JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE. N° 165 a. SAMEDI, 12 AVRIL, i834. XVIIme À*nele. sit— L'abonnement ce Journal est, pour les vil/es et arrondissent. deCourtrai et dTpres de fr.5 55 par trimestre, et de fr. 6-55 c. pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Prix des insertions en Petit- Romain, ao et. par ligneet toutes celles en-dessous de 6 lignes se paient franc. OUVERTURE DES PORTES DR la villi. Du iT au i5 avril, 4 1/2 heures. FERMETURE DES PORTES DE LA TILLE. Du ir au i5 avril, 8 heures. BELGIQUE. TfRss, ia avril. LA NÈMÉSIS BELGE. Les Pillages. Ilfait! que C ordre règneou tout n'est qu'anarchie Du gouvernement fort les phases sans pareilles, Au-dehors, au-dedans, enfantent.... des merveilles; Et nos droit sont trouvé, comme nos libertés, Et nos individus et nos propriétés Devant les émeutiersdevant les avanies D'un pouvoir noble et sûr les fermes garanties Voyez! aussi, partout, régnent.... l'ordre et la paix: La force reste aux lois.... comme il ne fut jamais!... Aussil'ordre et l'honneur garans d'un Peuple digne, Marchent.... d'un pas égal, et sur la même ligne!... Aux affronts redoublés succèdent des allronts Etsi la populace, h propos d'étalons Qu'offre, défaut du trône, et pour qu'il s'en con- Dn parti ridicule au prince, son idole, sole, Proclamant, l'envi dans ses journaux vendus, D'agonisans efforts les infimes tributs ;- Si cette populace un moment en délire, Des révolutions parodiant l'empire, Se rue, ivre et coupable, la voix des meneurs, Et sur des ennemis, et des provocateurs, Que frappe, mais tort, le courroux populaire Car c'est aux lois d'agir, si l'acte est nécessaire).... Eh bien devant l'émeute et son égarement Sans action sans force, un tel gouvernement Compromet, à-la-fois, l'existence publique, La Constitution, l'honneur de la Belgique!!!- C'est la même impuissance au-dehors, au-dedans. Eh quittez donc la place, apprentis-gouvernans! Eh! quitter donc la place! Oui, l'heure en est venue! Quoi! vous vous colletez avec l'émeute en rue?... En effetc'est bien là qu'il vous fallait agir: Il fallait tout prévoir, dissoudre.... ou prévenir!... Quoi dans la capitaleau milieu de Bruxelle Le drame de désordre encor se renouvelle Et quelques cents pillards, Vandales au pied plat, Ont enrayé le char des pouvoirs de l'état?... En face des pillards et des heures entières Tous les bons citoyens n'ayant plus de bannières, Et désorganisés sous un pouvoir si beau N 'a-t-on pas vu la troupe, ou le sabre au fourreau, Ou l'arme au ,pied attendre... assister au spectacle?. La peine il valait bien qu'o» sortît du cénacle Ou qu'os vînt au Public piaffer cheval L'émeute, le pillage, est-ce donc.... carnaval? - Allez on a mémoire, et l'on fera justice, Et de votre civisme, et de votre police! Allez! car trop vivans sont les hauts-faits prescrits, Pour combattre Pasquin et ses charivaris!... Le sang coule;on assomme: vos ordres, sont prêtes, En d'aussi graves caspolice et baïonnettes!... On doit de certains lieux respecter le sommeil!... Mais que la populaceau terrible réveil Frappe, pille dévasteon tardeon organise.... On dirait d'une scène apprêté.... ou permise I - OU t- Allons donc' guerre mort aux charivariseurs"! - a II faut être prudent: car les dévastateurs Sont craindre et l'on doit, surtout au ministère, Y songer par trois fois, avant que de.... rien faire! La popularité ce tant précieux bien Ne se perd qu'une fois.... et l'on est citoyen'... Aussi-bien ce ne sont tous que des Orangistes Et qu'avaient-ils besoin de publier., leurs listes?» - Bravo! bien raisonné-' bravo' gouvernement' Il n'est point de réplique semblable argument.... Si ce n'est, toutefois, l'insigne politique Qui place au premier rang la royale Belgique"' Mais les Chambres, bientôt, vont rouvrir leurs grands-jours Espérons'... ou faut-il renoncer pour toujours?... L. D. YV, Bruxelles 8 avril. On lit dans Y Emancipation Nous avons omis de dire que dans la jour née du dimanche, vers dix heures, la maison où s'imprime le Lynx été assaillie une se conde fois. Le journal était en ce moment sous presse; les formes et les presses ont été biisées. Les caractères ont été jetés dans la rue. Ce journal n'a donc pu paraître ni le dimanche, ni hier lundi. La maison qu'habite la comtesse de La- laing, rue Ducale, était menacée; M. de La- laing fils, de retour de Vienne depuis deux jours, descendu VHôtel de Belle-Vue (dans quel pays les divisions politiques ne désunissent-elles pas les familles!) est accouru chez sa mère qu'il avait, dit-on, cessé de voir. Déjà plusieurs hommes du peuple étaient dans la maison. Il s'est nommé. «Je suis patriote, leur a-t-il dit; j'ai représenté votre Roi Vienne. Les pillards se sont retirés. Tous les détails que nous avons recueillis sur ce qui s'est passé place des Sablons, de vant l'hôteldu comte de Bé'hune, confirment combien la lutte a été vive eu cet endroit; sur cette place, deux généraux, MM. Nypels et Vandt-rmeer, ont couru du danger, ils avaient d'abord balayé la place entière, suivis seulement de quelques geudarmes lorsque les perturbateurs reconnurent qu'ils n'étaientap- puyés que par un petit nombre des soldats, ils les entourèrent avec des cris menaçans et se mirent en devoir de les renverser de cheval. Le général Nypels mit pied terre et haran gua ces furieux jusqu'à ce qu'un plus grand nombre de geudarmes vinssent les dégager. Une demi-heure avant la sortie du Roi dans la matinée du dimanche, quelques hom mes du peuple avaient déjà essayé de pénétrer dans l'hôtel du marquis de Trazegnies; mais le général s'était élancé sur eux au galop la tète d'un piquet du corps des guides et les avait mis en fuite. Cette charge ayant été accueillie par quelques groupes au cris de: bas les orangistes! bas les ofiieiers hol landais le brave général Gérard ôtant son chapeau et leur montrant sa cocarde: «ce sont les couleurs belges que je porte, leur cria-l-ilet je saurai les faire respecter, y) L'Union porte 3o le nombre des hom mes blessés dans la journée du dimanche, soit par la chute des meubles sous les maisons dévastées, soit par la force armée. Il y a aussi quelques morts, mais tous par accidens. Hier soir, la troupe est rentrée dans les casernes et dans les logemens chez les bour geois. L'artillerie a quitté la place royale et les boulevards. Dans les horreurs du pillage de dimanche, plusieurs traits singuliers oui été recueillis* Un groupe en blouse entra daDS un très-bel hôtel pour le dévaster. Quelqu'un vint dire que Mme la comtesse de.... s'habillait. Dites- lui qu'elle se hâte, répliqua un des dévastai leurs. Nous reviendrons dans vingt minutes* - Ils revinrent effectivement. Pendant qu'on jetait des pierres aux vitres de l'hôtel d'Ursel, une dame qui habitait la maison mitoyenne, restait sa feuêtre, dis tante d'une aune peine de celle que bri saient les pavés. Comme cette dame pouvait être victime de quelque maladresse, un des pillards lui cria: - Madame ôtez-vous donc de là, vous vous exposez. Des hommes entrèrent daDS la maison de M. Allard, rue des Fripiers et montèrent an premier: - c'est ici le logement de M. d'O- verschie. - Non, monsieur, il habite le se cond. - Ab! pardon, madame. Et ils mon tèrent au deuxième étage, oix tout fut bientôt saccagé. Dans le pillage de l'hôtel de Bélhuneon respecta les tableaux, - parce que, dit un homme qui les protégeait, ces choses-là ce n'est pas comme des meubles, ça ne se refait pas. Du p. - Avant-hier soir quelques tenta tives de désordre ont eu lieu Louvaiu, Quelques individus se sont portés chez un

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Le Propagateur (1818-1871) | 1834 | | pagina 1