'Quelques pièces blindées el îles pièces de com
pagne Tp^-phteetîl tantôt sur un pointtantôt
sur un autre, en les retirant, après avoir fait
«fe« des bombes ..grosses et petites, une mous-
queteriede -rempart, composent le système de
leur; feu.
'Cette nuit deux heures et demie, le feu a
pris accidentellement dans la cheminéq d'un bou-
lattger, rue Haute. Les officiers de pompiers de
la ville d'Anversse sont transportés sur les lieux
avec-une célérité et un empressement dignes
'd'éloges.,. ainsi que quelques pompiers de la
«même compagnie, mais le feu a été éteint sansle
-secours-des pompes.
On présume que le général Chassé est établi
«dans une très petite maison blindée, située au
iras d'un rempart de la cortine entre le bastion
Pasieito et le bastion de Tolède c'est-à-dire
«dane la direction de la demi-lune et du fort St.-
La tirent.
-On lit danle Jour, du Commerce d'Anvers:
Hier soir, vers 6 heures, les assiégés ont, au
nombre de 3oo seulement tenté une reconnais
sance près des travaux érigés contre la citadelle.
Ils ont été repoussés par des voltigeurs français,
qui leur ont tué 3 hommes.
Les hollandais se sont encore présentés celte
muti devant les travaux des assiégeans. Mais cette
•fois ils étaient en plus grand nombre que dans
la soirée. Ms ont laissé cinq morts sur le terrain.
Le nombre des tués et blessés du côté des
Français cette nuit est d'environ 40.
- Ou écrit de Berchem, 8 décembre:
ludipendamment dn travail si avancé contre
la lunette St-Laurent, on a commencé un cbe-
•minemeut qui part de la droite de la 3e parallèle
•et se dirige sur le bastion d'Albe. Les progrès
•de cet ouvrage ont été rapides et nous sommes
déjà près du chemiu couvert de bastion. Il y a
dans le bastion un mortier dirigé contre les tra
vailleurs; ruais l'instant quatre mortiers ont
•été placés par nous dans le fort Montebello pour
faire taire des assiégés; j'entre dans ces détails
pour vous donner une idée tout la fois de
l'ardeur avec laquelle l'attaque est poussée el de
lajpersévérance des Hollandais dans leur défense.
Ce malin, sept Hollandais sont sortis de la
•citadelle pour faire le coup de fusils avec nos
soldats,ils se sont fait tuer tous les sept, six sont
restés pendant deux heures la place où ils
avaient été frappés, le septtième donnant quel
que signe de vie, nos soldats allèrent le relever
sous les balles de la citadelle pour le porter
l'ambulance; il est mort dans le chemin. Il était
décoré de la croix de bronzeque les soldats
lui ont ôtée, et sont allés déposer chez M. le
maréchal.
La 3e lettre adressée par le commandant de
la citadelle au maréchal Gérard, porte la date
du 5 d cembre-
La réponse du maréchal Gérard ne s'est pas
fait attendre elle a été portée la citadelle le
métue jour: «après avoir rappelé les instructions
d'après lesquelles il agit, et dit qu'il ne réclame
que l'exécution du traité du i5 novembre
18S1traité signé et garantile maréchal,
mentionne de nouveau les exemptes de fait et de
droit, qu'il a déjà cités, et qui l'autorisent
tuser des ouvrages en dehors de l'enceinte de la
ville, sans par cela porter atteinte la neutralité,
linempêchant qu'on ne tire de la ville contre la
citadelle, le maréchal croit donner une preuve
4s son respect pour ce principe de noutralité,
puisque le général Chassé sait bien que l'emploi
des moyens qu'offre la position de la ville, amè
nerait prompteraent la ruiue de la citadelle.
Le maréchal termine eu déclarant son inten
tion formelle d'empêcher toute communication
par l'Escaut de la citadelle avec la Hollande, et
quant la neutralité de la ville, l'intérêt de la
garnison que commande le général Chassé, non
moins que les sentimens d'humanité du général
lui garantissent qu'elle sera respectée.
Maintenant que nous sommes très rapprochés
des glacis, le feu devient beaucoup plus meur
trier hier dans la journéeon a transporté
l'ambulance de Berchem 34 blessés dont 4 sont
morts depuis, et la nuit dernière, il y a eu 35
hommes tués ou bleseés; parmi ces derniers i5
ont reçu des blessures graves.
Comme il est arrivé au quartier-général de
l'artillerie, une batterie de siège non muntée,
et une batterie de pièces de 34celle-ci beau
coup plus près de la citadelle que les autres.
- On écrit de Doel7 décembre
Les Hollandais ont bombardé hier le village
du Doel. Plusieurs maisons et principalement
l'église ont souffert. Ils ont tiré sur l'écluse du
Doel afin de l'enfoncer et d'inonder le polder de
ce nom. Heureusement cette tentative n'a pas
réussi. Quelques soldats du fortdeLiefkenshoek
sont allés mettre le feu deux fermes remplies
de grains dans le polder du Doel. Les deux
fermes ont été la proie des flammes.
Du g. - Les nouvelles batteries en avant de
la première parallèle ont ouvert leur feu dam
la nuit du 8 au 9 pour ruiner les blindages qui
abritent les pièces dont les assiégés se servent
encore dans les bastions ne 1 et 3et dans la
demi-lune, pour relarder les travaux de sape
et de cheminement.
On doit construire cette nuit deux nouvelles
batteries pour recevoir des canons de 34, qui
seront 200 mètres des ouvrages de la placeet
protégeront plus efficacement les tètes de sape
qui sont poussésdroite jusqu'au chemin
couvert du bastion n° 3.
On a armé ces têtes d« sape de mortiers Coe-
horn pour repondre ceux dont les assiégés
font usage, pour retarder les cheminemens.
Les 18e, 62' et 53e de ligne sont bivouaques
Bercbem avec le 19e d'infanterie légère, les
officiers qui sortent de la tranchée sont couverts
de boue par les éclats d'obus et de bombes.
Les assiégés font bonne défense, elle dépasse
les prévisions des Anversois en général qui
croyaient, d'après les premières démonstrations
du général Chasséqu'il serait rendu de suite.
Il est quatre heures, on transporte en ville
plusieurs soldats blessés du 19* léger. On a déjà
dit qu'on ne transporte Anvers, de crainte
d'encombrement, que les blessés qui ne pour
raient point supporter le transport, les autres
sont évacués, après le premier pansement fait
l'ambulancesur l'hôpital de Malines.
- Le siège prend depuis trois jours un aspect
sévère, ce n'est plus une défense molle, au
contraire, la défense devient digne des assié
geans et tout porte croire que ce siège fera
époque dans les annales de la guerre. Il n'y a pas
de coups de main tenter icion a affaire un
chef trop rusé pour en oser se risquer.
Dans la matinée le Roi est sorti avec le colonel
de Liem, pour visiter l'arsenal, les chantiers, les
batteries sur l'Escaut et les batteries bliudées.
S. M. avant son départ a voulu monter une der
nière fois sur la tour de Si-André, pour voir
les mouvemens de combattans.
Quatre heures. - Les Hollandais ont fait
cette nuit une sortie qui n'a pas été lienreuse
pour eux. On vient d'organiser dans chaque
bataillon français une compagnie de tirailleurs.
Un chariot dn train transportait un mortier
dans ce fort; pendant qu'on était occupé le
décharger, une bombe tombe au milieu des
chevaux, elle éclate et personne n'est blessé, ni
hommes ni chevaux.
On a fait évacuer les eaux des fossés de la
ville; on mine vers le batardeau, on espère le
faire sauter et mettre ainsi les fossés de la cita
delle sec marés basse.
Le résumé suivant des opérations de l'artille
rie du 7 au 8, fera connaître quels ont été les
mouvemens de nos batteries.
Le feu des autres batteries continue comme
la veille, en dirigeant toujours sur le bastion
Tolède le plus graud nombre possible de bouches
feu 4 mortiers la Coehorn ont été placés
dans la batterie E, pour être transportés dans
les sapes en avant, el protéger les travaux du
génie dont les travailleurs sont incommodés de
puis plusieurs jours; des fusils de remparts ont
été distribués sur les points où ils parurent le
mieux placés pour inquiéter les tirailleurs enne
mis.
- On écrit de Berchemg décembre:
Le feu a été extrêmement vif ce matin, une
mousqueterie très-animée est partie de lunette
St.-Laurent. La défense de la garnison hollan
daise est opiniâtre. Ils perdent autant de monde
que nous, el cependant ils défendent le terrein
pied pied. Ce petit fort St-Laurenl est au
jourd'hui le point que se disputent les deux
parties avec acharnement.
La route de Berchem devient chaque instant
moins sûre; les Hollandais ont rétabli sur le
bastion de Tolède une batterie destinée répon
dre au fort Montebello; et plusieurs boulets
hollandais dans cette direction traversent la
route.
- On écrit de Burcht9 décembre
Les Français ont ici deux batteries de pièces
de 24, l'une sur la rive droite, et l'autre sur la
rive gauche de l'Escaut. Elles ont tiré, les 5, 6,
7, 8 et aujourd'hui gsur les canonnières hol
landaises; mais, comme elles en sont éloignées
de 15 1800 mètres, on est forcé de tirer
ricochet. Plusieurs coups ont porté, et deux
canonnières ont été obligées de se sauver dans le
polder de Zwyndrechl avec le bateau vapeur
le Chaussé. Les 8 les batteries ont peu tiré,
une canonnière a encore été atteinte.
Le général Sébastiani s'est avancé, le 8, jus
qu'après du fort de Burcht, accompagné des
généraux Rumigny el Rapatel el de son état-
major, afin de reconnaître le fort. Les Hqllandais
ont tiré sur le général Sébastiani deux coups de
canon qui ont atteint la digue.
Au fort Ste-Marie l'action a été engagée par
les Hollandais. Le commandant de l'Eurydice
a sommé les Français d'évacuer le fort. Il a tire
le premier; la Proserpinela Comète l'Eu
rydice le Surinam ont fait un feu liés-vif. Les
canonnières belges ont riposté avec vigueur et
ont forcé l'escadre hollandaise de s'éloigner.
Une bombe est tombé près de l' Euridice,'{une
au're est tombée sur la Comète et a éclaté lu
htuleur du pont. On assute que le commandant