Cette idée a rencontré beaucoup d'opposition
parmi ses collègues. Il n'en est plus question
dans le mémoité qu'il a lu hier le vice-roi
fait place un gouverneur avec conseil de
gouvernement, conseil d'administrationetc.
Ce travail ne sera discuté en conseil que
quand chaque ministre l'aura examiné en
particulier. Courrier français.)
- On écrit de Perpignan le 31 mai
Il est passé hier dans notre ville un
très-joli troupeau de chèvres du Thibet
que l'on conduisait en Espagne. C'était un
présent que la cour de h rance faisait celle
de Madrid. La France doit le méiinos cette
importante acquisition de l'agriculture a la
munificence de l'auguste ayeul de la jeune
reine.
- On écrit de la Corogne en date du 28
maique la veille était entré daDS ce port un
bâtiment de guerre ayant son bord 1 2,000
fusils venant d'Angleterre que M. le comte
de Florida Blauca envoie au gouvernement
pour armer la milice urbaine.
- Le Roi et la Reine de Sardaigne sont ar
rivés Chamberry le 3 juin.
- Les nouvelles des frontières d'Espagne
se contredisent. On dit d'un côté, que le
parti carliste, loin de perdre du terrain en
gagnait par suite du rétard mis par le gou
vernement de Madrid expédier les renforts
démandés. D'un autre côié on parle de
grands avantages remportés par le général
Quesada qui les a forcés se replier sur
Ouate et par le géuéral Espartero qui au
rait faite toute la junte de Castille prisonnière
Harra et se serait saisi de toute la corres
pondance et de voitures chargées d'armes.
- On a reçu des nouvelles de New-York
jusqu'au 14 mai. Le sénat a déclaré, la
majorité de 27 voix contre 16, que la pro
testation du ptésident était une violation des
privilèges de l'assemblée Les affaires inté
rieures étaient d'un trop grand iutérêt pour
qu'on s'occupât sérieusement du rejet des
25 millions d'indemnité. Il a été décidé que
l'envoyé des États-Unis ferait des représen
tations vethaies Paris.
- On avait bien prévu que le public goû
terait les obligations du nouvel emprunt émis
par le Piémout en effet ces obligations sont
démandées 1200 Paris et r 21 o Turin.
Débats
Du 10. - La cour de cassation a décidé
hier que la mère qui dépose son enfant dans
le tour d'un hospice destiné la réception
des enfans trouvés n'était passible d'aucune
peine lorsqu'elle ne s'était éloignée qu'après
avoir acquis la certitude que l'enfant ainsi
déposé avait été recueilli par les employés de
l'hospice et que ce fait ne constituait pas le
délit d'exposition d'enfant dans un lieu soli
taire. Dans le même arrêtla cour de cassa
tion a pareillement jugé que l'article 348 du
code qui puuil la simple réraise a un hos
pice quand cette remise est opérée par ceux
3
qui étaient chargés d'en prendre soinné
s'appliquait point aux père et mère de l'enfant.
- Mine la duchesse de Gontaut, gouver
nante du duc de Bordeaux écrit la Ga
zette de France une lettre où elle déclare
faux et calomnieux les bruits qui attribuaient
sa retraite une négociation tendant une
alliance par mariage entre les deux brancher
de la famille des Bourbons.
- Depuis l'amnistie accordée par la reine
d'Espagne aux réfugiés ils rentrent succes
sivement dans leur patrie. Il n'en reste plus
que quatre Paris de ceux qui reçoivent des
subsides du gouvernement, et encore ces
quatres réfugiés sont-ils malades et hors d'é
tat de se mettre en route. Ua assez grand
nombre de réfugiés qui dans leur long exil,
ont été assez heureux pour s'établir en France
d'une manière avantageuse, ne paraissent pas
disposés abandonner leur nouvelle patrie.
- Un tapir, amené vivant en France,
vient d'être acheté par l'administration du
Jardin des Plantes au prix de 5ooo f.pour
la ménagerie.
- La compagnie des fonderies d'Imphy a
corameucé dans ses ateliers Paris, les tra
vaux préparatoires pour la fonte des bronzes
de la colonne de juillet.
- Le troupeau de chèvres cachemire du
Thibet dont nous avons anuoncé le passage
Perpignau d'après un journal du midi
n'est pas un présent que la cour de France
fait celle de Madrid: il a été acheté en
France par les soins de M. Mariana Alcober,
pour le compte de S. M. la rtine-régente
d'Fspagueet expédié par les soins de M.
Laurens.
- Ou écrit de Sainl-Omer le 6 juin
La formation d'un camp Sainl-Omer que
l'on annouçait comme incertaine est mainte
nant officielle. Nous pouvons aujourd'hui
donner sa composition il sera fort d'une
division d'iufanlerie de 12 a <4 bataillons;
d'une division de cavalerie de 16 escadrons
de deux batteries d'artillerie et de deux com
pagnies de sapeurs du génie. Ces troupes
doivent s'y réunir le Ier aoûtla cavalerie
n'arrivera que vers le 15 septembre.
- Il paraît que c'est pour Livourne et non
pour l'Angleterre que don Miguel a dû
s'embarquer bord d'un navire anglais.
- Hussein-Bey ancien souverain d'Alger,
va en pélérinage la Mecque. La ville de
Méhémet-Pacha est sa résidence ordinaire il
s'y est fixé quand il a quitté Livourne. Cha
que jour, le vice-roi envoie celte maison
la moussa, c'est-à-dire la provision de vi
vres nécessaires la consommation journa
lière des habitans du château. Hussein est
suivi, dans son pélérinage la Mecque, d'un
de ses gendres et de quelques domestiques.
Bien qu'il soit vieux déjà, et que les fatigues
du voyage soient grandes il a une santé
assez forte pour faire supposer son retour.
- Aux termes de l'art. 45 de la loi du ig
avril i83i sur les élections, nulle force ar
mée ne peutsans la demande du président
d'un collège ou d'une section du collège
être placé dans la salle des séancesni aux
abords du lieu où se tient l'assemblée; mais
les commandans militaires sont tenus d'ob
tempérer aux réquisition de ces présidens.
M. le ministre de l'intérieur a fait connaître
MM. les préfets qu'il serait propos de met
tre leur disposition la garde nationale de
préférence toute autre troupe toutefois il
a laissé ces administrateurs libres de faire
cet égard ce qu'ils jugeront le plus conve
nable.
- La fête agricole qui a eu lieu dernière
ment Ferrière chez M. le baron de Roth
schild pour la distribution des prix du comice
agriole de Seine-et-Marne a été très-nom
breuse sinon très-brillante a causedu mauvais
temps. 11 y avait 3a charrues de tous les
pays et de toutes les formes. Douze prix de
puis 100 francs jusqu'à a5o francs ont été
décernés aux plus habiles laboureurs dix
autres de 100 fr. aux serviteurs les plus ver
tueux et deux de 100 fr. pour les jardiniers.
A la distribution des prix a succédé un ban
quet de 5oo couverts. Puis sont venus les
jeux les illuminations, et un feu d'artifice a
terminé la fête. Le ministre de commerce et
de l'instruction publique le préfet de Seine-
et-Marne Mr et Mœ« d'Apponyetc.
assistaient cette fête.
ANGLETERRE.
Londres 7 juin
De nouvelles expériences viennent de con
stater, en Angleterre, le degré d'accélération
qu'on peut obtenir sur les chemins de fer,
en employantau lieu de machine vapeur
des voitures traînéessuivant la méthode
ordinaire par des chevaux. Une voiture pu
blique chargée de ses voyageurs et ainsi
attelée, a fait le trajet de Londres Man
chester en treize heures il y a 180 mille ou
75 lieues.
- Le général Macdonaldl'ancien général
en chef de don Miguel Santaremest arrivé
en ville, de Falmouthoù-il a débarqué.
- On lit dans le Globe de vendredi Le
bruit que des coups de feu avaient été tirés
sur don Pedro, près de Lisbonne avait été
inventé par les miguélistesil y a déjà plus
d'un mois, et est dénué de fondement. Main
tenant l'opinion publique est au contraire
plus eu faveur de don Pedro qu'elle ne l'a été
depuis son arrivée en Portugal. Même les
ministres en consentant au quadruple traité,
ont adouci de beaucoup les senlimeus hostiles
qui existaient contre eux. Don Miguel avait
ordonné, il y a cinq mois, que tous les
fonds qui se trouvaient dans les divers dépôts
des provinces fussent dirigés sur Elvas de
sorte qu'ils sont restés la merci du gouver
nement de doua Maria. On croit que don
Miguel se rendra bord d'un vaisseau de