l'église d'Ixelles. M. Michaux avait tiré le premier sans atteindre son adversaire, et lorsqu'il essuya le feu de ce dernier il avait relevé son arme la hauteur de sa figure. C'est ce qui explique comment il a été tout la foisatteint au pouce et la tête. Ou nous a assuré que la politique était étrangère ce duelet qu'il n'a eu lieu que pour vider une ancienne querelle. Indépendant - On mande de Breda que la société physiologique de Hollande vient d'envoyer une médaille d'honneur en argent M. Aerts» chirurgien Anvers décernée par cette so ciété en témoignage de satisfaction pour les observations intéressantes qu'il a faites sur divers cas spéciaux de médecine chirurgicale. Du j3. - On lit dans le Moniteur Le gouvernement a cru devoirdans les circonstances actuelles faire application de l'art. 7 de la loi du 28 vendémiaire an VI quelques étrangers notoirement connus com me provoquant au renversement des institu tions fondées par la révolution et leur a enjoint de sortir immédiatement du royaume. La plupart de ces étrangers soDt signataires des listes de souscription pour le rachat des chevaux deTervueren. - Plusieurs domestiques du palais de S. M. viennent d'être congédiés. - L'auditeur-général de la haute cour militaire a commencé une enquête sur les événemens des 5 et 6 avril plusieurs éten dus notamment le gouverneur militaire, M. le colonnel Crequillon et le commandant de la placeM. le colonel Rodenbach. - L'autorité a été prévenue hier qu'une distribution de cartouches aurait été faite vendrediplace des Barricades des gens du peuple que de nouvelles scènes de dé sordres de pillages et de dévastations de vaient avoir lieu sinon dans là soirée d'hier samediau moins dans la nuit de samedi dimancheet que les auteurs de ces dévas tations devaient avant tout se porter sur la maison d'arrêtprison des Petits-Carmes pour délivrer leurs complices. Des messures ont été prises pour les prévenir. [Idem.) - Des ordres ont été donnés dans la jour née d'hier tous les chefs de corps de tenir la troupe sous les armes et de faire faire de nombreuses patrouilles dans toutes les direc tions notamment vers la prison. La garde civique de sou côté n'est pas restée iuactive un ires-grand nombre de gardes ont répondu l'appel et ont occupé difFérens points. La police a aussi pendant toute la nuit fait faire des rondes par ses agens 800 nommes de troupes étaient placés l'hôtel-de-vilie 5oo environ au pelil-Sablon le poste de la pri son aiûsi que celui de l'Aroigo étaient triplés. Enfin tontes les mesures étaient prises et des ordies sévères étaient donnés. Tout s'est passé dans la plus parfaite tranquillité. Au cune arrestation n'a eu lieu pas même d'un seul rôdeur de nuit. a - Depuis trois jours on a répandu dans Bruxelles un grand nombre d'imprimés por tant une déclaration des droits de l'homme. [Idem.) - On lit dans YUnion Ou nous assure que lors du pillage com mis chez le carrossier frlmonthors la porte de Laeken un officier qui commandait un détachement s'est refusé d'obéir aux ordres d'un échevin de la commune de Molenbeck- St-Jean dont dépend la propriété du sieur Tilmont. Procès-verbal de ce refus d'un ser vice requis légalement, a dû être dçessé par ce magistral de l'ordre administratif et sera probablement l'objet d'une poursuite judi-' ciaire charge de l'oflicierquien se re fusant de faire agir les hommes qui étaient sous son commandementa commis uu délit punissable d'après l'art. a34 du code pénal d'un emprisonnement d'un mois a trois mois sans préjudice des dommages et iuiérêls qui peuvent être dûs. - Le collier de Mme Vinckévalué 3o,ooo fr. a été remis la propriétaire. La belle statue qu'on attribuait Canova mais qui est due au ciseau d'un autre sculpteur a été trouvée iutacle sous des décombres. - On remarque depuis quelques jours un télégraphe qui se trouve placé sur une petite tourelle de l'hôtel de la Monnaie occupée par M. Ch. de Brouckere; ce télégraphe est destiné correspondre avec la France et la Hollande pour le cours des fonds publics. - Le bruit s'était répandu dans plusieurs villes que les pièces de 5 cents 10 cents 20 cents et florins du ci-devant royaume des Pays-Bas, éprouvaient une dépréciation dans leur valeur. Nous pouvons assurer qu'aucune mesure n'a été prise jusqu'à ce jour l'égard de ces pièces. On connaît l'arrêté du ministre des finances en vertu duquel les monnaies de cuivre seulement ont pu être échangées dans les caisses des comptables au taux de 47 q4 cents pour uu franc jusques hier 1 2 avriltrois heures après-midi Quant aux pièces blanches elles restent dans la propor tion du franc comme les tarifs l'indiquent. FRANCE. Paris 10 avril. Oa lit dans le Courrier de Lyon en date du 6 avril les détails suivaus sur ce qui s'y est passé le 5 C'est avec une profonde affliction et la rougeur au front, que nous prenons la plume our rendre compte des affreux et humiilians ésordres qui se sont passés au Palais-de- Justice. On avait commencé les débals de l'affaire des mutuellistes au milieu d'un tumulte oc casionné par l'affluence extraordinaire qui remplissait l'étroite enceinte de la police cor rectionnelle et la cour de l'Hôtel Chevrières. Malgté les ordres donnés plusieurs reprises par le président et le procureur du roi I® bruit n'avait jamais entièrement cessé, et la fatigue qu'avaient éprouvée les magistrats pendant le long interrogatoire des prévenus et les dépositions des témoins, était telle, que le tribunal s'était vu dans la nécessité de renvoyer la cause mercredi. En annonçant ce revoi, M Pic président, prévient le pu blic que des mesures seraient prises pour as surer le calme de l'audience. Celte annonce fut accueillie par des cris indécens qui pour tant ne faisaient pas pressentir les scènes qui allaient se passer. Mais au moment où la séance levée un témoin charge qui avait déposé de quelques menaces faites pour l'em pêcher de travailler sortait de l'auditoire un groupe d'hommes s'est précipité sur lui ce malheureux auraitprobableraentsuccombé sous leurs coups si quelques avocats qui se trouvaient là en roben'étaient accourus pour le proléger et aidés du concours de quelques bons citoyens u'étaienl parvenus le dégager et le soustraire celle popu lace fuiieuse. Dans le même moment M. Chegaray procuieur du roi témoiu de ces actes de honteuse brutalité, s'était avancé pour inter poser son autorité, et avait saisi lui-même un des perturbateurs -, mais peine reconnu, il fut assailli et maltraité au millieu de cris confus et c'est avec peine et grâce l'assis tance de quelques amis qu'il a échappé au danger qui le menaçait. Un détachement de 60 hommes d'infanterie légère arrivait mais ce secours fut bientôt insuffisant et inefficace comme on va le voir. Néanmoins s'empa- rant de l'écbarpe du commissaire central de police, M. Chegaray, dont le courage a égalé le sang-froid s'avança au-devant des groupes et fit lui-même les sommations. Les soldats se portèrent eu avant pour refouler les perturbateurs jusqu'au déhors de la cour; mais étourdis par les vociférations de la foule immense au milieu de laquelle ils se trouvaient isoléspressésils se S0Dt vus forces de céder la violence d'ôter leurs baïonnettes, et se sont retirés. Un gendarme, qui paraît avoir montré plus de fermeté n'a dû son salut qu'à une prompte fuite. Il s'est réfugié dans une maison voisine où il a été poursuivi. La foule y a pénétré sa suite et l'a dévastée. C'est avec la plus grande peine que ce militaire est parvenu s'évader. Son sabre et sa croix d'houneur qui lui avaient été arrachés ont été portés en triomphe et jetés dans la Saône par la multitude. Les magis trats du tribunalpour se soustraire un grave péril n'ont eu d'autre ressource que de sortir du palais par une issue dérobée Apres les désordres du Palais de Justice des ouvriers qui remontaient la Croix- Rousse oui violemment maltraité un homme qu'ils ont rencontré et qu'ils ont pris pour un témoin charge ou contre lequel ilsavaieot quelqu'autie gtitf que nous ne connaissons pas.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1834 | | pagina 2