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JOURNAL Dl! LA FLANDRE OCCIDENTALE.
(N® i65g.
MERCREDI, 16 JUILLET, i834.
XVIII®» Anx
Yprbs i6 juillet.
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OUVERTURE DES PORTES
dr la ville*
Du 1 au 16 juillet5 172 heures.
twi&txb&à,
i3 juillet. L'an i533, mort de Rradley
le plus grand astronome de l'Angleterre depuis
Halleycélébré par la découverte de l'aberra
tion et de la nutation des étoiles la plus im
portante découverte de l'astronomie.
>4* L'an i^418Jean duc de Bourgogne,
avec la reine Isabeau de Bavière, épouse de
Charles Vroi de Franceaprès le massacre
de Paris, arrivé le 12 de juin précédentfit
son entrée dans cette ville, avec autant de
pompe et d'acclamations, que s'ilfût revenu de
la conquête d'un royaume.
Le bourreau un des chefs des séditieux eut
l'audace de toucher dans la main de ce prince
qui ne le connaissait point. Mais le duc le fit
pendre le lendemain et, cette fois ilfut juste
par orgueil.
15. L'an 1679, on construitToulonun
vaisseau de 40 pièces de canon en six heures
et demie, sous les ordres de sieur Arnoulinten
dant de la marinequi employa cet ouvrage
cinq cents ouvriers.
16.L'an 1647, Mazaniello est massacré
par la populaceaprès neuj jours de souve
raineté.
1? S 3 S,
LE DRAPEAU BELGE.
(Septembre, i83ô.
Arma virumque....
Voyez-vous ce drapeau flottant sur nos murailles,
Ce drapeau brabançon criblé par les mitrailles
De nos odieux ennemis? -
C'est le noble guidon des braves volontaires
C'est l'arc-en-ciel du Parc, de Berchem etdeLicr-
[res(i),
Déployant ses couleurs sur nos fronts de bandièresj
C'est lui - le drapeau du pays
Aux grandes phases libérales,
Quand grinçaient les obus, les balles,
Quand fuyuaient les bandes royales,
Le Belge, au cri de fr liberté'
Honneur! victoire! indépendance!*
Plein de généreuse espérance
Je ait, vainqueur, dans la balance,
Son glaive long-teinps irrité'
(1) P«r proslbése ou adjonction finale du scomme par
synalêpbe ou syncope (retranchement), Landrepour
Londres, etc.
C'est le noble drapeau, terrible météore,
Balançantdans les airs, sa flamme tricolore,
Phare libérateur
Expulsant les Nassau, l'avide Tyrannie
Et portantdans ses plisle sort de la Patrie
Sa gloire et son bonheur
Ce sont eux les voilà' - les vailians volontaires,
Et les guidons poudreux aux mains des vexillaires
S'agitant, foudroyant le perfide ennemi-
Entendez-vous ces cris de guerre et de victoire
C'est le drapeau qu'entoure une immortelle gloire,
C'est notre fier drapeau, si connu dans l'histoire,
Le drapeau brabançon - c'est lui
Noble drapeau, drapeau civique,
Déroule, au chant patriotique,
Tes plis mouvans sur la Belgique,
Flottelibre et pur désormais
Perce travers l'horizon sombre,
Guidant, l'abri de ton ombre,
Des braves le généreux nombre:
Septembre triomphe jamais (1)
C'est le noble drapeau etc.
L. D. W.
L
LOI COMMUNALE. Éibctions directes.
073= On connaît les résultats des longues discus
sions d'où a surgi la loi provinciale. 11 est inutile
de direcar on l'a répété satiétéque sous le
prétexte de renforcer le pouvoir exécutif, le
louvoir irresponsable (qu'est-ce, au fond, que
a soi-disant responsabilité ministérielle?), de
centraliser enfin, on a tourné, éludé, faussé,
autant qu'il a été possible, le chap. IV, art. 108,
de la Constitutiion.... Mais, en définitif, pour
arler le langage olficiel ou officieux de certains
auts-fonctionnaires rr c'est un fait accompli....»
au moins, quant la chambre des représentai.
On v discutetrès-chaudementprésentun
autre faitquiluison tour ne saurait man
quer, non plus, de s'accomplir: la loi communale.
Les mêmes principes les mêmes vues, les mê
mes empièlemens etc., que nous venons de résu
mer plus haut, dans la votation de la loi provin
cialedébordaient, de toute part, dans le projet
de la loi communale-Rogier.
La section centrale en a fait assez bonne justice.
Son honorable rapporteurdans un volumineux
factummi-bistoriquemi-politique, le tout
législativo-administratif mixte, n'a pas inal rompu
en visière aux honnêtes et monarchiques centra
lisateurs. Ceux-cide leur côté (car, fteontre la
force il n'y a point de résistance dit le trivial
adage), se sont assez bénévolement exécutés....
Mais gare la queue! In caudâ venenum.
Un grand point surtout, un principe fonda
mental, vital, est attaqué et défendu avec téna-
(1) Oo sait c»muieBt,,
FERMETURE DES PORTES
DE LA TIL^r
Du 1 au 16 juillet 9 172 heures.
i
L
cité, avec acharnement: «l'élection directe (1), par
la commune, de ses magistrats municipaux, a
que, par une puérile et ridicule condescendance,
le gouvernement désigne encore par les mots semi-
barbares de bourgmestreéchevin, régence! (1)
Or, il va sans dire, que les centralisateur»
gouvernementaux veulent avoir le choix libre et
de plus, la main-haute sur «les chefs désadminis—
trations communales art. 108i°.
De cette manière-là, si jamais les chambre»
faiblissaient, si jamais on sacrifiait ce pauvrs
et débile pouvoir exécutif, cette utile et fécon
dante centralisation, le principe dont il s'agit,
ff l'élection directe des magistrats communaux) a
- eb bien' adieu adieu l'indépendance, les fran
chises des communes adieu les libertés publiques!
Ce raisonnement est clair, simple, lucide, dé
monstratif, irréfutable.
Maître de la commune, le gouvernement do
mine, de fait, la province: et la province dominée,
que reste-t-il? - Le gouvernement, la centrali
sation'... Mais le gouvernement, qui aura tout
envahi, ne s'absorbera point lui-même.
Du reste, les captieusesles cauteleuses le» jé
suitiques argumentations des hommes du pouvoir
et de leurs affidés et adhérensquand même
tout ça n'est pas assez compacte, assez solide,
assez péremptoire, pour fasciner la vue, pour
donner le change l'opinion publique.
En effetet en nous résumant, la nomination
directe, sans cens d'éligibilité, existera pour la
province.
Tous les pouvoirs émanent de la Nation
(art. 25.) La chambre des représentans se com-
pose des députés élus, directement, par les ci-
toyens, etc. (art. 47.) Les membres du sénat
sont élus raison de la population de chaqua
province, par les citoyens qui élisent les mem-
bres de la chambre des représentans >1 art. 53.
On connaît, en outre, de quelles délégation»
sont investiesde par la Nation les deux cham
bres, par rapport la nomination future aux
vacatures de la cour des comptes (5), de la cour
de cassation, des cours d'appel, des tribunaux
présidens et vice-présidensetc. (4)
Et, en présence de cesfails, palpablesmani
festes, invincibles, on voudrait, sapant l'émana
tion des pouvoirs directs sa base, subroger la
centralisation la commune, lui imposer, comme
aux interdits et aux mineurs, des curateurs, de»
tuteurs indirects, corvéables, malléables, desti
tuâmes volonté) enfin, enter sur l'arbre vivi
fiant et fécond des franchises et des libertés com-
(1) Ou argomeuterailtortde l'art. 108, i° car il
nes'y agit que des 0 exceptions que la loi peut oou pas
doi') établir, l'égard des chefs» (quels rliefs? les
mairessans duule des administrations communales,
a etc.
(a) Régenceen français a diverses acceptioos. sauf la
signification hollaodu-fiscaie d'administration communale.
(3) directement par la chambre, art. 116.
(4) Le pouvoir ceutialisateurfaussant l'art 99, a esca
moté, on le sait, piojei-Kailkein, les soi-disaul premièrt*
nominations.