde civique et de l'armée, est introduit
dans la salle par la grande députation des deux
chambres il porte l'uniforme de général de la garde
civique. De» «ris de vive le Roi éclatent de toute»
parts»
Le Roi, assis sur son trône, prononce le dijÇours
d'ouferture.
discours *u roi.
rent la violation du territoire par Pennemï ou
tout autre acte d'aggression fonlre la Belgique
n'aurait pas lieu impunément.
Ce disconrs a été écouté dans le plus profond si
lence. Le Roi s'est levé et est sorti de la salle, accom
pagné des mêmes acclamations qui l'ont accueilli
son arrivée.
La séance royale est levée. Les sénateurs se retirent.
actes du gouvernement.
Un arrêté royal du a courant autorise les sieur»
^lathieu et C° établir une filature de lin et une
teinturerie Bisseghcm (Flandre-occidentale) terri
toire réservé de la douane.
Un arrêté royal accorde un brevet de perfection
nement de i5 années, M. Gédéon-Joseph Lescut,
domicilié Ecaussines-Lalaing pour un nouveau
bateau vapeur propre naviguer dans les rivière»
peu profondes.