sommes saisies sur les ptincipaux chefsla
plus grande partie en or.
- Le gouvernement a reçu aujourd'hui
des dépêches de Lyon et de tous les points
du loyaume que les anarchistes avaient essayé
de troubler. L'otdre se rétablit partout.
Nous donnons ici des détails extraits des
différentes dépêches
A Strasboug un bataillon de pontonniers
ayant reçu l'ordre de quitter la ville pour
se rendre a Auxoune on a voulu faire de ce
mouvement de troupes uneaifaiie politique
et une cause de collision. Une bande de gens
sans aveu de femmes de mauvaise vie, aux
quels il s'était joint quelques centaines d'eco-
liers et de perturbateurs bien connus, se
sont attroupés devant la caserne au départ
des ponioniers, le 14 six heures du matin,
et leur ont fait cortège eu chantant et en
poussant des cris révolutionnaires. Les pon
ioniers marchaient eu silence au milieu de
Celle populace.
A quelque distance des remparts, le cor
tège s'est dissipé et est rentré en ville isolé
ment et sans biuit. Apièscelte démonstration
ridicule, tout est rentré dans l'ordre, et la
ville continue de jouir de sa tranquillité ac
coutumée.
A Maçon et Châlons calme complet.
Les événemeus de Lyon ont opéré sur les
esprits abusés jusqu'à la réaction la plus vive.
A St-Etienue la circulation est rétablie.
Une partie des ouvriers avait déjà repris ses
travaux le i4 el lout annonçait que le len
demain ils retourneraient tous leurs métiers.
Par arrêté du préfetla garde nationale a
été suspendue el doit rendre immédiatement
ses armes. Celle mesure cependantn'est
pas applicable ceux des gardes nationaux
qui oui fait le service les quatre derniers
jours. Elle s'exécute facilement déjà deux
mille fusils sont rentrés.
Au montent du passage Vienne d'un de
mi bataillon de ligne, venant de Valence,
quelques anarchistes ont tenté de dresser
une barricade pour s'opposer sa marche
mais le sous préfet ayant fait les sommations
légales, l'attroupement s'est dispersé et la
troupe a continué sa route. Il a fait arrêter
l'instant le principal auteur de celle tentative,
qui a été conduit en prison.
A Grenoble un retard de deux heures
l'ai rivé de la malte-poste partie de Lyon le
13 a permis aux factieux de pousser une
partie du bas peuple des manifestations sé
ditieuses des rassemblemens ont parcouru
quelques tues en criant Vive la république!
Les tronpes sont aussitôt accourues et les
ont dispersés après avoir tiré quelques coups
de fusil. Une dépèche télégraphique du 14
apprend que lesdésordtes ont été complète
ment réprimés. La cour royale venait d'évo
quer t'aÛaiie.
A Marseille les anarchistes semblaient
youloir s'agiter mais la gai de nationale, ani-
5
mée du meilleur espritfaisait cause commu
ne avec la troupe de ligne; et la frégate la
Mésange embossée dans le pou, était
prête au besoin soutenir les mesures de
défense prises par l'autorité. Le i5 la tran
quillité continuait régner.
Montpellier et tout le département de l'Hé
rault n'ont pas cessé un seul instant d'être
tranquilles.
Le i5 le préfet de Montpellier a reçu de
fraîches nouvelles de Perpignan Carcassou-
ne Toulouse tout y était calme.
A Poitiers on a cherché répandre des
bruiis sinistres sur Lyon et sur Paris on a
proférdans deux ou trois cafés des ciis sé
ditieux mais la vue de quelques cavaliers a
suili pour tenir en respect les pertubaleurs.
Aucun désoidre n'a été commis.
Les nouvelles de la délivrance de Lyon et
de la déiotite des fatieux Paris ont été pu
bliées Lyon dès le i4 au lever du jour.
Dès la veille le préfet avait fait dissoudre le
club républicain il savait que les factieux
étaient assembles et prêts tenter un coup de
désespoir.
La bonne altitude des troupes leur zèle
infatigable le nombre des patrouilles quel
ques arrestations faites dans la journée les
proclamations répétées dans tous les carre
fours malgré les menaces de quelques anar
chistes et accueillies avec sympathie et
enthousiasme par la populatiou toutes ces
manifestations qui prouvent une confiance et
une volonté feime de la part de l'autorité,
ont fait avorter les projets de sédition.
Il réguait parmi les hommes du club une
confusion extrême la plupart envoyaient
déjà leur démission de la Société des Droits
de L'homme en les accompagnant d'outra
ges réciproques.
A Perpignan, l'arrestation d'une vingtaine
de sous-olïïciers de la garnison du fort Mont-
Louis a occasionné une certaine agitation
surtout cause du déploiement de forces
fait au moment de leur translation au Cas-
tillet 'prison militaire); il n'y a eu ni ciis
ni démonstrations. Le régiment auquel ces
soiis-olficiers appartiennentet dont plusieurs
paraissent faire partie des associationsest
le ir;e.
A Nantes, dimanche soir, quatre bandes
de jeunes gens et de gamins sont descendus
de la rue de Racine sur la place Grasliu en
ctiant: D'ive la république bas Persil!
Restés dans un is.>Iéaieul complet ils ont
paru déconcertés, et l'un des meneurs a dit
aux autres, cc 11 n'y a rien faire iciallons
ailleurs.
Des mesures de précautions extraordinaires
soul ptises Nautes depuis deux juins 1rs
postes soul augmentés, des piquets de nuit
sont commandés les magasins des armuriers
sont surveilles et la garde nationale a l'or
dre de se tenir prête marcher au premier
appel.
A Arbois, les anarchistes ont surpris et
désarmé quelques soldats d'infanterie mal
traité le maire, blessé un officier et proclamé
la république. On ajoute qu'ils ont rompu les
ponts et qu'ils avaient unuoncé le projet
d'aller btûler la maison du général Delort. Le
12e dragonsune batterie d'artillerie et
une compagnie d'infantrie ont été dirrigés
sur Aiboisoù tout annonce que l'orde est
rétabli.
Sur la réquisition de M. le procureur-
général la cour royale assemblée a désigné
M. le conseiller Ilavand pour instruire cette
affaire. Ce magistrat est parti immédiatement
pour Arbois accompagné de M. l'avocat-
général Fourrier. Les chefs du complot ont
dit-on pris la fuite.
- Plusieurs membres des sociétés républi
caines de Paris se sont présentés dans la ma
tinée du t5 dans divers établissemeus manu
facturiers de Rouen pour engager les
ouvriers l'iusurrection prétendant qu'une
partie de la ligne était pour eux. Partout ils
ont été repoussés avec indignation.
Echo de Rouen.)
- On lit dans le Journal de l' Min du
t o avi il
Des ouvriers sortis de Lyon se sont portés
dans plusieurs communes sur les bords du
Rhône et de la Saône ils ont enlvé quelques
faibles dépôts d'armes. Dans toutes les cam
pagnes environnantes la population est ani
mée d'un bon esprit. La gendarmerie qui
depuis quelques jours fait eu service péni
ble se met en mesure d'arrêter les ouvriers
ou leurs émissaires.
Du ig. - Le duc d'Oiléans et le duc
de Nemours sont venus ce maliu opze. heu
res faire une visite au colonel Chapuis dont
la blessure n'a point empiré mais qui est
néanmoins obligé de garder le lit. Les deux
piioces sont restés plus d'une demi-heure
avec lui et lui ont prodigué les marques du
plus vif intérêt.
- Plusieurs officiers et soldais de la ligne
ont encore été enterrés aujourd'hui.
- On écrit de Lyon
Plusieurs journaux de Paris commettent
l'erreur de confondre les ouvriers de la fa
brique de Lyon parmi les insurgés. Ils ont été
passifs pour la plupart. Ceux-la seuls qui
faisaient partie des associations républicaines
ont pris part la revoile. Sur 20 prisonniers
moi t ou blessés on trouve peine un ou-
viicr eu soie mais des maçons, des tailleurs,
des perttquiers, el un grand nombre d'étrau-
gei s. Moniteur.
- Voici le dernier orJre du jour qu'avaient
publié les républicains de Lyon
A Vienne la garde nationale est maîtresse
de la ville: elle a arrêté l'artillerie qui venait
contre nous. Partout l'insurrecliou éclate.
Patience et couiage! La garnisou ne peut que
s'affaiblir el se démoraliser. Quand même elle
cousçrvernit ses positions il suliit de la te---