JOURNAL D Il LA FLANDRE OCCIDENTALE (N° i6ag et i63o. SAMEDI5 AVRIL, i834. XVII»6 Année L'abonnement ce Journal estpour les filles et arrondissem. de Courtrai et <T Ypres de fr.5 35 par trimestre, et de fr. 6-35 c. pour toute la Belgique, franc do port par la poste. Prix des insertions en Petit- Romain, 20 et. par ligne; et toutes celles en-dessous de 6 lignes se paient \Jfanc. OU VERTU RE DES PORTES de la villi. Du iT au i5 avril, 4 sjl heures. FERMETURE DES PORTES DE LA TILLE. Du i* au i5 avril, 8 heures. BELGIQUE. Ypres, 5 avril. Î53 A l'occasion des solennite's de Pâques, le Propagateur ne paraîtra qu'une fois, celte semaine. LA NÊMÉSIS BELGE. Fragment. Indè irœ Les ventrus ontenfin la majorité De non-concession voté l'arrêt dicté: C'est être conséquens avec tous leurs suffrages. Le Bon gouvernement et les députés sages!... Vivent le monopole et tels exécuteurs Car les caux-et-foréts y vont faire des leurs! Oui, les concessions, chimères dont on berce, En Angleterre, en Amérique, le commerce, La publique industrie, eh! ne sont rien, au fond, Que d'exacteurs impôts! - Il faut avoir du front, Pour oser soutenir au Peuple le contraire: Demandez-le plutôt ce bon ministère - Aussi, le sieur Rogier et les cinquante-cinq Partagent les lauriers que, de sa main, il ceint Au rail-way, dont Nothomb, dans son piquant mé" A, d'avance, tracé la mémorable histoire moire, Car le chemin de fer, plan gouvernemental Fraie la politique un tracé vicinal Qui nous mènera droit, le mal est sans remède A l'argument fameux: Faits consommés! Jecède.a Cédez, gouvernement, cédez, cédez toujours!... Le peuple, s?n temps et lieux, ouvrira ses grands- La Nation alors, au Forum assemblée, jours: Ne sera point en vain juger appelée; Tout est chemin de fer qui passe par sa main Et les voix des ventrus n'y font point son destin! - I)u reste, confisquez l'Escaut et l'industrie, Immolez la peur le sort de la Patrie On vous donne le mot de haut lieu.... C'est fort bien! On ne nous imposa point un tel chef pour rien Aux oeuvres l'ouvrier se fait assez connaître.... Mais la majorité du jour peut disparaître.- Car, au fond, retranchez de ce3 nouveaux ventrus, Les amovibles, les trembleurs ou les vendus, Ou les affiliés du parti qui domine, Ou du juste-milieu l'école en sous-doctrine, Que vous restera-t-il de la majorité? Un infime total, moins que minorité!... Or, la minorité, qui suit de nobles traces, C'est elle la Patrie oui c'est elle les masses Les masses tôt ou tardélèveront la voix Quand la Nation parle, il faut subir ses lois; Et tous les vains pouvoirs des meneurs dynastiques Disparaissent devant les bannières civiques!... C'est autre chose, alors, qu'un long chemin de fer.... Mais espérons que l'ordre au Peuple sera cher Et que, s'il faut jamais que justice se fasse, L'ordre et la liberté surgiront, la place Du système odieux et des déceptions Dont on veut exploiter encor les Nations!... L. D. W. Bruxelles Ier avril. La cour d'assises du Brabanl a commencé Lier l'affaire du sieur Ph. de Bioux accusé d'avoir empoisonné sa femme el sa belle-sœur. Voici les faits tels qu'ils sont rapportés dans l'acte d'accusation Philippe de Btoux âgé de aG ans de meurait en qualité de domestique chez le nommé Jean-Henri Marchai cultivateur Noduwez-Linsmeau. Alexandrine Dacosse femme de l'accusé, habitait dans la commune, avec Jeanne Dacosse sa sœur veuve de Hu bert Mnsson une autre aile du bâtiment où demeuraient ces deux femmes était occupée par la nommée Marie-Barbe Vanoudenatde, veuve de Germain Dacosse. Le dimanche a a septembre 1833 de- Bioux vint dîner avec sa femme el sa belle- sœur el il abandonna la maison lorsque l'on sonnait les vêpres. Vers le soir les deux sœurs Alexandrine et Jeanne Dacosse man gèrent pour leur souper une partie de pom mes de terre qui étaient restées du dîner. Jeanne Dacosse se rendit ensuite avec son enfant chez la femmes Désirout mais peine y était-elle arrivée qu'ils éprouvent l'un cl l'autre des vomissemens, des maux de ventre el d'estomac; Jeanne Dacosse attri buait ses douleurs aux pommes de terre qu'elle venait de manger. D'un autre côté, Alexandr ine Dacosse qui était restée chez elle, ne tarda pas ressentir les mêmes maux et elle les attribua également aux pommes de terre qu'elle avait mangées pour son souper. Ces douleurs allèrent toujours en augmentant el elles eurent pour résultat la mort des deux sœurs Dacosse. Jeanneexpira le 24 septembre une heure de l'après-midi et Alexandrine le 25 vers 3 heures de relevée. L'autopsie eut lieu immédiatement elle fil reconnaître que ces deux femmes étaient vic'imes d'un empoisonnement par arsenic la présence de ce poison fut reconnu dans le liquide qui fut extrait de l'estomac des deux sœurs Dacosse, ainsi que dans une partie de pommes de terre qui restaient de celles qu'elles avaient man gées leur souper et dans une pinte dont l'accusé se servait pour donner boire sa femme pendant sa maladie. Cette pinte fut remise au bourgmestre de la commune daus la matinée du 24 septembre par une femme qui l'avait prise en l'absence de de Brouxet qui avait remarqué au fond de cette pinte une substance blanchâtreque l'on reconnut plus tard être de l'arsenic. - Le canal projeté d'Espierre demandé par M. Frédéric Corbisier de Monsa été approuvé par la commission d'enquête la majorité de huit voix contre deux. - On écrit de Gand31 mars Le gouvernement vient de restituer aux communes de cette province les carabines de leurs gardes champêtre qu'elles avaient prêtées au commencement de notre révolution. Pendant la nuit dernière un vol d'une somme de 2,800 fr. environ a été commis l'hôtel de la diligence van Gend(Pakhuys)y au marché aux grains en cette ville. Les vo leurs ont ouvert la porte de la rue et celle du bureau avec de fausses clésmais ils ont été obligés de forcer la serrure du pupitre où était l'argent. Dans la somme volée se trou vait le pécule (i,4oo francs), économisé par un employé depuis plusieurs années. Jus qu'ici on n'a aucun renseignement positif sur les coupables. Notre théâtre a chômé pendant toute la semaine sainte. Aujourd'hui la g< représen tation de Robert le Diable. - Les bataillons du 1 te régiment quittent le Luxembourg. Le 3« bataillon de ce régiment part le 3i mars le 1" avec l'état-major le r" avril le 2e bataillon le 2 et le 4e le 3 et ils se rendront en quatre étapes Namur où ils séjourneront. Un bataillon d'infanterie et 3 batteries d'artillerie cheval sont veuus renforcer la garnison de Longwy. La 1" batterie d'artillerie cheval com mandée par M. le major Lauwereysest partie hier matin de Namur pour Ëraine- Lalleud. Le corps de partisans fort de 800 hom mes ,est arrivé aujourd'hui Namur, venant du Luxembourg pour y tenir provisoire-* ment garnison. Les 2™« et 3me bataillons du i« régiment, commandés par le colonel Coiton sont arri vés hier Namur, et en partiront demain pour Liège où ils tiendront garnison. Les deux bataillons du 4e régiment de li gne actuellement en garnison Liègepar-

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1834 | | pagina 1