AI
JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE,
N° 1587 ET i588.
MERCREDI 6 NOVEMBREi833.
(XViI»>X^nnee.)
POLITIQUE. JUDICIAIRE, ET NOTARIAL. - ACTES DU GOUVERNEMENT.
DI LA VILLI.
DR LA V1LLC.
BELGIQUE.
Un arrêté du a5 octobre accorde un brevet'
d'invention de «5 années aux sieurs J.-B.-A;
Jobard et Stieldorff, domiciliés Bruxelles,
pour un instrument nommé logophoredestiné
établir une correspondance verbale d'un lieu
un autrequelle que soit la distance.
Un autre arrêté accorde un brevet d'invention
de 10 années au sieur Jean Mathieudomicilié
Bruxelles, pour une uouvelle fermeture de
croissées.
- Un espagnol nommé Bey, retenu pour,
dettes la prison des Pétits-Carmess'étant
adressé S. M. le roi pour lui faire part de sa
triste situationen a reçu un secoure de 200 fr,
- Avant-hier a eu lieu, avec tous les lion-,
neurs militaires, l'enterrement de M. Sylvestre
Ccierkeskyofficier polonais, décédé l'hôpital
militaire de cette ville. Le cortège est parti 11)
heures précises du matin de l'hôpitalrue des
Minimeset s'est dirigé au cimetière de Saint-
Gilles, hors la porte de Haï. Divers discours
ont été prononcés sur la tombe.
- Un barbier, le nommé Jean-Baptiste De-''
boek, prévenu d'avoir mis volontairement lé
feu la chambre qu'il occupait, dépendante
d'une maison située en cette ville; vient d'êtrç
écroué la prison des Petits-Carmes.
- M. le curé de Berchem vient de bénir le
cimetière que les habilans du hameau de Koe-
kelberg y ont établi par voie de souscription.
Chacun a contribué a sou érection selon ses
moyens.
- Le 15 novembre prochainil sera procédé,
l'hôtel ilu gouvernement Mons, l'adjudi
cation des travaux d'achèvement de la route
provinciale de Tournay vers Renaix depuis
l'extrémité de la route existante au-delà du
r
Vabonnement ce Journal estpour les villes et
arrondisement de Courtrai et d'¥pres,fr. 5-35, par
trimestre et fr. 6-35 pour toute la Belgique franc
de port par la poste.
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lignes se paient jfranc.
OUVERTURE DES PORTES
\Du i au i5 novembre 6 heures.
FERMETURE DES PORTES
Du 1 au i5 novembre 6 heures.
Yfres 6 novembre.
LITTÉRATURE. - Histoire Nationale. - Concours.
- Gode/roi de Bouillon.
Nous avons mentionné) dans- le Propagateur,
da 16 octobre dernier, n° i582, page i'®, 2^ co
lonne, ie Concours ouvert, Anvers par 'a Société
des Instituteurs, pour la propagation de l'Enseigne
ment, de l'Education, et de la Littérature.'' uit y ver
voor schoolwezens welzyn. Cette annonce, in
complète était empruntée d'autres journaux.
Mieux instruite, par notre Correspondancenous
nous empressons de remplir la lacune.
Les instituteursfaisant partie de la sociétéet
domiciliés Anvers ne pourront concourir. - Les
dissertations sur les sujets désignés (v. le Prop.), ne
contiendront pas moins de i5o, ni plus de 200
pages in-ia. Les pièces qui concourront, devront,
être marquées d'une devise, accompagnée d'un
billet ferméoù cette devise sera répétéeet dans
lequel l'auteur inscrira ses noms et ses prénomssa
profession et son domicile. - Les pièces devront être
«envoyées, francàM. Joseph de Lin, Place de
Meir, n° i2p3 avant, ou au plus tard le ier oc
tobre, 1834. - Les médailles seront décernées, aux
I vainqueurs le 16 décembre même année, jour anni
versaire de la naissance de S. M. - Une commission,
composée de personnes instruiteset qui ne fait pas
partie de la société, s'est chargé de l'examen des
pièces qui seront au concours. - Les ouvrages cou
ronnés deviennent la propriété de la société. Us
devront être publiés, par leurs auteurs, dans les 9
mois,et leur bénéfice(i.)Si les auteurs n'obtempè
rent pas cette obligation la société en disposera
selon qu'elle le trouvera bon. - Les ouvrages non-
couronnés, ainsi que les billets y annexés, peuvent
être redemandés, par les candidats, avant le icr
janvier, i835. Après cette époque, les pièces non-
redemandées seront considérées comme la propriété
de la société. - Les pièces qui contiendraient quelque
chose de contraire aux mœurs, ou la religion
catholiquene seront pas prises en considération. -
|(i.) La dissertation flamande v. le Prop.) sera
imprimée dans l'orthographe adoptée par la société
(celle de Desroches, modifiée.)
Ces conditions académiques dont la connaissance
est indispensable aux concurrensne seront pas sans
intérêtnon plus pour le Public. C'est ce qui nous
a portés les insérer.
Le choix de la Biographie de Godefroi de Bouil
lon sujet d'une haute portée, est, en outre, émi
nemment national. Le duc Godefroimarquis
d'Anvers, etc., sans contredit, le plus grand-homme
dont le Brabant, et, par conséquent, la Belgique
|aient se glorifier. - Il serait désirer que, plus
tard, la même société mît au concours la Biogra
phie de Baudouin 1er, empereur de Constantino-
Vle, comte de Flandre. Ce seraitlà, sous plusieurs
«apports, le digne pendant du 1er chrétien de
Jérusalem. - En effet, la nationalité belge doit aimer
k Voir apparaître, l'époque de »a régénération po
litique et de son indépendance ces héroïques ces
gigantesques figures, dont la vie tient des temps
fabuleux, et qui dominent, non-seulement, leur
sièclemais tout, ce qui les a précédées ou suivies!
- Nous verrons hien si le patriotisme littéraire chez
nousrépondra l'appel de la société anversoise et
si l'aristocratie, comme toutes les aristocraties du
monde! - Prolétaires, vous L. D. W.
POÉSIE. Les Arts. Septembre.
i83o i833.
Les Arts briseront les barrières
Qui séparent les Nations:
Les Peuples, entre eux, sont, tous, frères,
Enfans des Générations.
Tour tourtomberont les chaînes -
Dont ils s'indignent, garrotttés
T ous ils ressaisiront les rênes
De leurs plus saintes libertés!
Alors, luira l'ère nouvelle,
Qu'ouvrirent Septembre et Juillet:
A ces hauts destins les appelle
Des Beaux-Arts le pouvoir secret.
La Libertéd'un vol immense
P lanepar-toutoù sont les Arts
Et, tout coup, surgit, s'élance,
Au feu sacré de leurs regards
Tous les Peuples sont leur domaine.
Nobles enfans dignes rivaux,
Entre eux, s'ils luttent dans l'arène,
C'est pour les lauriers les plus beaux
Pacifique, immortelle gloire!
Oui, loin ces triomphes sanglans
Trophée affreux que la Victoire
Déplore anx mains des combatlans
Car les fers sous de tels trophées
Pèsentplus lourds, aux Nations;
Et les Libertés étouffées
Meurent, sous le poids des canons
La Paixl'Union fraternelle
Des Peuples se tendant la main:
Voilà l'utopie éternelle
Que les Beaux Arts fondent, enfin!
Déjànoble citéBruxelles
A Ion Anniversaire saint
Peuple libre, tu les appelles
Toi, aussi, les Arts, en ton sein.
Tous marchentde frontavec l'ère
Tous s'ornent des mêmes lauriers
Et tous, sous la même bannière,
Enfantent des hommes entiers 1
Disparaissezpoteauxbarrières
Qui séparez les Nations
Car un siècle marche en arrière
Qui place d'exclusifs jalons.
Le jour des Nations s'avance
Du poète (i)il dit le refrain -
Formez une sainte alliance
a Peuples! et donnez-yous la main
L. D. W.
U® Le Libéral, du i5 octobre, n° 288, a donné,
dans son Feuilletonles couplets de M. de Keif-
fenber'gl'occasion du banquet des artistes lequel
eut lieu, le 12 octobre, Bruxelleset dont ont
parlé les journaux. Sans prétendre, ici, soulever un
parallèle, nous ne croyons pas, tout fait, intem
pestive, ni utile, la publication des vers qui pré
cèdent, la rédaction depuis l'ouverture du Salon
d'Expositionet que jusqu'ici, l'abondance des
matières, et, sur-tout, des nouvelles politiques
nous ont empêchés d'insérer. Le Public en jugera.
L. D. W.
Bruxelles2 novembre.
(1) Bttaoger.