î?-«si conduit en homme d'hsmiêur, il ne pouvait
-jeuir un jour de plus.
tLe *Roi est arrive hier 4 heures de l'après-
midi; bientôt après la garnison hollandaise a
déposé ses armes.
Toute-la journée s'était passée en pourparlers,
afin de régler la manière dont ce désarmement
aurait lieu. Enfin 3 heures de relevée, tout
étant réglé, les troupes françaises se sont ran
gées en bataille.
'C'était la 4e division composée des 70, a5«,
6r*et 65« de ligne qui était sous les armes; des
délacheinens de tous les autres corps de l'armée
française étaient en bataille, depuis la porte de
secours jusques sur la route de Boom.
Le maréchal Gérard, les princes, plusieurs
généraux cl autres officiers supérieurs étaient
au centre.
Les armes ont été transportées dans une
maison voisine des glacis.
La teDue des bataillons de la 7e, g' et de l'ar
tillerie était assez bonne; la 10e était en mau
vais état.
Le général Chassé n'assistait pas au désarme
ment.
Le général-major de Favange commandait le
défilé.
Les soldats sont rentrés seulement avec leur
sac dans la place, dont tous les postes étaient
déjà occupés par un régiment français.
Ou a trouvé dans la citadelle 3 prisonniers
français qui ont été rendus quand les Hollandais
ont déposé les armes.
Le capitaine Koopman a pris ce qu'il paraît
le commandement supérieur des forts de Burght
et de la Tète de Flandre, etc. Hier le généra!
Chassé envoya dans ces forts un officier hollan
dais accompagné d'un officier français, chargés
de donner connaissance de la capitulation aux
garnisons. Le drapeau hollandais fut amené
l'instant, mais dans l'après-midi, il fut bissé de
nouveau.
On a appris par des officiers hollandais qu'il
y a environ 5oo hommes tués et blessés dans la
citadelle, depuis le commencement du siège
jusqu'au jour de la capitulation. La garnison
était en dernier lieu de 36oo hommes environ.
- Le Roi est allé cet après-midi au quartier-
général français, où il a eu un long entrelien
avec le maréchal Gérard.
Dans la soirée d'hier, M. Legrelle bourg
mestre et MM. les échevins d'Anvers sont venus
Berchem, présenter leurs félicitations au ma
réchal, la société d'harmonie d'Anvers, com
posée de plus de quatre-vingt musiciens, accom
pagnée d'un détachement de la garde eivique et
d'un concours nombreux est venue donner une
aubade aux flambeaux dans la cour du maré
chal.
La banque d'Anvers qui, cause du siège
avait été transportée Matines, est retournée
hier Anvers.
- Ou écrit de Berchem, a5 décembre.
Le Roi Léopold a décerné une médaille An
toinette Morand, cantioière du a5« régiment
d'infanteriepour la récompenser de son dé
vouement porter des secours aux blessés et
'.articulièremenl au malheureux Nagels, qui a
■il la jambe emportée sur la route d'Anvers.
La citadelle est commandée en ce momeut pa*
le général Rhullière sa garnison se compose de
douze compagnies qu'ou relève chaque jour.
PROCLAMATION.
Concitoyens
Chez tous les peuples civilisés les prison
nierssonl sacrés; un ennemi desarmée n'est plus
un ennemi. Aujourd'hui cependant quelques
personnes égarées se sont permis d'insuiter des
prisoaniers. Gardons-nous de donner lieu de
penser que les senlimens qui les ont fait agir
soient ceux d'une ville si éminemment distin
guée par son humanité. Concitoyensque l'é
poque de notre délivrance soit une époque d'ou
bli même pour ceux cventre nous qui ont été
frappés dans leur intérêt les plus sensible; qu'il
n'y ail plus permi nous que îles amis de l'ordre,
et que tous dos efforts tendant consolider le
bonheur de la patrie.
En l'hôtel de la régence le a4 décembre
t83a.
Le Bourgmestre, SigneLegrelle.
Vcici la lettre par laquelle le général Chassé
a manifesté pour la première fois au maréchal
Gérard son intention de capituler
Citadelle d'Anvers a3 décembre i83a.
M. le maréchal croyant avoir satisfait l'hon
neur militaire dans la défense de la place dont
le commandement m'est confié je désire cesser
l'effusion de plus de sang. C'est en conséquence
M. le maréchalque j'ai l'honneur de vous
prévenir que je suis disposé évacuer la cita
delle avec les forces sous mes ordres et traiter
avec vous de la remise de celte place, ainsi que
de la position de la Tête-de-Flandre et des forts
en dépendant.
Pour parvenir ce butM. le Maréchal je
vous propose défaire cesser le feu de part et
d'autre durant le cours de cette négociation.
J'ai chargé deux officiers supérieurs de re
mettre celte lettre V. E. Ils sont munis des
instructions nécessaire pour traiter de l'évacu
ation susdite. Recevez M. le Maréchal, l'assu
rance de ma haute considération.
Le général d'infanterie, Signé Chassé,
Voici maintenant la dépêche par laquelle le
maréchal Gérard communiqué Paris la
lettre qui précède.
Du quartier-général Berchem sous
Anvers le s3 dix heures du malin.
M. le ministre je m'empresse de vous trans
mettre copie delà lettre que m'adresse l'instant
le général Chassé et m'a été remise par deux
officiers supérieurs chargé de traiter eD son
nom.
Je vais faire rédiger les articles de la capitu
lation qui seront bases sur les instructions que
j'ai reçues.
Je n'ai pas voulu tarder vous faire connaî
tre celte demande et j'espère avant peu vous en
annoncer la conclusion satisfaisante.
Recevez M. le ministre l'assurance de ma
haute considération.
De maréchal commandant en chef de l'armée
du Nord. i
Comte Gérard.
HOLLANDE.
La Haye, a5 décembre. t
Lin débarquement a été opéré dans l'escaut
près de Doel par nos forces réunies de terre et
de mer mais cette tentative n'a pas eu le succès
qu'on attendait. Un combat très-vif s'est enga
gé au Doelou l'ennemi s'était posté derrière
la digue. Notre perle s'est élevée 14 morts
et 60 blessés. Deux officiers d'infanterie. MM.
Paraviccini et Menso ont été tué plusieurs
officiers de marine ont reçu des blessures.
- On écrit de Liefkenskoek, 20 décembre.
Aujourd'huile commandant de ce fort don
na l'ordre de faire incendier une maison située
sur la digue qui couvre l'innondatioD et que
les Français venaient parfois occuper. En con
séquence de cet ordre le premier, lieutenant
Wiegmuns quitta le fort avec un délachemeut
de 20 hommes du régiment n° g qui s'embar
quèrent sur trois chaloupes et se dirigèrent vers
la digue. Arrivés près de la maison qu'ils vou
laient iucendier nos soldats furent accueillis
par une vive fusillade mais ils ne s'en ^quit
tèrent pas moins de leur mission et se retirèrent
ensuite en bon oedre- Nous n'avons eu que
trois blessés.
- Ou écrit de divers cantonneraens de l'ar
mée que tous les corps officiers et soldats,
ont unanimement abandonnée un jour leur sol
de au profit des blessés et des veuves et enfans
des victimes du siège de la citadelle d'Anvers
FRANCE.
Parisa5 Décembre.
Hier midi et demi, les ministres du com
merce, de la marine, des affaires étranger.s,
des financesde l'intérieur de la justiceet M.
le président du conseil, sont venus chez le roi
pour annoncer S. M. la reddition de la citadelle
d'Anvers.
Le roi a annonncé aussitôt cette heureuse
nouvelle la reine, la famille royale et a tou
tes les personnes de sa maison.
- S. M. a trauscrit de sa main la dépêche té-
légrapique reçue d'Anvers et l'a envoyée M,n*
la maréchale Gérard, avec les expressions les
plus honorables pour le maréchal. Le soir, Mœ*
Gérard a été reçue au château.
- Uu grand nombre de pairs, de députés et
de hauts fonctionnaires odI été seçus hier soir
par le roi.
- Hier 2 heures de l'après-midi, le ministre
des affaires étrangères après avoir pris les ordres
du roi, a fait connaître aux ambassadeurs
étrangers la capitulation de la citadelle d'Anvers.
A six heures du soir l'ambassadeur de Rus
sie a le premier fait sa visite au roi celle oc
casion.
- Dès hier soir on a illuminé dans la plupart
des quartiers de Paris; daus les rues S'-Depis
et S'-Martin ces illuminations ont été fort bril
lantes.
- Le canon des invalides a annoncé par une
salve de vingt-un coups la reddition de la cita
delle d'Anvers.
- Ou annonce que le jugement du pourvoi
du procureur-général près la cour royale d'Aix,
tendant la tuise en accusation de la duchesse
de Berry pour son débarquement dans le midi,
et l'attentat commis Marseilleest ajourné de-