IlOIAfiAtlV JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE, SAMEDI, 28 SEPTEMBREi833. POLITIQUE/JUDICIAIRE, ET NOTARIAL. - ACTES DU GOUVERNEMÈNT. Àasrîvi&S&ui&s» d a N° 1577. /Uy T' y® m -X- Vabonn. ce Jovrral est, pour les villes et arrond. de Courtrai et d'Y près,Jr. 5-55, par trim. et fr. 6-35 pour toute la Belg. franc de port par la poste. Pour Courtraietson arrond. sa'dresserau sr. Jasiv&Jr.etsœ. Prix des insertions en Petit Romain, 20 et. par ligney et toutes celles en dessous de 6 lignes se paient ijranc. OUVERTURE DES PORTES de la tille. Du 15 au 3o septembre 5 heures- FERMETURE DES PORTES de la tille* Du i5 au 3o septembre 7 1/2 he BELGIQUE. y mies 28 septembre. Les Journées de Septembre (25-e7.) i83o-i833. Ex ungue lèonem Exegi monumentum De ces Jodrs immortels consacrons la mémoire, Belges! et soyons fiers du glorieux drapeau! Du Peuple souverain la rapide victoire Fut, certe, un triomphe assez beau.!,* En vain le néfaste Août en ternit le flambeau Nor rien n'en peut flétrir la merveilleuse histoire? Car inneur d'un Pays descend-il au tombeau? - Jamais'.. D'un lustre éteint, sort un lustre nouveau: Du drapeau tricolore impérissable gloire; Monument éternel, au cri de: - liberté Par le Peuple vainqueur, dans le moule, jeté - Jamais!... Le drapeau tricolore, Astre libérateureffroi des ennemis A tous les cœurs, commande encore; Et sa belliqueuse ombre, immense météore, D'un disque protecteur, plane sur le Pays! L'ère nouvelle vient d'éclore. -< Ouide Septembre encor nous sommes, tous, les fils!... C'est en vain qu'on lefoulè, en vain qu'on le démembre, Le Peuple est, toujours là, lui, ce géant-vainqueur: Lion terrible, il sait ce que peut sa valeur Enfinle Peuple de Septembre! De ces Jours immortels gardons le souvenir C'est Juillet, c'est Septembre, enfans d'un même père! Belges! au Peuple sèul, le sceptre vePillaipe: Formule qu'en Septembre, on l'a vu définir! - Si le soleil du Paic vit surgir une autre ère Peut-être, tout notre avenir (Car la mer a mugisous le flot populaire Un joursurgira-t-il de quelque Anniversaire... Qui ne devra, jamais, finir !- Et voilà le Pouvoir la Force héréditaire De ces Jours immortels gardons le souvenir!!! L. D. W. G anda 5 Septembre. L'illumination d'hier a été belle elle aurait été plus belle encore, si elle n'avait été contrariée par 1 e vent. La Nouvelle Société Littéraire dont toute là façade était garnie de lampions illuminera de nouveau demain soir. Parmi les autres édificesOn a remarqué l'hôtel du gou- veroemeutl'estaminet la Fortune ,et le local de la société patriotique au Marché du Ven dredi. Les bateliers dit Passeniers avaient allumé six tonneaux goudron prés du pont de St.- Georges. Plusieurs rues étaient pavoisées de drapeaux aux couleurs nationales. Le drapeau d'honneur a été exposé dès la matinée l'hôtel-de-ville. Bruxelles, a5 September. Hier 7 heures des salves d'artillerie et la grande soooerie de la cathédrale ont annoncé la solennité du jour. La garde civique sédentaire de Bruxelles s'est réunie dans la matinée et les légions ont pris les postes qui leur étaient assignésde l'é glise, des Saints Michels et Gudule la place des Martyrs. La garde civique cheval s'est rangée en bataille dans la rue du Bois-sauvage. Les élèves de l'école militaire les chasseurs de Chasteler, les corps des pompiers, et un dé tachement du 9e régiment de lignefaisaient le service dans l'intérienr de l'église. Uu poste d'honneur, commandé par un capi taine était de servicesur la place des Martyrs. Le chœur de l'église et le maltre-autel étaient tendus de noir. Au devant de la grille du chœur ou avait élevé un cénotaphe sur les faces du quel étaient inscrits les noms des citoyens morts pour la patrie pendant les quatre journées. Qua tre lioos dorés couronnaient ce monument orné de branches de laurier. Aux piliers d'alentour étaient suspendus quatre.trophées sur lesquels ou avait inscrit les mémorables journées des a3 a4a5 et 26 septembre. A dix beurés et demie le sénatla chambre des représentans les ministresla cour de cassation les officiers généraux et supérieurs les cours et tribunaux la haute cour militaire ont pris successivement place dans le chœur. On remarquait au milieu des membres des deux chambres MM. Charles Grantprésident du bureau de contrôle M. Joseph Humemem bre du parlementet le docteur Bowring. Les officiers de la garde civique et de l'armée quelques officiers de la garde nationale de Fran ce ont pris place daus la grande nef qui leur était réservée. Le reste de l'église était envahi par la foule. Les blessés de septembre la tête desquels marchaient les généraux Mellinet, van Halen, Vandermeére* les majors Slieldorf et Kessels M. Carlier dit la jambe de bois le docteur Limauge et plusieurs officiérs de l'ar mée ont eotouré le cénotaphe une grande partie des blessés étaient revêtus de leur nouvel uniforme. A onze heures et demie L. M.les officiers de la maison du Roiles dames d'honneur de la Reine sont arrivés i'églke. Le clergé a reçu L. M. au seuil, et les a introduits dans le chœur L. M. ont pris place sous lé dais droite du maître-autel. Le requiemexécutés par des nombreux concertans sous la direction de M. Fétisa été écouté avsc un religieux silence. Le morceau qui a paru le plus frapper est le Dies iras qui est d'un style grave et solennel et daos lequel les masses d'harmonie habilemeut amenées pro duisent un grand effet. Un solo de trompette clé a été fort bien exéenté. Après le service le cortège s'est rendu la place des Martyrs dans l'ordre suivant Un détachement de la garde civique cheval le corps de musique de la garde civique d'Alost; les blessés de septembre le clergé L. M. daus une calèche 6 chevaux; la maison du roi les membres des deux chambres les ministres; la cour de cassation la cour des comptes la haute cour militaire la cour d'appel le gou vernement de la province et la députation des états les états-majors de la garde civique et de l'armée les tribuoaux de pretaiëfe instance et de commerce le corps municipal la comAis- sion des secours et récompenses nationales. Un détachement des guides fermait la marche. Les chasseurs de Chasteler formaient la haie près de L. M Sir Gèorges H a mi! ton et le secoud se crétaire de la légation br itantriqùfe en costume de cérémonie se sont réduis au cortège. «i Le cortège a entouré le monument provisoire élevé au centre de la place des Martyrs. La voiture de L. M était arrêtée daus 1 ne des mes latérales. Après les prières dès morts, le corps de mu sique de la garnison a exécuté plusieurs mor ceaux d'barmoDie funèbre. Lé cortège s'est ensuite retiré par h s ruesdes Fripiers de la Madelaibe etc. A quatre heures et derttie le corps dè mu sique de la garde civique d'Alost a donné uu concert au Parc. De nombreux applaèdissemens ont acceuilli chaque morceau. De deux quatre heures dé l'après-midi différeos corps de musique otat exécuté dés morceaux d'harmonie sur la place d-s Martyrs, (1) RI. êe ministre de l'intérieur ayant opposé que des invitations seraient adressé» diruéttféneiiit MM. Wministres plénipotentiaires de Franèe et de Graude-Bretagne et M. le chargé d'affaires des Etats-unis, par M le ministre des affalées étrangères ainsi que cela avait toujours eu heu dans les céré monies précédentes, l'absence momentanée de M. le comte de Mérode chargé ad-interim du porte feuille des affaires étrangères et qui n'est arrivé Bruxelles qu'hier matin peut expliquer le motif pour lequel MM. les membres du corps diplomati que n'ont point assisté la cérémonie. Moniteur.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1833 | | pagina 1