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JOURNAL DE LA FLANDRE OCCIDENTALE.
N° 1667 el i6b'S. 1
SAMEDI16 AOUT,
1834.
XYIIImc Annëe.
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8. L'an «744» Louis XV tombe malade
Metz. Le i5, il fut toute extrémité. Le 18, il
l:abonnement ce Journal estpour les
villes et arrondissem. deCourtrai et d'Ypres,
de fr.5 35 par trimestre, et de fr. 6-35 c. pour
toute la Belgique, franc de port par la poste.
Prix des Insertions en Petit-
Romain, 17 et. par ligne; et
toutes celles en-dessous de 6
lignesse paient 1 franc.
OUVERTURE DES PORTES
de la ville.
Du 16 au 31 août4 heures.
FERMETURE
de la ville.
Du 16 au 5i août,
TES
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5 août. L'an 535deux moines apportè
rentdes Indes, l'empereur Justinien l"r, des
œufs et de la semence des vers précieux qui
produisent la soie. C'est l'époque des moyens
qu'on a employéspour les multiplier en Eu
rope.
6. L'an 176s, arrêt du parlement de Pa
ris qui supprime l'ordre des Jésuites.
7. L'an 1169, Louis VIIdit le Jeune,
posa la première pierre du château de Fontai
nebleau.
fut hors de danger. La joie que causa son réta
blissementlui fit donner le surnom de Bien-
Aimé.
9. L'an i8o5, François II, empereur
d'Autriche, accède au traité de coalition contre
la Franceconclule n avril, entre l'Angle
terre et la Russie.
10. L'an 70, incendie du temple de Jéru
salem.
11. L'an 1744 1 journée de Velletrie en
Italie.
12. L'an i53o prise de la ville de Flo
rence par les troupes de l'empereur CharleS-
Quint.
13. L'an 1695, la statue équestre en
bronze de Louis XIVfaite d'après les dessins
et lis modèles de Girardonhaute de vingt
pieds ,fut érigée Parisdans la place Ven
dôme.
i4> L'an 1775, Catherine II détruit les
Cosaques zaporogues ou zaporoves.
15. L'an 1761 signature du traité ou du
pacte de famille, conclu, entre le roi de France
et le roi d'Espagne tant pour eux que pour le
roi des Deux-*Siciles, et l'infant-duc de Parme,
par lequel ils promettaient dk se garantir mu
tuellement leurs étalset de les défendre envers
et contre tous.
16. L'an 1284, uuion de la Brie et de la
Champagnela couronne de France par le
mariage de Philippe-le-Bel avec Jeanne, reine
de Navarrequi apporta ces provinces en doc.
BELGIQUE.
Ypres, 16 août.
Nous croyons devoir rappeler, pour mé
moire, nos Lecteurs que le ministère du 4 août
se compose - Intérieur, M. de Tbeux - Justice
M. Ernst; - Finances M. d'Huart; - Extérieur,
ou affaires-étrangères M. de Muelenaere; -
Membres du conseil des ministresM. F. de
Mérode, ministre d'état - Sans responsabilité
politique, M. le général Évain, ministre-direc
teur de la guerre. - Nous avons assumé sur nous
de ne pas accoler, dans cette briève nomenclature,
les titres de chevaliers barons et comteMM.
de Tbeuxd'Huart et Evain et de Mérode.
Dans le compte succinct que nous avons
rendu, dans notre dernier n°, des réjouissances
festivales du Tumdag, nous avons, involontaire
ment, omis de mentionner le grand tir l'arc de
la société dite: va» het Wossszfdu Coin.) La mu
nicipalité avait affecté une certaine somme francs
45o, dit-on) ce tir, qui eut lieu dimanche, 3.
Les trois principaux chefs-oiseaux premiers
prix ont été abattus; savoir le 1" chef-oiseau
et l'un des deux seconds, par tVI. de Poorter-llof-
fiacnfils; et l'autre, par M. Liebaert-Rabau
tous deux d'X près.
Dimanche dernier, 10, journée du Pelil-
Tuindagil y a eu tir h la cible pour la garde
civ que, et tir l'arc, sur l'Explanade, la per
che de la société de S'-Sébastien. Des amateurs
ont fait partir un ballon. L'ascension n'en a pas
été très-brillante: car la chute a eulieu près du
Cornet de Poste un kilom. de la ville.
Le bruit se répand qu'ensuite de démarches
et de pressantes sollicitai ,ons faites auprès d'au
gustes voyageurs, par quelques-uns îles mem
bres de l'administration locale, la ville d'ïpres
sera visitée aussi par LL. MM. Toujours est-il que
l'on a tout lieu d'espérer la présence du Roi
Léopold. - S'il reste encore quelques croix
remettre la garnison ou quelques autres
personnages, le Roi étant sur les lieux, ce sera
une opportune et belle occasion, pour les décorés,
de recevoir les insignes, des propres mains du
chef et de l'instituteur de l'ordre militaire et
civil... En tout cas ïpres ne saurait, en fait de
fêles, etc., rivaliser, topographiquementavec
Ostende: car, certes, le canal de Boesinghe n'est
pas si exploitable, si propice, dans l'espèce,
que la mer océanique (Manche)ou, plutôt, que
les Dunes ostendoises.
On remarque que M. van Praet, secrétaire
du Roi, et beau-frère de M. de Vaux, et M.
Lebeau médecin du Roiet frère de l'ex-rainis-
tre de la justicene font pas partie de la suite du
Roi et de la Reine dans leur voyage des Flandres.
- Le vent de la disgrâce ou plutôt de la cama-
rilla apostolico-politique pure aurait-il soufflé
sur ces gens de la grande-mandille?..,
Lorsque Louis-Philippe fut informé que don
Carlos, roi légitime de l'Espagne, était passé
par Paris, et que déjà il était au milieu de ses
fideles sujets, les Navarrais, Sa Citoyenneté s'é
cria - a Talleyrand est une ganache - puis,
elle envoya chercher M. Thiers et le traita de
sot. M. Thiers son tour, s'empressa de mander
chez lui M. Gisquef, pour lui dire que c'était un
imbécille. M. le préfet de police ne fut pas plus tôt
rentré dans son cabinet, qu'il sonna, pour qu'on
loi amenât M. Joly, et l'appela niais. M. Joiy fit
venir son offleier de paix et l'apostrophe du :10m
de butor.... On aurait pu continner la légende, du
sergert de ville au garde municipal; et, de celui-
ci ,aux honnêtes sous-sbires de I® brigade de sû
reté si recommandable par sojv ex-chef, Mon
sieur Vidocqle donneur de poïgnée de main
S. M. Citoyenne.
M. Ernst, notre nouveau ministre de la jus
tice, par un mezzo-terminéque la Belgique
appréciera, s'est dépêtré de la sûreté-pubiique
autrement dite: haute-police François: il en a
fait cadeau ce dignece dévot M. le chevalier
de Tlieux de Meylandt, premier succursaliste de
la pensée ulframontaine-immuable Mérode. C'est
tacile, c'est passablement jésuitique; mais cette
escobarderie ministérielle, cette transaction illibé
rale, antipolitiqueréussira-t-elle son auteur?
Et le savant juriste, le ci-devant professeur de
droit n'a-t-il plus remcmbrance de certain art.
59 du Code pénal («les complices d'un crime ou
d'un délit seront punis de la même peine que
les auteurs mêmes de ce crime, ou de ce délit,
sauf.les cas où )a loi en aurait disposé autre
ment 7) Ce quien d'autres termesse formule
- Celui qui tient l'échelle est aussi coupable que
le voleur. - Etcertes dans l'espèce ni la loi,
ni la morale, ni l'opinion n'ont disposé autre
ment. Il n'y a pas de bill d'indemnité pour de
tels actes: le verdict est en dernier ressort et sans
appel!... 0 désillusions du pouvoir!...
Le Libéral fait observertrès-judicieuse
ment, propos du ministère, soi-disant de coa
lition ou de fusion, qui vient de surgir que la
congrégation politique dominante a saisi, tout
juste et de plein saut, le moment opportun, la
circonstance décisive, pour s'emparer du pouvoir,
dans 1 incarnation d'un de ses aflldés dirigeans
M. de 1 lieux devenu déjà outre ses antécédens,
grand—policier. - En ellet, la loi d'instruction
publique va se discuter: c'était, ou jamais, le
moment pour le parti antilibéral. Du coup, l'uni
versité catholique n'en sera plus pour ses frais.
A l organisation judiciaire, on vit apparaître M.
Raikem, autre bras droit du parti. On sait, de
reste, comment il organisa. La justice est usée,
n'est plus qu'une sinécure: vite! on y case M.
Ernst.... déjà personnage semi-douteux. - Idem
pour les finances: eh vite on y case M. d'Huart
d abord haut—baron, puis financier et adminis
trateur-apprenti. - Aux affaires étrangères, se
réinstalle M. de Muelenaere, l'homme du mesage
du 11 décembre: «ce nom seul veut tout dire. -
A la guerre, M. Evain étranger et sans caractère
politique, reste en demeure.... Voilà, certes, des
élémens plus qu'il n'en faut, pour organiser
l'instruction, ce point culminent, vital, base du
présent et de i'avenir; - pour organiser l'instruc-
iJon comme on a organisé la justice.... et tant
1. auties belles et bonnes choses guerre et finan
ces y comprises!...
Le sieur H.-J.-G. Thompson éditeur de
l.tend ird, journal de l'opposition, Rotterdam,
vient d être condamné, par la cour d'assises (.1
ou plutôt par les commissaires prévôtaux (il n'y