JOURNAL DE LA FLAAi CCIDENTALE. N° i6j5. MERCREDI, 10 SEPTEMBRE, i834. XVIII»» Année.) 6j AlJX JOURNAUX. 15 E L G 1QI] E. Vabonnement ce Journal estpour les villes et arrondissem. de Courtrai et d'Ypres, deJr.îs-hîs par trimestre, et de fr. 6-35 c. pour toute la Belgique, franc de port par la poste. Prix des Insertions en Petit- Romain, 17 et. par ligne; et toutes celles en-dessous de 6 lignes se paient 1 franc. OUVERTURE DES PORTES 01 LA VILLK. Du 1 au i5 sept., 5 heures. FERMETURE DES PORTES DE LA VILLE* Du 1 au 15 sept., 8 heures. ?6iueti 7 septembre. D'an 1701, traité de la grande- alliance contre la France, par l'Angleterre, l'empereur et la Hollande. 8. L'an 1760, les Anglais se rendirent maîtres de Mont-Réalet, par-suitede tout le Canada. g. L'an 337 division de l'empire entre les trois fis de Constantin-le-Grand. 10. Dan i585, bulle de Sixte-Quint, contre Henri III, roi de Navarre, qui fut, depuis, Henri IVroi de France. Plurima promut ont, sed nallo tempore redduut. Eh! Messieurs, pour le bien de la chose publique, A quoi bon en champ clos changer la polémique? Le journalisme, phare et gardien de l'état Dites! faut-il l'étreindre au rang du pugilat; Et le transfigurant en une sale arène Renchériru l'envisur le Père Duchesne - On conçoit la satire, et des opinions Le choc étincelant, si brûlant d'aiguillons. Maisalors que TÉclair sur le Belge se rue, Faut-il livrer Levaeaux traits de la cohue, Exhumer les hauts-faits du rédacteur-héros, Achille aux pieds légers, au feu tournant le dos?... Le Franc-Parleur la victimealors, s'attache, Gournois, riant sous cape, et frisant sa moustache.- Le malin Libéral, incisif et mordant, Déchire des Abbés la Feuille belle dent Du Courrier Éburon qu'il traîne aux Gémonies, Déconcerte la fourbe et les tartuferies. Le Courrier Belge, aussi, ne fait jamais défaut, Livre la sacristie assaut sur triple assaut. Le Messager, le Lynxet toute la séquelle, Tant leur culte est usé, ne battent que d'une aile, Et leurs bons-mots soldés, injures au pied plat A peine amusent-ils tel noble ou tel goujat. L'Indépendantlevant une urne cinéraire, Déploreraisonneurson défunt ministère, Son cher Rogier, ses chers Duvivier et Lebeau, Holocaustes du Peuple, enfouis au tombeau Tél César, gémissant sur un sanglant trophée, Levait, les jeux en pleurs,l'urne du Grand-Pompée! Le Moniteurmuet du sérail jusqu'ici, Des intérêts des siens semble prendre souci. 0 pesant Moniteur sous le haut-patronage De Monsieur S' de Theuxtrêve de verbiage Fais nous grâce, de par SS. Gudule et Michel On te garde une place au plus beau coin du ciel! Va-r -en en paix avec tes illustres apôtres Tandis que S' de Theux dira ses patenôtres! - Mais quel ange ou démon frappe a coups redoublés? - C'est Méphistophélèsqui les tient tous scellés Sous sa griffe infernale, au ceste satanique! - Le Diable deyra-t-il, donc, sauver la Belgique?... Si de Theux et consorts manquent notre salut, Autant vautluiqu'un autre,et va pourBéelzébutK- Or, Messieurs, prosateurs, poètes,chers confrères, Il est temps, plus que temps qu'on fasse nos affaires: Nos noms propres, pourquoi, donc, les prendre aux Les alla ires, alors, en iront-elles mieux? [cheveux?] Laissons Levae en paix, et tout nom de gazette. 1 J'ai cité ceux qu'il faut mettre sur la sellette. A la barre publique altrayons, merci, Quiconque ressortit au suprême jury: Le Peuple! - C'est devant ce souverain comice Qu'aux hommes du pouvoir se rendra la justice.... Le Journalisme est là deboutlibre, au Forum Des Nations la Presse est le palladium Avis au Franc-Parleurainsi qu'à ses collègues: Car le Sans-Culottisme a, désormais, des grègues!(2) L. D. W. Yprbs, 10 septembre. >5^ M Berten d'Ypres, fils de feu M. Berten (jeune), médecin, capitaine, officier d'ordon nance du général Magnan, vient d'être nommé chevalier de l'ordre Léopold (militaire. C'est le 26 septembre, 8 heures du soir qu'aura lieu la distribution des prix, aux vain- queuis du concours musical et des concours lit téraires, au local de l'église dos Augustins, Bruxelles, en présence du Roi. On exécutera, au grand concert vocal et instrumental qui doit sui vre cette distribution, la cantate composée par M. Busschopde Bruges, premier lauréat du concours de musique. Si, dans le temps, le choix des sept membres du jury pour le concours de la poésie française, M. le baron président de Stassart (3) en tête, prêta le flanc plus d'une observations fondée, que dirons-nous, même comparativement cette pléiade de jurés poétiques (plus, le président, nombre impair J, de la composition du jury pour la poésie flamande? lV., ci-après, les noms des cinq juges. - En effet, dans cette nouvelle quaternité fors M J.-J. Willems, poète et phi lologue qui n'est pas sans antécédenslauréat lui-même, notamment un concours ouvert, il y a longues années Gandle 26 et le 27 juillet 1812 sujetla Bataille de Friedland, et la Paix de Tilsitt - fors M. J.-J. W illemset de Hulster, quels sont, donc, ces autres jurés? Certes, l'abrégé de géograghie ou d'histoire, de M. l'abbé J.-J. de Smedt, chanoine, Gand, ou autres titres sembla bles sont loin d'être transcendans. Et puis, le pro fessorat de MM. de Genst et Bogaerts, que nous n'avons pas l'honneur de connaître,et, sans doute, bien d'autre avec nous, qu'est-ce que cela signi- (1) Quece soil, par exemple, Jotlrand, Spionael, Ber- gerou Fahreetc. (a) Expression, peut-être triviale, d'on poète de l'é poque; mais significative, ne poiut s'y méprendre.. (3Le Franc-Parleur annonce, loul juste, une nou velle édition eu un beau voldes FabUs-Slauart Ce que c'est que l'a-propos!... fie Ou la littérature flamande, soi-disant mère- langue en Belgique, serait-elle réduite ne compter que de semblable» illustrations? - Nous en doutons; et il nous serait facile de citer des noms propres, l'appui de ce que nous avançons.... Quoi qu'il en soitsi les pièces concurrentes sont la hau teur des notabilités appelées les juger, le Re cueil-van Hasselt peut s'apprêter voir, singu lièrement, s'enfler son obésité éditive.- Du reste, nous verronsla publication.... sitoutefois on publie quelque chose. - Comme nous l'avons annoncé, dans notre der nier n°, le Roi et la Reine sont attendus, ici, jeudi, 11. On fait de grands préparatifs, pour les recevoir. Tout ceci n'a pas lieu cependant sans motiver les cancans, sans réveiller les suscepti bilités et les jalousies, soit pour le choix des dames, dites: d'honneursoit par rapport aux invités des deux sexes) au bal, ou aux personnes que la commisson ad hoc tout ou droit, j uge propos d'en exclure. Figurez-vous ia con tre-partie de la Petite-Villede Picard! - Un grand nombre de pétitions doivent être remises au Roi: car chacun, même par ces temps-ci, semble encore avoir foi dans l'expression - r<Si le Roi le savait - L. I). VV. On lit dans le journal anglais le Sun; Il y a quelques jours, M. Charles Toplis, mem bre du musée national des manufactures, Lon dres, a permis d'inspecter une grande machine de guerre qu'il a récemment inventée. D'après les intentions de l'inventeur, cet épouvantable in strument de carnage aura pour effet d'empêcher désormais les nations d'entrer en guerre l'une contre l'autre; car les multitudes armées les plus nombreuses seraient impuissades contre le plus faible ressemblement d'invidds quiaidés de cette machine, entreprendraient résolument de se dé fendre. La machine dont il s'agit est d'un trans port si facile que sans employer aucun appareil deux hommes peuvent la placer sur un chariot et la faire mouvoir eux-mêmes ou en y attelant un cheval, de toutes les manières et dans toutes les directions. Par quelque chemin qu'un homme ou un cheval puisse passer, la machine aussi pas sera sans difficulté. Il ne faudra que quelques minutes pour la mettre et état d'agir. Sa con struction est disposée de sorte qu'on pourra lui faire lancer, pour telle durée de temps qu'on voudra, une grêle de boulets dirigée d'un côté ou de l'autre, absolument comme on dirige le jet d'eau d'une pompe d'incendie et avec la même facilité. Tandis que cette pluie meurtrière tom bera grands flots sur l'armée ennemie et avec la plus exacte précision, les hommes chargés de la manoeuvre seront parfaitement leur aise et l'abri du plus légir péril. La projection des boulets s'effectue par le déve loppement du gaz, tandis que la poudre canon entre graduellement en combustion. L'application de cet agent est tellement fucultative pour ceux qui opèrent, que la décharge des boulets peut être suspendue et renouvelée presque sans aucune

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Le Propagateur (1818-1871) | 1834 | | pagina 1