I M. Vincent qui laisse loin derrière lui tons se» devanciers parait vouloir momentanément se li vrer h la profession de la mnémotechnie. Il vient de débuter Douai, et le Libéral du Nordparle avec le plus grand éloge des deux, séances qu'il a données Douai. On a fait le 26 de ce mois h Paris l'essai d'une machine locomotive. Elle sort des ateliers de MM. Dietz et Bermann rue de Charenton. Elle a parcouru l'espace compris entre la barrière et la porte principale du fort de Vincennes un peu moins d'une lieue), et vingt minutes sans dé ployer tous ses moyens un omnibus dans l'inté rieur duquel étaient dix-huit personnes, et qui en portait seize k l'extérieur, avait été adjoint au locomoteur qui portait lui-même neuf per sonnes. De vincennes, l'appareil s'est dirigé sur Nogenttoujours avec ses voyageurs; quelques accidens de peu d'importance ont un peu ralenti sa marche, néanmoins le succès de cet essai a été complet. La machine est dirigée avec facilité, arrêtée avec rapidité et précision lorsque le cas le requiert. On peut considérer cette invention ou plutôt cette application nouvelle de la vapeur, comme définitivement acquise. L'inventeur est kgé de 2i ans. Nous devons faire remarquer que M. Dietz et le fils du mécanicien de ce nom pré cédemment établie k Bruxelles, ou les prémiers •ssais ont eu lieu. HOLLANDE. La Haye, 28 Juin. Hier l'église catholique nouvellement construite k Sheveninge a été consacrée avec beaucoup de so lennité. On dit qu'un personnage illustre y a assisté incognito. - Le tribunal correctionnel est saisi d'une cau se fort simple en apparence mais qui a donné lieu k une question de droit de la plus haute importance sur laquelle jamais nos cours de justice aient été appelées k prononcer. Le libraire Van Weelden de La Haye, a publié dans le courant du mois dernier un ouvrage in titulé de l'autorité de la presse etc.par G. L. B. M. Th- Lejeune, qui s' est établi ici comme Li braire a cru trouver dans cet ouvrage des accu sations calomnieuses et a poursuivi l'imprimeur qui a l'audience de jeudi dernier a nommé le comte Libry Bagnano auteur de cet écrit. Celui- ci est donc cité, et c'est seulement maintenant que la cause devint intéressante. Le comte Libry-Bagnano a publié en i85a un ouvrage intitulé les Crimes d'un honnête hom me. Il conste de cet ouvrge que par arrêté de la cour d'assises du Bhône du 25 mai 1816 le dit Libry a été condamné pour la mise en cir culation défaussés lettres de change k la peine de dix années de travaux forcés k la l'ex position et k la marque qu'il a subi cette pei ne le 27 juillet même année sur la place des Terreaux k Lyon que subséquemment il a été de nouveau condamné le 2 mai 1817, par la cour prévotale du même département k la peine des travaux forcés k perpétuité, comme coupable d'a voir fait de fausses lettres de change et une fausse lettre d'avis datée de Milan. Par suite de ce jugementle condamné est ci vilement mort et ainsi inhabile k se présenter en droit comme défendeur. Par citation du 21 de ce mois signifiée k Libry M. Lejeuneen vertu de l'art 25 du code civil a demandé au tribunal qu'il soit nommé un curateur pour se présenter comme défendeur, au lieu de Libri Bagnano, ci vilement mort. Il parait que par ordonnances du roi de France, en date du 4 juin 1817 et du 10 Bar» »8a3 la peine des travaux forcés k perpé- tuité a laquelle Libry a été condamné, a été com mué d'abord en celle de détention k vie, et ensui te en bannissement peroétuel hors de France. Maintenant il s'élève la question i° Si l'arrêt prononcé contre Libry Bagnano par la cour pré votale du Rhône, et par lequel cet individu est condamné aux travaux forcés k perpétuité res sort aussi son effet hors de France 2° en cas d'affirmative si les ordonnances qui commuent sa peine ont pu le décharger de la mort civile conséquence de sa condamnation. On voit donc que outre la cause en elle-même, ces deux ques tions sont d'une nature fort importante et que les hommes de loi doivent être curieux d'en con naître le résultat. Handelsblad. Du 19. Le roi arrivera ici dimanche et par tira ensuite pour l'armée en campagne. Après quoi S. M. ira visiter les provinces du nord et du nord-ouest. L'affaire de M. Lejeune contre Libry-Bagnano est ajournée k huitaine. ALLEMAGNE. Francfort26 juin. Od écrit de Conslantinople le 4 juin Les deux princes de Moldavie et de Vala- cbie ont eu le 31 mai, leur audience du grand seigneur qui leur a conféré des décorations nischaus et leur a fait don de superbes sabres. En cette occasion S. H. leur a aussi permis de porter les autres ordres étrangers qui lui ont été conférés. Le même jour l'en voyé de Mébémed-Ali est arrivé ici bord de la frégate égyptienne Béhéra construite Marseille. Il est porteur d'un présent de 1000 bourses 1 million de piastres des tiné par Méhemed-Ali au sultan l'occasion du mariage de sa fille. - On mande de Darmstadt, ig juin: Le conseil de guerre, dans sa séance d'hier, a condamné M. le docteur W. Schluz être cassé de ses fonctions, au retrait de sa pension et cinq aDS d'emprisonnement dans une forteresse, pour crime de haute trahison avec récidive. ^M. Schulz a été millilaire et jouissait d'une pension ce titre. - On écrit de Vienne, 20 juin: Le minisire espagnol, don Campazuno attend le chargé d'affaires qui doit de rem placer avant de se mettre en route pour Madrid. - On écrit de Rome14 juin Dans le consistoire d'hieron se serait oc cupé de questions fort importantes. D'après ce qu'on ditune excommunication sera sans doute lancée contre don Pedro. Ou est très- mécontent de ce qu'il a aliéné les biens des églises nonobstant toute opposition. Un colonelnommé Nadir Bey adjudant du vice-roi d'Egypte est arrivé ici. Il doit se rendre en qualité de chargé d'affaires dans plusieurs capitales de l'Europe. Il parle le français et l'italien avec une grande faci lité et paraît avoir reçu une excellente édu cation. Ou assure que le gouvernement napolitain a l'intention de contracter un empruntqui aurait été offert par la maison Rotschild io5 plusieurs sociétés cependant l'auraient présenté 110 et 112. Il semble qu'on eu connaît point le but de cet empruntqui s'é lèverait 10 millions de dueals. Le besoin d'argent pour les dépenses de l'état ne parait pas exister, car les caisses sont remplies d'ar- gent. - On écrit de St-Pétersbourg que le ci- devant ministre des finances polonaisle comte Lubezki se rendra sous peu Paris pour renouer les négociations rompues par la révolution de juilletconcernant le paie ment de la dette contractée par la France en vers la Pologne du tempe de l'empire. Il paraît également chargé de négocier le re tour immédiat en Pologne de tous les réfu gies qui sont en France moyèftnant une amnistie préalable. Cerresp. du Hamb - On écrit de Napoli le 3o mai Les affaires ont gardé ici le même aspect qu'auparavant et les inquiétudes ont cessé. Le comte d'Armai.speig n'a pas perdu la présidence de la régence; mais seulement elle ne se réunit plus chez lui et il ne perçoit plus de ce chef les frais de représentation qu'on lui allouait. Ses comptes se sont trouvés ce pendant en règle et aucun reproche n'est faire cet homme d'état. Son sécrétaire a demandé et obtenu sa démission et refusé toute autre fonction. La régence a loué un local où ses réunions ont lieu. Les soirées et réunions diplomatiques continuent avoir lieu chez le comte d'Armansperg avec plus d'éclat qu'auparavantmême ses propres frais. - On écrit de Constantinoplele 4 juin Le mariage de la princesse Saliha et les fêles données celte occasion occupent ex clusivement le public de la capitale. Le 3i mai, les fonctionnaires de seconde et de trois ième classe ont été invités un repas sous les tentes impériales Dolmabagdsche. Les patriarches catholique arménien grpe et le grand rabbin de la communanté juive (Ha- mam-Baschi y ont diné le lendemain: c'est le reiss-effendi qui a été charge de les reçe- voir. Lundi 2 juin, les visirs et les pachas des provinces ainsi que les hospodars de la Va- lacbie et de la Moldavie ont fait un repas dans le même local. Mardi c'était le tour du corps diplomatique. Les ministres étrangers ont été reçus dans un kiosque situé sur une hauteur par le grand- visir par Achmed pacha et le reiss-effendi. Le seraskier le gendre du sultan Halil-pa cha le capudan pacha et plusieurs autres grands de l'empire faisaient partie de cette réunion. La table avait été dressé sous une tente vaste et élégante elle se composait de de 80 couverts. Les épouses des ambassa deurs se trouvaient au nombre des convives. L'ambassadeur français comme le plus âgé des membres du corps diplomatique a porté un toast au sultan et le grand-visir a bu la saute des monarques de l'europe et la

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Le Propagateur (1818-1871) | 1834 | | pagina 2