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JOURNAL DE LA FLAND
Cl DENTALE.
MERCREDI, 3 SEPTEMBRE, i834.
XVIII™ Annëe.
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Fermeture des portes
BELGIQUE.
N° 1675.
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villes et arrondissent, de Courtrai et d'Ypres,
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Vu 1 au i5 sept, y 5 heures.
- de la villb.
Du au i5 sept., 8 heures.
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3i août. L'an 1791, prise delà ville de Verdun,
par le roi de Prusse. Longwi avait été pris le 23.
1" septembre. L'an i56g le pape Pie V
donne au duc de Toscane le titre de grand-duc
Ce fut Côme de Médicis, dit le Grand, que
le pape accorda cette prérogative. Les ministres
de l'empereur et du roi d'Espagne protestèrent
au nom de leurs souverainsmais le pape, sans
aucun égard ces protestations, fit venir Côme,
l'année suivante Rome, et lui donna solennel
lement la couionne royale et le sceptre. Depuis
ce temps on donna aux ducs de Toscanele
titre d'altesse royale.
2.— L'an 167g, mort de Jacques Bail/y,
peintre en miniature, et qui eut le secret de
peindre sur les étoffes, et aussi sur le marbre
avec une composition de couleur, qui le péné
trait de plusieurs lignes. Il périt en peignant
un morceau de marbre dans ce genre, quoiqu'il
eut un masque de verre pour se garantir.
5- L'an i4og, massacre des Français
Gênes.
Les Génois fatigués de leur liberté s'étaient
donnés Charles FIroi de Francequi avait
envoyé le maréchal Boucicaut pour les gouver
ner. Les Français que le nouveau gouverneur
avait amenés avec lui, ne tardèrent pas dé
plaire aux Génoispour avoir trop plu aux
Génoises. Chazeron lieutenant de Boucicaut
fut la première victime de l'insurrection qui
éclata. On fit ensuite main-basse sur tous les
Françaiset les Génois essayèrent de se gou
verner par eux-mêmes y mais ils furent encore
obligés, dans la suitede se donner Louis
XIIroi de France.
Yïrbs, 5 septembre.
Réélections, Hasselt, Virton et Liège, de MM.
de Theux, d'Hbart et Ernst, ministres.
La réélections des trois ministres du 4 août,
Hasselt Virton, et Liège, peut et doit afllig er les
libéraux vraiment populaires et constitutionnels;
mais, dans 1 état des choses actuel n'a rien qui
doive étonner. En effet, la renominationla
chambre des représentans, des ministres MM. de
l lieux, d'IIuart et Ernst (1), est une nouvelle
conséquence inévitable du système électif et gou
vernemental système quiCourtraia fait
réélire un de Muelenaere, par les affidés ou les
créatures du parti. C'est la majorité théocratico-
politiquequi décide qui fait la loiqui impose
ses mandataires au Pays. Subissons, donc, les
(1) Ici, comme partout, la question de peisounes, libé
raux ou autres, doit fléchir devant la question de princi
pes, qui est une inyat iableindivisible.
conséquences, puisque nous subissons le principe;
oui subissons tout.... jusqu'à ce que les électeurs,
appréciant les principes par les faites accomplis;
c'est-à-dire: sentant jusqu'à quel point il est|,
sinon préjudiciable la chose publique, au moins
inutile, insolite, d'envoyer, la représentation
nationale, des fonctionnaires, et, surtout, des
fonctionnaires amovibles, ne confient le mandat
de député, de sénateur, qu'à des hommes indé-
pendans et par leurs principes et leurs antécédens,
et par la nature de leurs fonctions mêmes
En suivant les voies tracées exploitées il est
de toute évidence que la représentation nationale
est faussée dans son essence constitutive, dans son
organisme le plus vital.
C'est ce qui a été démontré, satiété, en France
comme en Belgique; partout, enfin, où il y a
une représentation nationale constitutionnelle.
Il est passé en proverbe «que qui mange aux
râteliers du budget, vote avec le budget;
c'est-à-dire pour le gouvernement.
Et puis, n'y a-t-il pas quelque chose d'irré-
gulier, d'immoral dans le vote de ministres, de
fonctionnaires en général, juges et parties dans
leur propre cause?
Ce qui s'applique l'individu, s'applique,
plus forte raison, un gouvernement, qui en
dernière analyse, n'est qu'une grande et collective
individualité.
Ainsi, nul besoin d'avoir des fonctionnaires
amovibles, ni des ministres surtout, la repré
sentation nationale.
Et au fond l'homme du gouvernement ne sau
rait être l'homme du Peuple, l'homme de la Na
tion car il n'y a point une seule expérience qui
n'ait démontré sanctionné cette vérité, triviale,
force de son état successif et invariable de fait
accompli.
Faisons, donc, des vœux sincères, ardens,
coopérons, de tous nos efforts pour que les vrais,
les uniques principes constitutionnels de l'élection,
etpartantde la représentation nationale, soient
mieux appréciés, mieux connus; et, surtout,
mieux pratiqués et mieux mis en œuvre
Et l'on ne verra plus se renouveler cette ano
male, pour ne pas dire cette scandaleuse immix
tion de tant de gens de la curée, parmi les manda
taires, h s représentans de la Nation; et pour lecoup,
cette représentation ne sera plus un vain mot, une
déception, une représentation mensonge!!!- L.D.YV.
L'arrivée du Roi et de la Reine, Yfres, se
retarde, indéfinie. On croit, cependantpouvoir
se flatter de la certitude de posséder, dans le cou
rant du mois, et avant l'anniversaire des Journées
db Srïtbmbrb, les deux augustes voyageurs. Les
ba ins de mer retiennent la Reine, Ostende; et
il a été décidé, en haut-lieu, ce qu'il paraît,
que le Roi n'amènerait la Reine, Ypres, qu'à leur
retour pour Bruxelles. Cependantpour répondre
l'empressement que paraît manifester ia cité
yproise, il semble que le Roi et la Reinedéro
geant, un peu X'itméraireeussent pu, depuis
que l'on parle de leur venue, faire une petite ex
cursion d'Ostende,à Ypres.... Du reste, c'est ce
qui a été pratiqué l'égard d'autres villes, qui
toutes compensations faites, ne sont ni d'un rang
ni d'une importance au-dessus de notre cité.
Courtraipar exemplen'a pas été oublié.
Sans doute, l'accueil populaire, peut-être même
trop populairefait aux augustes voyageurs, a
répondu cette distinctioncette préférence....
Mais, enfin d'autres localités peuvent déployer
le même civisme, le même enthousiasme; et, sans
bal payantou la foule presse et étouffe, où les
dames aux bas-bleus non pas, s'il vous plaît, les
blue-stockings littéraires) figurent avec tant de
grâce, de distinction et de gala on peutailleurs,
organiser des festivations dansantes chorégra
phiques. Ceci soit, dit, sans rancune, sans arrière-
pensée; et «honni soit qui mal y pense! - D'un
autre côté, Ypres, si l'on est incertain du jour
préfixe de l'arrivée, on n'est pas moins incertain,
dit-on, sur les einbellissemensdécorations, etc.,
fairepour solenniser l'entrée du Roi et de la
Reine. A ce qu'il paraît, les comités-directeurs,
les hauts-jurys, en sont encore opiner.... En
effet, ce sont là matières ardues, graves, et surtout,
dignes que l'on en délibère, qu'on les organise....
comme s'il s'agissait du salut de la Patrie!... Quoi
qu'il en soitet si l'on en peut croire les apparen
ces, la réception que la ville d'YpREs se propose
de faire au Roi et la Reine, ne sera pas indigne
des augustes voyageursni du bon-goût et du
patriotisme des habitans de la cité!
Le fameux Malhurin Mandar, âgé de 2g ans,
ancien caporal de l'ex-garde royale a comparu le
21 août devant la-cour d'assises d'Ille-et-Vilaine,
sous la triple accusation d'avoir exercé un com
mandement dans les bandes vendéennes instiga
trices de la guerre civile, d'avoir commis des acte»
de nature changer l'ordre de successibilité au
trône, enfin du double assassinat du malheureux
Girodroux, employé des domaines, et du gendarme
Coisne. Mandar, déclaré coupable par le jury, a
été condamné aux travaux forcés perpétuité et
l'exposition.
Il a été récemment importé Amsterdam
23 caisses de thé de Javale thé vert a été trouvé
d'une grande finessed'un goût supérieur celui
de Ch inej les qualités du thé noir sont pareille
ment fort bonnes, mais paraissent avoir en quel
que sorte dégénéré. On est généralement d'avis
que cette expérience a fort bien réussi et que ce
thé est aussi propre pour l'exportation que pour
la consommation intérieure.
Depuis long-temps les Anversois ont exprimé
le regret de ne plus voir nos fêtes populaires la
cavalcade dite den Reuzen ommegang[des géans.)
La régence de cette ville se propose de profiter du
premier séjour que L. M. le Roi et la Reine feront
Anvers, pour faire jouir le public de ce spectacle.
La régence de cette ville a voté, dans le conseil
du 28 août au soir une somme de six mille francs
pour la célébration des fêtes de septembre.
Par le départ de M. van de Weyer pour Os
tende, M, Achart, attaché la légation belge