Y
JOURNAL DE LA FLANDRE
SAMEDI, 5 OCTOBREi833.
POLITIQUE, JUDICIAIRE, ET NOTARIAL. - ACTES DU GOUVERNEM
N° 1^79.
XVII®0 Aonde.
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QUVERTVRE DES PORTES
DI LA YlllM.
Du i au 16 octobre 5 1/2 heures
ÇtwRÈ/DESPORTES
y
Du 1 au fàçctobreà 7 heures
D« LA VILLI.
BELGIQUE.
Yrass, 5 octobre.
Un nouveau collège dirigépar des ecclé
siastiques, sous la protection de M. l'évêque admi
nistrateur du diocèse de Bruges, va s'ériger, Ypres,
dans l'ancien épiscopal (Évêché.) (1)
Il y existe, déjà, au local du ci-devant Séminaire,
un collège municipal en partie subsidépar le
gouvernement en vertu de l'art. 17 de la Constitu
tion. Ce collègetrès-bien dirigéoffre un enseigne
ment établi sur des bases assez larges etd'ailleurs,
approprié aux progrès de l'époque. La concurrence
surgira, donc, par l'érection de la nouvelle école
entre les deux établissemens Si ce que nou s
aimons croire, la concurrence est franche loyale
chrétienne, en un mot, il ne s'aurait en Tésulter
qu'un avantage de plus, pour l'enseignement moyen,
pour l'instruction publique. Nous ne reculons
nous, jamais, devant aucune des conséquences des
principes, si éminemment libéraux, posés dans notre
Charte mais nous croyons opportune l'occasion de
rappeler, n'importe qui, que, lorsque l'ons'étaie,
absolument, de sa lettre, on doit aussi, absolument,
ne pas en annihiler ou contourner l'esprit. Nous
argumentonsicisur une question de principes.
La question de personnes est, jusqu'à présent, en
tièrement en-dehors de cet article. - La famille la
commune, la province, l'état: voilà la hiéràrchie
Souvernementale nettementdéfinie. Tout s'y gra—
uetout s'y pondère. Orquant l'expérienee que
tente, Ypres, sans doute d'après ses convictions
(nous respectons toutes les convictions, dussions-
nous, même, les combattre), la majorité catholique,
attendons les évènemens; mais observons: la Presse
doit être la plus vigilante sentinelle de l'Opinion
publique. Le Tempsdit le proverbe italien est un
galant-homme; nous ajouterons: et un juge
clairvoyantun grand maître. - (Nous rappellerons,
ici, pour les Éphémérides yproises 2), que ce fut
Philippe II, roi d'Espagne, qui, par lettres-patentes,
du 7 novembre, i584, autorisa l'érection, Ypres,
d'un collège de Jésuites. - L. D. W.
Il est, sans doute, louable, beau, constitution
nel, tout administrateur des deniers du Peuple,
d'en être percimonieuXavare même mais encore
faut-il que cette légale économie ne dégénère pas en
ladrerie fiefféeen mesquine caricatureou plutôt
en jonglerie de sollicitude munificenteridicule
parodie du mécénat!'... Si les mille et uns abus du
million-Merlin sont détestables, inconstitutionnels,
les harpagonnades de la division - Dugniolle, nous
est avis, ne sont ni moins bafouables, ni moins illi
bérales!... Eh que la statue gouvernementale de
Mammon ne deserre plutôtjamais la main, que de
laisser filtrer, travers ses doigts crochus de sem
blables secours, dons, prêts, récompenses, etc.
Ab uno, disce omnes, un exemple pour tous: - on
ose accorder par arrêté royal75 francs la Lit
térature dramatique, dans la personne de Mme Smees-
ters née Sybenpour l'aider publier sa tragédie
A'Élisabeth/... C'est, là, tout la fois, compromet-
(1) Le local est-il l'état? est-il la cité
(a) Ou yprois, centrai:emeat, au latin et au grec, selon
d'autres.
tre et ravaler la Nationle Chef de l'Etatet les
Arts; les nobles Beaux-Arts, sans lesquels, pro
prement parleril n'est pas de civilisation pas de
gloire.... donc, pas de patrie 1 - Le Roi, comme
individu, hâtons-nous de le dire, a plus de tact,
plus de jugement. Sa générositési elle est loin
d'être prodigue, est, également, loin d'être mes
quine; et, malgré les brocards du Knout, de la
Papillotede Méphistophélèsetc.des boutons de
diamant, des épingles en diamans, voire, même,
des bagues ou des tabatières d'or et en brillans....
touteela vaut, quelque peu, mieux que ^5 francs....
ou rien! (1.) L. D. W.
Bruxellesi« Octobre.
M. le ministre des Gnances a demandé ses
agens des renseignemens propres éclairer la
discusion des propositions sur les toiles et les
lins. La commission supérieure d'industrie et
de commerces'est aussi occupée de ces pro
positions et elle a chargé un de ses membres de
lui faire un rapport sur cet objet.
- Il résulte d'explications données dimanche
au sénat par le ministre de la guerreque tous
les miliciens da r8a6 èt 1827 sont ou doivent
être renvoyés en congé dans leurs foyers jus
qu'au 3i décembre de cette annéeépoque
laquelle on verra si on peut changer ces congés
terme en divinilifs. La réserve de i83a et la
classe de 1833 seront appelées pour remplacer
les miliciens de 1826 et 1827 quand ceux-ci
auront reçu leur/ congés déGnitifs.
- Les soldats des régimens d'infanterie aux
quels il a été donné un congé qui date du mois
de juillet derûier,etdontle terme allait expirer,
viennent d'être autorisés rester dans leurs foy
ers jusqu'à la Gn de celte année.
- Dans la nuit du a5 au 16 de ce mois, trois
canouniers de la 8e batterie d'artillerie de cam-'
pagne se sont évadés de la caserne de Malines.
Arrivés hors la porte de Diest, ils ont été arrê
tés par le poste, contre lequel ils se sont battus.
L'un deuxnommé François Lechantre né
Tournaya été tué les deux autres sont par
venus s'enfuir. D'après les renseignemens
reçusil paraît qu'ils se sont dirigés vers la
frontière de la Hollande.
Du s. - Le prince royal a été vacciné le 24
septembre. Le vaccin a très bien pris il est
maintenant sa seconde période et continue
d'être dans l'état le plus satisfaisant.
- M. le vicomte Ch. Vilain Xlllf arrive de
main Bruxelles.
- Lord Aucklandprésident du bureau de
commerce et maître de la monnaieest attendu
aujourd'hui Bruxelles.
(i)MM. Dociche, Peraot do ColombeyAuger, etc., en
savent quelque chose (jic
- On lit dans VIndépendant que M. Gérai-
desconsul de S. M. dona Maria au Hâvre
vient d'être nommée par don Pedro au nom de
la reineconsul général en Belgique la rési-
dencede Bruxelles.
- A dater du ier octobre et désormais le
timbre extraordinaire des journaux étrangers,
arrivant et se lisant en Belgique se percevra eu
francs et centimes, et paiera suivant son format,
mesuré au mètre Circulaire de M. le ministre
des Gnancesen date dn 24 a°ût 1833. A
Le plus petit format, le Corsairepar exem
ple de i3 décimètres 76 centimètres paiera g
centimes le Constitutionnelde 29 déc. 37
cent. 14 centimes, et The Times (simple)de
56 déc. 4> CeDt- 3o centimes.
- Par un arrêté qui vient d'être signéla
rentrée des universités est Gxée au i5 octobre.
- On lit dans 1' Union
Il n'est bruit dans le public que d'un assassi
nat commis sur la servante de M. Van den
Broeck vicaire de l'église de Ste.-Gudule et
que l'on aurait transportée l'hôpital de l'in
dustrie, comme si elle fut morte atteinte du cho
léra*, voici quelques détails qui nous parviennent
ce sujet
M. le vicaire Van den Broeck sortit de chez
luidans la matinée de dimanche 299 heu
res rj2 pour aller assister comme d'habitude,
la grand'messe laissant chez lui sa mère et la
servante. Bientôt après la mère sortit également
et laissa la servante seule après la grand'messe
la mère revint la maison, en entrant elle trouva
dans une pièce au rez-de-chausséela servante
ne donnant aucun signe d'exislanceéleudue
sur le carreau elle sortit tout effrayée pour
aller avertir son Gis de cet événementelle ren
contra ce dernier qni revenait la maison-, entré
chez luiil vil en effet cette malheureuse éten
due sur le carreau les bras ouverts ses mains
étaient presque froides rien n'était dérangé
dans la place oùelie était gissante, et aucun ins
trument qui aurait pu faire soupçonner nu as
sassinat n'était auprès d'elle ni dans la pièce. La
mère du vicaire courut chercher quelqu'un ce
dernier appela de sa porte des voisins auxquels
il dit que sa servante était morte M. le docteur
Vanderlinden venant passer en ce moment
on le Gt entrer pour examiner le cadavre, il aurait
assure-t-on dit que sa mort paraissait êlre la
suite d'une apoplexie nous rapportons ce fait
sans aucunement le garantir) il ne prescrivit rien
et sortit. M. Michel directeur des funérailles
accourut sur les lieux M. le vicaire dit qu'il
faillait la mettre sur une paillasse, M. Michel
repondit qu'il se chargerait d'arranger la chose